comment passé au travers?

Bonsoir a toutes,
J'ai une petite question s'il y en a qui ont vécu la meme chose.

durant ma grossesse je revais d'un accouchement naturel et mon infirmière et ma docteur m'ont dit que tout était possible de pas me soucier malgrer un enfant a 11lbs + selon les calculs. Bref je me suis faite beaucoup d'idées.

Finallement j'ai eu un accouchement attroce. Aucune aide de l'hopital. Pas le droit de me lever, manger, bouger, pas de balon, pas de bains, absolument rien. un medecin qui es venu 2 fois en 2 jours de travail. fini en césarienne d'urgence, car le bébé ne passait pas (je leur avait dit qu'il ne pourrais pas )

Finallement depuis ce temps (1 mois), chaque fois j'y repense je ne fais que pleurer, je peux pus regarder d'émission ou films où quelquun accouche, je peux pas en parler a personne, je suis tellement triste et décue. Moi qui voulais une grande famille et bien je pense meme pus en vouloir un autre (c'était mon premier). J'ai une haine pour les infirmières et la medecin qui était la.

Quesque je peux faire pour m'aider et m'en sortir. Je sais pus quoi ..... ont m'avais pourtant dit que quand il serais dans mes bras j'oublierais.... et bien non  

 

Bonjour,
Je peux comprendre ce que tu vis, car j'ai dû passer aussi par la césarienne d'urgence. Pour que tu puisses passer à travers, la première chose est de revoir un peu tes attentes et tes attitudes.

J'ai eu un enfant sous anesthésie générale... mon premier enfant. Si on attendait encore quelques minutes de plus, le bébé avait des séquelles. En bout de ligne, malgré la césarienne d'urgence et le fait que je n'aie pas pu mettre en application mon plan de naissance, ce qui comptait, c'était que mon bébé soit correct, sans séquelle et en santé. Je n'ai pas eu cet accouchement naturel désiré, mais était-ce si grave en bout de ligne? C'est une journée dans ma vie. Le reste des jours avec mon bébé, c'est ça qui compte vraiment.

On fait tout un plat avec l'accouchement naturel, mais on ne devrait pas. Lors d'une grossesse et d'un accouchement, il y a un paquet de choses qu'on ne contrôle pas. Il faut faire confiance et lâcher prise et se concentrer sur les choses sur lesquelles ont a du contrôle et sur lesquelles on peut agir. Plutôt que de vivre dans le passé à regretter ce qui s'est passé, peux-tu identifier des choses qui ont été positives durant ton accouchement? Y a-t-il des moments qui ont bien été avec ton conjoint durant le travail? Il faut te connecter sur ces moments pour t'aider.

L'important, c'est de donner naissance à notre bébé, quelle que soit l'issue. Le jour de l'accouchement, je suis restée clouée au lit toute une journée, sans bain ni rien. Mais cette journée-là, j'ai choisi de la passer malgré tout avec le sourire. J'ai pleuré sur la civière quand on m'a annoncé la césarienne d'urgence. J'ai eu de la difficulté à accepter ma récupération la césarienne, car cette chirurgie n'avait jamais figuré dans mon suivi de grossesse. En bout de ligne, j'ai compris que j'avais simplement peur de ne pas m'occuper adéquatement de mon bébé, en dose suffisante. Puis, j'ai compris que j'étais épaulée par un conjoint formidable qui prenait soin à la fois de notre bébé et moi.

Avec le baby blues, j'étais mortifiée au départ de voir que mon bébé avait manqué ses premières heures de vie avec moi, durant mon passage à la salle de réveil. Le peau à peau et l'allaitement, c'était pour plus tard. Pas grave. On se rattrapera. Par contre, ces idées sont passées vite, parce que ces heures, mon bébé les a eues avec son papa. Si je n'avais pas eu cette césarienne, j'aurais peut-être eu de la difficulté à intégrer papa dans la routine. J'aurais voulu tout faire.

Donc, cette césarienne, je n'ai pu l'éviter, mais c'est ce qui est arrivé de mieux finalement pour sauver mon bébé et me faire progresser positivement. C'est paradoxal, mais c'est ainsi que je l'ai vécu. Je n'avais pas le contrôle de la situation... pas plus que durant ma grossesse. J'ai donc choisi de l'accepter telle quelle, cette situation, avec mes sentiments d'impuissance, et de ne pas m'en faire. J'ai choisi d'être sereine et heureuse même si le plan de naissance a foutu le camp ce jour-là.

L'important, pour t'en sortir, c'est de revoir tes attentes et tes façons de voir les choses. Prends le temps de vivre tes émotions. Puis, ensuite, essaie de changer l'angle de voir les choses. Peut-être que, ce jour-là, s'il n'y a pas eu d'erreur médicale, les infirmières et médecins que tu as croisés sur ta route ont peut-être simplement veillé à sauver la vie de ton bébé et la tienne. Tu n'as peut-être pas eu le soutien chaleureux auquel tu t'attendais, mais étaient-ils totalement absents, ces intervenants? Parfois, dans les corridors, il y a plus de choses qui se passent qu'on le croit.

Prends du temps pour toi, pour pleurer et pour prendre ton bébé dans tes bras, sans pression ni attente. C'est le début de ton acceptation et de ta guérison. N'hésite pas à en parler avec d'autres mamans ou à des professionnels pour t'aider. C'est normal de se sentir déroutée après une césarienne d'urgence. Je suis passée par là. Je te comprends.

Bon courage.