Habiller un Terrible Two

Les choix ont très bien marché avec ma fille (''tu veux mettre le chapeau ou les mitaines en premier?'') Je l'avertissais d'avance (''après la chanson, on va s'habiller pour aller dans l'auto''). Garde un ton ferme, et donne une consigne courte et claire. Des fois, on ne s'en rend pas compte, mais on formule nos consignes comme si c'était un choix (''tu viens dans le bain?'' devient une question à laquelle l'enfant peut dire non!)

Tu peux aussi avoir quelque chose qui va le motiver à aller dans l'auto, comme un CD de chanson qu'il aime. Je permettais parfois à ma fille de se choisir un jouet qu'elle amenait dans l'auto.

Lâche pas! Avec de la constance, tu vas en venir à bout! 

Oui bien sûr la constance mais en ce qui concerne la rigueur, je ne le dirais pas comme ça. En fait ça prend de l'assurance combinée à une grande souplesse. 

L'âge du terrible two est parfois éprouvante pour les nerfs des parents.

L'enfant est en train de développer les traits de sa personnalité et la rébellion devant l'autorité parentale est saine et normale. Chaque enfant répond aussi de façon personnelle aux interventions. Tu connais ton enfant ou bien tu commences à découvrir une nouvelle facette de sa personnalité et chaque intervention doit être adaptée en fonction de son caractère.

Le fameux retrait ne réussit pas à tout coup et non plus avec tous les types d'enfant. Il faut voir.

Dans un premier temps, il faudrait mettre tout en place AVANT que la crise ne survienne car dans ce cas, il est trop tard et il faut attendre le retour au calme. C'est évident que tu ne pourras pas l'habiller toujours de force. C'est épuisant et ça renforce le mouvement de mutinerie.

Les trucs d'Èlise sont bons. S'y prendre d'avance, faire comme un jeu, chanter une comptine.

Si la doudou marche, pourquoi ne lui permettrais-tu pas? Le sevrage de la doudou peut-il attendre la fin de cette période un peu critique?

Tu peux aussi lui donner des choix. Il pourrait choisir entre s'habiller seul ou avec l'aide de maman. Choisir entre tel pantalon ou tel autre.

L'humour et le jeu sont d"excellents alliés. Avec mon fils, le grand succès c'était le jeu du bonhomme. Je plaçais les vêtements par terre comme s'il y avait un personnage invisible dedans. Pantalon, chandail, chaussettes et je le faisais rire en faisant semblant de me tromper et de parler au bonhomme comme si je m'adressais à lui. Après, on "volait" des pièces de vêtement au bonhomme.

S'il est trop tard et que ton enfant est malgré tout embarqué dans sa crise. Respire par le nez et reste très calme. En fait tu dois lui faire comprendre que tu es en contrôle de la situation et que sa crise n'ébranlera pas ta décision. Crise ou non, il doit s'habiller.

Si ton désarroi est visible, ça lui donnera davantage de pouvoir. Alors ne crie pas, le ton de voix doit rester ferme, sans raideur.

Peu à peu, avec la maturation, les crises et les sautes d'humeur s'estomperont.


  

Merci Élise pour ton message.
En effet, ce n'est pas du tout facile. J'ai l'impression que c'est à cause de moi qu'il est aussi tannant et je me culpabilise au bout.
Je n'ai pas essayé le truc de la comptine, je vais regarder ça pour voir si ça peut fonctionner.
Sinon une chose qui fonctionne parfois...je lui donne son toutou (une véritable doudou pour lui), mais comme il est en sevrage (je ne lui donne son toutou que pour dormir), je me vois mal lui permettre de l'avoir pour l'habiller...
J'essaie de prendre ça une journée à la fois, mais ouf, pas évident du tout de gérer les terribles crise d'un Terrible Two qui a une tête de cochon !