Ma grossesse: réconcilliation avec mon corps et mon surpoid!

J'ai mis mon enfant au monde à trente ans. L'accouchement a nécessité 26 heures de travail que je ressens encore dans chaque parcelle de mon corps. Jamais je ne me suis sentie aussi forte et aussi vulnérable que durant ces heures de travail.

Durant mes 42 semaines de grossesse (au lieu de 40), j'ai renoué avec mon corps.
Je n'ai jamais été mince, je n'ai jamais eu les seins hauts et fermes et je n'ai jamais aimé mon apparence. En fait, j'avais toujours considéré mon corps comme un traître, je ne l'avais jamais entièrement habité, respecté et aimé.

Porter un enfant m'a permis, pour la première fois, de m'émerveiller de mes capacités physiques. Chaque instant où j'ai été enceinte, je sentais que tout tendait vers le même but, construire un bébé en santé et connaître un bel accouchement, pour moi comme pour mon bébé. Mon corps était mon allié, enfin, il était utile et correspondait à mes attentes.

Mon ventre que j'avais toujours détesté est devenu une maison pour Mathieu. Mon bedon était une protection pour mon enfant.

Mes hanches se sont élargies, toute ma silhouette est devenue plus douce et plus fluide. Je me suis émerveillé de la faculté d'adaptation du corps féminin.

Mon bassin s'est transformé, les ligaments se sont étirés durant neuf mois pour faciliter le passage de mon enfant vers la sortie. Ce sont les hormones qui donnent cette souplesse aux ligaments. De plus, grâce à ce cocktail d'hormones savamment dosé, j'ai littéralement flottée sur un nuage de bonheur durant toute ma grossesse.

Mes mollets que j'ai toujours trouvé trop musclés et mes chevilles pas assez fines ont facilités mon équilibre durant ces mois où le centre de gravité de notre corps change, nous rendant fragile aux chutes.

Finalement, mes seins se sont alourdis et gorgés de lait, pour devenir la source de la vie de mon fils. Je l'ai porté durant neuf mois et je poursuis cette union en l'allaitant depuis autant de mois.

Durant ma grossesse, mon corps était un orchestre où chaque membre connaissait sa partition. C'était l'ordre de la vie, les choses se mettaient enfin en place. Cette période m'a réconciliée avec moi-même. Je respecte maintenant mon corps, il est mon ami, même s'il a encore plus de défauts qu'avant : inévitablement, Mathieu a laissé ses traces dans ma chair. Même si sa forme ne répond pas aux dictats de la société actuelle, mon corps a rempli à merveille l'une de ses fonctions les plus importantes : donner la vie.

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Ne vous gênées pas pour commenter, j'ai décris mes sentiments et j'espère toucher d'autres femmes qui ont vécues la même chose. Merci, Catherine 

Hochi, merci de t'être donnée la peine de me répondre, je l'apprécie. C'est toujours gênant de présenter un texte et il n'y pas grand monde qui donne du feed-back Merci de ton commentaire!