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Les 5 formes de parentalité.

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Patchoullie1977

Inscrit le :
23 août 2009

Posté le: 17 janvier 2011 12:44:12 EST  
Claire Leduc, travailleuse sociale et membre de l'Association des psychothérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, forte de son expérience auprès des familles, a publié en 1994 le livre Le parent entraîneur, des Éditions logiques. Dans cet ouvrage, elle classifie 5 types de parents:

Parent absent : C'est le parent qui ne s'intéresse pas au développement de son enfant et qui n'investit pas dans l'éducation. Les relations avec les enfants sont presque inexistantes. Le parent ne prend pas le temps de com-muniquer avec son enfant afin de connaître les goûts, intérêts, relations, résultats scolaires de son enfant. Le parent est préoccupé par ses propres activités (carrière, sports, activités).

Parent débonnaire : Le parent est préoccupé du développement de son enfant. Il donne les soins à son enfant sans toutefois le contraindre. Le parent considère que l'enfant est à même de prendre ses décisions et de vivre ses expériences pour son développement. Il n'y a pas de règles définies. Les en-fants sont rois.

Parent entraîneur : Le parent est préoccupé par l'éducation de ses enfants au même titre que ses propres activités (travail, relation de couple, relations sociales). Il sait maintenir un équilibre dans la vie malgré les hauts et les bas. La communication dans la famille est positive. On s'intéresse à l'autre, on l'écoute. On vise le développement de l'autonomie de l'enfant dans un contexte où des règles sont clairement définies dans la famille.

Parent autoritaire :Un modèle longtemps présent au Québec. L'autorité, l'obéissance: deux éléments clefs de ce modèle. Il n'y a qu'une seule façon de faire. Il n'y a pas de place à la personnalité des enfants, leurs différences, goûts. Ils doivent obéir aux règles.

Parent abusif :Le parent ignore totalement les besoins de l'enfant. Il n'est pas en contact avec ses émotions. La communication est déficiente. Les problèmes du parent sont prédominants. La violence et l'abus sont présents et les enfants en sont les victimes.

À la lecture très brève de ces 5 formes de parentalité, vos parents à vous se situaient à quel niveau?

L'avez-vous vécu positivement ou négativement?

Et vous comme parents, quelle estla chose que vous ne voulez surtout pas reproduire comme comportement (de vos parents) avec vos enfants?  

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cinny1

Inscrit le :
02 janv. 2011

Posté le: 17 janvier 2011 19:08:35 EST  
Ma mère et mon père, surtout lorsque nous étions jeune, était autoritaire.... j'ai eu droit a quelques claque sur les fesses....Faut dire que j'avais traversé la rue...et ma mère voulais être sur de ne jamais me retrouver écraser sur la chaussé... :O Par contre, je me souviens très bien que mes parents jouait beaucoup avec nous!!! sa j'oublierai JAMAIS!!!  

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Patchoullie1977

Inscrit le :
23 août 2009

Posté le: 17 janvier 2011 16:41:51 EST  
*LouColou* a écrit

Dans la vie, autant il est important d'avoir une identité, une personnalité et des ambitions propres, autant il faut savoir composer avec les libertés des autres et les règles visant le maintient de l'ordre social. Je tente, dans ma maison, de reproduire cette réalité.


Très en accord avec toi. IL faut savoir faire de la différenciation car ce qui a été conculant avec Pitou, ça risque de ne pas marcher avec Minou*! Dans l'temps, c'était de même parce que c'était de même. Si ça a marché pour un, ça va marcher avec tous les autres. (Étant donné la grosseur des familles!) Des enfants au caractère fort pouvaient quand même s'extérioriser avec des parents autoritaires, mais un enfant timide et inhibé pouvait l'être davantage!

Pour ce qui est du classement des styles parentaux, je trouve effectivement qu'il est biaisé et peu appuyé sur des données objectives.





*Je voudrais spécifier que l'utilisation des noms Pitou et Minou ne sont que des qualificatifs pour illustrer mon propos.* Smile 

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*LouColou*

Inscrit le :
14 janv. 2011

Posté le: 17 janvier 2011 16:25:15 EST  
Dans mes cours de psycho à l'université, on ne parlait pas des ces styles. Il n'y en avait que 4, dont démocratique et autoritaire (les autres m'échappent... il y avait indifférent, je crois ?). Il y avait également des descriptions pour chacune des zones tampons. Le modèle présenté ici, je le trouve plutôt limité et très peu objectif. On sent clairement l'opinion de l'auteur dans les descriptions. J'aime moins...

Mon père a été démocratique/autoritaire. Le meilleur des 2 mondes. Je tente de reproduire ce qu'il a fait, mais avec des petites touches personnelles, évidemment. Jusqu'à maintenant, je suis très fière du développement de mes enfants et j'espère maintenir le cap. Dans la vie, autant il est important d'avoir une identité, une personnalité et des ambitions propres, autant il faut savoir composer avec les libertés des autres et les règles visant le maintient de l'ordre social. Je tente, dans ma maison, de reproduire cette réalité.

 

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Patchoullie1977

Inscrit le :
23 août 2009

Posté le: 17 janvier 2011 16:09:15 EST  
Merci pour la spécification Gala. Il est vrai que l'autorité est synonyme pour plusieurs de dictature, de totalitarisme, de fermeture. Or, je vois dans tous les jours les bienfaits de l'autorité, mais d'une l'autorité saine.

J'enseigne à des ados et on pourrait penser que l'autorité n'est pas nécessaire ou même un concept rétrograde. Or, je vois que d'établir des règles claires et d'appliquer de justes sanctions "réconforte" les ados.

Je dis toujours à mes élèves à chaque début d'année: "Voici le cadre dans lequel je veux vous voir évoluer dans MA classe. Dans le cadre, il y a la toile que vous allez peindre, le cadre c'est l'ensemble de mes règles de vie. Vous êtes responsables de peindre votre toile dans mon cadre et moi de vous rappeler à l'ordre si vous sortez de votre cadre".

Il fut un temps ou l'autorité était synonyme de peur. Je pense qu'on peut être autoritaire sans faire peur. On peut le faire de manière tout à fait respectueuse de notre enfant.

Je fais ce que je dis et je dis ce que je fais!

Mais comme n'importe quel parent, je sais que je serai confrontée à mes limites. Je sais que je devrai sûrement me montrer dure et tenir mon bout. Que dire oui serait tellement plus facile que de dire non. Je voudrais inspirer à ma fille la cohérence, la confiance mais aussi d'être une mère capable d'être ferme. 

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Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 17 janvier 2011 14:11:56 EST  
Mes parents étaient pas mal du genre "entraineurs" avec un petit côté "autoritaire". Je garde un bon souvenir de mon enfance et j'ai toujouts une bonne relation avec ma mère aujourd'hui (mon père est décédé depuis longtemps).

LE comportement que je ne veux pas reproduire avec mes enfants, c'est de minimiser ce qu'ils vivent sous prétexte qu'ils ne sont que des enfants. EX: "les monstres, ça n'existe pas. Retourne te coucher: je ne veux plus entendre un son". Ou "C'est rien qu'une chicane d'enfants... demain tu ne t'en souviendras plus, alors arrête de pleurnicher pour des niaiseries."...

Je me rappelle à quel point je me sentais incomprise dans des situations comme celles-là, et comment ça me frustrait. Encore aujourd'hui, ma mère a tendance à minimiser le négatif... et ça me frustre toujours. Par exemple, aux fêtes, mes deux filles étaient malades, on dormait peu la nuit (3-4 heures par nuit), il y avait toujours de la visite alors pas moyen de se reposer. Après 4 jours, on était complètement épuisés. Une tante passe chez ma mère et me dit "Pauvre-toi, tu as l'air TELLEMENT fatiguée! Une vraie morte-vivante!". Alors je commence à lui expliquer la raison... Ma mère me coupe ça court: "veux-tu bien arrêter de te plaindre! On est tous passés par là et on en garde de bons souvenirs!"... Evil or Very Mad

C'est ça que je veux éviter de faire avec mes enfants... À leur première peine d'amour, je ne sortirai pas le traditionnel "un de perdu, dix de trouvés"... et je prendrai le temps d'écouter leur chagrin.  

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cat4d

Inscrit le :
05 janv. 2008

Posté le: 17 janvier 2011 14:01:56 EST  
Moi aussi, comme Gala j'aimerais avoir le style democrate/autoritaire.
Je veux que mon autorité soit respectée, que les règles soit établies mais sans que ça devienne un régime totalitarisme.
J'ai été élevée de façon extrêmement autoritaire.
J'en ai d'ailleurs voulut longtemps à mes parents. Ma mère croit encore aujourd'hui que c'est grâce à son autorité que je suis devenue ce que je suis et que je n'ai pas "déraillé". Tout ce que ça a fait, c'est de me plonger dans un crise existentielle au cours de mon adolescence et ce,jusque dans la vigtaine. Utiliser l'autorité sans jugement et sans respect ça envoie le message à notre enfant qu'on ne lui fait pas confiance et s'il ne ressent pas la confiance de ses parents, alors très difficile pour lui de se bâtir une solide confiance en lui et aux autres. C'est vraiment cela que je ne veux pas reproduire avec mes enfants. 

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 17 janvier 2011 13:17:40 EST  
Je classe plutôt les styles parentaux en 3 catégories.

Parent laxiste
Parent démocratique
Parent autoritaire

Ce que je déplore un peu, c'est qu'il aurait été plutôt préférable d'écrire style parental autoritariste .

Je n'aime pas la signification populaire de l'autorité trop souvent confondu avec l'autoritarisme.

L'idéal comme style parental serait donc, pour moi le style " démocratique/autoritaire."

L'autorité ne devrait pas être perçu péjorativement par les parents et jeter en même temps aux poubelles des "vieilles" méthodes désuètes.

L'autorité jamais ne devrait rimé avec sévérité et rigidité car ça, c'est de l'autoritarisme.

C'est un problème majeur selon moi actuellement car le parent qui n'en fait jamais preuve passe littéralement à côté de l'essentiel éducatif. Beaucoup de psychologues dénoncent d'ailleurs cette mauvaise compréhension de l'autorité et tente tant bien que mal de remettre l'autorité au goût du jour.

Beaucoup de parents ont eu des parents sévères et rigides et qui confondent aujourd'hui cela avec de l'autorité. Il s'en suit une peur profonde de " contraindre " ou "d'exiger" quoique ce soit à l'enfant sous peine de le "brimer" ou de l'inhibé.

Ce n'est que dans l'incompréhension que l'enfant vivra du traumatisme. Dans le manque d'ouverture, l'intransigeance, l'abus, les cris, ou encore l'indifférence.

Un enfant sans autorité peu provoquer de telle réaction chez son parent. Pourquoi ?

Parce qu'il cherche désespérément ses repères et qu'il n'en trouve pas.

Une autorité bien exercé entraînera au contraire le calme et l'apaisement. 

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Patchoullie1977

Inscrit le :
23 août 2009

Posté le: 17 janvier 2011 12:52:10 EST  
Alors, je vais répondre: Smile

Ma mère était une maman autoritaire. Anxieuse (pour contrôler l'anxiété elle était très contrôlante!) et maman très jeune, la parentalité s'exerçait dans le respect des règles et ne pas remettre en question outre mesure cette autorité.

Mon père, je peux le qualifier d'absent. Ma mère prenait beaucoup de place. Mon père était un peu démissionnaire. Il ne fallait pas le contredire inutilement. Il fallait obéir, point.

Jusqu'à l'âge de 15 ans, j'étais très conformiste. Mais après cet âge, j'ai beaucoup remis mes parents en question. Je questionnais beaucoup et demandait pourquoi. Quand tu te fais répondre: "parce que c'est de même" ça ne te convains pas fort fort.

Ce que je ne veux surtout pas reproduire? Sans expliquer en long et en large les raisons d'un "non", je veux que mes enfants comprennent qu'il y a des règles mais que je ne les appliquerai pas parce qu'il faut que ce soit "de même". Je vais m'arranger pour être cohérente dans mes décisions. Je veux savoir dire non, mais l'expliquer si mon enfant veut comprendre pourquoi! 

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