Médecine alternative et produits naturels, où est la limite?

Je préfère l'approche alternative qui ne fait pas que s'attarder aux symptômes mais à la personne en entier mais je n'hésite pas à recourir à la médecine allopathique devant des problèmes aigus qui nécessite une approche plus ciblée ou chirurgicale.

L'idéal est selon moi une combinaison des approches puisque tout cela est complémentaire; vivement que la médecine ouvre ses horizons et reconnaissent un partenariat ou une multidisciplinarité! Certaines cliniques offrent des services alternatifs et allopathiques sous le même toit; les patients y sont gagnants puisque le traitement est bâti selon leur propre situation et non selon un protocole anonyme.

J'ai été allité pendant un long mois avec de fortes doses de codéine pour soulager la douleur sans qu'aucun médecin allopathe ne puisse me guérir. J'ai eu la chance de tomber sur un médecin formé dans une technique alternative lors d'une enième visite à la clinique (j'avais 12 ans et j'étais incapable de marcher): je suis entrée dans les bras de mon père et je suis ressortie sur mes deux pieds! Ma hanche gauche était déplacée à cause d'une hyperlaxicité des ligaments... personne n'avait vu ça avant et personne n'avait fait quoi que ce soit à part me droguer. Ce médecin un peu bizarre a replacé ma hanche et m'a donné des exercices à faire pour éviter que cela recommence.

Je vais rarement à l'hôpital sauf pour des blessures ou des problèmes "sérieux" (une possible phlébite, une forte fièvre acoompagnée de douleurs au dos laissant penser à une infection rénale, ...)

Ma situation actuelle n'intéresse pas mon médecin allopathe suite aux examens non-concluants, c'est plate à dire mais parceque les chiffres du labo ne lui indiquent pas de façon claire de prescrire telle pilule, elle ne s'inquiète plus de ma fatigue extrème, de ma prise de poids inexpliqués, de mes douleurs multiples... Elle m'abandonne tout simplement sans chercher plus loin alors que ma santé est déficiente, que j'ai clairement besoin d'aide et de soins...

Alors je n'ai pas le choix de me prendre en main moi-même, d'explorer les approches alternatives, d'apprendre à être autonome dans ma guérison. Au moins, avec les gens avec qui je travaille maintenant (on forme une équipe), je ne suis pas un simple numéro ou quelques données sur un rapport de laboratoire. 

Je pense que dans certains domaines, les médecines douces et méthodes alternatives sont plus efficaces que notre médecine traditionnelle. Par exemple, je faisais plus confiance à mon acupuncteure pour tourner mon bébé en siège qu'à la version effectuée par les médecins à l'hôpital. Pour l'otite ponctuelle de mes filles, du lait maternel dans l'oreille a fait l'affaire, mais j'ai demandé à mon médecin de vérifier tout de même une semaine plus tard.

Je suis chanceuse, j'ai un médecin de famille qui croit aux alternatives.

Par contre, je pense qu'il faut conserver notre jugement critique même en ce qui concerne les méthodes alternatives. Je vais toujours avoir sur le coeur le cas de Louise Lortie qui a tué une jeune diabétique avec ses mauvais conseils. Elle était incompétente, mais je vais toujours me demander pourquoi ses parents avaient arrêté de faire des glycémies. Pourquoi ne se sont-ils pas rendu compte que leur fille dépérissait (pour avoir un frère souffrant de cette maladie, les syptômes sont assez évidents).?