S'énerver ou pas en étant enceinte?

Bonjour,
Je suis enceinte de 16 semaines. Après mon premier trimestre, j'ai eu une batterie de suivis divers allant de l'échographie jusqu'aux prises de sang, etc. Comme j'ai déjà fait une fausse couche, je comprends que les équipes médicales soient plus minutieuses sur mon cas. Mais là, ça dépasse l'entendement...

Chaque fois, on me pèse, on prend ma pression, on me pose des questions sur ma fausse couche, etc. Je les comprends. Cependant, ce qui me sidère, c'est que les intervenants qui me suivent semblent toujours plus préoccupés, plus inquiets des détails. Ils n'en reviennent pas que je reste calme. Pourtant, il n'y a rien pour m'inquiéter! La tension est belle, le bébé grandit bien, je ne suis pas malade, je m'alimente comme il faut, je fais de l'activité physique... On me pose ensuite des questions sur l'accouchement et on me dit toujours : "Ça ne vous inquiète pas plus que ça"? Bien non... Je ne m'énerverai pas par procuration, à l'avance, et anticiper tout ce qui pourrait aller mal. Je n'ai aucune raison de le faire. J'ai vécu le pire : la mort d'un enfant. Si la douleur vive semble vaine, au moins, chez moi, elle m'a léguée une certaine sagesse. Une grossesse, une fois qu'on s'alimente bien, qu'on dort bien, qu'on demeure active et qu'on fait tout en notre pouvoir pour être calme et épanouie, le reste, bien, on a aucun contrôle... Ça donne quoi de s'énerver?

Chaque fois, je reviens chez moi et j'ai un sentiment mi-figue mi-raisin. J'ai l'impression que les équipes médicales me croient en déni, mais ce n'est pas le cas. Je planifie ce que j'ai à planifier, je vis au jour le jour. J'ai accepté que l'accouchement pouvait être douloureux. Mais moi, depuis que je suis ado, j'ai des crampes menstruelles si fortes que je fais des réactions vagales. Donc, être enceinte d'un bébé en santé qui s'accroche bien, qui est accepté tel qu'il est.. et, en prime, ne pas être menstruée depuis 4 mois, c'est le bonheur total! Je ne vois pas matière à me triturer les méninges.

C'est juste que, à côtoyer les équipes médicales, c'est eux qui finissent par m'inquiéter. Puis, quand je pose des questions, on me dit que tout va bien... et ils essaient de me rassurer.

Bizarre... Je suis une extraterrestre ou on peut être enceinte sans prendre la tête sur tout et sur rien? 

Autre petit épisode de "on s'énerve pour elle, puisqu'elle ne le fait pas elle-même"...

Je suis calme, avant-midi sans histoire ni stress. Allez savoir pourquoi, j'ai un poing dans les côtes. Il se passe. Plus tard, il en repart un autre avec une douleur plus vive... Le souffle coupe un peu. On se calme, on respire. Ça passe. Ni mon chum ni moi n'avons aimé ça, mais bon... ça ne fait plus mal. Par acquit de conscience, mon chum me recommande quand même d'en parler à mon équipe soignante à ma clinique... Ce que je fis. On me renvoie à Info-Santé, lequel service me recommande vivement de consulter dans les 24 heures. Veuillez noter que, jusqu'à présent, je suis calme comme une truite dans le fond du lac en plein été durant la canicule.

Puis, je rappelle à ma clinique et dit ce que la gentille infirmière d'Info-Santé me recommande. Du coup, on me place en attente, puis... on me demande de me ruer à l'hôpital. Mine de rien, là, je suis inquiète. Tout le monde est fortement préoccupé à ma clinique.

Donc, je préviens mon chum et on se rend à l'hôpital. Rendu là, pas de salle d'attente : on me couche sur un lit obstétrical. Je m'attends au pire. Puis, je vois un médecin qui me demande où sont apparues les douleurs. Je lui montre. Puis, il conclut que ce n'est pas du tout un problème d'obstétrique. C'est pulmonaire. On me réfère donc à l'urgence. Or, partout dans l'hôpital, vous avez des messages d'alerte à la gastro. On me dit de me placer un masque pour me protéger des autres infections...

Là, mon chum et moi on se regarde et je décroche. Je n'ai mal nulle part au moment où je consulte. L'idée d'attendre plusieurs heures sur une petite chaise en attendant de voir un urgentologue me révulse. Donc, on procède autrement... On a un médecin dans la famille : on l'appelle pour prendre conseil. Là, le pot aux roses sort : les médecins craignent une embolie pulmonaire. Par contre, vu la totale disparition des symptômes et des douleurs, le niveau d'inquiétude baisse. On s'engage à rentrer chez nous et à être vigilent. Plus rien ensuite... Pas d'embolie : juste une grosse frousse.

La morale de mon histoire? J'ai consulté, j'ai écouté. Cependant, en dernier recours, on le sent quand même quand c'est préoccupant, bénin ou grave. On se sert de notre jugement et on se calme. J'aurais été autrement plus mal en point si j'avais attrapé la gastro à l'urgence! 

Je suis de la même branche côté zenitude! J'ai passé une grossesse assez calme malgré mon diabete de grossesse et toute sorte de truc qui me sont arriver.

Comme tu le dis, à quoi bon s'énerver ? Dans la vie il y a des choses sur lesquelles il ne faut pas s'accrocher ou alors faire perdurer les blessures. Nous n'avons pas le controle sur bien des choses lors d'une grossesse et d'un accouchement.

De mon côté je n'ai pas du tout eu l'accouchement dont je rêvais... induction, échec d'induction, aucune contraction en 48h de pitocin... césarienne et pour poursuivre le tout: échec de l'allaitement. J'aurais aimé accouché naturellement le plus possible et pouvoir prendre ma fille dans mes bras dès sa naissance mais ce n'est pas ainsi que ça c'est passé, qu'y puis-je ? à quoi bon ruminer tout ça durant des mois? Ma fille est en plein santé et elle est magnifique, c'est ce qui compte non? Je dois avouer que j'ai bien du mal à comprendre celle qui vivent tout un deuil psychologique suite à un accouchement qui ne c'est pas dérouler comme prévue dans leur plan. Je ne parle pas ici d'histoire d'horreur mais ça m'arrive souvent de voir des récits d'accouchements qui ne me semble pas si terrible et que la fille en fait tout un drame.

Mais bon, à chacun sa façon de vivre les choses! Moi je préfère mettre mon énergie ailleurs que sur le stress et l'inquiétude!

Je crois que tu fait bien de garder ta zénitude si tout va biein et que tu te sens bien avec tout ça  

Mon medecin aussi a la premiere etait tres attentionner a mes reactions et mes craintes et tout... Mais je suis aussi tres zen avec le processus de la grossesse autant que l'accouchement, pourquoi s'enerver on ne peu prevoir ce qu'est fait demain et l'accouchement ben c'est un passage obliger alors aussi bien le prendre comme il viendra...

Bonne grossesse tant mieux si ca avance bien!