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Auteur | Message |
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EuphroisineInscrit le : |
On dit souvent que les gens sont responsables de leur propre sort, qu'eux-mêmes font leur propre choix. On donne beaucoup d'importance à la liberté, au libre-arbitre.
Toutefois, je crois que nous avons tendance à sous-estimer l'influence de la pression sociale. J'ai été assez marquée, dernièrement, par un documentaire sur l'excision du clitoris. On y voyait, en outre, une jeune fille de 15 ou 16 ans qui demandait à être excisée ! Habituellement, l'excision se fait à 5 ou 6 ans, alors que la petite fille n'a pas son mot à dire et ne sait même pas ce qui lui arrive. Là, on se retrouvait face à une jeune adolescente qui demandait à subir une atroce torture physique dans le simple but d'être comme tout le monde, parce qu'elle ne voulait plus être l'objet de moqueries, de mépris et d'ostracisme ! C'est dire à quel point la pression sociale peut être forte ! Je crois qu'ici, au Québec, elle est plus insidueuse, mais qu'elle est néanmoins présente. J'aimerais connaître vos avis sur ce sujet. |
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EuphroisineInscrit le : |
Bon, je m'éloigne du sujet là par contre. Pas grave. C'était intéressant. Merci d'être sortie de ta bulle. |
AnonymeInscrit le : |
On vie en société alors la pression sociale, on y échappe pas.
Quand on s'est forgé un caractère et qu'on a assez de confiance en soi pour s'affirmer, ce n'est pas un probleme. Par contre, je trouve ca dommage que les enfants et les adolescents soient ''victimes'' de la pression sociale. Ils sont justement à un age ou l'on veut à tout prix plaire et être comme les autres sinon on subit la méchanceté de ses camarades de classes... Bon, à l'age adulte si quelqu'un voulait me faire sentir mal parce que je ne suis pas ''dans la norme'', je crois que ca me passait 6 pieds en haut de la tête, mais honnetement quand j'étais adolescente je ressentais énormement de ''pression sociale''. Ca m'a pris beaucoup de temps pour arriver à etre assez forte pour me ''détacher du reste de la société''. Bon, je ne vie pas en hermite quand meme mais, en toute honneteté, j'evite les foules, j'évite ''la société'' le plus possible parce que je suis souvent déçue par l'homme...Malgré tout je garde espoir et je suis consciente que l'homme est capable de générosité et de sagesse. Bon, je m'éloigne du sujet là par contre. Je retourne dans ma bulle! |
EuphroisineInscrit le : |
Est-ce que la pression sociale joue beaucoup sur le fait que certains couples se marient à l'église ou font baptiser leurs enfants sans être croyants, ni pratiquants ?
Ex : La soeur d'une de mes amies s'est mariée à l'Église pour faire plaisir à sa belle-famille. C'est une chose que je ne ferais jamais ! Je suis beaucoup trop orgueilleuse pour me plier aux caprices religieux des autres ! Je serais outrée qu'on ose me demander pareille mascarade ! |
EuphroisineInscrit le : |
Sans parler de ces nombreux adultes qui passent devant les jeunes qui font la file avant eux...
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lilalexeInscrit le : |
j'ai un client en particulier qui obligent sont petit gars a dire Bonjour S.v.p. et merci ...tandis que ce même monsieur ne le fait pas lui même !!! méchant exemple...
t-k je m'éloigne du sujet je crois... |
lilalexeInscrit le : |
perso je trouve que la pression social démontrent a quel point l'être humain dépend des autres qui l'entourent... rare sont ceux qui arrivent a penser par eux-même sans avoir une conscience du regard des autres...
Euphroisine je suis tout a fait d'accord avec ton point sur le respect ...je travaille avec le public et laisser moi vous dire que c'est souvent les plus jeunes qui sont a prendre en exemple !!! |
EuphroisineInscrit le : |
Peut-être que dans d'autres sociétés, la pression sociale encourage effectivement la politesse...
Même si les Français ne sont pas parfaits, j'ai trouvé (à Lyon, du moins, où je suis restée) que les marques de respect (salutations, vouvoiement, remerciements) étaient beaucoup plus automatiques qu'ici. Ça rend les rapports autrement plus agréable. Ici, tout le monde s'adresse les uns aux autres comme s'ils avaient gardé les cochons ensemble. Quand je travaillais en restaurant, ce n'était pas : "Pourrais-je avoir un hot-dog s'il vous plaît ?" Ni même : "Un hot-dog, s'il te plaît." Mais plutôt "Donne-moé un hot-doye !" |
Marie-LiliInscrit le : |
Mouais...J'y ai repensé, et finalement, je pense que tu as raison. Il n'y a peut-être plus vraiment de pression sociale pour la politesse, le respect et la courtoisie. C'est vrai que ce sont des qualités qui se perdent, même si elles restent socialement valorisées...
Il y a sans doute de meilleurs exemples pour démontrer mon point (que la pression sociale peut être positive), même si ça ne me vient pas en tête en ce moment... |
Marie-LiliInscrit le : |
Euphroisine, non seulement on vit sur la même planète, mais dans la même ville en plus!
Ces valeurs sont loin d'être omniprésentes, en effet, mais reste qu'elles sont socialement bien vues! Si je suis impolie, je ne vais pas m'attendre à recevoir des roses, mais plutôt des regards croches, même si la personne qui me lance ces regards est elle aussi impolie à ses heures. Certaines personnes ont vraiment le désir de se rendre aimable, d'autres s'en foutent mais vont agir quand même de cette façon par pression sociale. Et d'autres s'en foutent et vont faire le contraire, mais savent au fond que la société désapprouve. |
EuphroisineInscrit le : |
OUH-LÀ !
On ne vit pas sur la même planète ! Je trouve que notre société montréalaise manque cruellement de courtoisie, de politesse et de respect. "Merci", "S'il vous plaît", "vous" et "bonjour" semblent être disparus de notre vocabulaire ! Quant à la courtoisie des automobilistes, on peut repasser ! Je ne vois pas la courtoisie, le respect et la politesse comme des résultats de pression sociale, mais plutôt comme le désir de se rendre aimable... |
Marie-LiliInscrit le : |
De toute façon, la pression sociale n'est pas une mauvaise chose en soi et peut prévenir un certain chaos. Le respect, la courtoisie, la politesse, par exemple, sont des valeurs généralement acceptées et défendues par la société, ce qui fait qu'il y a une certaine pression pour les faire respecter.
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EuphroisineInscrit le : |
Maé a écrit Mais ceci dit, je suis très très consciente de l'effet d'entraînement, de la puissance de cet état de fait. Mais en prendre conscience n'est-il pas déjà de la reléguer au second plan cette pression sociale? En tous cas, c'est un premier pas. |
EuphroisineInscrit le : |
Marie-Lili a écrit [ Moi-même j'avoue en toute humilité que la plupart du temps, je faisais comme les autres et j'attendais... HEP ! (binette qui hausse les épaules) Moi aussi ! |
EuphroisineInscrit le : |
Maé : je suis bien d'accord avec toi, et j'aime bien cette citation de Roosevelt (qui correspond tout à fait à la mentalité bouddhiste zen, soit dit en passant).
Par contre, ça prend un excellente confiance en soi, et j'ai cru remarquer que la majorité des gens n'ont pas confiance en eux. Moi-même, ce n'est que plusieurs années après avoir terminé mes études universitaires que j'ai commencé à me fier à mon esprit critique plutôt que de gober tout rond ce que les profs nous enseignaient... |
MaéInscrit le : |
Et bien moi j'aime bien citer Eleanore Roosevelt: "Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement."
Je fais des choses parce que j'aime bien l'effet que je peux observer sur les autres, je choisi plus souvent qu'autrement, et si tel n'est pas le cas, je tente de me questionner, de me remettre en question. C'est d'ailleurs ce que j'inculque à mes enfants. Pas l'anarchie, la responsabilité que l'on a envers soi-même d'abord, ensuite la société. Mais ceci dit, je suis très très consciente de l'effet d'entraînement, de la puissance de cet état de fait. Mais en prendre conscience n'est-il pas déjà de la reléguer au second plan cette pression sociale? |
Marie-LiliInscrit le : |
Euphroisine a écrit J'avais vu un autre reportage dans lequel une expérience semblable était menée : 5 sujets étaient de mèche avec le chercheur, le 6e était un cobaye. On leur demandait de remplir un questionnaire. Le feu prennait dans la poubelle. Comme aucun des 5 sujets ne sortait, le 6e ne sortait pas non plus. Dans la réalité, ils seraient tous morts. C'est une chose que j'ai souvent remarqué au bureau où je travaillais lorsque l'alarme d'incendie partait. Tout le monde se regardait pour voir comment réagissaient les autres, au lieu de sortir immédiatement. Ça prenait souvent plusieurs minutes avant que les gens se décident à finalement sortir. Une chance que c'étaient de fausses alertes chaque fois! Moi-même j'avoue en toute humilité que la plupart du temps, je faisais comme les autres et j'attendais... On est fortement influencés, souvent à notre insu! Combien de gens jurent que la publicité n'affecte pas leurs choix, et pourtant, s'il y en a encore et qu'on y investit des fortunes, c'est que ça fonctionne... |
EuphroisineInscrit le : |
.je veux êter plus mince mais ça n'a rien avoir avec la pression social! je veux juste être en forme et avoir moins de bourlet! hihihi Sauf que si tu habitais la Mauritanie, tu voudrais être plus grosse... |
EuphroisineInscrit le : |
En effet, c'est fascinant, Marie-Lili !
Je crois que nous sous-estimons beaucoup la pression sociale. Le libre-arbitre est, dans une certaine mesure, une belle illusion. J'avais vu un autre reportage dans lequel une expérience semblable était menée : 5 sujets étaient de mèche avec le chercheur, le 6e était un cobaye. On leur demandait de remplir un questionnaire. Le feu prennait dans la poubelle. Comme aucun des 5 sujets ne sortait, le 6e ne sortait pas non plus. Dans la réalité, ils seraient tous morts. On a aussi démontré qu'au cours d'une incendie réelle, dans un restaurant, tous les clients étaient morts parce qu'ils étaient restés, n'ayant pas payé la note ! Quand on dit le contraire de la majorité, il peut nous en cuire. Pensons à Copernic et Gallilée ! (Eh oui, encore eux, mes deux modèles ! ) |
Marie-LiliInscrit le : |
Je pense que dans une certaine proportion, la pression sociale d'ici est induite par le marketing et la publicité de façon de plus en plus insidieuse. On nous laisse entendre qu'il faut avoir ceci, être comme ceci ou faire comme ceci parce que c'est ce que tout le monde a, est ou fait. On définit une certaine normalité qui se propage ensuite par les pairs, la famille, la mode ou la culture. Chose certaine, plusieurs compagnies tirent avantage de la pression sociale.
D'autre part, même sans marketing, punition ou récompense on est quand même soumis à la pression sociale, malgré nous. Connaissez-vous l'expérience de Solomon Asch en psychologie sociale? Voici un lien qui l'explique. http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=117&Itemid=2 Pour celles qui comprennent l'anglais, le vidéo à la fin est très intéressant. Comme quoi un simple effet de groupe peut être effectivement très fort, jusqu'à nous faire donner volontairement des réponses erronées juste pour ne pas être à part des autres... |
Mélimélo2008Inscrit le : |
Il y a toujours eu une pression social, dans toutes les sociétés et tout les niveaux mais je crois qu'on est quand même seule maitre de nos vies! On choisit de se "plier" à la demande social ou de faire à notre tête.
Oui, plus jeune, j'ai fais des choses pour faire partie de la gang, faire partit de ce qui était "bon" selon la société sans toutefois aimé le faire car ce n'était pas moi. Oui, des fois, il m'arrive encore de le faire mais maintenant, je sais ce que je suis et ce dont j'ai envie, ce qui est bon pour moi et c'est pas parce que la pression dit de faire ou d'ête tel chose que je vais le faire! Y'a bien des fois oùje me fais regarder croche pour certaine décision prise, mais je m'en fou! C,était les meilleures décisions que j'ai prise! Bon...ok...je veux êter plus mince mais ça n'a rien avoir avec la pression social! je veux juste être en forme et avoir moins de bourlet! hihihi |