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Le jardin d'Azalée !

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Marielesfleurs

Inscrit le :
13 sept. 2007

Posté le: 12 janvier 2009 18:21:01 EST  
Nous sommes en soirée et je n'ai toujours aucune nouvelle de cette chère belle-s?ur invisible.

Ma mère pour me soulager me masse les pieds, si on peut appeler sa ainsi, on dirait plutôt le croisement d'un moignon avec une balloune d'eau, c'est vraiment très chic.

Même si le massage me soulage, c'est plus fort que moi, je ne peux m'empêchée de fixer l'horloge, il est indiquer 17hr45?.mais qu'est-ce qu'elle fait ? Pourquoi n'arrive-t-elle pas ?

Bon c'est assez, je téléphone chez elle, qui sait il lui est peut être arrivé quelque chose ?

Quel surprise c'est elle qui répond !

Moi : Comment vas-tu ?

BS : Je vais très bien ! Pourquoi ?

Mes pensées : POURQUOI !!! ELLE A TU DIS POURQUOI ????? Ok je reste calme, elle a surement une bonne raison !

Moi : Bien parce que, tu ne devais pas venir me porter des photos de ma petite fée, tu sais j'ai vraiment besoin de ces photos, j'ai besoin de la voir, tu comprends ?

BS : Oui je sais mais je suis fatiguer, sa peut attendre a demain ok, je te laisse je suis entrain de souper ! Bonne soirée !

Je suis tellement bouche bée !

Moi : Tu es sur que tu ne peux pas venir me les porter, j'en ai vraiment de besoin ! (avec le désespoir dans la voix)

BS : NON ! Je suis fatiguer je vais passer demain après-midi, bonne soirée !

Je peux m'effondrer en larmes, mais non, je suis trop blessée pour sa, je peux tout briser de colère, mais non, j'ai trop de retenu pour sa. Que me reste t-il ?

Moi : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!! (Je hurle de rage, sa y est je viens de petté la joyeuse bulle maternelle des autres mères de l'unité)

Bien évidement, c'est beaucoup plus efficace qu'une simple sonnette, arrive dans ma chambre non pas une ni deux mais quatre infirmières à la course,

Elles me demandent de me calmer, que je dérange les autres mère et leurs bébés.

Moi : Non mais je m'en fou, elles me dérange elles aussi avec leurs sourire de trop plein de satisfactions et leurs bébés tout rose et grouillant de vie, elles aussi elles me dérange la nuit et me font endurée les pleurs de leurs bébés alors que je ne sais même pas de quoi ils ont l'aires les pleurs de ma fille. Alors pourquoi, moi je dois me taire.

Ma mère : Mais qu'est-ce qui te prend ?

Moi : Je suis éc?urer que tout le monde me disent que ce que je vie ce n'est pas grave, que ce n'est pas important, que ce n'est pas la fin du monde??.OUI C'EST LA FIN DU MONDE COMPRENDS TU ! C'EST LA FIN DE MON MONDE !!!!!! TOUT LE MONDE ON VUE MA FILLE ALORS QUE MOI JE ME FAIS DIRE QUE JE PEUX ATTENDRE JUSQU'À DEMAIN POUR AVOIR UNE PHOTO D'ELLE !!! JE N'AI PAS À ATTENDRE POUR VOIR MA FILLE, C'EST MOI QUI DEVRAIS PASSER EN PREMIER !!!!

Moi : Tu sais quoi la belle-s?ur ne vient pas me voir demain, je n'ai pas mon bébé avec moi donc sa ne sers a rien de venir m'embêter, seul mes parents et mes amis on le privilège de me rendre visite, pas toi !

Et dans un geste violent je raccroche le téléphone.

Ma mère est littéralement effondrer dans sa chaise avec le regard agrandit par tout ce que je viens de dire. Jamais je n'avais été aussi rageuse dans mes paroles, jamais je n'avais eu un attitude révolté. Jamais je n'avais parlé de la sorte aux gens mais jamais je n'avais eu d'enfant jusqu'à aujourd'hui.

Comment peut-on dire à une mère une chose pareille, j'ai le sentiment, qu'il y a un volcan prêt à tout dévaster sur sa route.

Mais un son me sort de cette rage me ramenant dans cette chambre d'hôpital qui me sert de maison depuis deux jours.

Ma mère a répondu, c'est mon amoureux. Il me demande pourquoi je ne lui ai pas téléphoner après avoir eu les photos.

Moi : Je ne t'ai pas téléphoné pour la simple raison que je n'ai pas eu les photos, ta s?ur, ma très bien fait comprendre que je ne suis pas importante.

Pauvre amour, le voilà prit dans une guerre, une guerre qui le met en conflit d'intérêt.

John: Je lui téléphone et je te rappel tout de suite après !

Je me suis même pas rendu compte que des invitées sont debout dans l'embrasure de la porte. Une collègue de travail tiens des roses à la main, une copine de longue date a un sourire de malaise, une autre copine qui n'est pas sur si elle doit entrée.

 

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Marielesfleurs

Inscrit le :
13 sept. 2007

Posté le: 12 janvier 2009 18:20:06 EST  
Infirmière : Ca va Allez ?

Non plus rien ne va, qu'ai-je fais pour mérité tout ceci, moi qui ai toujours été là pour tout le monde, moi qui remuait ciel et terre pour venir en aide à ceux qui m'était chère, et moi ? Qui est-là pour moi ? Qui remue ciel et terre pour venir a mon aide ? PERSONNE !

Personne car je ne vaux rien, je suis sans importance, une vulgaire petite bibitte insignifiante, voilà ce que je suis, rien !

La Marie Ève optimiste que j'étais, tellement que j'éc?urais tout le monde par mon positivisme, je suis devenue une épave humaine pessimiste échoué dans un lit d'hôpital.

Mon être tout entier dégringole, je suis le world traide center à moi seule, je suis une ruine fumante, que le monde regarde avec désolation et frayeur. Personne ne comprend ce que je vie, personne ne sais ce que je vie, personne ne trouve de mot pour me réconforter, je suis une tornade meurtrière qui a pour mission de me détruire moi-même, adieu la confiance en soi, adieu la raison, adieu la moral, adieu, adieu, adieu atout ce qui fait la base d'un être humain, je suis une enveloppe charnel dépourvue de moi-même.

Les infirmières sont tellement impuissantes de me voir ainsi qu'elles demandent à la psychologue de l'hôpital à venir me rencontrer.

Entre temps j'ai un appel du Children, mon amoureux, pour me dire que toi ma petite fée tu as passé tout les testes au la main et que tu es la plus belle.

Moi : Non John tu ment je les vue et elle n'est pas jolie. Ce n'est pas la peine de me mentir.

Je lui demande par contre de prendre des photos de toi, afin de pouvoir te contempler, te parler.

Il me dit qu'il n'y a aucun problème, qu'il allait prendre les photos et que sa s?ur va passer me les porter.

Je m'accroche a ce petit espoir, peut être que de te regarder, bisouté ta photo à tout les microsecondes m'aiderons à passer au travers. A faire en sorte que je ne me perde pas, pourquoi si toi tu te bats pour vivre que moi je me laisse emporter dans le néant, je dois me battre moi aussi, je dois te faire honneur, toi qui est si forte et petite et moi qui suis si grande et accrocher a mon nombril.

Les heures passent et toujours aucune nouvelles de ta tante, que fait-elle ? Pourquoi est-ce si long ?

Grand-maman Monique arrive a l'instant et comme a son habitude elle me demande comment je vais.

Moi : Comment je vais ? Comment veux-tu que j'aille ? Je me suis fait charcuter le ventre et mon bébé est dans un hôpital à l'autre bout du monde ! Donc j'imagine que je vais bien puisque je ne suis pas morte !

Quel désarroi pour ma mère de me voir ainsi, elle demande à l'infirmière s'il serait possible pour moi de me levée, l'infirmière lui répond qu'il n'en tenait qu'à moi.

Ayant l'air d'être dans un notre monde, le regard ailleurs, quelque part a Montréal cherchant ma fille, j'écoutais en faite tout ce qui ce passait autour de moi.

Ai-je envie de me levée et si une fois quittant mon lit ce qui m'attend soit pire de ce que je viens de vivre, non je veux rester dans mon lit, mais si au contraire, le pire est derrière moi et que le plus beau est devant moi, alors si je reste dans mon lit jamais je ne le saurai.

Ma mère pose sa main sur mon bras et me demande : VEUX-TU TE LEVÉE ?

Moi : Oui ! Oui maman je veux me levée !

Alors avec l'aide de ma mère et de l'infirmière je me lève enfin, de ce lit qui fut ma barrière de protection. Passant au coté de la chaise berçante je lui fis une grimace, elle qui m'avait provoqué toute la matinée, le regard fière je lui dis?

Moi : Tu vois la chaise, je suis debout, je ne suis plus prisonnière du lit a qui tu enviais ma présence, je suis enfin libre d'allez ou je veux?

Aïe !!! Mais sa fais mal, j'Ai le bas ventre en feu, pourquoi ? L'infirmière m'explique que c'est normal, c'est sa avoir une césarienne d'urgence, qu'il faut que j'apprenne à me déplier, me tenir droite. A misère, moi qui durant ma grossesse, je savais déjà quel genre d'accouchement que je voulais, je voulais un accouchement naturel, pas d'épidural, rien, ou au pire le bloc honteux et je voulais plus que tout au monde allez chercher moi-même mon bébé, c'était pour moi, mon accouchement de rêve.

En plus de ma confiance en moi, mon intégrité et ma raison complètement détruite voilà que je vis mon accouchement comme un échec, moi qui n'avais aucunement peur de l'accouchement, voilà que je n'y avais plus droit.

Mais bon pour le moment je préfère me concentrer sur ce que j'ai à faire pour sortir d'ici.

Comme je semble assez stable, l'infirmière donne sa permission pour que je puisse allez marcher avec ma mère, sa me fais beaucoup plus de bien que je ne l'aurais imaginé. En passant devant la boutique de l'hôpital je m'achète un petit journal, écrire me fera sans aucun doute un bien immense.

 

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Marielesfleurs

Inscrit le :
13 sept. 2007

Posté le: 12 janvier 2009 18:19:34 EST  
L'infirmière me regarde et me dit: ELLE EST VIVANTE ET LES DOCTEURS FONT TOUT POUR QU'ELLE RESTE EN VIE, ET IL Y A DE TRÈS BONNE CHANCE PUISQU'ELLE RESPIRE SEULE !

Azalée tu vie et tu respire, les cieux mon entendu ! Je demande à te voir mais hélas je dois attendre que les docteurs est terminés et que l'équipe médicale du Children arrivent pour te prendre en charge.

On me transfère dans la salle de réveille et je demande s'il y a QUELQU'UN POUR MOI QUI ATTEND ! J'ai tellement peur d'être encore seule. Mais Grand-maman Monique est là et elle a rejoins tout le monde pour leur dire et Papa aussi, il arrive en moins de temps que pour le dire.

Papa et moi attendons toujours pour te voir on a de plus en plus peur car tu es très petite tu pèse tout juste 1 lb et 8 oz. Le docteur vient nous voir, il dit que tout est beau que tu as un agar de 6-7-8 ce qui est très bon vue ta grand prématurité et aussi que tu respire toujours seule et que tu n'as pas manquée d'oxygène, c'est tellement une bonne nouvelle.

Il est maintenant 16hr39 et on attend toujours pour te voir, la peur me reprend, mais te voilà tu arrive dans ton incubateur de transport, tu es si minuscule et toute rouge, je me retiens pour ne pas pleurer car je veux que tu me vois forte. Mélanie l'infirmière du Children me dit que je peux te toucher et parler, wow !!! Je te dis MAMAN VAS BIEN MA PRINCESS, MAIS TOI TU DOIS ETRE FORTE ET JE SUIS FIÈRE DE TOI!!!

Tu pars pour l'autre hôpital, papa et mon oncle Jean-Philippe vont avec toi, moi on me transfère dans ma chambre. En soirée papa me téléphone pour me dire que tout est beau et que tes docteurs n'en reviennent pas de la volonté que tu as pour vivre.

Mon infirmière a reçu un fax, tu mesure 29.5 cm ce qui fait que tu es le 4 e plus petit bébé du Québec, tu as à peine quelques heures et tu bats déjà des records. Tu utilise tes poumons à 85% ce qui est très bon.

Maintenant mon défis sera de tirée mon lait tout les 3hrs et de guérir le plus vite possible pour te rejoindre à ton chevet.

Il est maintenant 1hr30 du matin, je m'endors de nouveau mais cette fois c'est pour rêvée à toi ma belle Azalée d'amour, Azalée ma petite fée.

Ce matin c'est l'angoisse, moi qui croyais être forte, il en est rien. Je ne sais plus trop ou je suis, je sais plus trop si ce qui c'est passer est un affreux rêve. Je flatte mon ventre avec toute la tendresse et l'amour que j'y porte, mais une douleur indescriptible rejailli, cette douleur qui me ramène très vite a ma nouvelle réalité.

Je voudrais tellement crier de rage, mais cela m'est impossible il ne faudrait pas que je brise la joyeuse bulle maternelle qui entoure toute ces mères autour de moi tenant fièrement leurs chef d'?uvre de bébés, qui eux crient a pleins poumon leurs nouvelles existence pour faire leurs places. Alors que moi je suis seule, complètement absente, le regard vide mais les yeux remplis d'une rivière torrentielle qui cherche à tout inonder sur son passage.

L'infirmière m'annonce que je suis dans l'étape de la rage, voyez vous sa, je la crois volontiers. Je suis prête à mordre le premier venu, même la chaise berçante me provoque. Alors que moi je suis coincée dans mon lit, n'ayant droit qu'à de l'eau. Un panier de fruits laisser sur ma table me fait de beaux yeux mais l'infirmière m'annonce qu'il m'est interdit. J'ai le sentiment que tout mets interdit, mon bébé, mon corps, la nourriture et même mes propres pensées.

Et voilà qu'une autre infirmière arrive dans ma chambre poussant un amas de ferraille qu'ont croirait tout droit sorti des années 40.

Elle me demande si je suis prête ?

Moi : Prête pourquoi ?

Infirmière: Prête pour tirer ton lait ?

Moi : AVEC SA !?!?!?!

Infirmière : Bien oui, c'est un tire-lait électrique !

Moi : Non, non, non, non, non, non, moi je veux allaitée mon bébé aux seins, pas avec SA !!!

Infirmière : Je sais Marie Ève que ce que tu vois te fais peur, mais tu ne pourras pas mettre ton bébé aux seins avant plusieurs semaines et que d'ici là tu devras tirer ton lait pour garder ta production de lait, tu comprends ?

Moi : Non je ne comprends pas, pourquoi moi je ne peux pas avoir un bébé comme toute les autres ? Pourquoi moi je dois vivre tout ce cauchemar ? POURQUOI MOI ?

Hélas personne na de réponse a CETTE question et jamais personne ne la trouvera.

Je m'installe donc avec mon tire-lait des années 40 et l'infirmière place devant moi un miroir afin que je puisse voir comment me placer ne pouvant bouger comme je le souhaiterais.

Je réalise lentement que celle qui est devant moi dans le miroir et bien c'est moi.
Quel horreur ! Je suis horrifier de moi-même, j'ai le teint blanchâtre, non, vert-gris comme un mort, les yeux tellement vitreux qu'on peut voir mon âme noir, qui pas plus tard qu'hier était encore rose, ca y est je vois sur mon front une phrase, JE SUIS UNE EXTRATERRESTE. Et regardant mes seins les yeux on bien failli sortir de leurs orbites, 2 entonnoirs gobes mes seins, ils sont relier par de fin tuyau menant jusqu'à l'amas de ferraille. Je suis maintenant UNE VACHE LAITIÈRE EXTRATERRESTE, que c'est horrible ! Je me surprends même a beuglée, mais qu'est-ce que je suis devenue ?
 

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