Avez-vous foi en nos profs, nos éducateurs ou la DPJ?

Je m'explique et je laisse le débat aller...

Une autre discussion m'a fait partir sur un sujet qui me rends en colère parce que j'ai subi des choses (pas dans la discussion mais dans mon enfance là..). Je résume mes connaissances et je veux savoir si vous pensez que nos enfants sont entre de bonnes mains dans notre système.

D'abord pour vous situer par rapport à moi, je résume mon enfance très brièvement.

À 2 ans, mon père s'est mis à me battre. Alcoolique, il croyait bien faire. J'étais une enfant turbulente dans le sens que j'étais très intelligente, très curieuse (alors avec mille pourquoi..) et, quand les choses n'allaient pas comme je le voulais, une colère montait en moi et je perdais le contrôle. Pour tenter d'expliquer comment je vivais cela, je vais essayer mais même mon mari avec qui je suis depuis 10 ans a de la difficulté à comprendre. Quand j'étais contrarié, j'avais comme une boule noire dans ma poitrine et je me sentais prisonnière de cette émotion. Je devenais centré sur cette émotion et j'avais l'impression d'être dans un cul-de-sac. Faute de moyens, le fait de me sentir comme un animal appeuré mis dans un coin me faisait péter des crises..Un peu comme le chaudron sous pression qui va siffler jusqu'à ce que le couvercle saute...Toute les figures d"autorités ne savient pas quoi faire avec moi et, pire, ne me croyait pas quand je leur disait être inapte à me contrôler. Donc, on ne me donnait pas d'outils. À 10 ans, la bulle éclate. L'école apprends que je suis battu. Des plaintes à la DPj sont logés, des menaces de retrait de ma garde sont faites mais mon père se calme. En 2 ans, il me touche 3 fois. La dernière fois, les cadets de l'armée porte plainte contre mon père. C'était en octobre 1996. en décembre 1996, ma mère se sépare de mon père. Plus jamais il ne me touchera. Ce que l'histoire documenté ne dit pas, c'est que ma mère me frappait aussi à coup de straps de ceinture, parce que sa main ne me faisait pas assez mal...Voici le climat de découragement que mes parents, profs, travailleurs socials, éducateurs, psychiatres, psychologues vivait.

Voici le débat de société maintenant:


En 2eme année, j'habite St-Dominique près de St-Hyacinthe (vers 1992), une enseignante m'a enfermé dans un garde-robe de la classe devant toute la classe.

En 6 ieme année, un professeur d'une école d'Otterburn Park lance des bureaux dans ma direction..Ironiquement, j'ai reconnu chez le prof un profond désemparement de ne pas pouvoir m'aider.

Tout au long de mes études, primaires et secondaires, on m'a dit que je ne deviendrais jamais rien parce que j'avais trop mauvais caractère.J'ai refusé ce pronostic comme un cancéreux refuse la mort: je choissisais la vie et le bonheur.

En sec 1, mes parents divorce en décembre. En avril, le nouveau conjoint de ma mère la convainc de me placer en centre d'accueil. Parce qu'on vivait à MOntreal, ma mere ne voulait que je sois en foyer de groupe (suggestion de la DPJ) ou en centre d'accueil ouvert (il existe 3 types: ouvert, semi-fermé et fermé, ce dernier correspondant à la prison pour délinquants) parce que j'aurais pu sortir et marcher dans les rues. On choisit donc le centre semi-fermé. Mon problème selon le plan d'agir? L'enfant entre dans des crises incontrôlables et claque les portes de son domicile. L'enfant déclare avoir été anorexique, dépressive, suicidaire et battu. Après enquête, tout ces faits se sont révélés faux... L'insulte ultime? On m'oblige à signer cela. Les DPJ fonctionne par région administrative. Elle ne communique pas entre elle. Donc, si DPJ montérégie me reconnaissait comme enfant battu, DPJ montreal s'est laissé convaincre par mon père, un vendeur très doué, que c'était faux. J'avais déjà essayé de me tuer deux fois à ce moment. Et je mangeais une orange par jour et ne buvait que de l'eau quelques semaines avant cette journée. Et vous savez quoi? 3 jeunes ont volés, il y a quelques années, une sacoche à une vieille dame et l'ont battu. 1 parmi eux a été en détention fermé et 2 en détention semi-fermé alors, vous pouvez vous imaginer un peu avec quel genre de personnes j'ai été...

Or, il manquait de place en centre semi-fermé. La solution? On va la mettre en arrêt d'agir. Ça, c'est pire que la prison. C'est un endroit d'arrêt temporaire (24 h à 72h) normalement ou on est littéralement enfermé 22.5 hr/24 avec un diner de 30 minutes, un souper de 30 minutes et 2 récré de 15 minutes dans une salle communautaire. Mais on est quand même enfermé dans l'unité par un verrou magnétique et, si on va dehors, dans un endroit clôturé..Je vous rappelle que je n'ai jamais pris de drogue, je ne fume pas et bois rarement. Je pétais des crises et claquais des portes. On est enfermé dans notre chambre avec verrou magnétique, notre lit est vissé au sol, même chose pour le bureau et la chaise et l'armoire qui a un verrou elle-même. On ne peut pas garder des souliers avec lacets non plus...J'y suis resté 2 mois faute de place. Mais, en avril, je ne voulais pas rater mon année scolaire. Ça m,a pris 2 semaines pour les convaincres d'y aller..Les éducatrices me disait que je cherchais à fuir alors que moi, qui a toujours adoré l'école et qui y trouvait une gratification, je ne voulais que ne pas perdre mon année! Il a fallu que je me batte avec la DPJ pour avoir le droit d'aller à l'école à 12 ans!!!

J'ai été un an en garde semi-fermé. À ma sortie, la chef de l'unité m'a dit que je n'aurais jamais dû être là et que ma place aurait été en foyer de groupe...Ouais, tu parles!

En sec 3(1998), à 14 ans, je rencontre mon mari. Ma mère et mon père m'avaient mis à la porte (ma mère sous l'influence de son conjoint et mon père s'était faite une nouvelle blonde et je n'étais que de trop). Mon père me paye donc un appart plus 25 $ d'épicerie par semaine..Ok, jusque là, c pas pire parce que j'avais la maturité. C'est aujourd'hui, quand je regarde un enfant de cet âge-là que je suis surprise d'y avoir survécu! Mais, avec la liberté et ma grande facilité à l'école, je faisais l'école bussionnière mais je suivais quand même avec mes manuels les cours et j'y allais 2-3 jours sur 5. Ok, j'étais dans le tort..Mais pour une jeune fille qui était totalement libre, j'étais pas pire..Je restais à jour dans mes cours, je ne prennais pas de drogue/alcool/cigarette et j'avais un chum stable. Quand j,allais à l'école, je piquais parfois des crises avec les profs. J'étais suivi par le psychologue de l'école qui, après avoir exigé mon dossier 2 ans plus tard, j'ai réalisé ne croyait pas ce que je disais. Il croyait mon père. Il croyait les profs. Mais pas moi. Je mentais, forcément. Cette année-là, j'ai perdu un cousin de 16 ans qui avait vécu les mêmes abus que moi avant moi et qui a choisi de se suicider. Lui que j'avais admiré et sur lequel je comptais. Si lui avait été capable, alors moi aussi...quand il s'est suicidé, j'ai eu un choc: il avait échoué..comment j'allais y arriver moi? Le psychologue a d'ailleurs mentionné que ce que je disais à propos de mon cousin était faux..C'est surement pour ca aujourd'hui que je me rappelle cette détresse..

L'année suivante(1999), on m'averti:marche la ligne droite ou sinon dehors. Je commence donc à aller à mes cours assidûment. en octobre, durant un cours d'éducation physique, une fille m,agresse deux fois. La première, le prof ne la voit pas et je laisse passer. La deuxième, je vois le prof voir. Je pète ma coche. Elle m'a agressé, elle doit être puni. Je ne la touche pas mais je crie après le prof pour justice. Il me dit de me calmer et dit à l'autre de retourner jouer. C'en est trop! Je quitte le cours et va voir la directrice adjointe. Agité, je tente de lui expliquer le tout, mon agression,etc..Elle m'a dit de quitter son bureau et de revenir quand je serais calme.Mais, j'avais BESOIN d'aide pour me calmer. Je suis donc sortie du bureau avec une cruelle injustice au coeur et je suis rentré à la maison, voir mon mari (on était pas marié à l'époque, lol) qui m'a aidé à me calmer, m'a suggéré de retourner à l'école terminer ma journée (il a ce don cet homme de trouver les mots ou le regard pour me calmer!). Au dernier cours, encore très frustré de ma journée, au lieu de faire un devoir du dans 1 semaine, je fais ma liste d'épicerie (ma belle-mère la faisait avecmoi pour éviter que je la fasse à pied...). La prof me prend, me demande ce que je fais,je lui di, elle me dit qu'il faut que je fasse mon devoir de dans 1 semaine, que je ne suis pas une exception, etc..Je dis non. Elle me réponds, va chez la directrice. Je lui réponds que je refuse d'aller voir cette incompétente qui n'a même pas la faculté d'écouter ses élèves quand ils en ont besoin. Elle me dit que si je ne quitte pas, je serais expulsé de son cours toute l'année.Alerte maximale, je sors en taba***. À 20 mètres de la porte, je fais un finger. Elle ne le voit pas mais la fille qui m,a agressé ce matin là, oui. Elle me dénonce. J'arrive au bureau de la directrice, elle me demande: ''comme ça je suis incompétente?''. Je lui réponds que oui, j'avais besoin d'elle ce matin-là et qu'elle ne m'avait pas écouté..Elle m,a dit que j,étais arrivé agité,etc...Bon, pour la porte claqué, une journée de suspension. Pour le retour en classe, ma prof a demandé à ce que je m'excuse publiquement devant la classe afin qu'on ai une thérapie de classe afin de s'assurer qu'elle était confortable avec mon retour. Bon, on avait 15 ans,pas 2 là!J'ai refusé de me laisser humilier. J'ai discuté avec la prof et je me suis excusé sincèrement. On m'a répondu qu'avant de retourner en classe, il fallait que je fasse ça. D'ici là, tout mes am et pm avec ce cours, je ne pouvais pas aller à l'école. J'ai donc manqué des cours de math436, francais, etc. par impossibilité d'y aller. Un vendredi, j'y ai été pour mon cours de math 436. Je me suis faite engueulé. Le lundi suivant, je me suis présenté avec les textes de loi et j,ai exigé mon retour en classe. On m'a expulsé et on a tenté de m'interner en psychiatrie..Réponse du psychiatre? Recommandation: retour en classe!!! Appel à la commission scolaire, supplication au directeur: rien à faire. J'ai 15 ans. J'appelle l'école aux adultes et ils ne peuvent pas me prendre avant septembre suivant mes 16 ans. Je ne peux pas fréquenter l'école malgré une moyenne de 93 % et que je me sois mis littéralement à genou pour y aller.

Mon fils bien-aimé. Pas plus tard que aout dernier, il a fait quelque chose qu'il n'avait jamais fait. Il a 4 ans. Avec un ami, il a détruit un jouet fait par une éducatrice..C'est une table converti en village, du tapis de gazon collé avec dela colle a ciment. Il enlève tout le tapis. Première question: combien de temps ont-ils été seul? Ils veulent que mon fils le répare (voir si je vais le laisser jouer avec de la colle à ciment)! Il est conscient que c'était mal, il s,est excusé, l'a dit à l'éducatrice qui l'a fait et il a passé un après-midi sans jouets puisqu'il ne pouvait pas jouer sans les briser. C'est suffisant je crois.

Pleins d'exemples de ce qui va mal dans notre société. Moi, je n'ai aucune foi et chaque intervenant dans la vie de mes enfants seront scrutés à la loupe. Je serais leur chien de garde là où mes parents ont échoués. Mais vous, vous qui parfois avez eu cette chance de ne pas voir cette réalité, avez-vous foi aux intervenants?

Merci!

Dsl, je n'ai pas lu encore les recommandations car je désire le faire avec un pad de papiers à côtés et vraiment prendre des notes..et je n'ai pas le temps de faire ça aujourd'hui....Mais je veux répondre aux 2 autres réponses:

J'ai été placé à Pierrefonds en garde semi-fermé parce que je piquais des crises et claquais des portes simplement...Ma mère avait insisté pour que je sois en garde semi-fermé sinon, elle refusait de me prendre à ma sortie et la DPJ aurait eu à me garder jusqu'à mes 18 ans...Je ne prenais pas de drogue ou de cigarette (pourquoi me rendre esclave d'une substance alors que j'essayais de revendiquer le contrôle de ma vie et gâcher ma santé), j'étais vierge avec la ferme intention de le demeurer jusqu'au mariage (ok, j'ai finalement cédé à mon mari avant le mariage mais j'ai eu un seul partenaire quand meme) et je ne volais pas pas plus que j'agissais contre la loi (trop chicken et bien élevée) et je laissais même des notes à ma mère de ou j'étais, le numéro pour me rejoindre, etc..quand je sortais...

On m'a placé avec des délinquants..Voleurs, drogués, fumeurs, sexuellement tres actifs, voie de fait armée, etc...Disons que je restais tres tranquille...

Ma mère a eu de la difficulté avec ma soeur...Le contraire de moi. Elle a fumé, pris de la drogue (''douce'' si on peut dire), plusieurs partenaires sexuels, jeune contrevenante (voie de fait armé-bottes avec caps d'aciers!), etc...Ma mère a toujours refusé de l'envoyer en centre à cause qu'elle était impressionnable et qu'elle s'en sortirai pire...

En effet, qu'est-ce que cela vous dit quand un parent envoie pas son enfant qui a le plus besoin d'aide à la DPJ par crainte qu'elle soit influencé par pire?

En passant, g été placé de l'été 1997 au printemps 1998... 

éducatrice de coeur : j'aurais aimé travailler avec toi... je serais p-ê encore dans le milieu...

je suis une ancienne T.E.S. qui a quitté le milieu des centre d'accueil pcq je ne voulais pas être associée à la DPJ... tu as vraiment nommé les lacunes du système... et malgré que ça fait depuis 1995 que je ne suis plus dans le domaine, je vois que rien n'a changé... ce qui me désolé énormément...

il y a une chose qui me révoltait à l'époque, c'était de voir que les jeunes de la DPJ étaient mêlés avec les jeunes contrevenants... dans la même unité... je n'ai jamais été d'accord avec cette pratique-mentalité... combien de fois aie-je vu un jeune de la DPJ qui arrivait tellement magané de la vie, sans aucune identité personnelle, aucune estime de soi... et sortir du centre avec plus de problèmes de comportement que le jeune contrevenant... Pourquoi ???? pcq ce jeune DPJ se faisait recruter par ses "amis" contrevenants... ils les spottent en maudit... ils savent qu'ils sont faciles à manipuler et à entrainer dans les mauvais coups... "enfin quelqu'un qui s'intéresse à moi, qui croit en moi, je compte pour quelqu'un"... malheureusement, c'est la mauvaise personne !!!!

ça m'enrage trop !!!! j'espère au moins que cet aspect a un peu changé depuis 14 ans.... Dans mon temps le centre s'appelait encore le Mont St-Antoine, sur Sherbrooke Est, Mtl...

l'autre aspect que je déplorais aussi... c'était la fameuse liste de rappel des éducateurs... si je voulais un poste temps plein, il aurait fallu que je travaille dans 2-3 centres à la fois... avoir une auto, un paget... etc... quand on sort tout juste du cégep, avec plein de bonnes intentions, ça décourage en maudit....

faque malheureusement j'ai tout lâché... j'ai toujours la passion, mais la bureaucratie et les conditions de travail m'ont découragé !!!!! un jour peut-être je retournerai dans le système... mais sûrement plus comme famille d'accueil que comme TES en tant que tel... 

éducatrice de coeur

je suis entièrment d'accord avec toi sur la plupart des points que tu as amené. Étant moi-mpeme éduca au centre jeunesse de montréal je te trouve très bonne de faire la même travail que moi au salaire que tu as (et tu as bc plus de responsabilité que nous, sauf que NORMALEMENT , et on saitque ce n'est pas toujours le cas,vous devriez avois des cas moins lourds qu'en milieu fermé)

par contre je veux rectifer quelque chose
Autre loi conne que la majorité ignore. Lâge du détournement de mineure est maintenant de 16 ans! Donc un gars de 16 ans qui couche avec sa blonde de 15ans...pourrait être un détournement de mineure. On voit tout de suite qu'on investi au bon endroit!

Isabelle, j'aimerais te suggérer de faire des paragraphes lors de ta prochaine réponse. C'est extrêmement difficile de suivre le fil de ton message et de prendre plaisir à lire lorsque l'on est ainsi étourdie.

Ceci dit je trouve extrêmement intéressant et pertinent d'avoir ton regard interne sur la situation. Merci beaucoup de ce partage!


 

Premièrement, je suppose que la DPJ a fait l'étape de se mettre à l'erre technologique et les dossiers des jeunes doivent être informatisés? Alors pourquoi ne pas créer un intranet et une banque centralisée des informations afin que chaque région administration et chaque bureau de DPJ puisse avoir accès à l'historique? Cela permettrait concrètement de limiter les cas de déménagement et de mise hors radar des jeunes enfants battus...Souvent, une première plainte semble n'être qu'un avertissement..Je suis certaine que dans certains cas extrêmes il y a retrait immédiat par contre..Mais une banque centralisée donnerait accès à l'ensemble du dossier pour toute nouvelle TS/Educ dans le dossier...

Pour les conditions de travail..je ne sais pas ce que les intervenants veulent de plus..Sincèrement. Ils vont toujours travailler sur des shifts, car les jeunes ont besoin de surveillance 24/24. Leur salaires, à ma connaissance limité, est quand même décent. Ils ont des gardes pour aider les jeunes, des TS pour les assister..Sincèrement, sans aucun sarcasme ou autre, qu'avez-vous besoin d'avoir? En sachant cela, c'est plus facile de trouver une solution.

Euh..Pour les parents, oui, ils sont les premiers responsables...Mais dis-ça à un enfant qui se fait battre! Le parent n'a pas toujours la qualité d'être responsable et je trouve que dire ça, sans vouloir offenser personne, c'est de se trouver des excuses pour notre conscience à nous. Mes parents étaient les premiers responsables..mais ils ne sont pas venus à ma défense lors de mon expulsion à 15 ans, c'est eux qui me battaient, etc...J'ai rarement vu un parent se dénoncer soi-même. Ainsi, parfois, il faut protéger les enfants contre leur propres parents...

J'ai plein de projets concrets pour le quotidien des jeunes dans ma ville. J'aimerais aller dans les écoles, rencontrer les intervenants et voir ce qui leur manque et les problèmes dans leurs écoles...J'aimerais être une personne qui va tenter de relever les fonds pour aider les jeunes dans la pauvreté car celle-ci est bien souvent une cause indirecte de violence. J'aimerais voir avec la DPJ ce qui a cloché dans mon dossier et demander ce qu'ils auraient eu besoin d'avoir de plus pour le gérer de façon reflétant la réalité. Je vais aller voir la polyvalente et la commission scolaire à st-hyacinthe pour voir ce qui leurs a manqué comme outils dans mon cas, surtout que je voulais m'aider. En sachant ce qui a fait défaut, on peut se permettre de trouver des remèdes...

Quand on tombe malade, à moins de savoir c'est quoi qui nous rends malade, on peut difficilement se soigner. C'est la même chose pour le système sociale.

Mais, moi aussi, je veux savoir: de quoi avez-vous besoin précisément de plus afin de mieux venir en aide aux jeunes et ce, sans vous brûler vous? Parce que moi, je suis bien prête à mettre de mon temps à moi quand je serais à la maison avec un bb qui dort pas mal pis mon plus vieux à l'école...P-e que ça changerait pas grand chose mais au moins, je suis prête à essayer...

Je sais qu'à partir de 14 ans j'avais le droit de contester..ils avaient d'ailleurs mis mon départ pour ma fête de 14 ans dans mon plan d'agir.

Merci pour les spécifications mais je savais déjà qu'un des trois avait été en centre fermé, les 2 autres en semi-fermé.

Et, au moment de mon intervention, il y avait une place pour moi en foyer de groupe mais ma mère refusait de me voir en moins fermé...

Mais merci pour les spécifications..je vois que sans avoir le dossier, même moi je ne peux pas fournir toute les infos nécessaires pour comprendre alors une personne qui n'étais pas là....disons que je vais pouvoir voir avec mon dossier en main..

Mais je m'inquiète quand meme pour les enfants victimes de violence et de combien on laisse entre les mains de leur bourreau.

L'histoire est simple:

Mon père a commencé à me battre à 2 ans. Quand j'ai eu 10 ans, le sommet a été atteint et je suis arrivé à l'école avec des marques sur le corps non ''dissumulables.'' Une amie a dénoncé, ma TS Aline Fortin m'a appelé et j'ai tout dévoilé. Une plainte a été fait. Mes parents ont admis. Ils ont été avertis (puisque c'était une première plainte je suppose). Ma mère a eu des infos pour des refuges (j'étais la seule à être battue parmi les 3 enfants et ma mère ne l'était pas). Mon père s'est calmé. En 2 ans, il m'a touché 2 fois.

Un samedi d'Octobre 1996, mon père me touche pour la dernière fois. En après-midi, je vais chez les cadets de l'armée faire une marche militaire et j'éclate en sanglot. L'élève-officier accompagné d'un lieutenant écoute mon récit (question d'avoir un témoin à ce moment). Le lundi, je me fais appelé par le plus haut supérieur (je c plus trop son grade). Il me demande d'enrgeistrer la conversation et on répète ce qui a été dit samedi. La DPJ est alerté. Mes parents sont encore une fois cité. En décembre 1996, ma mère demande le divorce et je pars avec elle.

En avril 1997, je suis admise en centre. C'est là que mon plan d'agir se dresse et qu'on me fait signer un document comme quoi je n'ai jamais été battu et ils recommandent à ce que ma garde après le placement soit remise à mon père.

Je crois que ça résume assez bien. Si je peux te donner d'autres infos, ne te gêne pas.

Mais, ce que j'y vois, c'est un manque de communication entre les deux DPJ. Un risque pour un jeune qui change de région administrative.

Ils étaient trois à ce que j'ai entendu dire..Oui, un des 3 a été en centre fermé mais les 2 autres ont été en semi-fermé...Je ne sais pas si c la même situation mais du moins c ce que j'ai vu. Et je trouve que mêler les jeunes des deux lois, ça peut être dangereux. Ceux qui ont déjà agressé sont plus dangereux que ceux qui l'ont jamais fait.

Regarde, ma mère me l'a dit que les éducs recommandaient le foyer de groupe. Les éducs me l'ont aussi dit au début. Après, ça a changé avec la pression de mes parents. À la fin, la chef d'unité m'a dit que ma place était en foyer de groupe...De mon point de vue, c pas très compliqué à comprendre...

Je te remercie sincèrement par contre de prendre le temps pour essayer de m'éclairer dans tout ça. Tu n'y es pas obligé, je sais et j'apprécie de pouvoir avoir des pistes à comprendre. Il y a trop de flous (et j'avoue que ma propre mémoire m'aide dans un sens et me nuit dans l'autre parce qu'elle me protège de mauvaises mémoires mais m'empêche de tout bien me rapeller..ça fait quand même plus de 10 ans!)...mais ça demeure que je comprends pas pourquoi la DPJ a cédé à ma mère et mon père ni pourquoi ils se sont contredits après avoir craint pour mon intégrité physique. Je trouve que c'est des faiblesses qui font peur...

ça ne te fait pas peur à toi de savoir que la dpj recule après avoir dit qu'un enfant était battu puis non alors que c'était effectivement le cas? Ma vision est p-e erroné et biaisé, mais des coups de bâtons, des coups de straps de ceinture ''parce que ça fait pas assez mal sinon'', mettre un enfant dehors en hiver à moitié nue alors qu'il pleut, des marques sur le corps, etc...de façon hebdomadaire, je crois que c'est bien le cas d'un enfant maltraité moi..surtout quand la mère craint que le père finisse par la tuer...Entk, je refuserais de voir qqun faire ça à un enfant...

Enlevons les cas de jeunes en difficultés comportementales et prenons juste cet exemple..qu'importe ce qui a été mal fait (ce qui serait à analyser), ne crains-tu pas pour les enfants qui subissent ces traitements aujourd'hui même?

Je suis désolé, mais je vois plus les coups qui achèvent que le support de plus. La structure physique a beau être importante mais mon dieu! le support émotionnel est tellement important!

le centre peut offrir plus de support au jeune en crise car il ya plus d'intervenant que ds les foyers de groupe. Dans un foyer de groupe ou souvent léduc est seul les fds, il ne peut pas prendre le temps de soccuper dun jeune qui pete une crise car il doit quand meme soccuper des autre jeunes qui sont dans ce foyer. Un foyer de groupe peut appeler les agents d'intervention pour venir chercher un jeune qui est en cise et l'amener en arret mais ca prend du temps avant qu'il arrive, jusqu'a 30-45 minutes. Si le jeune est en crise, ce n'est pas un délai raisonnable. En centre, on peut essayer de s'arranger pour mettre le jeune à part et laisser un éduc avec sauf si le jeune menace et lance des objets ou claque des portes violement. Tsé, depuis le début tu dis que eprsonne ne voulais réellement t'aider, mais tsé c sur que si tu te fies juste au moment ou tu était en crise on peu pu vraiment aider le jeune rendu là. J'ai de la misère à croire que pendant tout ton placemet , il n'y aie pas eu un ts ou un éduc qui s'est assis avec toi et qui Nn'aurais pas essayer de te donner des petits trucs simple pour essayer de pas rentrer en crise. Des petits trucs simple tel que respirer par le nez quand on sent la colère monter, se retirer dans un endroit seul quand tu sent kkchose qui te fache, n'importe quel truc que tu aurai pu appliquer. Dans aucun des tes plan d'intervention ou réflexion ce genre de question ne t'a été posé?