Ai-je bien fait ? Je me sens coupable...

Bon matin !
Hier soir, après ma journée de travail, je prends l'autobus pour rentrer chez moi.
En rentrant dans l'autobus, j'entends un bébé pleuré, hurlé, crié à s'en casser les cordes vocales. Et aux sons de ses pleures, je savais que c'était un bébé de 2 ou 3 mois.
Le bébé était dans sa poussette et sa mère regardait par la fenêtre en brassant la poussette, autant dire qu'elle ne faisait rien pour calmer son bébé.
J'avais tellement de peine pour ce petit bébé qui pleurait que je n'ai pas pu m'empêcher de dire à sa mère qu'il n'était pas interdit qu'elle le prenne sur elle pour le consoler. Évidemment, elle m'a envoyé chier !
Je me suis sentie mal après en me disant que ça ne me regardait pas et que ma réflexion ne l'avait surement pas aidé. Une femme dans l'autobus m'a fait remarqué que la mère n'avait même pas 18 ans et qu'elle devait être dépasser par les événements. Peut-être. Mais je pensais au bébé et j'avais beaucoup de peine.
Quelle réaction auriez-vous eu face à cette situation ?
Bonne journée ! 

Tu penses sincèrement que la fille n'avait pas réaliser qu'elle se sentait dépasser et qu'elle avait besoin d'aide? Que voulais-tu qu'elle fasse comme ''recherche d'aide'' immédiate? Qu'est-ce que tu aurais fait? Personnellement, je ne crois pas que je l'aurais envoyé promener, mais je lui aurais dit quelque chose comme:'' Wow, merci du conseil... vous voyez pas que je suis sur le bord de pétez des plombs? ''

C'est bien beau les citations, mais quand tu es en colère, c'est bien rare qu'elle te vienne en tête. Je suis certaine qu'elle a dû faire de l'insomnie ce soir là. Ce n'est pas drôle de te faire dire que tu es une mauvaise mère devant une foule. 

C'est vrai, son commentaire n'étais pas si pire que ça, quand on le lit à tête reposé devant son ordi.

Mais si tu penses au fois ou tu t'es senti dépassé par un événement, que tu te sentais débordée, avec la peur d'être jugé, je ne suis pas certaine que tu aurais répondu à la fille, avec un regard de soulagement:'' Aaaah!!!! Sincèrement, merci du conseil.''    

Weeza, ce que tu racontes, ça me fait penser à une fois, il y a un an environ, où j'étais allée déjeuner au restaurant avec mes deux plus jeunes et que mon ti-fiston m'avait fait une grosse crise. Il savait qu'il allait avoir des toasts et à un moment donné, il a vu la serveuse arriver avec une assiette de toasts...mais qui était destinée à la table d'à côté! Il croyait que c'était pour lui, alors il s'est mis en colère! J'essayais de le calmer, mais rien à faire, même quand nos propres assiettes sont finalement arrivées. Avant même qu'on commence à manger, j'ai habillé mes enfants et je me suis rapidement dirigée vers la caisse pour payer.

Je me sentais terriblement mal, mais je suis très contente que personne ne nous ai lancé de commentaire. La serveuse, à la caisse, m'a même gentiment offert d'emballer mon repas pour que je puisse l'emporter. Elle semblait très compréhensive de ce que je vivais. Ça, c'est le genre d'intervention qu'on apprécie. 

Je suis d'accord avec la majorité ici... on ne lance pas de commentaires à moins de bien connaître le parent ET la situation, ce qui n'était pas le cas ici. À moins bien sûr que la sécurité d'un enfant soit en danger.

Moi non plus, je ne suis pas une adepte du "cry it out". Quand ma fille avait 2-3 mois, et quelle pleurait, je faisais tout pour la réconforter. Généralement. Mais je me souviens d'une fois, entre autre, ou je l'ai mise dans sa couchette et je l'ai laissé brailler un bon 15 minutes pendant que moi je braillais au salon. On avait eu une nuit d'enfer, et une journée d'enfer. Elle ne dormait pas, ne mangeait pas, je ne savais plus quoi faire... J'avais le goût de hurler. Je suis juste contente de ne pas avoir eu à sortir de la maison cette journée-là! Peut-être que la maman vivait se genre de journée...? Peut-être que bébé pique une crise tous les jours dans l'autobus et que rien n'y fait? On ne sait jamais.

À l'opposé, je me souviens d'une autre fois, en voyage avec ma nièce de 3 ans. Après une longue journée sur la route, j'arrête dans un resto familial avec elle (pas du fast food, parce qu'il n'y en avait pas dans le petit bled où j'étais). Ma nièce est fatiguée, elle n'est plus du monde. Elle me tape une méga crise de bacon sur le plancher du resto. Prestation absoluement grandiose. Je la sors en poche à patate pendant qu'elle hurle et me frappe et j'informe la serveuse que je reviens pour payer notre repas dans quelques minutes. Je "strappe" ma nièce dans son siège d'auto, et je rentre payer (je sais, on ne laisse pas un enfant seul dans une auto, mais je n'y ai même pas pensé à ce moment-là!!! Et à ma défense, j'étais la jeune matante sans expérience qui rendait service!). J'aurais pu recevoir des tas de commentaires dont je n'avais pas besoin, mais à la place, je me souviendrai toujours du sourire plein de sympathie de la serveuse et d'une vieille dame, à la caisse, qui m'avait simplement dit: "sont pas toujours faciles, hein, à cet âge-là?" sans aucun reproche... juste pour essayer de m'encourager un peu. Mettons que ça m'avait plus aidé que de me faire dire comment j'aurais dû gérer la situation!

Tout ça pour dire que je pense que si un commentaire peu aider le parent, ou détendre l'atmosphère... alors ça vaut la peine de le risquer.

Mais bon! Un commentaire ce n'est pas si grave et ça arrive à tout le monde de dire à un moment ou à un autre quelque chose qu'on aimerait reprendre! Faut pas trop s'en faire avec ça... 

C'est pas la fin du monde ton commentaire Charlotte mais je t'aurais envoyé promener moi aussi

C'est certain qu'on ne doit pas rester indifférent quand un enfant est victime de violence ou d'abus mais là... il pleure... un bb ça pleure... et quand ton bb pleure, t'a pas besoin de ce genre de commentaire. Au même titre que pour moi, toucher le bb d'une personne qu'on ne connait pas c'est INNACCEPTABLE. Et les conseils d'inconnues pas rapport à l'épicerie ou ailleurs ça me fait royalement c... 

Si elle semblait si jeune que ça... qui sait, peut-être que ce n'était même pas la mère de l'enfant

Mais de me faire dire qu'il n'était pas interdit de le prendre (son bébé) pour le consoler... j'ai beau cherché, je ne vois rien de positif là-dedans, je n'y vois qu'une critique qui n'apporte pas grand chose de positif, au contraire... Si une personne veut vraiment en aider une autre, ce n'est pas, selon moi, du tout la façon de faire

(et là, je ne critique pas Charlotte, je crois qu'elle a compris selon ses derniers messages) 

Vraiment, je ne vois pas du tout en quoi son commentaire était SI PIRE que ça.. Elle a dit «... qu'il n'était pas interdit de le prendre (son bébé) pour le consoler».

Humm, j'ai déjà vu pire

Bien que maladroit (au yeux de certaines), au moins, elle a réagit.. Ce qui n'est pas le cas de certaines opinions exprimées ici..

En quoi se faire un noeud dans la langue aurait été préférable? Je me le demande... à part peut-être tenter de passer sous silence la détresse (visible) de cette jeune mère.. 

Humm, genre de commentaire typiquement nord-américain.. Ignorer l'autre, la détresse de l'autre.. se mêler de ses affaires, garder le silence..

Moi, Charlotte, je trouve que tu as TRÈS bien fait, tu n'as pas à te sentir coupable. Tu as écouté ton instinct et impulsivement, tu t'es exprimé. Tu as écouté tes sentiments, ce que tu ressentais. Rien à redire là-dessus..

Nos sociétés sont tellement rendues individualiste, chancun pour soi. On ne se dit même pas bonjour dans les autobus, on a de la difficulté à se tendre la main.. quelques fois, on est pire que des animaux..

Qui peut réellement savoir si une quelconque intervention est inutile, et si «le résultat sera nul». Et si c'était le contraire? Si c'était précisément le mot de trop qui permettrait la prise de conscience, pour aller chercher de l'aide..

J'arrête là. Ce chacun pour soi, très peu pour moi.




 

Charlotte: sens-toi pas coupable comme sa, on fait tous des erreurs.

Je te donne une situation, que jai vécu, mon 2ieme a bcp pleuré, colliques intense, reflux toute la pattente pour virer fou, alors oui, jaurai propablement tenu la suce, brasser la poussette et regarder par la fenetre exténué, envie de pleurer, pcq on se sent impuissant, et quon voudrait donc qui souffre pas et quon comprenne enfin ce quil a, et je te jure que si jaurai eu le remede miracle pour le consoler, je l'aurai consolé.

 

Bien d'accord. La plupart du temps, c'est en soutenant le parent qu'on aide l'enfant. Lorsque je vois un parent débordé, je fais une petite blague (''une chance que nos enfants sont beaux, hein! parce des fois, on les vendrait pour pas cher!'') ou je compatis (''Ouais, yà des journées plus facile que d'autres...'')
Souvent, ça permet au parent de se détendre.