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Auteur | Message |
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EuphroisineInscrit le : |
On dit des gens qui recherchent les plaisirs sensuels qu'ils sont épicuriens. Il s'agit là d'un abus de langage, très réducteur envers la philosophie d'Épicure.
Cela vient sans doute de sa célèbre citation : "Hâtons-nous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne." Sauf qu'hormis ce trait d'esprit, Épicure avait une philosophie de la vie beaucoup plus nuancée. En outre, la citation suivante, qui me plaît tout particulièrement (je vous la retranscris de mémoire, elle n'est peut-être pas tout à fait exacte) : "Tout plaisir est, par définition, un bien : mais tout bien ne doit pas obligatoirement être recherché. Toute souffrance est, par définition, un mal : mais tout mal ne doit pas obligatoirement être évité." Qu'en pensez-vous ? Comment interprétez-vous cette prise de position ? |
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gege123Inscrit le : |
D'accepter la douleur à mon 2e accouchement en a fait l'expérience la plus enrichissante de ma vie, en plus de me permettre d'accueillir mon bébé de façon beaucoup plus zen. Pour plusieurs raisons, j'ai vécu mes 2 autres accouchements avec des interventions médicales et ce n'est pas le même sentiment du tout.
En ce qui concerne l'attente de ce qui s'en vient, je suis beaucoup trop pro-active pour être capable d'attendre. Par contre, je ne pense pas que la recherche du plaisir devrait être une quête en soi. Ça me fait penser aux premiers livres d'Alexandre Jardin. |
Marie-LiliInscrit le : |
Euphroisine a écrit Et si la douleur de l'accouchement n'était non pas une punition, mais une expérience positive ? Absolument! J'ai accouché trois fois sans aucune anesthésie, et je considère que j'ai eu des accouchements beaucoup plus harmonieux de cette façon. Tout est dans l'attitude face à la douleur: faut-il l'éviter coûte que coûte ou plutôt l'accueillir comme une épreuve qui nous fera grandir et qui constitue une initiation au rôle de mère qu'on aura à jouer par la suite? |
EuphroisineInscrit le : |
Peut-on chercher sans espérer ?
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EuphroisineInscrit le : |
Mmm...
Bonne question. |
sauvageonneInscrit le : |
Oui.
Mais à arrêter de chercher ne perd t-on pas l'essence de la nature humaine??? |
EuphroisineInscrit le : |
Mais peut-être ne devrions-nous rien rechercher, mais plutôt nous contenter d'accueillir ce qui vient à nous, que ce soit douleur ou plaisir...
(C'est une supposition !) |
sauvageonneInscrit le : |
L'accouchement est le plus beau cadeau que la vie a pu faire a la femme...
Pour ce qui est d'Épicure, je suis portée a croire que la recherche du plaisir devrait se faire de façon physique autant que psychique pour être une expérience plaisante...si un ne pense qu'au plaisir comme une expérience sensuelle ou physique, on perd l'essence même, la source du plaisir même, non? |
EuphroisineInscrit le : |
Eh non ! Je n'accouche pas encore.
Hier, j'étais partie me faire masser par mon amie massothérapeute et ensuite, nous avons soupé ensemble... *** Ce que je trouve drôle, c'est de mettre la pensée d'Épicue en relation avec celle de l'Ancien Testament, qui déclare qu'Ève et ses descendantes devront accoucher dans la douleur "pour être punie du péché originel." Et si la douleur de l'accouchement n'était non pas une punition, mais une expérience positive ? (N'ayant pas encore accouché, j'essaie de m'encourager comme je peux... ) |
gege123Inscrit le : |
Euphroisine, es-tu partie accoucher? 10 heures sans forum, c'est louche
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EuphroisineInscrit le : |
gege123 a écrit (Est-ce que je suis à côté de la track?) Non, pas du tout. Au contraire ! C'est très intéressant ! Je reviens bientôt. |
gege123Inscrit le : |
Je n'ai vu que le titre en regardant les derniers messages écrits et je savais que cela venait de toi. Merci d'être la forumeuse qui nous force le plus à réfléchir.
Je crois que dans la vie, le plaisir et la souffrance sont inévitables. Une quête incessante de bonheur ne peut aboutir qu'au malheur puisqu'on sera toujours insatisfait. De plus, je crois que la souffrance nous fait énormément grandir. Nous apprenons beaucoup de nos erreurs. J'ajouterais que pour éviter le mal à tout prix, il faudrait certainement faire appel à des drogues qui à leur tour entraînent facilement le mal. Il faut donc à mon avis choisir le moindre mal plutôt que la solution facile. (Je ne parle pas ici de maladies graves et incurables, entendons-nous). Alors, pourquoi ne pas simplement vivre en s'efforçant toujours de faire les choses le mieux possible et en résolvant nos problèmes sans les éviter? (Est-ce que je suis à côté de la track?) |