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Une maman

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10 juin 2010

Posté le: 21 mars 2014 22:03:08 EDT  
J'écris juste pour pouvoir sortir ce qui me ronge en dedans. Dans la vie au bureau et sur Facebook je suis tout sourire. Dans ma vie personnelle, on sait autours de moi que je vis des moments difficiles. Mais on ne sait pas dans quel état je suis.

J'ai juste envie de me ''confier'' sans vraiment le faire en vrai. C'est pour ça que j'écris. Je n'ai pas besoin de conseil car en réalité je connais déjà ce que moi-même je dirais dans un cas semblable.

J'ai juste envie de partager la boule de feu qui est en moi.

Dans mon passé, j'ai été suicidaire. Plus d'une fois. La période où je me suis sentie le plus proche la mort, c'est avant d'avoir mon dernier enfant. J'avais cette douleur immense. Pour mon premier enfant, je me soignais, j'aillais voir une psy chaque semaine et je prenais mes médicaments. Mais la douleur était si immense, c'est vraiment difficile à expliquer. Je disais d'ailleurs à mon psy «Je sais que c'est illogique, mais je ressens vraiment que la seule solution est d'en finir.»

Bien sûr, jamais, ò grand jamais, j'aurais voulu faire souffrir mon enfant avec mon départ. Mais à ce moment-là, je sentais que c'était un ''service'' à lui rendre étant donné que je ne n'étais pas la meilleure des mères vu mon état.

J'avais rédiger la lettre pour mon enfant. J'avais aussi mon plan, la façon et le lieu. Sans donner de détail, cela impliquait ma voiture.

Bizarrement, ce jour-là, mon psy avait convié mon conjoint à notre rencontre et lui avait fait part de mes intentions. Je me sentais trahie. Le psy m'avait également fait part de ses intentions de m'hospitaliser. Je suis sortie de là à l'envers. Trahie. Et une fois dans ma voiture, celle-ci n'a pas jamais voulue démarrée. Capout. Elle était ''finie'' et voilà que mes projets aussi. J'étais vraiment très bouleversée.

Ce fut pour moi très difficile à accepter. Je n'avais pas de logique pour me retrouver un autre plan, j'étais comme à la dérive. C'est vraiment bizarre à expliquer. Je n'avais pas de logique je vivais avec des émotions.

Malgré tout, je continuais à travailler. Mais mauvaise idée car mon travail n'était pas bien fait et j'ai eu beaucoup de soucis. J'aurais vraiment dû accepter un congé. Mais je voulais pas que ça paraisse..

Cette période aurait pu m'emmener à faire une gaffe terrible. J'aurais pu mettre fin à mes jours n'importe quand. Mais je suis tombée enceinte...

Cet autre enfant m'a sauvée la vie. Car mon intention était de me tuer. Pas de tuer un enfant en moi.

Grâce à cet enfant j'ai repris le contrôle de ma vie. J'ai arrêté les anti-dépresseurs de peur de lui nuire, j'ai pris soin de moi.

J'ai mis de côté cette douleur en moi. Je l'ai mis en veille. Je n'ai rien réglé.

Voilà qu'aujourd'hui ça me revient. Ça me fait tellement mal, ça me fouette en plein c?ur! C'est tellement violent. En plus je suis entrain de perdre ma maison. Mon conjoint a perdu son emploi plusieurs fois car son domaine de travail est très difficile. La récession nous a fait mal. On s'est endetté à un tel point, c'est affreux.

Pourtant, on s'est endetté pour survivre et pour tenter de garder notre maison. Mais pas pour se gâter. Je ne me suis jamais vraiment gâtée. Je suis partie tôt de la maison familiale et j'ai mis de côté une bonne partie de ma jeunesse pour travailler. Je ne veux pas faire pitier. Ce fut mon choix et ce n'était pas le meilleur. Mais dans les circonstances que je vivais, c'était ce qui me semblais le mieux. Aujourd'hui j'en vis les contre coups car je n'ai pas le métier que j'aimerais et ni les finances.

Je travaille fort, à 2 endroits pour rejoindre les 2 bouts mais je me sens vraiment vidée...

La maison qu'on a tant chérie, on la perd. Les banques ne veulent plus nous aider. C'est vraiment difficile. C'est difficile de ne pas être jaloux des autres qui ont parfois les choses plus facilement. Je sais il ne faut pas se comparer mais je travaille depuis tellement longtemps et je me donne à 100%... Rien ne sert de se comparer, ça fait juste faire plus mal que d'autre chose.

Ce soir, j'avais juste envie de me confier franchement, sans barrière. Je ne vois plus de psy. Pas parce que je n'en ai pas besoin. Mais parce qu'avec 2 jobs et des enfants, le peu de temps qu'il reste est rare...

Le serrement au c?ur est revenue. Les paniques où ma respiration se rompt aussi. Mes vertiges, mes cauchemars. Ça me fait vraiment peur.

Si j'avais un souhait à faire, c'est seulement d'avoir un ange qui viendrait nous soulager de tout ça aujourd'hui. L'argent ne règle pas tout, c'est vrai, mais dans mon cas c'est un vrai cauchemar. Je perd ma maison, modeste maison, rien de luxueux. Je perd mes repères. Cette maison représentait la sécurité. Mes enfants, ma famille était en sécurité. Je me sens comme si j'ai échouée mon rôle de mère, mon rôle de protéger mes enfants. À cause de moi, on doit quitter la maison. Partir en logement et probablement dans un logement modeste vu notre situation. Ça me fait mal. J'ai des crises de paniques où je ne respire plus très bien et où tout tourne autours de moi.

J'ai peur, vraiment peur. Peur de l'avenir. Peur de flancher, peur de vraiment décider de mourir, de ne plus avoir cette logique qui me reste et qui fait que je continue de me battre.

Je ne veux pas abandonner ma famille. Je sais que ça ne se fait pas. Mais parfois cette noirceur m'envahie, c'est comme si la seule solution était là. Mourir. Libérer les autres... de moi. Car parfois je pense ou plutôt je suis convaincue, que sans moi ma famille vivrait plus stable. Avec mon héritage, ça paierait les dettes et, il n'y aurait plus cette mère, cette conjointe qui n'est pas la plus stable.

Si quelqu'un m'a lue jusque là, soit tu vis quelque chose de similaire ou que tu l'as vécu ou que tu es curieux. Je n'ai pas de conseil et je n'en veux pas non plus. Des jugements encore moins, garde les pour toi.

J'avais juste envie de sortir de moi ce que je vis même si ce n'est pas vraiment clair. Je ne veux pas effrayé mes proches. Je n'ai plus confiance non plus au psy, car la dernière fois on a dit ce que je vivais sans mon consentement. Je veux protéger ma famille de moi.

Ça m'a tout de même fait du bien d'écrire.

Une maman 

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alexboubou

Inscrit le :
17 sept. 2008

Posté le: 24 mars 2014 19:43:18 EDT  
Je suis très émue par ton histoire, j'aimerais te soulager un peu mais je ne peux pas... Juste te dire que tes enfants t,aiment, tu es la meilleure pour en prendre soin et ne doute jamais de ça. Tu dois retourner voir ton psy et reprendre des antidépresseurs, ça va t'aider. Fais-toi une liste de buts que tu veux te fixer, des buts à court termes pour commencer. Peut-être prendre une marche chaque jour pour commencer? Avoir un petit moment pour toi et ton chum chaque soir. Mais ne reste pas seule avec ta peine, parles-en, je suis certaine que quelqu'un peut T,aider.  

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