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Maman à bout..

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Karysha

Inscrit le :
03 sept. 2011

Posté le: 4 septembre 2011 00:07:51 EDT  
Ce que je m'apprête à confier, personne n'est au courant, sauf ma mère et encore là, je n'ai pas le sentiment qu'elle puisse me comprendre..

J'ai été diagnostiquée très jeune d'une dépression chronique et d'un trouble de personnalité limite. J'ai passé par toutes sortes d'antidépresseurs: effexor, wellbutrin,etc.. En 2004, alors âgée de presque 17 ans, j'apprends que je suis enceinte.. Jeune naive, je crois que je peux aisément m'en occuper malgré un secondaire non complèté, une future maman monoparentale et une mère qui m'offre très peu d'aide.. J'accouche au mois d'Août d'un bébé prématuré à 35 semaines et 2 jours (1er échec). Il est beau, grassouillet et en parfaite santé. Seul hic, il n'a pas le réflexe de têter donc je dois passer 15 jours à l'hôpital le temps de le gaver avec mon lait et progressivement l'allaiter. À l'hôpital c'est un merveilleux bébé, il se réveille aux 4 heures pour boire, pas de colique, rien. À la maison il se réveille aux 2 heures, a dût mal à boire à mon sein, ma mère qui me stresse parce que les pleures de mon fils la réveille et qu'elle travaille le lendemain,etc.. Bref je n'ai pas pu l'allaiter longtemps du à des problèmes de production.. Je dois donc le nourrir au biberon..(2eme échec)..Je participe à des activités Mère-enfant organiser par le CLSC, et dût à mon passé de dépressive j'ai également une travailleuse sociale qui me suit. Dès les 8 mois de mon fils, on remarque qu'il ne se développe pas comme les autres enfants, un bébé (trop) tranquille.. Après un bref examen de ses capacités psycho-sensori-motrice et autre.. 1 semaine avant ma fête, on m'annonce que mon fils est possiblement Autiste (3ème échec et le pire..), vient ensuite les examens pour vérifier son audition,etc.. 2 ans plus tard on me confirme le diagnostique: Autiste avec une déficience mental et un trouble sévère du langage.. Dès lors ma vie à été un enfer, la stimulation qu'il exige est trop grosse pour moi, je perds mes emplois dût aux nombreux rendez-vous de part et d'autres. Nombreux échecs amoureux, je n'arrive pas à tisser des liens sociaux durables dût à mon TPL, etc.. À 5 ans, mon fils n'a toujours pas vraiment évolué, on remarque que mon manque de capacité à m'occuper de ses grands besoins n'aide en rien et on me propose, pour son bien, de le placer en famille d'accueil.. Au début je n'ai rien voulu savoir mais vient un moment ou il faut choisir le bonheur de son enfant plutôt que le nôtre.. Alors j'accepte à contre-coeur. Ce fût un choix bénéfique pour mon fils qui a pu évoluer positivement malgré plusieurs revers avec ses familles d'accueil. Niveau travail je n'arrive jamais à garder un travail très longtemps, mes amours sont toujours des échecs et mes relations amical aussi, donc je me retrouve seule.. Je suis maintenant âgée de 24 ans, mon fils à 7 ans et notre relation n'a jamais été aussi mal. J'ai perdue récemment mon emplois et je crois que quelque chose s'est brisé en moi.. Je n'ai pas droit au chômage puisqu'il me manque des heures, je risque la rue et ma mère refuse de m'héberger ce qui m'a démolie.. Tout récemment on m'a annoncée que mon fils avait régresser, qu'on voulait à nouveau l'analyser pour savoir si son état avait changé, voire même à le mettre sur Ritalin.. Chose que je refuse! Mais depuis que j'ai perdue mon dernier emplois simplement me levée est un calvaire, mon appart est un bordel, je ne mange presque plus, dort très mal et me réveille souvent, je pleure, je repousse à plus tard tout ce dont je dois faire, je n'arrive plus à aimer mon fils, je voudrais même ne plus le voir, son handicape me tombe sur les nerfs, je suis très agressive envers lui, je n'arrive plus à l'appeler mon ''tit-loup'' comme avant astheure il n'est qu'un petit monstre à mes yeux. je ne supporte pas qu'il me touche, la moindre action qu'il fait de tout croche j'explose de rage, j'ai envie de l'étriper, j'ai même souvent souhaiter qu'il s'étouffe dans son sommeil. J'ai dit à quelques reprises à ma mère, récemment, que j'aurais dût, finalement, me faire avorter.. Je sais que de telles pensées sont affreuses! J'écris ses lignes et je m'en veux tellement d'avoir de telles pensées mais je me sent vraiment à bout et je n'arrive pas à en voir la fin. Je ne sais plus quoi faire.. Le CLSC les listes d'attentes sont faramineuses.. Je sais que mon texte est écrit un peu dans un désordres et qu'ils peut manquer certains détails mais j'avais vraiment besoins de m'exprimer et peut-être avoir un certain appui de gens inconnus.. J'me sent vraiment à bout et désemparée..

Merci d'avoir prit la peine de lire mon texte.

LaPireMèreAuMonde 

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saralexis

Inscrit le :
26 mai 2009

Posté le: 6 septembre 2011 06:21:31 EDT  
Je n'ai pas de recette miracle, mais je t'envoie un gros calin, c'a vraiment l'air difficile ce que tu vis et j'espère que tu auras l'aide dont tu as besoin, ainsi que ton fils. 

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neo

Inscrit le :
05 oct. 2009

Posté le: 4 septembre 2011 23:20:23 EDT  
Bonjour Karysha,

Tu es bien courageuse de t'ouvrir comme ça, de laisser s'échapper tout le venin qui empoisonne ton coeur. Et pourtant, pour avoir travaillé avec quelquess personnes qui ont un trouble de prsonnalité limite, j'ai le sentiment que tu ne t'es pas vraiment sentie mieux après l'avoir fait.

Souvent, les personnes qui ont un tpl se retrouvent à revivre répétivement le même scénario: quelque chose arrive dans leur vie qui leur demande de s'adapter, ce qui provoque chez elles des émotions extrêmement fortes et difficiles à vivre. En fait, ces émotions sont tellement intenses que ces personnes, sans vraiment s'en rendre compte, utilisent les moyens qu'elles connaissent pour ne plus les ressentir. Ces personnes ont souvent eu un passé, une enfance, où leurs émotions étaient punies ou ignorées. Ces personnes ont habituellement une estime d'elles-même très pauvre, sentent qu'elles ne sont pas à la hauteur des épreuves qui leur tombent toujours sur le dos.

Je ne sais pas si tu te reconnais dans ce portrait? En fait, c'est pour te montrer que tu n'es pas seule. Bien des personnes se sentent misérables et mauvais parent, comme tu dis te sentir. Et il y a de bonnes ressources pour toi, si tu es intéressée. Avec les épreuves difficiles que la vie a mis sur ta route, tu mérites de l'aide. Pour les personnes qui ont un tpl, les interventions qui ont les meilleurs résultats sont celles qui intègrent un cadre clair, approche empathique et soutien vers le changement.

Le meilleur endroit où te référer est certainement vers le site www.personnalitelimite.org, que tu connais peut-être déjà, mais qui est très complet. Un organisme bien reconnu qui offre excusivement des services aux personnes ayant un trouble de personnalité est l'Institut Victoria (institut-victoria.ca)

Je suis de tout coeur avec toi

 

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baobab

Inscrit le :
28 oct. 2009

Posté le: 4 septembre 2011 19:45:11 EDT  
Avoir un enfant autiste est déjà une épreuve monumentale lorsque les parents ont une bonne santé mentale , qu'ils sont en couples , que les moyens financiers ne sont pas un tracas courant et que la famille et les amis sont là .

Donc dans ta situation , je peux comprendre ton essoufflement et cette envie non avouée de ne jamais avoir eu cet enfant . Si tu ne l'aimais pas tu ne t'inquiéterais pas de ce que tu ressens envers lui même si ce que tu ressens n'est pas positif . Bref je ne veux pas faire un cours de psycho 101 .

Tu mentionnais être suivie par une travailleuse sociale , tu ne l'es plus ? Si ton enfant est en famille d'accueil cela relève de quelle institution la dpj ?les ressources pour enfants autistes ??? Cette institution doit bien avoir du personnel de soutien à la famille , ne peuvent ils pas te guider vers une ressources pour toi ? Sinon téléphone à l'urgence psychosociale du clsc ils vont au moins te donner des ressources d'aide en milieu communautaire
Bonne chance 

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