BB3, lui ne veut pas

Bon, ce n'était pas prévu. Lui m'a toujours dit qu'il s'arrêterait à 2. J'ai 34 ans, 2 enfants merveilleux de 4,5 et 2,5 ans.

Mon conjoint travaille de soir et de fin de semaine. Je suis très souvent seule avec les enfants et souvent fatiguée. Ce n'est pas la situation idéale.

Nous avons tous les deux fait des choix de carrière dans les dernières années, qui nous ont emmenés vers des réductions de salaire importantes. Ceci dit, nous avons une maison, nous ne sommes pas mal en point et nous recommençons tranquilement à vivre, à voyager un peu, à profiter de la vie.

De mon côté, je redeviens femme tranquilement et j'apprends à apprécier d'être une maman, mais aussi une personne. Je n'ai pas envie de la bedaine une 3e fois, j'ai peur aux vergetures (c'est égoiste, je le sais), j'ai moyen envie de me lever toute seule toutes les nuits, mais la réalité, c'est que bébé est là.

Je n'en suis qu'à 5 semaines, c'est un accident.

Mon conjoint a tous les arguments pour ne pas qu'on le garde... Manque d'$, il dit que nous ne pourrons plus voyager, plus envisager nos rénos, qu'un bébé, ça coûte cher, etc. Il ne voit pas ce qu'un enfant de plus lui apporterait, que déjà il n'est pas assez présent et qu'il devra faire du temps supp pour subvenir à nos besoins... Il a peur à nous aussi, parce que déjà, on s'est beaucoup éloignés dans les dernières années, qu'on a déjà du mal à connecter. Pour lui, la grossesse et la première année, c'est moi dans ma bulle seule avec mon bébé.

Je capote un peu. Je penche un peu pour l'avortement, mais j'ai beaucoup de mal à m'y résigner. J'ai commencé des démarches, mais ça mène loin, dans 3-4 semaines, ce qui me donne beaucoup de temps pour y réfléchir. Je ne sais pas comment décider.

Je trouve ça lourd de devoir choisir seule du résultat. Je trouve que les conséquences sont lourdes sur mes épaules, peu importe ma décision. J'ai eu deux enfants merveilleux, comment puis-je en rejetter un 3e alors qu'il est là ? J'ai tendance à croire que dans la vie, rien n'arrive pour rien et qu'elle nous envoie les épreuves qu'on peut et doit surmonter.

Mais je n'arrive pas à me résigner à être la fautive quand il faudra dire non à l'un d'eux pour l'université faute de sous... Je n'arrive pas à me résigner à imposer ce choix à mon conjoint. Je n'arrive pas à être la coupable si on ne voyage plus ou si les enfants veulent chacun leur chambre et qu'on ne peut pas les accommoder...

C'est tellement lourd ! Éclairez-moi. Combien ça coûte un enfant par année ? En couches, disons, déjà, puis en études plus tard ?

Je suis désespérée. Chaque heure m'emmène une réponse différente. Si j'opte pour l'avortement, ce serait à 75% pour lui... 

Maman-lou
Je suis passée par cette situation (le message juste avant toi) il n'y a vraiment pas longtemps. J'étais perdue dans ce que je voulais vraiment, je ne me voyais pas mettre un terme à ce petit être qui vie déjà, mais je ne me voyait pas non plus avoir un troisième enfant, j'avais l'impression que tout allait à l'encontre de ça. La première réaction de mon chum quand je lui ai fait part de mes soupçons, sans avoir le résultat du test, à été assez catégorique, on ne le garde pas. Le test, sans grande surprise était clairement positif, on en a parlé rapidement, mais on s'est dit qu'on ne prendrait pas une décision à la hâte, alors on à laissé une semaine passer, en n'en parlant que vaguement. Je ne te cacherai pas que la semaine à été difficile émottement. Finalement on a lu beaucoup sur le sujet, regardé ce que ça impliquait réellement. On savait que si on ne le gardait pas il n'y aurait pas d'autre bébé plus tard, c'était lui ou pas du tout. On s'est rendu compte qu'on arrivait pas à ne pas lui laisser sa chance, qu'il se fondrait aisément dans notre famille et que de trouver de la place pour un troisième se fessait plus facilement que pour les deux premiers.
Bon c'est sur que ce n'est pas la même euphorie au début que pour les autres, même après avoir pris la décision de le garder on a mis un peu de temps à se faire à l'idée, on a eu des moments de panique et de doutes, mais maintenant que j'en suis à 14 semaines on a de plus en plus hâte de l'accueillir. Même mon chum qui est resté longtemps plus retissant est soulagé lorsque le coeur se fait entendre aux rendez-vous, il semble fière de l'annoncer a ses proches et tout. Le bébé comment ne pas l'aimer une fois qu'il est là. Oui on devra se priver pour certaines choses et user d'imagination pour d'autres, mais ce n'est pas aussi pire que ça en a l'aire sur le coup.
La discussion est propre à chacun, mais il est important de bien y réfléchir, penser aux conséquences des deux décisions, avec la quelle vous vivrez le mieux. 

Des nouvelles de Meloise et Special*K?
À mon tour d'être exactement dans cette situation. J'aurais également aimé connaître la suite de Méloise, quelle décision as-tu prise, comment le vie tu?

Et toi spécial*K comment le vie tu à présent?

Un 3e bébé n'était pas du tout dans nos plan. Notre maison est bien petite, à 4 nous sommes parfois à l'étroit. Notre horaire est déjà surchargé, notre revenu pas très élevé, etc. Bref rien n'est propice à l'élargissement de notre famille. Par contre il y a bien de la vie dans ma bedaine. Biensur on envisage l'avortement, surtout mon chum en fait, sauf que je ne suis pas capable de me résigner à ne pas laisser la chance à ce petit être de devenir quelqu'un. Tout comme Meloise, j'ai peur qu'en le gardant je me sente constamment coupable de tout les sacrifice que nous devront faire. Je suis perdue, je ne sais pas quoi faire. 

spécial K
On s'en beaucoup de douleur dans ton message...
Est-ce que tu as du support actuellement ?

Paix à toi
 

Je me permet de te répondre. Je suis tomber enceinte à l'hiver 2012, d'un troisième bébé, une surprise évidemment et toute qu'une. J'ai grandement envisagé l'avortement et même pris un rdv en clinique privé. Pour faire une histoire courte, un soir mon copain et moi on a pris le temps de s'asseoir et de discuté et on en est venu à l'évidence qu'on ne serait pas capable d'aller jusqu'au bout de de vivre avec cette décision. Malgré, cette décision j'ai attendu longtemps avant d'annoncer ma grossesse à ma famille et amies, je n'arrivais pas à me faire à l'idée. Au mois, de février à 12 sem. de grossesses, j'ai eu un écho dating et ma grossesse s'étais arrétée à 6 semaines. J'ai pris la nouvelle très durement et m'en suis tellement voulu, comme si le bébé avait choisi de me quitter par lui-même, parce que j'en voulais pas.

Je suis retombé enceinte au mois de juin dernier et je viens d'accoucher d'un magnifique petit garçon, ( un autre grossesse surprise ) , tout le long de ma grossesse j'étais térrifié à l'idée d'avoir un autre enfant. Je me souviens qu'à mon écho de 32 sem. j'étais devant la porte menant au département d'obsétrique et de me dire je ne veux pas accoucher , je veux que ma vie reste comme elle est présentement.

Finalement, je ne regrette pas mon petit c?ur, il est merveilleux et je suis tellement heureuse dans ma vie de famille et de femme. Je passe mes journées à le bercer et le regarder dormir.

Bref, c'est mon histoire de 3ième bébé, je te souhaites bonne chance dans ta décision  

Je lis vos histoire et je me reconnais. Bien que bébé était désirer nous avons eu une bien mauvaise nouvelle quelques jours avant Noel. Si nous aurions su l'état de santé de mon mari avant, nous n'aurions jamais concue un 4ième bébé. Mais il grandi présentement dans mon ventre, déja 11 semaines de fait. J'ai aussi prit rendez-vous pour un IVG, c'est cette après midi, mais je ne sais toujours pas si j'irai. Je suis vraiment perdue dans ma situation, je me sens seule avec cette décision. je sais que je resterai marquer si je vais a mon rendez-vous. Mais je sais aussi que de ne pas m'y présenter comporte beaucoup de risque aussi. Le temps me presse alors je dois prendre une décision.  

J'ai trouvé les mots je crois ce matin... De nature, je suis une personne généreuse. Je donne de mon temps, je travaille avec les gens. Je donne le maximum de moi, j'ai toujours une pensée pour les autres... Ce matin, j'ai réalisé que de me faire avorter, c'était une décision égoiste et que c'est avec ça que je ne suis pas bien. C'est pour notre petit bien être que je me fais avorter. Pour des raisons financières, parce qu'on veut voyager, parce que je ne veux pas de bedaine, parce que j'ai peur de changer de corps. Toutes mes "bonnes raisons" sont axées sur moi, sur mon besoin et sur celui de mon conjoint.

Nous sommes égoistes dans cette décision et je me rends compte que c'est pour ça que c'est si difficile. Ça ne cadre pas dutout avec qui je suis ni avec les valeurs que je veux transmettre à mes enfants...

Mais malgré tout, je suis encore perdue...