Les techniques de vente de Nestlé

Le Code est très clair :

- Il est interdit aux compagnies de donner des échantillons de leur produit aux femmes enceintes et aux mamans.

- Il est interdit aux compagnies d'engager les hôpitaux dans des contrats d'exclusivité avec leur produit dans les maternités.

Les compagnies ont signé et accepté ce code. En tant que contrat signé, il fait office de loi. Quand les compagnies ne respectent pas ce code, elles violent la loi. Donc oui, c'est criminel.

Et oui, la compagnie est directement responsable du décès des bébés si elle a donné un échantillon de son "lait" à une mère qui n'a pas accès à de l'eau potable en lui disant qu'"en raison de sa dénutrition, son lait (maternel) n'était pas aussi complet que leur préparation". C'est de l'abus au sens de la loi. On cible une clientèle vulnérable (mère qui vient d'accoucher, dénutrie, qui a peut-être déjà perdu un ou des bébés) et on la convainc d'utiliser un produit avec des arguments faux (il a été prouvé que le lait maternel demeure suffisamment complet et nutritif pour le bébé pour un allaitement exclusif même quand la mère souffre de carences).

Or, dans les milieux défavorisés, même au Canada et aux États-Unis, pays "riches", l'accès à l'eau potable n'est pas constant partout (j'ai vécu 2 ans dans un village où l'eau était d'une qualité douteuse, ici, au Québec). Une amie partie enseigner dans le Nord du Québec m'a aussi informée dernièrement du fléau que représentaient les préparations pour nos communautés là-bas. Comme en Afrique, on convainc ces femmes que leur lait n'est pas à la hauteur par des publicités trompeuses et leurs bébés souffrent de ces pratiques.

Mais si Nestlé détient la palme d'or dans les pays en voie de développement, il ne faut pas avoir la naïveté de croire que les autres compagnies font preuve de beaucoup plus de civisme.

Elles envoient toutes des échantillons aux femmes enceintes et nouvelles mères. Elles se battent toutes pour obtenir les contrats d'exclusivité de distribution de leur produit dans les hôpitaux.

Elles font toutes une publicité légale mais trompeuse en inscrivant "notre préparation la plus proche du lait maternel" sur leur produit. Des tas de sondages ont révélé que cette phrase était comprise par un très grand nombre de femmes comme étant "préparation proche du lait maternel", ce qui les incitait à croire qu'il n'y avait à peu près pas de différence entre cette préparation et leur lait. C'est de la désinformation volontaire. Encore une fois, on profite des femmes moins éduquées pour faire du profit, et ce au détriment de la santé de leur bébé. 

Les techniques de ventes ne font pas mourir les bébés... ce que sous-entent le texte.

Il faut faire la part des choses:
1) l'aricle spécifie ceci: Ce jour là, en quittant la clinique du médecin, il commencait à comprendre que dans des conditions d'insalubrité , le biberon pouvait tuer - : OUI !!! comme tout autre aliment mal préparé ou insalubre !!! C'est vrai qu'il y a moins de risque avec l'allaitement mais il y a une foule de médicaments et de produits chimiques qui passent dans le lait maternelle et qui sont à risque pour les bébés donc je peux conclure que le lait maternel est aussi à risque pour les bébé si la maman ne fait pas attention à ce qu'elle prend et ce à quoi elle est exposé.

2) On peut se questionner sur les techniques de ventes et de marketing. Ce qui est décrit dans le texte c'est que ces techniques ne doivent pas "encourager" le biberonnage et ne doit pas faire obstacle à l'allaitement. Ok, je n'ai pas de problème avec ça. On veut faire pousser l'allaitement (ce qui est louable en soit). Il faut se maintenir sur ce qui est poltiquement correct pour la protetion des consommateurs. On ne parle pas ici de fraude. Il n'y a pas de Loi mais une charte de Nestlé qui n'est pas respecté.

3) le comportement de la multinationnale suite aux propos et aux agissements de son employé est, selon moi, à sanctionner et à banir. J'ose espérer que c'est un canular. Dans le cas contraire Nestlé viens de descendre dans mon estime !

Ce n'est que mon opinion.