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La louveInscrit le : |
Sur Cyberpresse ce matin
La pédale douce pour les enfants de la réforme Alors que les élèves devaient auparavant rédiger un texte argumentatif étoffé, les jeunes de cette année - les premiers issus de la réforme scolaire - devront écrire une lettre ouverte sans véritable argumentation. |
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Patchoullie1977Inscrit le : |
Étant enseignante au secondaire (dans les matières géo-histoire principalement), là, ou le bât blesse concernant la réforme (on devrait plutôt dire renouveau pédagogique parce que ça fait moins "réforme"), c'est l'évaluation. Si je regarde ce que font mes confrères et consoeurs de mathématiques, de français ou bien d'anglais, les trois volets ou enfin les trois compétences sont plus facile à évaluer.
Interpréter des réalités historiques! Et bien des étudiants d'université auraient du mal à le faire et je dois évaluer cette compétence! Développer sa conscience citoyenne! Quand je vais aux formations sur l'évaluation de ces dites compétences, j'ai un formateur qui n'a pas l'air de trop savoir lui non plus comment évaluer. Le ministère attend que des profs fassent des projets et leur donne le bon mode d'évaluation. Rien n'est monté, ou tout est à peu près approximatif. Et je n'aime pas donner des notes approximatives! Je peux donc comprendre le sentiment de nivellement par le bas. La réforme, c'était à la base pour faire réussir le plus grand nombre. Les moyens d'il y a 10 ans sont devenus les excellents d'aujourd'hui! Et si le modèle éducatif n'était pas fait pour tout le monde? Que les programmes aient évolués, je salue l'initiative. J'adore les contenus! Mais trop souvent, on surestime le degré de maturité des jeunes pour leur faire voir tel ou tel contenu! On a affaire à des ados, pas tous des férus d'histoire ou de géographie! |
AnonymeInscrit le : |
En fait le plus grand problème actuel de l'éducation est que tout le monde se permet d'agir en "spécialiste" face à ce sujet vu sa grande expérience : "J'y suis déjà allé, je sais comment ça fonctionne."
Tout changement face à l'éducation n'est pas nécessairement mauvais. Plusieurs agissent en Polochon (réf: Qui à piqué mon fromage) face à la question et refusent de voir que les choses peuvent être faites différemment. Je suis certaine que les profs de français n'en font pas moins et ne se tournent pas les pouces puisque l'examen a été changé. Ils n'ont par contre peut-être pas enseigné le même contenu cette année puisqu'ils étaient face à un nouveau programme. On change de programme, il me semble normal que l'on change également l'examen. Depuis plusieurs années, les gens râlent du fait que les jeunes ne savent pas écrire... On se permettrait de faire échouer des élèves qui savent écrire, mais ont du mal à organiser leur argumentation, est-ce réellement mieux lorsque l'énoncé de la compétence dit: Écrire des textes varié ? On vante la force argumentaire des élèves de la réforme, ils la travaillent depuis qu'ils sont au préscolaire, participent à des débat, doivent prendre position et comprendre en plus de connaître, devons-nous encore une fois évaluer cela ? Peut-être que si les jeunes de la réforme arrêtaient d'entendre partout qu'ils sont la "génération sacrifiée", "mauvais par rapport aux autres" et qu'ils auront un diplôme étant donné que l'on a "réduit les exigences", peut-être seraient-ils un peu plus motivés à aller en classe et s'investir pleinement. Quand est la dernière fois que l'on a entendu parler dans les journaux ou à la télé de tous les bons coups qui se font en milieu scolaire ? Ce n'est pourtant pas difficile de les trouver. Mes élèves actuels sont beaucoup outillés pour se rappeler de ce qu'ils ont vu en classe maintenant qu'auparavant. Nous sommes passés du mode on apprend par coeur à celui où l'on comprend pourquoi ça fonctionne comme ça ,c'Est déjà beaucoup plus facile de se le rappeler ! L'ancien programme était tellement bien qu'en 5e et 6e année du primaire on voyait la géographie et l'histoire du Québec et du Canada (vous vous rappelez le livre "Images du Québec et Images du Canada" ?) et on refaisait la même chose en 3e et 4e secondaire avec géographie du Québec et du Canada et Histoire du Québec et du Canada... Était-ce bien mieux ? Compte tenu que plusieurs élèves échouaient l'examen d'histoire en 4e secondaire, étions-nous mieux équipés pour faire face à un examen sur lequel nous avions passé 4 ans à travailler ??? C'est un pensez-y bien... |
MeteOInscrit le : |
Maman_BOB a écrit Personnellement étant parent d'un garçon de 8 ans en 2 ième année...ca me fait très peur. J'essaie de m'investir dans son éducation à la maison, pendant les devoirs, tout le temps en fait...Je trouve très difficile à suivre les méthodes d'apprentissage en place aujourd'hui. Et à on veut leur permettre d'être moins bons parce qu'on a fait des erreurs...je trouve ça complètement aberrant! J'en ai un en 5eme année et l'autre en maternelle 5 ans. Et honnêtement je trouve qu'on leur en demande pas mal trop aux enfants. Du plus loin que je me rappelle il n'y avait pas de devoir en maternelle, maintenant en première année il faut qu'ils savent tout! Hé oui mon jeune a des devoirs en maternelle je trouve ça grave. Et pour ce qui est des devoirs, je suis d'accord pour qu'ils y ait mais il y a des limites. Ben en fait j'enlèverais les devoirs et je ne mettrai que les leçons. |
Marguerite123Inscrit le : |
Riducule, comme si les jeunes n'étaient pas capable d'argumenter. Je pense qu'on les sous-estime beaucoup. C'est pas si compliqué de leur apprendre à se baser sur des textes pour étoffer une argumentation. C'est ce que les profs de sec.5 auraient fait pour préparer leurs élèves, comme ils le faisaient avant. Si les jeunes d'avant l'ont fait depuis 1987, les jeunes d'aujourd'hui sont capables aussi, ça n'a aucun lien avec la réforme.
Maman_BOB a écrit Je trouve très difficile à suivre les méthodes d'apprentissage en place aujourd'hui. Je veux juste te rassurer : Tu sais, le principal, c'est que le parent se montre intéressé à ce que son enfant vit à l'école en vérifiant par exemple son agenda, ses devoirs, le contenu de son sac à dos et en se présentant aux réunions. De cette façon, l'enfant sait que l'école, c'est important. C'est de ce genre de chose que beaucoup de parents se sont déresponsabilisés. |
sauvageonne_micahInscrit le : |
Marguerite123 a écrit La louve a écrit Dans notre école, la direction était un peu... je dirai spéciale pour rester polie. Ma fille s'est vu refuser le droit de lire autre chose que des petits albums de débutants alors qu'elle lisait des romans à la maison. Elle devait choisir ses livres de bibliothèque scolaire uniquement sur la tablette des 1ères/2èmes années et elle n'avait pas le droit d'apporter de livres de la maison. Faute de pouvoir lui offrir tout enrichissement (interdit pas la directrice), l'enseignante donnait les travaux des autres élèves de la classe à ma fille pour en faire la correction. Mais voyons donc !!!! C'est quoi cette directrice là !!!!!!!!!!! Aucune connaissance pédagogique. Ça se voyait dans les années 80 aussi (ancien régime) les plus doués ont, depuis longtemps été les aides correcteurs des enseignants...par chance il existe encore des écoles et des enseignants respectueux du rythme des enfants. |
Marguerite123Inscrit le : |
La louve a écrit Dans notre école, la direction était un peu... je dirai spéciale pour rester polie. Ma fille s'est vu refuser le droit de lire autre chose que des petits albums de débutants alors qu'elle lisait des romans à la maison. Elle devait choisir ses livres de bibliothèque scolaire uniquement sur la tablette des 1ères/2èmes années et elle n'avait pas le droit d'apporter de livres de la maison. Faute de pouvoir lui offrir tout enrichissement (interdit pas la directrice), l'enseignante donnait les travaux des autres élèves de la classe à ma fille pour en faire la correction. Mais voyons donc !!!! C'est quoi cette directrice là !!!!!!!!!!! Aucune connaissance pédagogique. |
minounicInscrit le : |
la louve: je dois avouer que, en effet, si je sentirais que c un besoin de mon fils car sa scolarité est mise en jeopardy par un systeme qui ne peut pas le suivre, je le déscolariserait (j'aime pas ce terme..ca sonne comme si on lui enleve la scolarisation et l'éducation qui s'y rattache )..
dans mon école, la direction est 100 % derrière l'adaptation et l'intrégration et son prof aussi..ca aide! |
La louveInscrit le : |
Dans notre école, la direction était un peu... je dirai spéciale pour rester polie.
Ma fille s'est vu refuser le droit de lire autre chose que des petits albums de débutants alors qu'elle lisait des romans à la maison. Elle devait choisir ses livres de bibliothèque scolaire uniquement sur la tablette des 1ères/2èmes années et elle n'avait pas le droit d'apporter de livres de la maison. Faute de pouvoir lui offrir tout enrichissement (interdit pas la directrice), l'enseignante donnait les travaux des autres élèves de la classe à ma fille pour en faire la correction. |
La louveInscrit le : |
Minounic, je parle de retirer l'enfant de l'école pour poursuivre l'instruction nous même.
Et c'est le cas autant pour des parents d'enfants en difficulté que d'enfants ayant de grandes facilités. |
AnonymeInscrit le : |
Personnellement étant parent d'un garçon de 8 ans en 2 ième année...ca me fait très peur. J'essaie de m'investir dans son éducation à la maison, pendant les devoirs, tout le temps en fait...Je trouve très difficile à suivre les méthodes d'apprentissage en place aujourd'hui.
Et à on veut leur permettre d'être moins bons parce qu'on a fait des erreurs...je trouve ça complètement aberrant! |
minounicInscrit le : |
La louve a écrit Mimie82 a écrit Il faudrait ensuite des programmes et des classes adaptées pour ces extrêmes. Pour les plus forts, c'est déjà disponible avec les classes internationales ou d'anglais intensif. Pas partout... Notre seule option a été de déscolariser et je sais, pour discuter avec des parents qui y sont confrontés, que c'est encore le cas pour plusieurs. Idem pour les élèves en difficulté. je comprends pas ce que tu veux dire? déscolariser dans le sens de quoi? Et pour les eleves en difficulté et/ou pour les eleves surdoués? |
minounicInscrit le : |
mimi: tout a fait d'accord. je ne demande pas nécessairement a ce que mon fils soit servi a la hauteur de son intelligence mais je demande a ce qu'il ne soit pas rabaissé non plus sous la moyenne pour les eleves en difficulté...
les enfants qui éprouvent des difficultés devraient oui, etre secondés par des services ET les parents (aide aux devoirs, partenariat avec les enseignants, etc). Ceux surdoués, comme le mien, devraient etre stimulés soit par des exercices supplémentaires ou des permissions speciales comme il recoit actuellement (vu qu'il finit bien plus tot que les amis, il a la permission d'aller lire un livre en attendant que le reste de la classe finisse..ca dérange personne et lui est bien content) et un accompagnement des parents pour les sujets qui les intéressent (le mien va me demander des questions sur l'astronomie, la biologie (a quoi servent chaque insecte par exemple..euh...je le sais pas tous! lol), etc...ce serait illogique de s,attendre a ce que les profs aient le temps et les connaissances pour tout ca...)...Parce que, pour les surdoués, c long aussi entendre un prof parler pendant 25 hrs de trucs qu'il a compris en 10 mettons.... et la moyenne...bien qu'ils soient stimulés a grandir en connaissance plutot que de stagner... |
La louveInscrit le : |
Mimie82 a écrit Il faudrait ensuite des programmes et des classes adaptées pour ces extrêmes. Pour les plus forts, c'est déjà disponible avec les classes internationales ou d'anglais intensif. Pas partout... Notre seule option a été de déscolariser et je sais, pour discuter avec des parents qui y sont confrontés, que c'est encore le cas pour plusieurs. Idem pour les élèves en difficulté. |
Mimie82Inscrit le : |
Concernant l'intégration des élèves en difficultés:
Vous semblez avoir eu beaucoup de chance pendant vos études. Quand j'étais au primaire, dans une classe de 26, 8 étaient suivis en orthophonie et orthopédagogie. Veut, veut pas, ça ralenti une classe. Il y avait bien une classe pour élèves avec difficultés, mais elle était toujours pleine. Je pense que les programmes scolaires doivent être fait pour l'élève moyen. Les extrêmes ne seront jamais bien servis par les programmes réguliers. Les plus forts s'ennuiront et ceux avec difficultés en auront trop. Il faudrait ensuite des programmes et des classes adaptées pour ces extrêmes. Pour les plus forts, c'est déjà disponible avec les classes internationales ou d'anglais intensif. Pour ceux avec difficultés, je ne sais pas à quel point les laisser dans un cours qui n'est pas adapté à leur niveau les aidera réellement. Il me semble que d'entendre un prof déblatérer 30 heures semaine sur des sujets auxquels je ne comprends rien, ça me démotiverait un maximum (ça m'est arrivé dans certains cours à l'université et je ne trouvais pas ça amusant du tout!). |
minounicInscrit le : |
La louve a écrit J'admets que certains parents ne s'investissent pas assez et que la charge est lourde sur les épaules des profs; toutefois, les parents qui veulent prendre une part active dans le vécu scolaire de leurs enfants sont trop souvent mal reçus et réduis à un rôle de figuration. Combien de parents volontaires finissent par se désinvestir devant l'hypocrisie d'un système qui demande qu'on s'implique mais qui rouspète si le parent fait autre chose que d'approuver/soutenir sans questionner les décisions de l'administration. je suis 100 % d'accord. d'ailleurs, g arrêté mon bénévolat en decembe pour ces memes raisons..... en passant, dsl pour les fautes de frappes..le texte buzzait et je peut pas voir pour corriger... |
minounicInscrit le : |
Il ne faut pas non plus tout blamer sur les parents...
Oui, j'ai peur de la réforme mais pas a cause de la baisse...on est en réforme continue depuis que mon mari était à l'école alors... disons que TOUT le systeme scolaire m'inquiète... Les professeurs ne sont pas capables de mettre tout le programme educatif en place...en fait, il semblerait qu'AUCUN prof de mon école le fasse alors, on s'entends pour dire que, meme si le parent aide les enfants dans leurs devoirs, les accompagne et cie, si le prof livre pas la marchandise, le parent ne peut pas l'accompagner... il y a un manque a qqpart...si les profs peuvent pas livrer, y'a une raison. mais si l'éducation en generale est la responsabilité première du parent, l'éducation académique devrait revenir a l'école (sinon, je ferais l'école a la maison..). la situation queje vois (et que mon mari et moi avons vecu) est qu'il semble avoir une nivellation vers le bas par les eleves en difficulté pour les eleves plus forts...un exmeple concret est mon fils: il est rentré à la maternelle en anglais en septembre, unilingue francophone. Il est maintenant bilingue et li aussi bien qu'un premier année...en gnalsi ET en francais..pourtant, c MOI qui doit l'accompganer là-dedans...à l'école, il apprends les sons seulement et LUI a décidé qu'il commecerait a lire...les profs ne peuvent pas l'accompagner dans ses forces...pourtant, mo fils, hypothèse TED, recoit PLEINS de services pour son robleme social....donc, on se questionne parfois sur un sujet: les plus forrts sont laissés de côté alors comment éviter le nivellement vers le bas? plutot que de les utiliser pour augmenter vers le haut? |
La louveInscrit le : |
J'admets que certains parents ne s'investissent pas assez et que la charge est lourde sur les épaules des profs; toutefois, les parents qui veulent prendre une part active dans le vécu scolaire de leurs enfants sont trop souvent mal reçus et réduis à un rôle de figuration.
Combien de parents volontaires finissent par se désinvestir devant l'hypocrisie d'un système qui demande qu'on s'implique mais qui rouspète si le parent fait autre chose que d'approuver/soutenir sans questionner les décisions de l'administration. Enfin, ce n'est pas tant au niveau de chaque école (où des initiatives locales font de petits miracles) que le problème se situe mais dans le fait que le Ministère semble enfermé dans une tour d'ivoire et totalement inconscient des réalités du terrain. Le système souffre de dissociation et a besoin d'électro-chocs pour reprendre contact avec la réalité et cesser de bousculer les élèves avec ses lubies. Je déplore que Québec s'apprête à décerner des diplômes à rabais en abaissant les exigences pour épargner l'égo des intello qui ont pondu une réforme sans tenir compte des réalités du terrain. Je m'inquiète pour le futur de cette cohorte d'élèves qui a servie de cobaye. |
GalaInscrit le : |
Je suis d'accord avec toi SOF.
Mais le noyau dur du problème vient de l'absence des parents et de leurs manques d'investissements envers leurs enfants...Ils se déresponsabilisent de l'éducation et la remettent entre les mains des professeurs surchargés par des enfants de plus en plus en manques de repères. Nous sommes en trains d'adapter la réalité des choix d'une société en fonction des besoins des parents et non plus de ceux des enfants. Les parents et l'école, c'est 50/50. La réforme n'est pas le seul problème, loin de là. Il faut cesser de blâmer un système que nous avons nous même construit et choisi à partir de nos valeurs. Il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable. Comment en sommes nous rendus là ou nous sommes ? Beaucoup d,enfants en ce moment sont en grande détresse psychologique et je trouve que dans l'ensemble, nous ne parlons pas assez d'eux. Uniquement d'un système construit autour d'eux et visant à colmater les brèches. |
SofInscrit le : |
Nous sommes dans une société où le nivellement par le bas semble être la norme. Tout ça pour favoriser la fameuse «estime de soi», la réussite pour tous. Je suis enseignante au primaire (à la maison depuis 4 ans et demi pour être avec mes cocos)et je déplore que l'on accepte de diminuer les exigences pour prouver qu'on a fait la bonne chose en instaurant la réforme.
Je ne suis pas contre la réforme en soi. Elle part de beaux principes pédagogiques, c'est dans son application dans notre réalité et son évaluation que je perçois des lacunes. Cet article ne m'étonne pas, c'est la suite logique des choses. |
La louveInscrit le : |