La tolérance à la douleur

Colibi J'aime beaucoup ta façon de penser.

La douleur, c'est complètement subjectif. Une personne en face de nous peut sembler bien normale, mais tout en étant souffrante. Si une personne a besoin d'être soulagée pour être fonctionnelle, et bien qu'elle se soulage! Moi aussi j'ai eu beaucoup de formation sur la douleur (je travaille en soins palliatifs). La douleur peut être inflencée par tellement de facteurs que nous ne pouvons absolument pas juger une personne qui prend de la médication pour se soulager. Et pour ce qui est des enfants, j'essaie toujours par d'autres alternatives, mais si ça échoue jamais je ne les laisse souffrir!

La douleur, c'est pas si simple que ça. Il y a plusieurs aspect à la douleur qui font qu'on ne la perçoit pas tous pareil.

Il y a l'aspect intensité de la douleur et l'aspect désagréable de la douleur qui modulent notre perception et notre tolérance. Par exemple, la douleur de l'Accouchement est certes très intense mais n'est pas vue comme autant désagréable qu'un coup de marteau sur le doigt qui aurait la même intensité de douleur car elle est associée à un événement heureux.

Les critères d'évaluations de la douleur ainsi que ses qualificatifs sont nombreux en milieu médical.

Il ne faut pas hésiter à traiter la douleur car une douleur qui persiste va sensibiliser le neurone et celui-ci peut dans certaines circonstances continuer d'envoyer le message douloureux au cerveau alors que le stimulus douloureux est disparu depuis belle lurette.

C'est sur que tous nont pas la même tolérance, et n'ont pas besoin du même traitement pour le même bobo. De plus, la chaleur, le froid et les massages sont reconnus comme des approches non-pharmacologiques efficaces du traitement de la douleur. Tout comme la visualisation, la relaxation, et même se changer les idées, dans certains cas, comme en pédiatrie.

Pour ce qui est des enfants, les tous jeunes et les bébés ne la ressentent pas exactement comme nous la douleur. Ils ont le bien être et le mal être, comme une switch ON/OFF.

Aussi, c'Est prouvé que les hommes et les femmes n'ont pas la m^me tolérance à la douleur, et que la tolérance est en partie liée à l'éducatioon (sois belle et tais-toi, un gars ne pleure pas...), et la culture, la religion et l'âge.

Lisez les travaux de Serge Marchand et de Roland Melzack, et le livre Le phénomène de la douleur (1998), par M. Marchand. J'ai suivi ce cours à l'université et de comprendre les phénomènes de la douleur m'a beaucoup aidé.

Autre que les médicaments, je pense que l'éducation, la perception et les expériences vécues influencent aussi la tolérance à la douleur.

Par exemple, quelqu'un qui a été blessé dans un accident et a beaucoup souffert physiquement sera peut-être capable de mieux supporter une douleur plus petite, tandis que la même douleur chez une personne qui n'a jamais eu de blessure sérieuse sera intolérable...

Un autre exemple: l'accouchement. Une femme plutôt calme qui voit le tout comme un processus naturel et une expérience positive sera, à mon avis, capable de tolérer davantage la douleur qu'une autre femme qui perçoit l'accouchement comme la fin du monde!

Il est prouvé que plus on prend de médication contre la douleur, plus on en deviens tolérant.

Je souffre de douleur chronique et j'ai donc apprivoisé ma douleur, pour diminuer au maximum la prise de médication (je n'en prend pratiquement plus, juste dans les fortes crises, et je ne peux pas en prendre enceinte).

Pour ce qui est de bébé, je ne crois pas qu'il ait la capacité de gérer sa douleur seul. Par contre, je ne saute pas sur les tylénol au moindre bobo! Il existe tout de même d'autres alternatives (vive les sacs magiques et la chaise berçante!)