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Émy89Inscrit le : |
J'ai écouté TVA en direct.com ce midi et le sujet m'a fait réfléchir et m'a aussi fait douté. Il s'agissait d'un père de famille qui travaille dans le milieu des hommes victimes de violences et il a décidé de faire la grève de la faim pour faire avancer les choses par rapport aux hommes violentés.
Sur ce point, je lui accorde qu'il n'y a défénitivement pas assez de ressources pour les hommes dans le besoins, particulièrement en région. Le point qui me faisait sursauté, ce sont les récentes statistiques de statistique canada qui révèlent que plus d'hommes sont victimes de violences conjugales que de femmes..... Ce fait me laisse perplexe....pour avoir travailler dans le milieu des femmes victimes, je doute quelque peu de ces informations. Par contre, je ne dénigre pas le fait que des hommes soient victimes et que kle fait de dénoncer fait changer les statistiques. J'écoutais cet homme parlé et je me demandais s'il y avait eu beaucoup d'évolutions depuis 100 ans. Le message de fonc était sensiblement le même: les femmes arrêtez de vous plaindre la bouche pleine, vous avez plein d'argent pour les refuges, les féminismes sont affamées de pouvoir.... La seule distinction se trouve dans les conséquences sur les hommes... Je me demande donc ce que vous pensez de tout cela et ce que vous croyez du ''masculinisme'' |
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CarlyInscrit le : |
Que ce soit une cause noble ou non... moi, les grèves de la faim, je trouve ça stupide. La prochaine étape... il va grimper au pont Jacques-Cartier ?
Carly |
LälälälouInscrit le : |
Je prends 2 minutes pour ajouter ceci.
L'égalité entre les hommes est les femmes est souhaitable, mais utopique puisqu'il restera toujours une asymétrie que les masculistes refusent malhonnêtement d'admettre. Par exemple, il est vrai de dire que les femmes auront toujours le dernier mot sur la poursuite ou l'interruption de leur grossesse, c'est ce que j'entends par asymétrie. Quand j'entends un masculiniste dire que ses droits sont biaisés parce qu'i n'a pas son mot à dire pour empêcher sa conjointe d'aller se faire avorter, je suis sidérée! Je trouve que c'est une malhonnêteté et d'une mauvaise foi qui dépasse l'entendement. Je trouve ça tellement absurde comme raisonnement que je crois que j'essaierais même pas de défendre mon point de vue! Autres asymétries: la plupart du temps, un coup de poing d'homme est sans contredit plus douloureux et plus épeurant qu'un coup de poing de femme. La domination sexuelle (c'est-à-dire on baise quand ça me tente, sans parler pour autant de viol) est presque exclusivement du domaine masculin. Après avoir réfléchi, je pense que j'ai pas mal de misère avec les masculinistes parce qu'ils prônent une égalité qui n'est pas possible, étant donné les asymétries que j'ai nommées entre les hommes et les femmes. Et j'ai comme l'impression qu'ils le font vraiment de mauvaise foi et malhonnêtement. |
LälälälouInscrit le : |
Loin de moi l'idée de vouloir banaliser la violence conjugale dont sont victimes les hommes. Toutefois, dans des études comme celle-là, il faut analyser les données et pas seulement lancer des chiffres. Je n'ai pas vu l'entrevue, mais plusieurs masculistes que j'ai croisés de près ou de loin avaient la fâcheuse habitude de "s'approprier" des données sans les remettre en contexte. Quand on dit que plus d'hommes sont victimes de violence conjugale que de femmes, la menace de frapper son conjoint est considérée comme un acte de violence au même titre que le coup de poing qui assomme la femme. Je sais bien qu'on ne peut pas vraiment éthiquement hiérarchiser la violence, un acte violent est un acte violent, mais je ne peux pas m'empêcher de relativiser quand j'entends des hommes qui prétendent être "plus victimes" que les femmes. Voici un extrait d'article du Devoir (la référence est en bas) (...) Selon Statistique Canada (2001), il semble que les taux statistiques d'agressions contre la conjointe ont, en effet, diminué au Canada. Ces indices statistiques sont passés de 12 % en 1993 à 8 % en 1999. Il semble également que le taux d'homicides perpétré à l'endroit des femmes ait diminué. Ce taux est passé de 12.8 à 8.0 pour un million de couples. Toutefois, le Centre canadien de la statistique juridique rapporte qu'en 1999, 523 femmes ont été gravement blessées ou sont décédées des suites d'une agression conjugale. Ce chiffre est cinq fois supérieur au nombre d'hommes gravement blessés ou décédés en conséquence des gestes violents de leur conjointe. Précisons également que les hommes utilisent des formes de violence plus brutales et de façon plus fréquente que les femmes. Conséquemment, se sont ces dernières qui courent le grand plus grand risque d'être grièvement blessées. Une récente étude de J. Turgeon (1999) conclut que «la violence des hommes est perçue comme une réelle menace par leurs partenaires, qu'elle suscite beaucoup d'anxiété et occasionne de nombreuses blessures, alors que la violence des femmes n'a aucune de ces conséquences sur les hommes». À titre d'exemple, 87 % des femmes victimes de violence conjugale ont été poussées et empoignées. Alors que chez les hommes victimes de violence de la part de leur conjointe, la forme de violence la plus répandue est la menace de frapper dans 67 % des cas. Rappelons aussi que 27 % des femmes victimes de violence ont été agressées sexuellement. Le pourcentage d'hommes agressés sexuellement n'est même pas significatif statistiquement (Statistique Canada, 2001). Loin de nier la violence physique ou psychologique dont peuvent être victimes certains hommes, nous croyons qu'il est nécessaire de remettre en perspective les données statistiques et de réellement comprendre la réalité de la violence conjugale. (...) Ainsi, si les femmes posent des gestes de violence en réaction à des actes de violence physique et/ou psychologique précédents, les agresseurs masculins usent pour leur part de violence pour dominer et pour contrôler leur conjointe. Selon Jonhson (1995), ce désir de contrôle est le fruit de «traditions patriarcales voulant que l'homme ait le droit de dominer son épouse». Par exemple, les hommes emploient la violence envers leur conjointe pour les «remettre à leur place», signifier leurs divers mécontentements, les inciter ou les contraindre à tel ou tels autres comportements désirés, etc. Refusant de respecter les choix et la liberté des femmes, la violence du conjoint envers sa partenaire est indéniablement une prise de contrôle sur l'autre et non une perte de contrôle, comme certains le prétendent. Les hommes violents peuvent même tuer leur conjointe afin que celle-ci ne leur échappe pas. Ce n'est donc pas surprenant que 48 % des femmes victimes de violence conjugale de la part d'un ex-conjoint craignent pour leur vie contre 13 % des hommes (Statistiques Canada 2001). http://www.ledevoir.com/2002/07/15/5333.html J'admets quand même qu'il est vrai que les hommes ont accès à moins de ressources que les femmes. Particulièrement les hommes qui élèvent seuls leurs enfants. Il y en a peu, mais il y en a et ils doivent souvent se débrouiller seuls. |
AnonymeInscrit le : |
C'est vrai ce que dis Mignonne, un homme qui se fait frapper par une femme ne va pas se défendre, parce que (dans la plupart des cas) il est plus fort donc pourrait lui faire très mal. Mais la douleur psychologique est là... J'ai déjà vu un gars se faire battre par sa blonde. Il lui avait fait faire le saut pour rire, mais elle a eu vraiment peur et s'est précipité sur lui en le frappant à grand coup. Il s'est roulé en petite boule pour se protéger. J'ai compris que ce n'était pas la première fois qu'elle le frappait, juste à voir sa réaction. C'était... troublant.
Mais si cette violence existe, je ne crois pas par contre qu'il faut tomber dans l'extrême comme le font les masculinistes qui mettent tous les problèmes de la société sur le dos des féministes. Je pense que chaque personne a droit au respect, et ce peut importe son sexe. Donc il devrait y avoir plus de ressources pour les hommes, sans rien enlever aux femmes. |
AnonymeInscrit le : |
Salut ! J'ai vu l'émission, tout comme toi. Je ne suis pas très surprise des résultats. Tu écrivais Le point qui me faisait sursauté, ce sont les récentes statistiques de statistique canada qui révèlent que plus d'hommes sont victimes de violences conjugales que de femmes..... Ce fait me laisse perplexe....pour avoir travaillé dans le milieu des femmes victimes, je doute quelque peu de ces informations Tu sais, un homme qui téléphone à la police pour violence conjugale se fait embarquer et emmener au poste, de plus, il n'y a qu'un centre qui vient en aide aux hommes victimes de violences conjugale. En tenant compte du fait qu'un homme qui se plains que sa femme le bat ne passe pas pour ""winner"" et qu'en partant un homme parle peu, s'ouvre peu, je crois que ça explique qu'on ne connais pas beaucoup de cas. Une femme "spm" ou victime d'infidélité me ferais bien plus peur qu'un homme "point" ! Comme un homme disait au téléphone " Je fais 6pieds, lorsque mon ex (5 pieds) me frappait, que pouvais-je faire ? Je ne suis pas violent, je ne frappe pas personne. Je me laissais faire." C'est clair qu'il y en a autours de nous. Ce n'est pas parce qu'on en entend pas parler qu'il n'y en a pas. On entend énormément parler de la violence faite aux femmes, c'est super important, mais on constate qu'on ne parle pas de la violence faite aux hommes et qu'il y a plus de victimes. Tant qu'à moi, il est temps qu'on en parle. Et tant qu'à y être, on devrait faire la même chose avec le cancer du sein, il y a des hommes touchés aussi ! |