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AnonymeInscrit le : |
J'ai adoré le texte de Marie-Claude Lortie sur le bios et les fermes qui produisent des paniers bios pour les citadins(nous en prenons un depuis 2 été).
Je suis très satisfaites de mon panier, j'y vois beaucoup d'avantage : je ne vais pas au marché publique toutes les semaines et à l'épicerie, on m'offre des fraises de Californie en juin parce que c'est pas cher!!, on mange beaucoup de légumes locaux qu'on ne mangeait plus donc on diversifie notre alimentation, on doit cuisiner plus et acheter moins de produits transformés, etc. Par contre, la réaction des gens me semble assez épidermique : le bio est cher, il voyage en petite petite quantité et donc son transport pollue plus que les grandes quantités, est cultivé par des gens qui préfèrent faire de la qualité-chère-éthiquement-irréprochable, plutôt que par des gens soucieux de répondre aux besoins de la population au moindre coût... Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'on essaie de trouver des bibites à une industrie saine en plein développement et respectueuse de l'environnement ou on critique le système de distribution de la production agricole vers la population, peu importe le mode de production? |
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aud007Inscrit le : |
Mon panier bio me manque Depuis deux ans, on profitait de ces bons légumes (qui en plus d'être bios étaient majoritairement locaux...) et là, avec les vacances et un déménagement, on a décidé de remettre à l'an prochain...et bien ça me manque. En attendant, je profite des marchés quand c'est possible. Pour les fruits et légumes, si j'ai à choisir, j'opte pour le local plutôt que le bio et je lave allègrement. Pour la viande, j'essaie d'acheter le plus possible à la boucherie bio du marché.
J'ai beaucoup aimé l'article de Marie-Claude Lortie et je suis entièrement d'accord avec elle sur le fait de manger moins mais manger mieux. |
AnonymeInscrit le : |
Je suis d'accord, c'est un message qu'on envoie... et ça porte déjà fruit. Comme c'est démontré dans Food Inc (si vous avez pas vu ça, c'est vraiment excellent!!) c'est une bonne chose que Wall mart vende du bio : on aime pas ça les grandes surfaces qui exploitent les employés et les gens pauvres, mais veux-veux pas, quand wall mart distribue du lait bio, ben c'est du lait bio produit en grande quantité et c'est rentable ! Donc c'est bon pour la planète. Ça m'a fait changé pas mal d'idée sur le marketing du bio, oui des fois c'est du green washing et ça n'apporte rien de neuf pour nous ou pour l'environnement, et d'autres fois, ça change carrément les règles de production des aliments. J'adooore ça penser que ça changera vraiment quelque chose un jour.
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GreInscrit le : |
Oum sarah: C'est tellement vrai. Tout le monde devrait passer quelques jours sur une ferme pour savoir ce que c'est le travail. Ramasser des roches, rentrer le foin, soigner les animaux... Le métier d'agriculteur aurait vraiment plus de considération c'est certain.
Je ne sais pas si bien des gens va aider la ferme de ta région. C'est tellement difficile d'avoir de la main d'oeuvre. Ils n'ont pas le moyen de payer 20 $ de l'heure et c'est pas un travail facile en plus. |
AnonymeInscrit le : |
Gre Je m'étais renseignée pour des paniers bios dans ma région, et la ferme qui offrait des paniers incitait les bénificiaires des paniers à passer quelques journées pendant la saison forte pour donner un coup de main.
Mes filles sont encore jeunes, mais si elles avaient plus de 7 ou 8 ans, je pense que ca serait une super expérience pour elles, de voir tout le travail qu'il y a à faire pour obtenir des aliments sains. Manger des légumes bio, oui, participer à leur culture, des semences à la récolte, wow ! C'est super ! |
GreInscrit le : |
Callipso, c'est des supers bons arguments. Mais en pratique comment c'est cultiver bio ? Est-ce rentable ? Si je pars travailler le matin et que j'arrive au bout du compte ( salaire moins dépenses) à 300$ dans le trou par jour, est ce que je continue à faire ce que je fais ?
Dans le temps de nos grands parents, le même morceau de terre servait en gros à nourrir sa famille. ( Famille plus nombreuses mais aussi, elle aidait sur la ferme, donc, de la main d'oeuvre à 0 $) Maintenant, les cultivateurs ( PCQ fermiers c'est des gens qui travaillent sur une ferme, ou plutôt dedans), avec le même morceau de terre que nos grands parents, cultivent plus pour avoir un salaire pour pouvoir vivre... payer les comptes, faire vivre sa famille. Famille moins nombreuses et quand les enfants sont en âge de se sauver de la ferme, ils le font à la course. Qui voudrait d'un emploi, sans vacances, sans salaire assuré, et qui ne paie pas nécessairement en fonction de tes efforts ? Si on retourne avec la culture de nos grands parents, est ce qu'il y aurait assez de produits alimentaires pour nourrir toute la population ? On s'entend que bio = baisse de rendement et de production, c'est évident. Donc, le cultivateur va avoir ses poules, son boeuf, quelques vaches et on va retourner dans le temps de nos grands-parents... Mais il y en a qui vont manquer de nourriture et qui vont se nourrir au Gatorade !!! |
CalipsoInscrit le : |
Il est certain que l'effet de mode est là. Mais il y a 'bio' et bio. Je m'explique: quand Heinz fait du ketchup bio, on s'entend que ça ne sonne pas pareil à mes oreilles que si un petit producteur à côté de chez nous vend ses produits avec une certification bio.
Les grandes compagnies ont compris le profit potentiel lié à l'appellation bio sans aucun doute. Mais cela ne doit pas nous faire oublier la raison du biologique: une culture et une agriculture plus respectueuse de la terre, de ses rythmes et de ses limites. Finalement le bio d'aujourd'hui, c'est l'agriculture de l'époque de grand papa. On refait un virage à 180 mais en l'adaptant à la réalité moderne, à savoir des gens en milieu urbains, pressés et stressés pour la plupart. Ça prend quelques ajustements...On n'a pas tous l'opportunité de déménager en campagne ou de faire le trajet. Anyway, quand tu déménages en campagne, tu es certes plus près des produits que tu manges, mais t'es plus loin de ta job, donc tu t'en vas polluer en solo sur les autoroutes qui sont jammées 7/7 désormais... Il y a les paniers bio, mais aussi les Jardins Urbains, une plus grosse épicerie en ligne qui livrent chez toi même en ton absence. La ferme St Vincent Bio ou Le Crépuscule offre aussi une vaste gamme avec possibilité de point de chute proche de chez nous. Et certains plus petits commencent à faire la livraison à domicile avec un choix à la carte des fruits et légumes, ce qui est ma principale réticence aux paniers bios (pas le choix des produits donc probabilité forte de gaspillage pour mes 2 non mangeuses de légumes ). Les Marchés permettent effectivement de faire notre choix parmi les producteurs, et question viande, même sans être bio, le Marché Jean Talon est dans le haut de ma liste. Quand je vais à IGA maintenant, je passe dans le rayon des viandes en faisant la grimace... C'est vrai que c'est plus dispendieux, mais ça dépend aussi toujours de tes priorités: je vois que certains mettront 2000$ sur un écran géant mais refuseront de mettre 30$ par panier d'épicerie pour manger plus sainement et localement...moi je préfère investir dans ma santé et aussi me régaler en mangeant une bonne bavette qui goûte enfin quelque chose. |
GreInscrit le : |
Moi je suis plutôt comme Cynthia et Angelbear. Je préfère encourager une ferme locale plutôt que du bio de je-ne-sais-où.
Et les paniers bio de ce que j'ai compris c'est assez dispendieux. Je comprend que je paye surement autant au Marché ( Ici c'est celui de Ste-Foy) mais je choisi ma ferme et les légumes. En plus, j'encourage une ptite ferme près de chez moi. Je ne comprends pas trop la citation concernant les cultivateurs (fermiers) et l'argent. Oui, il y a des mégas porcheries et tout, mais le cultivateur qui a sa petite entreprise familiale, ça existe encore. Et on les voit comme des méchants pollueurs. Pour avoir été élevé sur une ferme, je peux vous dire que c'est loin de l'image que certaines personnes de la ville ont. Pour faire vivre une famille avec les revenus d'un peu de culture et d'animaux, ça prend une vocation, des heures illimitées de travail et aucun répit. Quand on entend parler des RSG en milieu familial qui ne feraient pas le salaire minimum, les vacances, les heures travaillées, je peux vous dire que les cultivateurs, c'est encore pire !!! ( Petit débordement de ma part !! ) Et il reste encore un débat sur la pollution entre le bio et le non... J'ai écouté une émission à La semaine verte, et le cultivateur non bio, avait de très bons arguments. Soit dit en passant, je ne suis pas du tout calée dans le sujet. Je demeure seulement sur mes gardes face au bio, qui semble aussi avoir son lot de profiteurs d'une mode ! |
AnonymeInscrit le : |
Bien moi aussi je trouve ça bizarre du monde contre, mais il y en a et j'aime ça avoir les deux côtés de la médaille, même si mon choix est fait... Et certains commentaires me font vraiment sursauter...
exemple : "Je n'achète pas bio, trop cher. Les fermiers du Québec dans notre passé pas si loin, cultivaient un peu de tout. Pour grossir les revenus, ils élevaient des porcs pour la viande et des boeufs ainsi que des poules pour les oeufs et la viande. Des vaches pour vendre le lait pour les citoyens des grandes villes. La plupart des fermiers étaient pauvres. Aujourd'hui on nous dit que cela coute cher de faire des légumes bios mais dites moi, ces gens là désirent-ils gagner leur vie en cultivant seulement des légumes? Si cela est le cas, on n'a pas fini de payer." "Si ça se trouve, d'un point de vue environnemental, c'est préférable d'acheter au Club Price. Les fraises et des carottes qui font du covoiturage en gros camion jusqu'au supermarché ont une empreinte écologique beaucoup plus faible que celles qui voyagent quasiment toutes seules dans la voiture d'un citadin qui a fait 150 kilomètres pour se les procurer. Les producteurs locaux sont donc sources de smog." |
AnonymeInscrit le : |
Je comprends Cynthia! On doit faire très attention au gaspillage, mais si ça arrive qu'on en a trop ou quand on est allé en vacances, j'envoie ce qu'il y a de trop à des amis alors ça n'arrive pas. Par contre le choix de la ferme est important, parce que l'an passé a été une saison très mauvaise et on a eu beaucoup de racines... on en pouvait plus de manger des betteraves, un sac par semaine.. ! Cette année nous avons la ferme Les jardins bio-santé et nous avons une année spectaculaire de tomate-concombre-laitue frisée-courgettes- fèves jaunes -fleur d'ail-basilic wow on tripe!!
Pour la viande, c'est la ferme le Trécarré (un agneau, un demi-porc et 5 poulets de grain que nous aurons à l'automne). C'est la première fois qu'on fait ça, mais comme la viande bio coûte la peau des fesses, on essaie ça voir si on aime ou pas. |
Cynthia86Inscrit le : |
Moi, je reste tout près du Marché du vieux-port à Québec (13 minutes en voiture !) donc je m'y rends 1 fois semaine durant l'été. Je choisis les légumes qui m'intéressent et laisse de côté ce que j'aime moins. Personnellement, les paniers, j'en prendrais pas car j'aurais peur de gaspiller ce qui n'est pas mieux à mon avis. Pour ce qui est du bio, ce n'est pas ma priorité mais bien de manger local.
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PatjetInscrit le : |
Méla-coco c'est quoi ta ferme?
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AnonymeInscrit le : |
Je suis totalement POUR les paniers bio. Mais je n'en prends pas car ceux offerts à coté de chez moi à la COOP Tendre Vert, ne m'intéressent pas. Il y a d'autres produits dans les paniers comme du fromage, des pâtes, sauce, produits de l'érable. Je n'aime pas ce concept. Mais on se cherche un chalet en campagne et on va ''spoter''les cultivateurs pour acheter localement. J'achète plusieurs produits de la COOP Alentour et presque tout Bio. Surtout les farines, noix, graines, fruits séchés...et il me semble que beaucoup de choses viennent du québec...comme les farine Abénakis par exemple.
Je crois que tout est dans la logique. Je n'achèterai pas un brocoli Bio à l'épicerie à 5$ quand je peux l'avoir pas bio mais local et à 1$... |
AnonymeInscrit le : |
Angelbears : Donc tu es pour ou contre le panier bio livré en ville ? Tu achètes dans un stand (j'adorerais ça moi aussi), mais pour la ville qu'est-ce qu'on fait ? Moi aussi je préfère acheter local que strictement bio, d'ailleurs ont prend notre viande dans une ferme qui n'est pas certifiée bio mais qui en adopte les principes, car ils ne sont pas capables de s'ajuster à toutes les normes, dont la fameuse contamination des sols agricoles. Et ça nous convient, que les animaux soient en liberté et bien nourris ça compte pour beaucoup.
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Patchoullie1977Inscrit le : |
Il est clair que pour moi, acheter ou consommer bio n'est pas une grantie de produit meilleur pour la santé!
On parle davantage de l'empreinte écologique laissée par un produit qui vient de loin et qui devient donc polluant (mon casseau de fraises en est un bel exemple de la Californie à nos épiceries...) Déjà, si on transforme un produit ici, ou qu'on le cultive ici, il permet à des gens de vivre de leur production et de créer de l'emploi ici. Utiliser l'argument du transport en gros pour justifier l'achat de produits qui viennent de loin, c'est pour moi de la petite argumentation. Il n'y a aucun doute pour moi qu'acheter un légume cultivé pas très loin de chez moi laisse une empreinte écologique moindre qu'un camion plein de ce dit légume qui vient de loin...Si tout le monde encourageait les producteurs locaux, on créérait une richesse pour le Québec sans précédent... |
CalipsoInscrit le : |
Angelbears: même si le bio n'est pas encore 'réglementé' au Canada, à proprement parlé, il y a certaines certifications fiables en lesquelles on peut faire confiance quant aux normes utilisées et respectées. Cela ne devrait pas nous empêcher d'acheter biologique tant qu'à moi. Surtout qu'en terme d'agriculture, les normes au Québec sont quand même assez bien définies (comme la certification Québec Vrai, Garantie Bio ou Ecocert Canada)
L'Agence canadienne d'inspection des aliments a défini sa procédure d'inspection ici: http://www.inspection.gc.ca/francais/fssa/orgbio/orgbiof.shtml Un nouveau logo 'biologique canada' devrait d'ailleurs bientôt voir le jour: http://consumerinformation.ca/app/oca/ccig/consumerChallenge.do?consumerChallengeNo=761&language=fre Je pense que l'important est de bien lire les étiquettes et également de voir le biologique au delà du simple bienfait pour la santé. C'est également une production plus respectueuse de l'environnement, qui essaie de réduire l'empreinte écologique d'un aliment produit/fabriqué/transformé. D'autres part, tout ce qui est bio n'est pas forcément bénéfique pour la santé: des biscuits sucrés ont beau l'être avec du sucre de canne biologique, ça n'en reste pas moins du sucre Tout est une question de bon sens. Il faut savoir aussi que de nombreux producteurs du Québec, bien que n'utilisant pas la certification 'bio' sont quand même très attentifs au respect de l'environnement, utilisent très peu de pesticides et offrent une très bonne qualité de produit pour un prix restant inférieur au bio. Certains aliments de base méritent d'être achetés bio, d'autres pas forcément. |
Patchoullie1977Inscrit le : |
Je vois mal comment on pourrait critiquer les bienfaits de l'achat de proximité. On appelle ça être "localivore". On mange les fruits et légumes de saison qui poussent à proximité des marchés.
Je sais pertinnement que mon casseau de fraises que j'achète en plein mois de janvier, avant d'arriver dans mon frigidaire, y'a pollué en masse! Une large partie vient du transport, de la machinerie pour la cultiver, de la réfrigération pour ne pas qu'elles me soient présentées en bouillie!!! Mais rien ne peut battre la fraise qui pousse à son moment et à son heure dans notre Québec. Au début juillet, je vais chez un producteur à moins de 15 minutes de chez moi, je ceuille, j'équeute mes fraises et je les congèle! Et maudit qu'elles sont bonnes! En plus de me coûter moins chères, je protège la planète, je mange une fraise de qualité et j'encourage l'économie d'ici. On dit que consommer, c'est voter. Moi, je vote pour faire vivre les gens d'ici. Bien entendu, dans la mesure du possible! Mais je suis consciente que mes achats ont un impact sur la planète!(pour moi, mon panier vient du potager de mon papa...miam!!!) |
AnonymeInscrit le : |
L'article : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/marie-claude-lortie/201007/31/01-4302793-chers-legumes-chers-fermiers.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_373561_accueil_POS1
Les commentaires : http://blogues.cyberpresse.ca/lortie/2010/07/31/adresses-fermieres-bio-et-nature/#comments |