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Envie de BB2 non partagée par le papa

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MilouLM

Inscrit le :
26 mai 2014

Posté le: 26 mai 2014 06:32:20 EDT  
Bonjour,
Je me présente, brièvement, j'ai 32 ans et un petit garçon de 3 ans. Notre famille a un mode vie particulier puisque nous avons 2 foyers. La semaine, dans le var (j'y travaille) et le we avec papa. Ce rythme ci nous convient très bien et nous profitons en famille du vendredi au dimanche. J'aurais très envie d'un second enfant, mais mon compagnon est très réticent. Il me dit que j'en ai déjà un à gérer seule ( ma maman m'aide beaucoup, quand même) et qu'il n'en a pas envie pour le moment. Cette situation me rend malheureuse même si je sais que son point de vue est raisonnable, d'un autre côté, je me sentirai prête en assumer deux; surtout que je suis en libéral et que je peux aménager mes horaires comme bon me semble ?
Avez-vous eu à convaincre vitre compagnon pour un second enfant ? Je suis "tout ouïe" pour lire vos expériences 

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GenC2

Inscrit le :
03 sept. 2011

Posté le: 2 juillet 2014 21:54:45 EDT  
Mon copain hésitait à avoir un deuxième enfant, puis un jour il a dit oui avec tout un raisonnement derrière (si on avait juste un il deviendrait trop gâté, il avait maintenant deux ans alors la différence d'âge serait trop grande si on attendait plus, etc.), mais quand j'y repense je me demande s'il le voulait où si la situation s'y portait bien. Il y avait aussi la pression extérieur des gens qui demande quand sera le prochain et qui juge qu'on attend trop. On était vraiment heureux avec notre premier enfant, mais je sentait que je désirais un autre enfant. La journée que je lui ai annoncée que j'étais enceinte j'ai vue son sourire disparaitre et je ne l'ai pas revue pendant neuf long mois. Il a eu peur et a fait une dépression, mais il essayait de la cacher alors je l'ai pris pour un rejet de sa part envers moi.

À partir de ce jour si je lui parlait il n'écoutait pas, il pouvait sortir de la pièce en plein milieu d'une discussion, il n'a jamais touché mon ventre (à vrai dire il ne me touchait pas), il ne voulait pas que je le touche non plus. C'est devenu tendu entre nous et mon fils le sentait alors l'atmosphère était insupportable (mes hormones n'ont pas aidé). Quand mon chum n'en pouvait plus il sortait sans rien dire et revenait quand on dormait.

J'ai vécu ma grossesse en regrettant mon choix, en me disant que j'aurais dû voir qu'il n'en voulait pas vraiment, je me disait que j'aurais dû prévoir ce qui arriverait. J'ai pensée que ce bébé était finalement de trop et qu'il serait la cause de la rupture non seulement de mon couple, mais aussi de notre famille et de notre bonheur. J'ai détesté être enceinte.

Quand j'ai accouché mon chum a réalisé qu'il aimait son fils et qu'il réussirait à l'aimer, en quelque temps il est sorti de sa dépression et il jubilait de bonheur avec ses deux enfants, il agissait comme si de rien était, comme si on était aussi amoureux qu'avant. Personnellement, ça m'a pris du temps à m'en remettre, à regagner mon estime personnelle et surtout à créer un lien avec mon deuxième enfant. Je ne regrette pas d'avoir mon enfant et je l'aime beaucoup, mais si j'avais une machine à voyager dans le temps je ne referais pas ce choix. Aujourd'hui nous sommes deux personnes distinctes avec deux enfants commun.

Parfois je me demande ce qu'aurait été ma vie avec un seul enfant, s'il m'avait dit clairement qu'il avait trop peur et que psychologiquement il ne se sentait pas apte à faire face à cette grossesse, est-ce que mon désire d'un deuxième aurait pas tout gâché? J'ai maintenant un bon bout de chemin de fait dans mon deuil de cette période de ma vie et quand je regarde en arrière le plus grand regret que j'ai maintenant c'est de ne pas avoir plus parler avec mon conjoint, j'aurais dû lui parler de mon désir d'enfants et de la souffrance que je vivait enceinte et lui, il aurait dû me parler de ses peurs et de sa dépression. On a trop attendu et on a parlé trop tard. Il y a parfois des choses qui sont difficiles à entendre, mais après ça nous fait avancer. 

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