Les Cesarienne!!!

Non, aucun ! 

Ça fait un moment que personne n'a écrit sur ce Post, mais après avoir lu les premières et les dernières pages, j'ai eu envie de partager mon expérience de césarienne. (Avertissement : ça peut être long !)

Ma cocotte d'amour est née depuis maintenant 14 mois, le 3 juin 2010. C'est mon premier bébé et ma DPA était le 19 juin, donc 16 jours plus tard. Bébé parfaitement placé la tête en bas, aucun problème pendant la grossesse, je me prépare mentalement à tenter un accouchement naturel, sans fermer complètement la porte à l'épidurale, ne connaissant pas ma tolérance aux douleurs de l'accouchement.

Je me lève le matin du 3 juin, tout va bien, je vais même faire l'épicerie en début d'après-midi avant de faire une petite sieste. Quand je me lève de ma sieste, vers 15h, je sens un écoulement assez important. Je vais aux toilettes, et je vois qu'il y a du brun. Je ne sais pas si c'est le bouchon muqueux ou du liquide. Je mets une serviette sanitaire et j'attends pour voir. Après une heure où il ne s'est absolument rien passé, je consulte mon chum et on décide d'appeller à l'hôpital pour savoir si je devrais aller consulter ou pas. L'infirmière qui me répond ne semble pas plus énervée qu'il faut, mais me dit de venir faire vérifier par précaution.

Quand j'arrive à l'hôpital, on me fait un test pour me dire que ça devait être le bouchon muqueux, parce que je n'ai pas perdu de liquide. On me branche par précaution sur le moniteur et on remarque tout de suite que le coeur du bébé n'est vraiment pas régulier. Il passe de 175 à 110. J'ai des petites contractions que je ne sens presque pas. Comme le coeur n'est pas régulier et je suis à 37SA et 5 jours, le doc décide de déclencher l'accouchement en surveillant le coeur du bébé de très près pour voir comment il réagit aux contractions, car son coeur pas régulier montre qu'il est en détresse. Il m'a même dit que ça se peut qu'on aille en césarienne si nécessaire.

À ce moment, j'étais étonnament calme. On dirait que le médecin disait ça à quelqu'un d'autre que moi. Je me sentais comme dans un téléroman. J'ai dit OK ! J'espère que ça va bien aller !

Là, ils m'ont amenée dans une chambre où ils m'ont branchée de partout et à 20h, ils commençaient le déclenchement. 1ere demi-heure, tout va bien. Petites contractions pas douloureuses, bébé réagit relativement bien. À 20h30, ils augmnentent la dose pour augmenter l'intensité des contractions. Bébé n'apprécie pas : son coeur ralentit à 90 et ne ré-accélère pas. L'infirmière qui est avec moi appelle tout de suite le médecin qui arrive en courant, regarde ça et m'annonce à 20h40 : ON VA EN CÉSARIENNE MADAME !!! ON ne sait pas encore si vous serez sous épidurale ou anesthésie générale, ça va dépendre du coeur du bébé. S'il reste lent comme ça, ça va être anesthésie, parce que c'est plus rapide, mais le papa ne pourra pas être présent. S'il reprend son rythme d'ici à ce qu'on arrive en salle d'opération, vous pourrez avoir l'épidurale et votre conjoint pourra être là.

Pendant qu'il me disait ça, ça grouillait autour de moi, les infirmières couraient partout, on me transférait sur une civière et on me roulait dans le corridor à toute vitesse, je voyais les lumières défiler au plafond comme dans les films !

En entrant dans la salle de chirurgie, on m'annonce que je vais avoir l'épidurale. Il y a environ 12 personnes qui fourmillent autour de moi, je ne comprends pas trop ce qui se passe. Fait cocasse dans tout ça : je gardais les 2 mains levées à partir des coudes pour ne pas que mes mains les dérangent dans leur travail! Jusqu'à ce que quelqu'un (je ne sais pas qui) me dise: Vous pouvez baisser les mains madame ! Tout ce que je veux, c'est qu'ils fassent ce qu'ils ont à faire et que j'aie un bébé en santé !

Dès que je suis entrée en salle de chirurgie, mon chumn est arrivé près de moi en habit de chirurgien avec le masque et tout, Il est resté assis à ma tête tout le long de l'opération.

Après quelques minutes où j'ai senti brasser dans mon ventre, on a entendu un petit cri quivi d'un grand pleur !!! Ma fille est née à 21h03. Il y a un médecin qui l'a tout de suite amenée pour l'examiner, vu qu'on ne savait pas ce qui avait causé sa détresse pendant que je me faisais recoudre. Après quelques minutes, une infirmière est venue dire à mon chum qu'il pouvait venir couper le bout de cordon s'il voulait. Il est allé et est revenu me dire qu'elle était magnifique ! Je pleurais ! Quelques minutes après, une infirmière est venue me la porter en peau à peau sur ma poitrine en me disant qu'elle était en parfaite santé ! Elle était en souffrance, parce qu'elle avait fait des selles dans mon ventre et donc, elle s'auto-intoxiquait et était plus faible. Il faut dire que ma puce pesait 5 livres et demi, elle était minuscule, donc moins endurante. C'est pour ça qu'elle ne supportait pas bien les contraction.

On m'a ensuite amenée en salle de réveil pendant 2 heures où j'ai été en peau à peau avec la nouvelle amour de ma vie. On est arrivés dans notre chambre à 23h30. Vers 4 heures du matin, j'étais dégelée et l'infirmière m'a aidée à me déplacer jusqu'au fauteuil où j'ai pu manger une petite sala de de fruits.

J'ai très bien récupéré de ma césarienne. Les 1ers jours ont été plus douloureux, bien sûr, mais on s'en remet vite. Si j'avais un 2e bébé, je pense que je tenterais l'avac, mais si ce n'est pas possible, j'accewpterais encore la césarienne ! J'ai parfois l'impression de ne pas avoir vraiment accouché, puisque je n'ai pas vraiment eu de contraction et je n'ai pas forcé du tout, mais je me dis ensuite que mes douleurs de la semaine suivante ont remplacé !

Voilà ma petite histoire de césarienne d'urgence ! 

mamanalliance: C'est vrai qu'il faut lâcher prise souvent en tant que parent...on grandit ainsi...

ladyscb: ce n'est vraiment pas facile cela avec tes privations et ta pression puis ton coeur qui débat...ouf! Une chance que nos enfants sont merveilleux, car parfois accoucher nous apporte des problèmes de santé...tu vis quelque chose de difficile et je te félicite d'être assez zen pour en faire part...
Et je trouve bien que tu dises que si tu n'avais pas su que tu allais avoir une césarienne, tu l'aurais peut-être moins bien pris, car moi c'est ce qui m'est arrivé et sur le coup je ne l'ai pas bien pris...mais maintenant, le résultat étant une petite fille en santé, je sais que tout s'est passé pour le mieux et que c'est ce qui devait arriver pour qu'elle soit avec nous aujourd'hui...
En passant, toi aussi tu es en essais bébé, alors je te souhaite un beau + pour bientôt!  

Marybou

S'il y a bien quelque chose que j'ai appris après avoir eu mon premier bébé c'est que malgré tout ce qu'on aimerait et malgré tout la préparation les choses ne se produisent pas toujours comme on s'y attend. Mon rôle de mère avec BB1 m'a permis d'être plus ZEN à mon deuxième accouchement et surtout d'apprendre que lâcher prise c'est souvent une fin par laquelle il faut passer pour être en mesure de vivre une étape de notre vie qui nous permettera de grandir spirituellement, émotivement, physiquement en tant que personne. Ça m'a permis, entre autre, d'être plus serène comme mère avec BB2 et une meilleure mère avec BB1.

Ça me fait plaisir d'avoir partager et j'te souhaite un beau + très bientôt.  

Bonjour...

À ma deuxième grossesse, le petit était en position transversale. Le médecin voulait que j'essaie une version, mais je ne me suis pas rendue. J'étais effacé à 100% et dilaté à 4cm, et j'en étais à ma 37ième semaines.

Ça fesait un bout de temps que je disais au médecin que le petit n'était pas la tête par en bas, c'est finalement à mon rendez-vous de 36 semaines qu'il m'a dit'Bien coudonc, je pense que j'ai senti un petit pied'.

Je suis arrivée à l'hôpital le jeudi 20 Mars, 2008... dans ma tête, ça fesait déjà une semaine que je me disais..humm une césarienne pas sur, mais pas le choix.

À mon premier, je suis arrivée à l'hôpital dilatée à 2, col effacé à 100%, et 4h après le petit était né. J'ai eu une épisiotomie, mais j'ai poussé que pendant 30 minutes. C'est aller ultra vite, aucune épidural...

... donc sachant que j,allais vivre une césarienne quand la première fois ça avait si bien été... j'ai vite compris qu'on a rarement le contrôl et que je n'avais pas vraiment le choix.

L'expérience de vivre une césarienne à été plutôt bizarre comme expérience. Ayant vécu un accouchement vaginal, c'est certain que c'est différent et beaucoup plus 'médical' comme intervention. J'ai pas aimé avoir un épidural, je n'ai pas aimé avoir les bras attaché.Ça m'a fait bizarre quand il m'on montré sa binette et que je n,avais cette même impression, ce même sentiment qu'avec mon premier de 'je t'ai mis au monde' 'tu es sorti de mes entrailles'. L'accouchement de mon aîné pour moi à été le moment le plus intense, difficile et un moment de soulagement quand je l'ai vu et senti sortir de mon corps. Un accouchement par césarienne ne m'a pas donné le même sentiment. Ça été comme un sentiment 'hors de son corps' un moment il était en dedans et l'autre en dehors, sans que je ne sente la différence. Je n'ai pas aimé quand qu'ils sont parti avec au soin intensif après un bref arrêt pour que je puisse le voir, le sentir et lui donné un bisou. J'ai trouvé ça difficile quand mon conjoint est aller le rejoindre et que je suis restée seule, à me faire 'recoudre' et 'taqué'. Grégoire est né un vendredi Saint, un soir de pleine lune à 1h39 le 21 Mars 2008.

La récupération après l'accouchement à été difficile, mais je suis revenue à la maison avec mon beau bébé et j'étais comblé.

Je suis en essaie de BB3 et si j'ai mon mot à dire ça ne se terminera pas par une césarienne, mais comme j'ai dit plus haut... on a pas toujours le contrôle. Il n'a pas été difficile de faire le deuil de mon accouchement vaginal parce qu'une fois à la maison ce qui était important c'était la petite vie de famille avec mon conjoint, mon aîné et mon bébé. Parfois il faut savoir décroché de son plan de naissance et laissé la vie se dérouler comme elle se doit. En autant que le résulat est le même: Une maman en santé et un bébé en santé!

Voilà, c'était ma tranche de vie. 

Je viens à mon tour vous raconter mon accouchement, il date d'il y a presque 5 ans, mais je vais essayer de m'en rapeller dans les moindres détails. Je vais commencer par vous mettre dans le contexte. J'étais enceinte de jumeaux (garçon et une surprise), mon fils étant assis parfaitement au creux de mon utérus, il était donc déjà écrit dans le ciel que j'aurais une césarienne programmé. Je devais donc accoucher le 23 mai 2006. Deux semaines avant, la secrétaire m'apelle en me disant que ce serais finalement le 24 mai à la première heure, puisque le 23 mon gynécologue avait un empêchement et ne pouvait pas m'accoucher. Je lui dit alors tout bonnement, "Bah, de toute façon je ne crois pas que je vais accoucher le 23 ni le 24, mais le 18 mai..." Et nous partons à rire...

Le 17 mai 2006, je vais donc comme d'habitude à mon rendez-vous de la semaine pour un monitoring. Quelques inquiétude font que mon gynécologue décide de me garder sous observation. Entre temps ont me dit "Appeler votre conjoint vous allez accoucher aujourd'hui." Parfait, ma mère doit assister à l'accouchement et est déjà avec moi, car c'est avec elle que je vais à mes rendez-vous de routine. J'en avais trop souvent pour déranger mon chum au travail à toutes les fois, de plus j'étais tellement énorme que je ne pouvais plus conduire la voiture lolll... Je me charge d'appeler mon conjoint pour qu'il aille chercher les valises à l'appartement, il me dit tout énervé... "D'accord, je termine ma journée et j'arrives!" Il était 15h45 environ et mon conjoint termine à 16h30. Donc, je dis d'accord de toute façon ils ne sont pas prêt. Pendant ce temps on me fait une prise de sang, on me fait faire pipi dans le petit pot chaque fois que j'ai envie. Et mon gynécologue arrive et me dit, "Je vais te faire une écho voir ce qu'il en est exactement." J'étais effacé à 50% et ouverte à 2 cm. Pour lui, rien d'alarmant. Alors il décide de me retourner chez-moi en me disant "Revient demain à 10h, avec ce pot rempli de ton pipi et nous verrons." Mon chum arrive avec les valise, plus tôt en me disant que ses collègues on dit "Quoi, ta blonde va accoucher pis tu vas finir ta journée? Va-t'en!!!" Ce qu'il a fait, de toute façon il n'était plus du tout concentré. Et je lui dit, ben tant pis on s'en retourne à la maison de toute façon.

Le lendemain, 18 mai 2006... Ma mère revient me chercher, on s'en va porter le fameux pot de pipi à l'hôpital et je retourne chez-moi. Plus tard, vers 11h je reçois un téléphone de la secrétaire de mon gynécologue. Elle me dit, "Il veut te voir à son bureau à 13h..." Ok... j'appelle ma mère elle vient me chercher et on va voir mon gynécologue, arrivé à son bureau elle prends ma pression, j'entre dans le bureau... Mon gynécologue me regarde en se frottant le menton et le front... Il a l'air grave. Je lui demande qu'est-ce qui se passe et il me dit, "Je suis en train de me demander si je ne vais pas t'accoucher ce soir d'urgence, ta pression est beaucoup trop haute." Et sur ce il prends son téléphone et appel quelqu'un en disant "Peux-tu m'assister ce soir pour un accouchement d'urgence, une Dame qui attends des jumeaux!?!" Et il raccroche en me disant que c'est ce soir que ça se passe... Je dois me rendre à l'hôpital et prévenir mon conjoint.

Arrivé à l'hôpital, on me prépare tranquillement, on me rase le poil et on me fait boire un truc dans une petite bouteille qui est ma fois trop sucré et amer à mon goût. Mon père arrive avec sa caméra, mon chum avec les valises qu'on avait laisser dans l'auto la veille. Et là on attends... On discute on rigole, je suis debout, incapable de rester assise, trop nerveuse. On me dit "On va venir te chercher à 18h30." Ok... On attends, on attends... 20h personne encore... 20h15 on vient me chercher avec mon conjoint qui est déjà habillé en médecin lolll... On nous parle de l'épidurale et de la rachidienne qu'on va me faire et on dit à mon conjoint, "Attendez ici on va venir vous chercher, si on ne vient pas c'est qu'on a du l'endormir pour la césarienne..." Je regarde mon chum et il voit dans mes yeux que non, je ne veux pas être endormie, déjà que ma mère ne peut pas assister, je ne veux pas accoucher sans lui et sans voir mes bébés... 1h30 se passe, moi je n'ai pas conscience du temps, mais lui oui... Il s'inquiète, comment va-t-elle, comment vont les bébés... Personne ne vient le voir pour le rassurer, ni pour quoi que ce soit.

Ok, à partir d'ici je ne veux pas faire peur à personne, je précise que mon cas est un cas très spécial, les césariennes ne se passent pas toutes comme la mienne... J'ai eu une césarienne d'urgence pour cause de haute pression et je suis une personne obèse en partant avant même d'être enceinte. Donc je répète mon CAS est SPÉCIAL! Merci!

Pendant ce temps dans la salle d'opération, on me prépare... On m'installe sur le bord d'une table d'opération, une Infirmière me tient pour que je garde le dos bien rond et que je ne bouge pas. Malheur, je tombe sur l'anesthésiste qui a décidé d'apporter un étudiant pour faire mon épidurale et ma rachidienne... Il s'y reprends à 3 fois pour me les faire toute les deux... Donc je suis piquer 6 fois en tout... L'infirmière murmure aux autres que je ne suis pas un cas pour se pratiquer, qu'il devrait m'anesthésier lui-même. Pendant ce temps moi je suis patiente. Pour sur, je ne veut pas me faire endormir, OH QUE NON!!! Je veux être au moins consciente de ce qui va se passer et je veux que mon conjoint soit là et je veux par dessus tout voir mes bébés lorsqu'ils sortiront. Après les piqûres on m'installe. On m'attache, on installe des poteaux de chaque côté de moi avec une barre parallèle, c'est pas mêlant j'ai l'impression de jouer au limbo... On soulève ma bedaine pour avoir bien accès ou il y aura la coupure, et on me scotch la bedaine "OUI OUI!" à la barre de métal avec une grande bande. Puis on m'installe la fameuse sonde, mais je m'en fou je ne sens rien. Et lorsque c'est fait on va chercher mon conjoint et le Dr. enfin...

Puis ça se passe très vite, on coupe (ce que je ne sens pas du tout), on entends la succion pour la poche des eaux et on sors le premier bébé (ce que je sens, mais sans douleur aucune, je me sens juste brassé et c'est formidable) 10h38, j'entends "C'est un garçon!" Je regarde mon conjoint et je dis, "Notre petit Bartholomé!" On demande a mon conjoint s'il veut le voir et il dit "Non, je préfères les voir tout les deux en même temps et en même temps que ma conjointe." Donc, les infirmières s'occupe de mon garçon et je l'entends pleuré, c'est un pur bonheur! Même pas une minute plus tard on entends la succion encore une fois et je sens qu'on me retire l'autre bébé du ventre, 10h39. Et on entends "C'est une fille!" Je me mets à pleurer, mon conjoint aussi... Notre petite surprise, la petite fille que nous voulions temps était là... "J'arrives à articuler son nom "Zora" et mon conjoint me sourit!" Puis les gens s'affaire autour de moi, on sors les placenta, on regarde l'utérus, on recouds. Moi je ne sens plus rien. On m'apporte mes deux bébés, ils sont magnifiques... Je pleure, mon conjoint aussi!

Puis 30 secondes après ils s'en vont, mon conjoint me regarde et je lui dit va avec eux, je suis correct... On fini de me détacher, on m'apporte de l'autre côté en salle de "Réveil...", même si je ne suis pas endormie. Je trembles à cause de l'anesthésie, j'ai mal au coeur aussi. Mais ça fini par passer. Le temps est long, on m'avais prévenu qu'ensuite j'irais en salle des "soins intensifs" vu mon cas... Moi je pensais que j'allais bien que ça irais vite... Mais après l'accouchement j'ai fait une chute de pression, qu'ils ont vite stabiliser sans rien me dire... Vers 11h45 on m'apporte donc en salle des "soins intensifs"... On me dit tu en as pour 12h ici... 12h sans mes bébés... sans personne... Mais non, mon conjoint, ma mère et mon père viennent me voir. Les bébés vont bien ils sont à la pouponnière. On va venir me les porter plus tard pour tenter l'allaitement. 2h après, je vois mes bébés, ils sont tout mignons... Mon fils: 7 lbs 1onze pour 20 pouces et ma fille: 6 lbs 3onze pour 19pouces 1/2.

J'essaye de les allaiter avec l'infirmière et ma belle-mère arrive... on me triture les seins on me mets de la pression... J'ai envie de dire woooo! On gratte le colustrum avec un petit gobelet de plastique pour pouvoir leur donner avec les doigts. J'aime pas ça du tout... J'ai envie de leur dire foutez moi le camp, je vais essayer toute seule, mais ce sont mes premiers, j'ose pas rien dire à l'infirmière. On repart avec mes enfants, j'en ai pas assez profiter, j'ai eu à peine le temps de les regarder, de les touchers.

5h après je descends enfin à la chambre prévu pour moi, semi-privé, mais devenue privé car mon conjoint dois rester avec moi en tout temps, je ne peux pas encore me lever et les infirmières sont déborder, donc l'aide du papa fait leur affaire. Il a d'ailleurs été un amour, il a pris soin d'eux, ils a donné le premier bain, changé les couches. C'était tout nouveau pour lui. Il a été tout simplement merveilleux. Et prêt à mordre aussi, il n'aimait pas les infirmières qui venait triturer les petits pieds de nos bébés pour retirer un petit peu de sang pour les analyses. Il a même fait peur à une que nous n'avons plus jamais vue par la suite. heureusement, j'étais là pour le calmer et lui dire de sortir de la chambre le temps qu'elle faisait son travail, pauvre Madame, elle avait le visage tout pâle et n'osait même pas nous regarder. Et puis encore là on m'a bousculé pour l'allaitement, on m'as apporté un tire-lait double... "Madame votre montée de lait ne se fait pas", "Madame buvez..." "Madame ci, Madame ça..." Et moi j'ai envie de crier, "Peut-être que si vous me laissiez tranquille, ça marcherait, Peut-être que si vous arrêtiez de me stresser j'arriverais à me détendre..." Mais encore là je ne dis rien... De plus j'étais sur les médicaments pour le coeur à cause de ma pression de fin de grossesse. Après plusieurs heures on m'as retirer ma sonde. Après 48h j'allais à la toilette toute seule et mon conjoint m'as aider à prendre une douche.

Mon fils avait une jaunisse et on avait peur de ne pas avoir le congé en même temps, mais finalement tout a bien été et nous sommes retourner à la maison le 22 mai 2006, tous ensemble. J'ai réussi l'allaitement, mais un coup chez moi, car j'ai enfin eu ma montée de lait... Mais j'ai du arrêter après une semaine, car j'avais le coeur qui voulait me sortir de la poitrine... C'était trop pour moi (en plus des médicaments pour le coeur et les empraset pour la douleur)... Mais le prochain je l'allaiterai... Je sais que la montée de lait peut prendre plus de 48h à arriver... Et cette fois... si j'accouche à l'hôpital je ne me laisserai aucunement influencer par les infirmières... Quitte à leur dire de quitter la chambre, poliment! J'ai très bien récupérer de ma césarienne, je me suis fait enlever les points 7 jours après l'accouchement, je n'ai eu aucune complications, sauf des tiraillements de temps en temps, comme une brûlure, mais ça a fini par passer...

Désolée pour le roman, ça fait du bien de me replonger dans mes souvenirs et en même temps ça me rappelle pourquoi je désire un accouchement en maison de naissance et un AVAC si c'est possible... Sinon, ben coudonc ce sera une autre césarienne et je vivrai très bien avec!!! Je ne sens pas que mon accouchement a été un échec puisque c'était planifier depuis très longtemps. Mais j'aimerais vivre le contraire aussi.

Et comme je l'ai dit plus tôt, mon CAS est SPÉCIAL... alors les filles, ne vous faites pas d'histoires suite à votre lecture, votre accouchement ce passera très bien j'en suis certaine!

ladyscb... Maman à temps pleins depuis presque 5 ans et fière de ses 2 grands amours en pleine santé... 

milou09: C'est très bien dit cela et je pense la même chose; c'est le résultat qui compte; c'est d'avoir de merveilleux enfants! Mais la grossesse m'angoisse et je crois que c'est pour cela que je dois vraiment faire le deuil d'un accouchement naturel avant de tomber enceinte, parce que déjà que ma grossesse sera à risque, je préfère être zen avec ma manière d'accoucher, soit par césarienne. J'essaie de me dire qu'au moins je souffrirai pas des grosses contractions douloureuses et cela m'encourage dans mon deuil...
Cela me fait quand même bizarre de savoir même avant d'être enceinte que je n'aurai plus jamais le choix..
En tout cas, merci beaucoup pour votre réconfort et vos conseils les filles...  

Sonatine: C'est certain que si j'ai une journée fixe, j'aurai le temps de me préparer d'avance...espérons seulement que je puisse me rendre à ce jour, car comme j'ai accouché très prématurément et qu'ils ne savent pas pourquoi, j'ai peur de me faire une idée de la date et d'être malheureusement prise au dépourvu encore trop tôt... Mais c'est sûr qu'en fixant une date et en prenant cela le plus relax possible qu'on peut le faire avec 2 enfants à la maison, cela devrait bien aller...
Il me faut passer par là..pas le choix de vivre ces angoisses si je veux connaître une autre fois la joie d'être maman....la grossesse fait partie du lot malheureusement.... 

Lagafany: J'espère que tu vas bien..si tu veux bien donne de tes nouvelles quand tu le pourras... 

Lagafany : Je répond trop tard pour toi... J'espère que ta césa s'est bien passée!

Mais pour les autres qui liraient le post: Moi, au contraire, j'ai aimé que ma césarienne soit planifiée. Entendons-nous, j'étais pas du tout contente de devoir accoucher par césarienne (bébé était en siège). Mais tant qu'à savoir d'avance que je n'accoucherais pas de façon naturelle, j'aimais autant pouvoir profiter des avantages de la situation, c'est-à-dire: faire ma valise bien tranquillement, me reposer en conséquence les jours précédents, me coucher super tôt la veille pour être au max de ma forme et accoucher en plein milieu de la journée (et non de la nuit). Pas de stress en arrivant à l'hôpital, tout le monde était relax, autant à la maternité qu'à la salle d'op.

C'est évident qu'on perd la magie du déclenchement naturel, le «oh mon dieu chéri, je crois que ça s'en vient!». Mais pour une cartésienne comme moi, tant qu'à ne pas y aller de façon naturelle, aussi bien en profiter pour être bien préparée