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Auteur | Message |
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Marie-LiliInscrit le : |
Après avoir lu la nouvelle du père qui a tué son fils de 4 ans avant de s'enlever la vie, je me suis demandé ce qui pourrait être mis en place pour prévenir ce genre de tragédie.
Compte tenu qu'une voisine l'a décrit comme un monsieur très gentil, que cet homme était bien apprécié de ses collègues, que rien ne laissait présager qu'il en arriverait là, on peut supposer que quelque chose de grave couvait en lui très discrètement...Compte tenu qu'on sait que les hommes ont moins tendance à parler de leurs émotions et leur ressenti, moins tendance également à aller chercher de l'aide pour un problème de dépression et compte tenu que souvent, lorsqu'une telle tragédie survient, c'est suite à une rupture qui n'a pas été bien acceptée par l'homme (c'est arrivé aussi que ce soit la femme qui en vienne à faire cela, mais c'est très rare)... Croyez-vous que la loi devrait imposer une évaluation psychologique à tous les hommes qui viennent de se séparer? Ou dans les quelques mois qui suivent? Si tout semble bien aller, on en reste là, sinon, on entreprend un suivi à plus ou moins long terme? Pensez-vous qu'une mesure de ce genre pourrait prévenir des tragédies comme celle-là? |
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AnonymeInscrit le : |
Y'en demeure pas moins que c'était une belle idée, remplie de bonne volonté !
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Marie-LiliInscrit le : |
Excellents points LouColou!
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Marie-LiliInscrit le : |
Bon point Angelbears et Oursonne. Et c'est vrai que c'est discriminatoire...En dépression, les femmes s'en prennent peut-être moins que les hommes à d'autres personnes, mais elles peuvent néanmoins devenir un danger pour elles-mêmes (suicide). Bon point aussi pour les autres situations propices à la dépression...
Amielle, ne dit-on pas parfois "cordonnier mal chaussé"? Les psy aussi peuvent se trouver en situation de détresse... Mais bon, je réalise finalement que mon idée n'est vraiment pas réaliste. Mieux vaut mettre davantage d'efforts dans la sensibilisation et l'éducation, mettre fin aux préjugés, etc. Je propose quand même qu'on cible plus efficacement les personnes qui vivent une situation pouvant les rendre plus vulnérables. |
*LouColou*Inscrit le : |
Je suis de l'avis de Anna Banana .
Aussi, il y a beaucoup de sources de stress, dans la vie, qui peuvent mener à des comportements extrêmes. Ça s'est vu déjà, des hommes qui font faillite et qui tuent leur famille au complet en pensant que ça leur évitera la honte et la misère. La perte d'emploi, la compétition professionnelle, les chicanes de famille... Est-ce qu'on va passer sous évaluation toute personne subissant un stress élevé ? Et où est la limite entre un stress gérable et un stress à risque ? Où est la limite entre une séparation qui fait mal et une qui fait très mal ? De plus, il faut comprendre que de tels drames familiaux ne sont pas monnaie courante. Évidemment que 1, c'est déjà trop. Mais 1 sur une population de 7 millions ou même 25, est-ce que ça justifie de psychanalyser les 6 999 999 autres personnes ? Ensuite, il est assez facile pour un adulte de mentir en évaluation préliminaire. Surtout si cette personne se sent forcée, flouée ou encore si la personne est convaincue de n'avoir aucun problème. Chez bien des dépressifs ou des suicidaires, c'est avec le temps qu'on commence à avoir des soupçons et encore, les soupçons viennent des gens de l'entourage immédiat. Alors passer une évaluation de 30 minutes avec un psy qui ne nous a jamais vu, ça peut toujours faire de la prévention quand même en passant quelques infos, mais je doute que ce soit si efficace. Encore là, si la personne doit y passer par obligation, elle ne sera probablement pas réceptive. Et que dire de la personne parfaitement saine qui recevra un faux diagnostic ? Insultant rare, tant qu'à moi. Maintenant, au niveau de la faisabilité et de l'efficacité, j'ai aussi des doutes. Disons que mon chum me laisse demain. Le temps que j'assimile, que je transmette la nouvelle à des proches, que "l'état" en vienne au courant, qu'ils m'appellent pour me donner un rendez-vous et le temps de se rendre à ce fameux rendez-vous, j'aurai eu le temps de péter les plombs 100 fois. Des gens loin de leur famille ou qui ont peu de contacts vont peut-être mettre 3 semaines avant de le dire ( si en plus ils doivent se l'admettre à eux-mêmes... ). Je suis plutôt en faveur d'une démystification des troubles mentaux (encore trop de préjugés!!), de la sensibilisation, de l'accès aux services, de la visibilité des ressources, de la transmission d'informations, de la prévention dans les établissements scolaires, de création de cellules de soutien psychologique dans les milieux de travail, etc. |
AnonymeInscrit le : |
Croyez-vousque la loi devrait imposer une évaluation psychologique à tous les hommes qui viennent de se séparer? Pourquoi seulement les hommes ? Et selon l'idée, on pourrait dire lors de perte d'emploi, de décès, de dettes,... la liste pourrait être longue. Le problème c'est que souvent ceux qui ont besoin de la plus grande aide sont ceux qui s'en servent le moins... |
AnonymeInscrit le : |
Moi je me pose la question, et qu'arrivera-t-il si cela survient a un psychologue/psychiatre?
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Marie-LiliInscrit le : |
Ce serait plus, en fait, de détecter des signes avant-coureur, de voir qui est à risque (pas de tuer, mais d'être atteint par la dépression) et d'être proactif tout en impliquant la personne elle-même.
Mais, je l'admets, je ne suis pas une spécialiste (même si j'ai étudié la psychologie il y a plusieurs années), alors il se peut très bien que ce que je propose ici ne soit pas du tout réalisable. J'en suis consciente. |
Marie-LiliInscrit le : |
Vous avez de bons points, mais je vais me permettre de préciser ce que j'avais en tête...
Je parlais d'une évaluation obligatoire, seulement l'évaluation (payée par l'État si non couvert par les assurances), à partir de laquelle s'ensuivrait des recommandations. À partir de là, la personne décide d'elle-même si elle veut poursuivre ou non la psychothérapie (dans le cas où ce serait recommandé), car je suis d'accord avec vous qu'on ne peut pas l'imposer. Ce serait également l'occasion de sensibiliser les gens à ce qu'est une dépression, que ça implique une perte de rationalité et une imprévisibilité au niveau des agissements (il peut ne rien arriver comme il peut arriver une tragédie, comment savoir d'avance?), une occasion aussi de fournir des numéros de téléphone d'urgence en cas de besoin, etc. Je trouve important que les gens sachent que ça n'arrive pas qu'aux autres, que le père qui a tué son fils, lorsqu'il était dans son état normal, n'aurait sans doute jamais songé une seule seconde faire un jour du mal à son enfant, la chair de sa chair. Mais que ça ne l'a pas empêché de commettre son geste une fois dépressif. Bref, je pense que juste l'évaluation peut mettre en garde un père contre lui-même. Même si ça n'aboutit à aucune psychothérapie (parce que c'est clair que ce ne sont pas tous les pères séparés qui en ont besoin!). Vous comprenez ce que je veux dire? |
Anna BananaInscrit le : |
Ton idée part d'une bonne intention, mais je ne suis pas vraiment d'accord avec le fait d'imposer une psychothérapie à quiconque se sépare. Oui, probablement que ça ferait du bien à certains, mais de forcer quelqu'un à se confier contre son gré ? Faire de tous les séparés des suspects potentiels à commettre des horreurs ? Et comment pourrait-on exercer un contrôle là-dessus ? Je ne crois pas que ce soit la solution idéale, mais je trouve que tu as raison de te questionner à savoir ce qu'on pourrait faire pour prévenir ces drames.
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AnonymeInscrit le : |
Marie-Lili a écrit Oursonne a écrit je doute que ça fasse changer "sur le champ" quelqu'un qui a se genre d'idée... Changer sur le champ, non, bien sûr, mais allumer un signal au moins... Ouais mais ce que je pense c'est que même si un spécialiste décèle un comportement étrange, peut-il intervenir sur le champs ? On ne peut pas interner quelqu'un sous prétexte qu'il y a peut-être un risque... Ça serait difficile d'éviter un drame. Déceler des problèmes psychologiques sûrement ! |
wonderwomenInscrit le : |
C'est arrivé a un medecin il ya 2 ans , a un père de famille si gentil et j'en passe! bref la maladie mentale touche toutes les genres de personnes et de toutes les classes egalement!
personne est a l'abri! beaucoup de gens se separe et vive des difficultées sans pour autant poser ce geste horrible...alors prevenir? je me pose aussi la question! il y a tellement de gens en detresse mentale! ce serait bien que tout le monde puisse etre suivi et avoir des soins psychologique mais encore faut il que la personne veulent. |
Marie-LiliInscrit le : |
Oursonne a écrit je doute que ça fasse changer "sur le champ" quelqu'un qui a se genre d'idée... Changer sur le champ, non, bien sûr, mais allumer un signal au moins... |
AnonymeInscrit le : |
Personnellement je crois que malheureusement ça ne changerait rien. Lorsqu'une personne est déprimée souvent elle le cache et même que parfois la personne ne se l'avoue même pas à elle-même. Je sais que les spécialistes sont là justement pour déceler des choses mais je doute que ça fasse changer "sur le champ" quelqu'un qui a se genre d'idée... Mais j'aimerais beaucoup me tromper !!!
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