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Épuisement maternel

Auteur Message

Fleur2006

Inscrit le :
17 juin 2012

Posté le: 26 novembre 2012 23:44:32 EST  
Bonjour à toutes,

Je suis maman de trois adorables enfants (une fille : 5ans; deux garçons : 2 ans et 3 mois). Mon conjoint et moi on se trouve chanceux de les avoir, ce sont notre richesse. Bien entendu, il peut y avoir des chicanes entre les deux plus vieux, mais rien de bien méchant. Pourtant, un bémol se profile, depuis que mon conjoint a repris le travail, je me sens dépassée... complètement hors jeu.

Il faut dire que depuis juillet,soit un mois avant l'accouchement, suite au rachat de la compagnie pour laquelle il travaillait, il est passé d'un travail de jour à un travail de nuit. Les conditions de travail étant très bonnes, c'est dur de dire non, surtout quand le troisième doit naître sous peu. En restant au service de la compagnie qui a racheté, mon conjoint gardait son droit à prendre son congé paternité et comme je ne prends pas tous les congés parentaux, il a pris 6 semaines de plus... soit 11 semaines. Ce fut fort apprécié et je dois dire que nous avons passé du bon temps ensemble et que si un de nous commençait à fléchir avec les enfants, l'un ou l'autre prenait le relais.

Or, depuis sa reprise de travail, malgré qu'il en fasse beaucoup à la maison, j'ai l'impression que nous nous croisons, d'être dépassée par tout. Il rentre le matin, on parle un peu mais il cogne des clous, normal il a sa nuit dans le corps, c'est alors la course pour s'occuper de la grande et du petit car ils doivent aller à l'école et au cpe. Sans compter le petit dernier à allaiter... Je me dépêche à aller les porter (sauf si j'ai passé une nuit épouvantable, là mon conjoint se force à aller les porter alors qu'il n'a qu'une envie : se coucher... ce qui me crève le c?ur car cela veut dire que je n'ai pas assuré pendant la nuit) pour que mon conjoint puisse se reposer. Ensuite, je fais tout ce qui m'est possible de faire sans faire de bruit... et surtout éviter que notre bébé pleure, etc. Mais on dirait que les enfants se sont donnés le mot depuis que mon conjoint a repris le travail : l'aînée se rebelle comme une ado et commence à taper du pied sur le plancher quand on lui dit quelque chose qu'elle ne veut pas faire ou entendre, mon garçon de deux ans hurle et fait tous les temps quand il n'obtiens pas tout de suite ce qu'il veut et bien entendu cela se produit toujours quand je m'occupe du petit dernier et que le papa dort ou est occupé à se préparer le soir pour aller travailler. Sans compter que je ne sais pas pour quelle raison le petit dernier se met à hurler dans la nuit toujours aux alentours de 2 heures, ce qui réveille mal...et a pour conséquence de m'empêcher de me rendormir... alors que j'ai eu juste à lui redonner la suce et c,est tout... ce qui a pour conséquence des fois de réveiller son frère qui réclame bien entendu son papa, qui malheureusement n'est pas là puisqu'il travaille, donc cela prend un peu de temps pour le rassurer et lui expliquer la situation... même si j'ai eu droit à 15 mn de hurlements pour cela... et la grande qui se réveille hyper tôt entre 5h et 5h30 du matin et qui vient appeler pour lui mettre la télé... même si on lui a expliqué quoi faire quand il fait encore nuit et que tout le monde est couché... ce qui fatigue énormément et quand cela devient répétitif sur plusieurs semaines et bien... c'est l'épuisement total, on n'est plus patiente, on devient agressive dans notre ton de voix même si on ne le souhaite pas, on culpabilise énormément de ressentir cela et parfois on se dit qu'on aimerait être sur une île déserte ou loin de là... car on n'est plus capables de supporter les cris, les chicanes et ce sentiment dévalorisant qui grandit chaque jour en nous.

Je suis désolée de ne pas être aussi forte que je le pensais, je suis désolée de ne pas être la maman parfaite que je rêvais être pour mes enfants, je suis désolée de parfois avoir le sentiment de ne plus supporter mes enfants... mais au grand jamais je n'arrêterais de les aimer car ils sont avec mon conjoint ce que j'ai de plus précieux.

Je me sens seule, isolée, pourtant on a quelques amis, mais ils ne sont pas à côté, et travaillent donc n'ont pas plus le temps d'être un soutien, ce que je comprends parfaitement et comme je ne veux pas déranger, cela n'aide pas non plus. Ma mère et mes meilleurs amis habitent en France, les parents de mon conjoint à 3h de chez nous, cela n'aide pas non plus à nous décharger de temps en temps pour décompresser... mais j'ai peur... de sombrer, de perdre pied complètement.

Heureusement j'ai un conjoint exceptionnel, compréhensif, je lui ai parlé de tout ce que je viens de vous dévoiler et il respecte mon dépassement, il essaye de faire son maximum et culpabilise même de travailler de nuit... mais ce n'est point de sa faute si je n'arrive pas à gérer mes émotions et que je n'arrive pas à me reposer comme du monde pour encaisser. on dirait que c'est écrit que je ne dois pas me reposer, que je n'y ai pas droit... pourquoi car dès que j'essaye la fin de semaine ou la semaine, des cris surviennent dès que je pose la tête sur l'oreiller... j'angoisse de ce que je deviens par épuisement total... et parfois j'ai l'impression de craquer... et j'ai peur des conséquences que cela pourrait avoir sur moi...à la longue...

Je ne sais plus vers qui me tourner, je ne sais même pas si des associations de soutiens existent pour ces cas d'épuisement... si vous avez des conseils ou des liens d'écoute ou de soutien pour ce type de situation, je suis preneuse...

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout... je sais que c'est trop long mais je me devais de vider mon c?ur ce soir... 

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mamyrose

Inscrit le :
29 juin 2009

Posté le: 18 décembre 2012 14:49:08 EST  
Bonjour Fleur,

je voulais juste te dire que tu fais bien de parler de ce que tu vis. Je crois que c'est une excellente façon afin de commencer à ventiler un peu.

Je te suggère de t'informer concernant les organismes de ta région qui offrent des services aux familles. Il y a surement un service qui pourrait t'être utile.

As-tu envisagé la garderie à temps partielle ? Même si ce n'est pas un premier choix pour toi (je ne sais pas, je dis cela comme ça) peut-être que cela te permettrait de reprendre le dessus question sommeil. Ça peut être une solution temporaire.

Chose certaine, lorsqu'on se sent au bout du rouleau, il faut faire quelque chose car les choses changent rarement d'elles-mêmes.

Pour ma part, je pratique la méditation. Une quinzaine de minutes de méditation me repose autant qu'un sieste d'une bonne heure.

Mais bon, chacun ses trucs.

Mais je te souhaite vraiment de trouver une façon de dormir et d'avoir du plaisir dans ton rôle de maman.

mamyrose 

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Blake01

Inscrit le :
12 févr. 2011

Posté le: 3 décembre 2012 13:41:34 EST  
Bonjour Fleur,

Je comprends ce que tu vis. J'ai également un conjoint qui travaille de nuit, et sur des horaires atypiques en plus (milieu hospitalier). Ça fait maintenant 1 an et demi qu'il est de nuit et ça doit faire 1 an et 5½ mois que je trouve ça difficile.

Le plus dur, c'est la fatigue. Pas seulement la mienne, mais aussi celle de mon conjoint. Chaque fois qu'il passe du temps avec nous, il doit se « dérégler » puis reprendre son rythme de nuit pour retourner au travail. À long terme, c'est assez pénible. De mon côté, ce sont les multiples réveils nocturnes des enfants et les levers beaucoup trop tôt qui s'accumulent, encore et encore, et ça m'affecte beaucoup. Ajoutez à ça la poussée dentaire de l'une, le rhume de l'autre, l'impatience, la mèche courte... Je ne veux pas que mes enfants subissent les contrecoups de nos choix (celui de mon chum de travailler de nuit et le mien d'avoir accepté ça), alors je fais tout pour calmer le jeu. Ça fonctionne, mais c'est épuisant. Très épuisant.

Je n'ai pas de solution miracle, si ce n'est que de trouver le temps de dormir le plus possible. Pas seulement des siestes ici et là, mais aussi une vraie bonne nuit de temps à autres. Ici, j'en ai une ou deux chaque deux fins de semaine (la fin de semaine de congé); mon chum prend alors la relève. Nous avons négocié ça, car j'étais au bord de l'épuisement.

Le temps de détente est également crucial pour moi. Pourtant, à force d'être sur le pied de garde 24 h sur 24 avec les enfants, je dois admettre que j'ai de la difficulté à décrocher. Par exemple, je sais que j'ai besoin d'une soirée off, mais je n'arrive pas à me donner le coup de pied au c*l pour la planifier et la prendre. Mon chum m'a aidée avec ça en me forçant quasiment à sortir de la maison seule pour aller chez une amie, au cinéma, dans les boutiques, ou juste marcher dans le quartier. Ça fonctionnait, ça me faisait un bien fou. Je revenais plus détendue. Avec le temps, j'apprends à le faire toute seule.

J'essaie aussi de ne pas être trop dure avec moi-même. Si je suis épuisée, commander le souper au lieu de le cuisiner n'est pas dramatique. Attendre une journée de plus pour faire le lavage non plus. Profiter de la sieste de ma plus jeune pour me détendre devant la télé au lieu de torcher la maison non plus. Des petites choses qui soulagent un peu la pression.  

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Fleur2006

Inscrit le :
17 juin 2012

Posté le: 1 décembre 2012 09:49:53 EST  
merci Very Happy  

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Tiramisu

Inscrit le :
24 sept. 2012

Posté le: 29 novembre 2012 21:41:29 EST  
Ca depend de ta region, tu peux consulter sur internet pour des ''centres de maternite'', ils offrent habituellement plusieurs services de soutien, exemple:

http://www.9moisetplus.ca/

http://www.naitre.ca/_/Accueil.html

http://www.mereetmonde.com/

Bonne chance ! Very Happy  

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Fleur2006

Inscrit le :
17 juin 2012

Posté le: 29 novembre 2012 21:29:52 EST  
La période est difficile à vivre en effet. Je pense que c'est un cumul de beaucoup de fatigue et de petits détails qui souvent sont anodins sur le coup mais qui prennent des proportions énormes quand on tire trop sur la corde.

J'avoue que lire des témoignages de mamans vivant une situation identique à la mienne m'a beaucoup soulagé ces derniers jours, je me suis sentie moins seule à vivre cela. C'est sûr que nous les aimons nos petits anges mais parfois, on a tellement brûlé la chandelle par les deux bouts qu'on ne supporte plus rien, y compris eux et c'est ce qui est dommage dans ces situations car ils n'ont pas à subir le fait que nous ne pouvons pas récupérer.


Au final, je me demandais si des associations ou des lieux d'entraide existaient pour que les mamans puissent souffler un peu et éviter que la soupape saute. 

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Tiramisu

Inscrit le :
24 sept. 2012

Posté le: 29 novembre 2012 21:16:04 EST  
Bonjour Fleur !

Je crois que tu es dans une période un peu plus difficile. J'imagine que le manque te repos pese beaucoup. Je compatis avec toi, et je souhaite de tout coeur que tes enfants trouvent un rythme de sommeil regulier.

Mais si vous le pouvez, pourquoi pas faire ce que tu desire et prendre une semaine de vacance ? Je sais que trouver une gardienne peut etre difficile.. mais peut etre que dans votre entourage ? Ou, voir ta famille en Europe, et tu laisse enfants quelques nuits ? L'an prochain, nous devons aller en Republique en famille pour un mariage, nous avons pensé payer le voyage a une petite cousine qui pourrait s'occuper des enfants.. Wink

Et, finalement, c'est vrai que tu n'as pas besoin de corde... et que ce conseil était un peu maladroit Rolling Eyes  

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Fleur2006

Inscrit le :
17 juin 2012

Posté le: 28 novembre 2012 22:34:47 EST  
Oui... en effet, on m'a toujours dit qu'à tout problème il y avait une solution.

Je ne sais plus où je demandais à des amis de ne donner des idées pour pallier un épuisement complet. L'une d'elles a répondu : une corde! mdr...

J'avoue l'avoir plutôt mal pris Rolling Eyes car me semble que ce n'est pas une chose à dire à quelqu'un au bord de l'épuisement total et qui bien entendu connait la situation. Comme je lui ai répondu, la corde ne sera jamais une option pour moi, j'ai bien trop de belles choses à vivre avec mon conjoint et mes enfants qui sont mes biens les plus précieux.

D'autres m'ont répondu : dormir... ah ah ah... je crois que je me suis esclaffée... car dormir est justement devenu une option.

Pas plus tard qu'hier, mon garçon de deux ans s'est levé pas moins de 6 fois de son lit entre minuit et 2h30 du matin...j'ai eu beau essayé de le rassurer, de le coucher avec la robe de chambre de son papa, d'essayer qu'il dorme avec moi, rien à faire... et au moment où je commençais par m'endormir pour vrai, j'ai eu droit à Maman ... Maman... et bien mon ton de voix n'a pas été doux à ce moment-là quand je lui ai répondu que c'était l'heure du dodo et que je cherchais juste à dormir... Il s'est mis à hurler... j'avais peur qu'il me réveille le petit dernier... ô miracle, il ne l'a pas réveillé... ouff... j'ai réussi à le coucher et il ne s'est levé qu'à 6h15.

Mais voilà... à 3h30 c'était le petit dernier qui voulait sa suce... et comme de bien entendu... quand on commence à se rendormir d'un bon sommeil et bien c'est l'heure de se lever pour préparer tout le monde... conséquence 2/3 heures de sommeil... c'est tout...


c'est là que cela devient moins évident... je suis une ancienne insomniaque... entre 17 et 28 ans je dormais 2h par nuit et c'était correct, je me sentais bien.

mais depuis que je vis ici au québec... j'ai repris un rythme normal et je me dois de dormir 6h pour être en forme et surtout me sentir bien... ce qui fait que depuis le 21 octobre, date de reprise de nuit de mon conjoint, j'ai un manque de sommeil d'environ 3à 4 h/nuit... ce qui devient lourd... je ne rêve que d'une chose : des vacances seul à seul avec mon conjoint, juste pour nous reposer sans les enfants... au moins une fois, sauf que ce n'est pas évident de trouver quelqu'un pour garder nos 3 enfants dont un poupon de presque 4 mois.

 

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Tiramisu

Inscrit le :
24 sept. 2012

Posté le: 28 novembre 2012 20:15:21 EST  
Bonsoir !

J'ai lu ton message jusqu'au bout... en effet, tu dois te sentir epuisé. J'ai vecue une situation semblable en 2010, j'ai un conjoint qui travaille beaucoup, 2 garcons, un chien. Je travaillais a temps plein, allais a l'ecole a temps partiel et nous etions en grande renos, avec les routines interminable que tu connais.. J'ai toujours cru que j'etais une femme forte, la pression et la fatigue ne me fesait pas peur, une vrai superwomen invincible !

Jusqu'au jour que ma tete et mon corps ont decidé me laisser tomber. Je t'epargne les details mais je dis encore aujourd'hui que j'ai fait une mini-depress. La pire periode que j'ai connus jusqua maintenant. Cela a duré seulement 2 semaines, je voulais reprendre ma vie normale pour mes enfants, ma famille, pas de pillule pour moi... je tente encore me ''traiter'' seule avec moi-meme. Et je crois que j'y parvient bien, malgré mon grand perfectionnisme.

Mes petits trucs a moi; grosse taches menageres seulement une fois par semaine ou par mois, je delegue a mes enfants des responsabilites, on fait garder nos enfants minimum une fois par mois, une fois par semaine petit souper en amoureux lorsque les enfants sont couchés.

Ce qu'il m'a aidé le plus, c'etait de partager par courriel avec le service d'aide aux employes de mon travail et d'en parler avec mon entourage. Le fait de parler enleve beaucoup de poid sur nos epaules, peu importe a qui. J'ai ete surprise de leur non-jugement et des offres d'aide que j'acceptais malgre mon orgueil.

Et, si vous le pouvez, de temps en temps, gatez vous, une gardienne, femme de menage, etc. Du moins jusqu'a ce que tu reprenne des forces.

Tu n'es pas seule et moi, je crois qu'il y a solution a tout. Et tu fais bien d'en parler, gene toi pas !

 

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mamily

Inscrit le :
16 sept. 2010

Posté le: 27 novembre 2012 14:32:26 EST  
bonjour,
je me sens ainsi des fois et je me culpabilise beaucoup ...
je n'ai pas vraiment un cercle d'amies ou juste UNE amie que je rencontrerais régulièrement qui pourrait me faire sortir de ma solitude..
j'ai un énorme manque d'energie et je ne fais que le nécessaire actuellement, d'ailleurs, je suis en arrêt de travail.
je te donne un petit aperçu de ma situation, comme ça tu diras : je ne suis pas seule dans des situations difficiles Smile
j'ai oublié, j'ai aussi 3 adorables petits : 7, 4 et 2 ans, en garde partagée.
heureusement, il y a des journées qui sont meilleures que d'autres.
au plaisir Smile 

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