Vitamine K?

En fait, la vitamine K est un des facteurs impliqués dans la coagulation sanguine. Pour nous, en tant qu'adulte, on peut trouver de la vitamine K dans les bactéries intestinales qui la synthétisent. D'autres sources dans l'alimentation existent: légumes verts, huile d'olive, foie...
Mais chez le nouveau né, c'est une autre histoire: comme ses intestins sont stériles jusqu'au moment de la naissance, ils ne contiennent pas de bactéries capables de la synthétiser. Le colostrum va donc être sa principale source de vitamine K après la naissance.

L'injection de vitamine K chez les nouveaux nés permet donc de réduire le risque de développer la maladie hémorragique du nouveau né, qui se présente sous forme de saignements spontanés (ecchymose, hémorragie système digestif ou intracrânienne, la forme la plus dangereuse).
Elle apparait dans les premiers 24h de vie, durant la première semaine, ou plus tard, entre 3 et 8 semaines.
Chez les bébés nés à terme, il est impossible de savoir qui est plus à risque de développer la maladie, puisque la déficience en vitamine K, n'est pas le seul facteur impliqué. Souvent, on ne connait pas la cause des saignements avec certitude.
Toutefois, il peut exister certaines prédispositions:
- bébés prémas
- bébés dont les parents ont des désordres de coagulation
- bébés dont les mères prennent des anticoagulants, anticonvulsivants, de l'aspirine
- bébés nés avec forceps ou ventouse
- bébés nés de façon très précipitée

On ne sait pas exactement quels sont les risques de développer cette maladie, puisque l'injection de vitamine K est fait de routine depuis des années.
Certaines études mentionnent 1/17 000 pour un bébé à qui on n'en donne pas vs 1/400 000 pour un bébé qui reçoit l'injection par voie intramusculaire.

Il peut apparaitre des effets secondaires à l'injection, semblable à la vaccination: oedèmes, rougeurs, hématome autour du lieu d'injection. Un risque de réaction allergique (éruption cutanée ou urticaire) peut se présenter également. On ignore l'impact psychologique de l'injection sur les bébés (ça fait quand même mal on s'entend).

Certaines études, faites au moment ou la séparation mère-bébé à la naissance était une norme, suggèraient que les bébés allaités exclusivement étaient plus à risques.
Toutefois, le colostrum contient beaucoup de vitamine K et on soupçonne des biais importants du fait que les bébés en étaient privés en étant séparés de leur mère à la naissance.

Un point de réflexion:
'Dans la mesure ou les bébés naissent avec un taux relativement bas de vitamine K, et ou le lait maternel contient naturellement peu de vitamine K, il est possible qu'il y ait une raison possible à cet état de fait qu'il reste à découvrir.'
Dossiers de l'Allaitement numéro 56, Ligue de La Leche - France 2003

De plus, il est possible qu'un supplément de vitamine K chez la mère avant l'accouchement et durant l'allaitement permettent d'augmenter l'apport de cette vitamine chez les bébés (suppléments ou aliments riches en vit. K comme la luzerne, les légumes verts à feuille, le foie etc...)

Il est possible de refuser cette injection. Toutefois, dans le cas ou bébé présente des ecchymoses ou des saignements, il sera important de le mentionner lors de la consultation chez le médecin.

  

Merci les filles de vos réponse

Merci calipso, j'attends ta réponse  

Ici, comme le papa a une coagulation à la limite du pathologique et que la phase d'expulsion à été rapide (deux facteurs augmentant les risques d'hémoragie chez le nouveau-né) nous avons accepté l'injection de vitamine K.

Pour la vitamine D, les informations que je trouve ont énormément changées depuis la naissance de ma fille il y a 5 ans. J'opterais probablement pour des gouttes du style D-drop plutôt que le très chimique d-vi-sol de la pharmacie.