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marguerite444

Inscrit le :
13 mars 2019

Posté le: 13 mars 2019 06:38:11 EDT  
Bonjour,

J'ai accouché il y a environ 3 mois et depuis 2 mois je pense tout le temps à mon accouchement, ça me hante, je fais plein de recherches sur le net, lis beaucoup de témoignages de femmes ayant accouchées mais je suis toujours rongée par la culpabilité.
Je me dis qu'en discutant sur un forum de ce qui m'est arrivée, j'arriverais peut être à passer à autre chose.
Je m'en veux beaucoup car pour moi j'ai très mal géré mon accouchement.
Pendant ma grossesse, je ne me suis pas vraiment préoccupée de l'accouchement, je me disais simplement que je prendrais la péridurale, je ne me sentais pas capable de vivre les douleurs infernales des contractions et l'expulsion avec potentiellement une déchirure ou une épisiotomie.
J'étais par ailleurs consciente qu'il ne fallait pas trop doser la péridurale afin d'avoir suffisamment de sensations pour pousser efficacement.
Sauf que... J'ai perdu les eaux chez moi, je n'avais pas encore de contractions ou en tout cas je ne les sentais pas.
Arrivée à la maternité, on m'a fait tout un temps d'examen (monitoring, vérification que la poche des eaux est fissurée, examen pour le streptocoque b), pendant tout ce temps, j'allais bien, je ne sentais aucune contraction. Le sage-femme m'a dit que je n'étais même pas dilatée à un et qu'il fallait que j'aille me promener dans la maternité pour que le travail se lance et que me col se dilate.
Je suis donc descendue au rez de chaussée en prenant les escaliers et là j'ai ressenti mes premières contractions. J'ai eu super mal, je ne sais pas pourquoi, dès que je les ai ressenties, je les ai trouvées très douloureuses. Et c'est là que je m'en veux. Je ne me suis pas battue, je n'ai pas pris ces contractions positivement, je n'ai pas essayé de les "apprivoiser", de me concentrer pour gérer la douleur. Non, je suis remontée illico presto, j'ai dit que j'avais super mal au sage-femme. On m'a donc mise dans une salle de travail. Là une sage-femme est venue me voir et m'a demandé : "vous n'avez pas fait de préparation à l'accouchement ?". Je lui ai répondue que si mais que je n'avais quasiment rien appris sur la gestion de la douleur.
Elle m'a donc proposée de faire du ballon et de respirer profondément. Or le ballon ne m'apportait aucun soulagement pendant la contraction et lorsque j'essayais de respirer profondément, donc en partant du bassin, j'avais l'impression d'augmenter la douleur, de la ressentir plus aiguë encore. La sage-femme m'a alors proposée de prendre une douche puis on me poserait une péridurale, je n'étais dilatée qu'à 2.
Lorsque j'ai pris ma douche, la chaleur de l'eau était agréable mais dès que j'avais une contraction, eau chaude ou pas, rien ne me soulageait. De plus je commençais avoir la nausée, des vertiges, envie de vomir, de faire caca. J'ai toujours eu des règles douloureuses et lorsque je ne prenais pas de l'ibuprofène rapidement, j'étais aux toilettes car diarrhée avec un récipient dans les mains car envie de vomir. J'ai donc eu une péridurale dilatée à 2... La première pose a été mal faîte donc l'anesthésiste l'a reposée 20 minutes plus tard. Une fois la péridurale posée, l'ouverture du col allait très très lentement. Je suis arrivée à 13h à la maternité le dimanche et j'ai été dilatée à 10 seulement le lendemain matin à 7h.... !!!! Pendant la nuit, j'ai recommencé à sentir mes contractions, j'ai appelé la sage-femme pour lui demander s'il fallait d'après elle que je m'injecte plus de péri ou s'il fallait que je reste avec mes contractions, qu'elles seraient supportables. Au lieu de m'encourager à gérer mes contractions, elle m'a conseillée de mettre plus de péri car il fallait anticiper la douleur et que si j'attendais trop, j'aurais très mal. J'ai donc réinjecté régulièrement dès que je sentais des contractions. Au bout d'un moment, je sentais que ça faisait de moins en moins d'effet, et comme j'approchais du moment de l'expulsion, j'ai demandé à ce que l'on me mette une dose plus forte pour être sûre de ne pas avoir trop mal. C'est ce que l'on a fait sans même essayer de m'en dissuader. Résultat : on s'est pointé dans ma chambre en disant, "bon on va y aller", moi je ne sentais absolument rien, j'ai poussé en ne sentant absolument rien. Comme je n'arrivais pas à faire sortir la tête, ils ont utilisé une ventouse, j'ai été déchirée mais je n'ai pas eu d'épisiotomie, la gynéco a considéré qu'il n'y en avait pas besoin et que la déchirure était préférable.
Je m'arrête là car j'ai l'impression que mon message est déjà beaucoup trop long. Mais j'ai encore plein de choses à dire car je n'ai pas parlé de la galère de l'allaitement qui a suivi.
Voici ce que je n'arrive pas à me pardonner : "1. ne pas m'être battue pour supporter mes contractions et poser une péridurale à au moins 4 de dilatation; 2. Me réinjecter des doses de péridurale dès que je sentais des contractions; 3. Avoir demandé une péridurale plus costaud avant la phase d'expulsion." Je ne comprends pas comment j'ai pu être aussi sotte, aussi peureuse. Je suis complètement passée à côté d'un des moments les plus importants de ma vie. Je suis terriblement en conflit avec moi même pour cette gestion désastreuse de mon accouchement. 

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Doucemaman :)

Inscrit le :
02 déc. 2004

Posté le: 27 mars 2020 00:22:56 EDT  
Bonjour,
J'aimerais savoir comment te sens tu aujourd'hui 1 an après ton accouchement
Etais-tu seule à ton accouchement ? Tu fais aucune mention d'une personne pour te soutenir ? 

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