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Être brusque avec son enfant

Auteur Message

Pastorius

Inscrit le :
20 mai 2017

Posté le: 22 mai 2017 22:28:14 EDT  
Bonsoir,
Je suis nouvelle sur ce forum, celui-ci ou un autre. J'écris dans le but de diminuer mes angoisses. J'ai été, je crois une enfant maltraitée. C'est ce que dis mon psy. Je dis "je crois" parce que dans mon esprit, même si j'ai beaucoup souffert, y a pire, y avait pire dans d'autres familles. Je suis maintenant maman de 2 enfants, 4 ans et 2 ans et demi. J'ai mis du temps avant d'avoir des enfants; j'avais peur d'être violente avec eux, de les humilier, qu'ils finissent par avoir peur de moi. Cette peur, je l'avais sans avoir jamais été violente avec quiconque. Je vois un psy depuis longtemps, et cela a contribué à me mettre suffisamment en confiance pour devenir maman. Je ne le regrette pas une seconde. Je n'ai jamais frappé mes enfants, ni sur les fesses, si sur le visage. J'ai dû crier fort 3 fois depuis leur naissance. J'écoute, j'essaie de dénouer en amont, je divertis, je propose des solutions, etc. Mais il m'arrive, parfois (je ne sais pas trop la fréquence... disons une ou deux fois par mois), alors que je suis complètement à bout, de serrer le bras (plus ou moins fort) pour trainer ma grande dans sa chambre. Elle m'a dit, l'autre fois, que je lui avait fait mal. Oui, j'imagine que ça tire, ça serre, ça pince. Mon psy me dit que c'est "normal", que cela n'est pas la prémisse de la maltraitance, que je n'exprime pas ainsi un potentiel violent et destructeur. J'en parle à mes proches (mari, famille, amis), et tous me confirment la même chose. Pourtant, je doute encore. Je n'arrive pas à croire que je ne serai pas plus brusque encore, plus violente peut-être. Parfois, cela m'attriste véritablement. Cela m'enlève la joie que j'aie d'être avec mes enfants. Une joie réelle et profonde. C'est un peu comme si je me punissais d'un mal que je crois faire, que je pense faire, dont je me crois porteuse...
Si vous avez un parcours d'enfant similaire au mien, et que vous êtes maintenant un parent libéré du monstre qu'il pensait pouvoir devenir, si vous avez trouvé la manière de jouir de votre parentalité sans le spectre de votre enfance dedans, j'aimerais beaucoup vous entendre. Vraiment beaucoup. Je ne sais plus trop vers qui me tourner pour croire mon psy ainsi que tous ceux que j'aime mais qui n'ont pas vécu les mêmes choses que moi.
Merci beaucoup.
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Vrock

Inscrit le :
04 janv. 2020

Posté le: 4 janvier 2020 11:36:13 EST  
Bonjour,
Tombée sur ce forum par hasard - à la recherche de clefs la résolution d'un problème de dodo - et me promenant de sujet en sujet, me voilà arrivée sur le votre qui, quoiqu'il date un peu, m'a quelque peu touchée.

Tout d'abord, même si on vous l'a déjà affirmé à plusieurs reprises (psy, famille...) il est certain que d'avoir des gestes un peu brusques envers son enfant quand on est à bout de nerfs (et Dieu sait qu'ils savent y faire par moment Very Happy ) ne les traumatisera pas outre mesure en particulier si on le regrette, on s'excuse et explique et que ça ne devienne pas une habitude éducative. Apparemment, vous avez tout bon de ce point de vue là, rien ne sert de ruminer et culpabiliser durant des siècles.

Ce qui m'interroge bien plus dans votre message c'est le fait que vous ne sembliez pas vraiment avoir beaucoup confiance en vous et en la capacité que vous avez à bien vous occuper de vos enfants. C'est bien là-dessus qu'il vous faudra travailler et c'est ainsi que vous arriverez à votre plein potentiel dans votre rôle de mère.
Vous voyez un psy, c'est déjà une très bonne chose. Il vous faudra arriver à reconnaître et à assumer que oui, vous avez bien été maltraitée et que vous n'avez rien fait pour mériter ça (c'est un pas très compliqué à franchir, ça remet tant de choses en question, mais il en va de votre épanouissement et de votre vie) c'est un travail de longue haleine qui nous force à retourner dans des choses pas très agréables à vivre c'est certain.
Mais déjà le simple fait que vous vous posiez ce genre de questions vous empêchera, je le crois, de tomber dans les mêmes travers que votre mère. vous avez tout en main pour réussir là où on a échoué avec vous. Et vos enfants sont, en réalité, une véritable chance de pouvoir purger tout ceci et d'avoir une vie bien plus sereine et agréable, ils vous forcent, en quelque sorte, d'avancer sur cette problématique qui doit toucher d'autres domaines de votre vie.
En espérant que vous lirez ce message, je vous souhaite bonne chance, car oui, on s'en sort.


Smile  

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