Famille

Nos enfants sont plus grands que nous

Pendant plusieurs semaines nous allions à l’hôpital fréquemment, certaines parties de la peau étaient guéries, d’autres ne guérissaient pas assez vite, c’était l’attente. À travers tout ça, notre princesse est restée à la maison, nous avons jonglé avec nos horaires, nos vies et nous avons essayé de lui faire passer de beaux moments. Par chance, nous sommes pigistes et la flexibilité de nos horaires nous a permis de nous occuper d’elle ainsi.

J’ai été fascinée par sa force. Quelques heures après l’accident, notre fille a rapidement retrouvé le sourire, voulant aller au parc et jouer malgré la douleur et l’énorme bandage sur son bras. Je me demande bien combien de « grands » auraient eu la même réaction? Combien de grands iraient jouer au parc, rire et déjà passer à autre chose dans leur tête? Nous, les grands, sommes trop occupés à analyser le pourquoi, à penser à la douleur, à penser à la cicatrice, aux séquelles, à l’été en manches longues ou au temps que ça prendra avant de pouvoir faire du sport. 

Focus

Notre princesse, elle, est restée heureuse. Elle ne pensait à rien de tout ça. Je me suis même retrouvée à analyser mes vacances, on ne pourra pas faire ceci, on ne pourra pas faire cela, il faut annuler le voyage dans le Maine. Vous savez quoi? Who cares? Les conséquences superficielles de ce qu’un tel accident peut avoir sur notre petite vie de grands sont parfois ridicules, souvent ridicules. Je me suis donc dit : nous allons simplement annuler ce qu’on doit annuler et mettre nos énergies où c’est nécessaire; sur notre fille, sur l’amour que nous avons pour elle et sur le fait qu’elle va guérir.

J’apprends à tous les jours et les personnes qui me font le plus grandir, ce sont mes deux filles.

La petite par son détachement, sa capacité toute simple d’être heureuse et de ne pas s’attarder aux détails, de voir qu’elle passe ses journées avec papa et maman, qu’elle va au parc, qu’elle mange et joue et que tout ce qu’elle a besoin dans la vie, est près d’elle. Et ma plus grande par son cœur d’enfant en jeune ado mature qui m’a épaulée lors de l’accident, qui a retenu ses larmes, qui a pris un grand rôle, celui de devenir infirmière, qui a pensé à mettre plusieurs débarbouillettes froides dans le sac à couche pour la route vers l’hôpital, qui a su répondre aux questions de l’infirmière à l’urgence car moi, j’avais un bébé très en douleur dans les bras.

Le moment présent

Mes filles me font grandir simplement par leur âme qui est si pure, si belle, si vraie et authentique.

Je suis une maman qui donne beaucoup de liberté à ses enfants, j’ai confiance en elles, je veux qu’elles apprennent à s’aimer pour qui elles sont vraiment et qu’elles sachent que tout est possible dans la vie. Je me suis sentie coupable de l’accident un instant, et parfois, la culpabilité me revient par petits coups… Mais pour la première fois de ma vie, j’ai dit NON à cette émotion si dévastatrice. Parce que ce qui est arrivé le 23 mai 2015, c’est dans le passé. Parce que je ne peux pas changer le passé, je peux juste être meilleure dans le présent et donner tout ce que j’ai de mieux à mes filles, tous les jours, pour toujours, dans le moment présent.

Toute cette expérience m’a encore fait voir à quel point le moment présent est ce qu’il y a de plus beau, de plus vrai et de plus sécurisant. Mes filles sont toujours dans le présent et grâce à elles, je le suis de plus en plus.

La vie est belle

Pour ce qui est de la grande blessée, la photo ci-haut fut prise le lendemain de l’accident, regardez ce magnifique sourire. J’ai appris par la suite qu’une opération s’imposait, elle a reçu une greffe de peau pour une partie de sa blessure qui ne guérissait pas assez vite. Sur le coup, je me suis encore projetée dans le futur, dans ce que ça impliquait dans nos vies, dans ma vie, et je me suis vite arrêtée. J’ai regardé ma fille toute souriante qui chantait Sur le pont d’Avignon dans son siège d’auto sur le chemin du retour de l’hôpital Ste-Justine et je suis revenue dans le présent, là où la vie est belle, là où la vie est simple.

Ma fille est en santé, elle est heureuse.  Nous avons eu cette épreuve à traverser et on l’a fait avec brio en chantant Sur le pont d’Avignon.

Julie xx

Publication initiale 13 avril 2017


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