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Auteur | Message |
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KarakaraInscrit le : Localisation : |
Je me pose une question sur l'utilisation de l'aspirine chez les enfants.
Ici au Québec, il semble presque interdit d'utiliser de l'aspirine chez les moins de 12 ans et je crois même chez les moins de 18 ans mais je n'ai pas réussi à trouver pourquoi... En France et dans les pays ayant un système de santé similaire (comme le maghreb), l'aspirine est utilisée pour les enfants et même les nourrissons.... Savez-vous pourquoi ici les médecins ne la recommandent pas et pourquoi une différence entre les pays ? |
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KarakaraInscrit le : Localisation : |
Merci les filles pour cette conversation forte enrichissante!
je posais la question justement parce que ma belle-soeur m'a envoyé de Aspegic mais sur l'emballage on indique que c'est pour les enfants de 2 à 12 ans et mon fils à 10 mois... |
CalipsoInscrit le : |
A mon avis, si le choix s'est porté sur l'aspirine et non l'ibuprofène, c'est qu'il devait y avoir une raison, non?
C'est pas relié justement à la chirurgie pour éviter certains problèmes post opératoires? De ce que je comprends, c'est un traitement préventif contre la thrombose post opératoire, donc nécessaire. Ce sont des circonstances particulières dans lequel l'aspirine joue un rôle très important et ne semble pas avoir d'équivalent. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il ne faut pas diaboliser l'aspirine à tout coup. Chaque pays a ses directives vis à vis tel ou tel médicament. Pour certains le risque de 0,8/100 000 peut être ngéligeable compte tenu des bénéfices donc ils ont formulé une recommandation moins restrictive, voilà tout. |
TakhisisInscrit le : |
Comme la plupart le savent mon fils a été opérer du coeur. Suite à l'installation de sa prothèse, il devait prendre de l'aspirine à tout les jours pendant plusieurs mois.
J'avais une très grosse liste de tout ce que je devais vérifier avec sa prise d'aspirine. Il devait même trainer une carte qui mentionnait l'aspirine. En cas d'accident, de chirurgie ou d'hospitalisation, l'aspirine peut jouer un très grand rôle. Le médecin avait fiat prendre de l'aspirine à mon garçon avant sa chirurgie mais il a oublier de me mentionner que je devais l'arrêter 3 jours avant la chirurgie. À cause de ça, ils ont faillit reporter la chirurgie et il avait plusieurs poches de sang attitrer à son nom "au cas ou". Dès que mon fils avait un symptôme qui se rapprochait d'un virus, je devais aller à Ste-Justine pour valider si oui ou non la prise d'aspirine était sécuritaire. Aussi je devais vraiment avoir une dose ajuster au gramme près pour mon fils pour éviter les risques de toxicité. L'aspirine peut être un très bon médicament et être très bénéfique dans certains cas, mais quand on a le choix entre un médoc qui pose des risques et un autre qui est complètement sécuritaire, je ne comprend pas que le choix ne se porte pas naturellement sur un médicament sécuritaire... |
CalipsoInscrit le : |
MisBrassens, j'ai pris cet exemple, j'aurais pu en prendre un autre. Toutefois, on pourrait nuancer en disant qu'un vaccin est administré sur un sujet parfaitement sain, qui n'aurait peut-être jamais développé la maladie pour lequel il a été vacciné même s'il ne l'avait pas été. Donc j'estime que les bénéfices vs risques peuvent être également très relatifs.
Je répète qu'on parle d'une incidence de 0,8 sur 100 000! Il existe l'Aspegic nourrisson en France qui est bien toléré et tout aussi sécuritaire qu'un advil dans son administration. Qui plus est, on l'administre aux femmes enceintes qui font des fausses couche à répétition et cela s'avère efficace la plupart du temps. Pour info, l'ibuprofène présente les mêmes effets indésirables, interactions médicamenteuses et contre-indications que l'aspirine, car dans les deux cas on parle d'anti-inflammatoires non steroïdiens (AINS). L'ibuprofène est peut-être mieux toléré dans l'absolu, mais les risques sont les mêmes, et il fluidifie le sang, tout comme l'aspirine. Pourtant, on en donne aux bébés aussi. Alors il faudrait juste essayer de rester consistant dans nos critiques. Il semble peu probable qu'un risque aussi grave que l'association entre l 'AAS et le syndrome de Reye puisse apparaître avec l'acétaminophène. En revanche, on ne peut pas encore être aussi affirmatif en ce qui concerne l'ibuprofène. Tant que, à la lumière de nombreuses années d'usage clinique, la surveillance des effets pervers de l'ibuprofène n'aura pas démontré que l'ibuprofène n'entraînait aucun effet secondaire rare mais grave, l'acétaminophène doit demeurer le médicament de choix. Bien que vraisemblablement inoffensif et efficace, l'ibuprofène doit être considéré comme un produit de deuxième intention et n'être utilisé qu'au cas par cas. http://www.cps.ca/francais/enonces/DT/dt98-01.htm Bref, il reste que si la démonstration n'a pas été faite avec l'ibuprofène, le risque demeure puisque la cohorte d'enfants étudiée était de 56 000...On pourrait très bien se retrouver avec un syndrôme de Reye's au 60 000 eme...Il faudrait que les cohortes soient équivalentes avec celle de l'aspirine. |
Cynthia86Inscrit le : |
Lili : oui, c'est un anti-plaquettaire mais ce n'est pas à cause de ça qu'il est non-recommandé d'en donner aux jeunes de moins de 12 ans...
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Lili7Inscrit le : |
Le seuil de toxicité de l'aspirine est près du seuil où elle à son effet bénéfique. Donc il est facile de faire une intoxication à l'aspirine en ne prenant que quelques peu de plus que la dose recommander pour être soulagé.
Une Intoxication à l'aspirine est vraiment grave et peut être mortelle. Et oui elle à un effet sur la diminution de la vitesse de coagulation. |
Cynthia86Inscrit le : |
Ronnie : En tout cas, ce que j'ai appris à l'école, c'est vraiment pour le syndrome de reye qu'on ne le donne pas.
Même opinion que toi miss brassens, pourquoi pas utiliser un autre produit si il en existe plusieurs ??? |
AnonymeInscrit le : |
Je crois aussi qu'il y a un lien avec le fait que l'aspirine est un anti-plaquettaire donc déconseillé chez les enfants. Corrigez-moi si je me trompe...
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CalipsoInscrit le : |
Ouin...0.08 cas sur 100,000, on s'entend pour dire que c'est un risque infinitésimal. Dans ce cas, arrêtons de vacciner pour éviter un syndrôme de Guillain Barré sévère...
Je trouve qu'il s'agit d'un principe de précaution nettement exagéré... |
Cynthia86Inscrit le : |
Syndrome de Reye et Aspirine
Le syndrome de Reye est une pathologie, rare mais pouvant être grave, associant une atteinte cérébrale non inflammatoire et une atteinte hépatique, survenant essentiellement chez l'enfant. Publicité Le syndrome de Reye est une pathologie, rare mais pouvant être grave, associant une atteinte cérébrale non inflammatoire et une atteinte hépatique, survenant essentiellement chez l'enfant. Un lien entre la prise d'aspirine au cours d'un épisode viral aigu et la survenue d'un syndrome de Reye a été démontré aux Etats-Unis, au début des années 80. Les autorités de santé américaines ont alors recommandé de ne pas administrer d'aspirine aux enfants souffrant de varicelle ou d'un syndrome grippal. Ces mesures ont été suivies d'une diminution de l'incidence annuelle du syndrome de Reye. En raison du risque minime de survenue d'un syndrome de Reye chez les enfants de 12 à 16 ans, l'Agence Anglaise du médicament (MCA) a recommandé, le 23 octobre 2002, de ne pas administrer l'aspirine chez l'enfant de moins de 16 ans sans avis médical. Jusqu'alors, cette recommandation se limitait à l'enfant de moins de 12 ans. En France, les résultats d'une étude entre 1995 et 1996, ont recensé 8 cas de syndrome de Reye chez des enfants de moins de 15 ans prenant de l'aspirine. Bien que, l'incidence très faible de survenue de syndrome de Reye (0.08 cas pour 100 000 enfants) n'ait pas remis en cause le rapport bénéfice/risque de l'aspirine, une mise en garde a été insérée, en octobre 1998, dans le Résumé des Caractéristiques du Produit et la notice des spécialités contenant de l'aspirine: |