Êtes-vous tannées du braillage à la télé?

Je trouve juste ça trop chouette, une fille de cultivateur qui dit : "Moi, je suis terre-à-terre !"
Faut dire que j'adore les jeux de mots.
Bisous et bonne soirée,

Gre :

Bon, eh bien ton père aussi est dans le domaine de la culture (jeu de mots facile).

Remarque, toi aussi, tu aimes bien les calembours : "terre-à-terre", "cultivateur"...


Assister à un spectacle de Normand L'Amour ? Pas enceinte, en tous cas : j'aurais trop peur que le bébé décide de sortir juste pour ne pas entendre ça !

Mignonne: Malheureusement, ce n'est pas tout le monde qui peut être riche dans ce domaine, comme probablement dans plusieurs autres domaines. Et par ailleurs, je ne crois pas qu'un pays pourrait arriver financièrement si tout les artistes gagnent 75 000 $ par an.

Je n'ai pas dit que les artistes ne recevront plus d'argent. Je fait part de mon avis sur le fait que je préfère qu'une partie de mon argent aille à la relève plutôt qu'à la personne qui pourra se payer une troisième maison de campagne...

Il faut faire attention, parce que c'est un domaine ou tu ne travailles pas 40 hrs- semaine, 50 semaines par année. Ce que je veux dire c'est que mon salaire est plus élévé que celui d'un guitariste mais problablement que je passe plus de temps au travail... Donc, c'est bien malheureux que ces gens ne puissent vivre de leur art par contre, ça fait parti des désavantages du métier.

Mon père est cultivateur et je peux vous dire que si je regarde l'argent qu'il a mis dans son entreprise, le temps qu'il a passé sur sa terre ...son salaire horaire est très loin du salaire horaire de bien des gens...

( je suis probablement une personne trop terre à terre )

Euphroisine: J'avoue que ton exemple de Normand L'amour me fait bien rire... Je te gage que tu es la première à aller l'encourager au Madrid

Je ne connais pas de cas de la sorte, mais advenant cette situation, je te répondrais que ce n'est pas parce que quelque chose ne vend pas que c'est nécessairement mauvais. Et vice-versa : Van Gogh est mort pauvre...et Normand L'amour vend des disques.




Ah ben là ! Je suis 100% d'accord. Je dirais même plus : "Pourquoi l'éditeur qui se vend énormément de best-sellers dont la qualité du français est très souvent médiocre et qui passe des commandes à ses auteurs en s'inspirant d'autres oeuvres à succès déjà existantes a-t-il droit à une subvention ?"

T'es chouette !

N'ayant pas vu l'émission, je ne pourrais pas me prononcer à ce sujet.
Mais je pense que le stéréotype de l'artiste qui crève de faim, ce n'est pas seulement un mythe : c'est représentatif de la réalité.

Euphroisine a dit:

Ouh-là !

Je trouve ça un peu dur, comme affirmation...

Vois-tu, je travaille non seulement comme correctrice, mais aussi comme animatrice pour un programme qui s'appelle Livres dans la rue. C'est un programme qui vise les enfants de milieux défavorisés. Des animateurs (formations en art, en éducation ou en lettres la plupart du temps) vont leur faire la lecture, dans un contexte ludique et très libre, afin de les outiller vers une meilleure réussite scolaire.

Ça fait 25 ans que le programme existe, et il a reçu plusieurs prix.

Malgré tout, chaque deux ans, nous devons demander au Conseil des Arts de nous accorder leur aide. Chaque fois, nous devons monter un nouveau dossier, avec statistiques et données à l'appui. Souvent, les coupures budgétaires nous obligent à couper dans le personnel, qui est presque entièrement engagé sous contrat, même si plusieurs des animateurs sont dans l'équipe depuis moult années !

D'une part, on parle de démocratiser la culture, mais d'autre part, c'est toujours le 1er domaine où l'on fait des coupures !


C'est un beau programme pour lequel tu travailles...mais je me suis peut-être mal exprimée...en fait je trouve quelque peu nombrilistes les artistes qui se plaignaient à Tout le monde en parle car ils semblent vouloir ''sauver'' leurs jobs....il n'y a eu aucune mention des petits organismes ou programmes comme celui pour lequel tu travaille et qui doivent monter des dossiers à n'en plus finir et ce à chaque année pour quelques poignées de dollars de la part du gouvernement...c'est très noble ça et je ne suis pas pour couper dans de tels programmes.....

A bien y réfléchir, entre les émissions de ''braillage'' et les show a la con comme Loft Story (désolé, vraiment pas capable ce genre de télé, en plus, on s'offusque devant une annonce de Playboy , mais on supporte de voir sa voisine, sa niece, sa fille lécher les abdos d'un boyboy en direct a la télé....heu... ), je préfere les émissions de braillage! Mais encore mieux, j'ai le choix de fermer mon téléviseur et d'aller lire un livre dans mon lit!

MC

Ce qui me fait penser aux joueurs de hockey qui sont payés des millions. Si injustice il y a, elle est surtout là.
Si on coupe dans la culture, ne subsitera plus que la culture qui rapporte, la culture mercantile, la culture "McDo" : Les best-sellers, les block-busters, le théâtre d'été ultraléger... bref, tout ce qui ne demande pas trop d'effort intellectuel.

Notez : je n'ai rien contre les divertissements superficiels. Moi aussi, il m'arrive de consommer de la restauration rapide. Mais pas à tous les jours. J'aime varier mes plaisirs : un hot-dog à l'occasion, un repas de gourmet de temps à autres ; un roman policier ici, un bon roman philosophique par là ; une comédie américaine cette fois-ci, un film de répertoire la prochaine fois.

Ce qui est intéressant, c'est quand le paysage culturel est vaste et diversifié, ce qui nous permet d'élargir nos horizons et de développer nos goûts. Tout le temps du "kraft dinner", ce n'est pas ça qui fait une femme en santé, même si certains après-midi, ça nous fait du bien de ne pas avoir à cuisiner.



Ça, c'est la culture de la médiocrité. On entretient ce genre de programmation vide sous prétexte que "c'est ça que le public demande", sans se demander s'il n'y aurait pas moyen de proposer autre chose au public, qui serait encore davantage apprécié...

Ouh-là !

Je trouve ça un peu dur, comme affirmation...

Vois-tu, je travaille non seulement comme correctrice, mais aussi comme animatrice pour un programme qui s'appelle Livres dans la rue . C'est un programme qui vise les enfants de milieux défavorisés. Des animateurs (formations en art, en éducation ou en lettres la plupart du temps) vont leur faire la lecture, dans un contexte ludique et très libre, afin de les outiller vers une meilleure réussite scolaire.

Ça fait 25 ans que le programme existe, et il a reçu plusieurs prix.

Malgré tout, chaque deux ans, nous devons demander au Conseil des Arts de nous accorder leur aide. Chaque fois, nous devons monter un nouveau dossier, avec statistiques et données à l'appui. Souvent, les coupures budgétaires nous obligent à couper dans le personnel, qui est presque entièrement engagé sous contrat, même si plusieurs des animateurs sont dans l'équipe depuis moult années !

D'une part, on parle de démocratiser la culture, mais d'autre part, c'est toujours le 1er domaine où l'on fait des coupures !

C'est sûr que je ne demande pas non plus que l'on coupe dans le milieu de la santé ou dans les soins essentiels, mais BORDEL ! SI LE GOUVERMENT CESSAIT DE S'EN METTRE PLEIN LES POCHES ET DE DÉTOURNER LES FONDS, ON POURRAIT PEUT-ÊTRE ÊTRE PLUS À MÊME D'AIDER CES ENFANTS ISSUS DE MILIEUX DÉFAVORISÉS !

On a beaucoup parlé du scandale des commandites, mais on ne parle pas des arnaques des autres représentants. Qu'est-il arrivé de l'argent qu'avait détourné Mulronney ? On n'en entend plus parler ! C'est étrange, non ? Et Harper, vous lui faites confiance, vous ?

Ah ! Moi, ça m'enrage !

Désolée, Missmissy : ce n'est pas contre toi ! C'est contre le fait qu'on préfère investir dans des entreprises ultrapollutantes, ou encore dans l'industrie de la guerre, plutôt que dans les arts et la culture, qui anoblissent pourtant l'esprit.

Moi, je n'aurais pas "braillé" : moi, j'aurais pété ma coche !

(Ceci dit, je n'ai pas vu TLMEP)

Eh bien, eh bien !
Toi et moi avons des points en commun.
Pour les nouvelles, je préfère les écouter à la radio ou les lire sur Internet ou dans les journaux.