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vécu émotionnel et psychologique de l'avortement

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puce24

Inscrit le :
15 sept. 2009

Posté le: 16 septembre 2009 06:44:20 EDT  
merci nana , jen veut pas a mon chum mais c juste que jaime pas mon corps ont dirais que jle suporte mal depuis vendredi et en plus coter relation je sais que ca peu evantuellement revenir mais mon homme travaille tres tres loin il revient qune fds sur 2 et defois qune fois par mois et la psy ben je lui en ai parler mais elle me dit je croit que tu es en depression je crois pas que je le suis jarrive a fonctionner quand meme c juste coter émotif et aussi mon corps que jaime pu ! jem trouve grosse et laide pis jai pu le gout de mabiller et de maquiller entk chu contente de venir sur ce forum ca maide bcp plus que de parler a certaines amies qui banalisent mon geste !

merci nana
 

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nana2178

Inscrit le :
11 juin 2009

Posté le: 16 septembre 2009 04:14:43 EDT  
bonjours
moi j'ai vecu un avortement l'annee derniere je les tres mal vecu je ne voulais plus faire l'amour avec mon mari .j'en nez parler avec lui cette tres dure je lui en voulez beaucoup je pleurer moi aussi meme encors je pleure certaine fois en repensent que j'ai tuer mon bebe sauf quemoi il y en avais deux du coup j'en nez un qui et partie et le deuxieme et la on na pas vus a l'ego qu'il en avais deux ses apres l'avortement qui mon dit que j'attendez deux bebe du coup j'ai garder mon bebe je ne pouvais pas revivre sa .tout sa pour te dire que sa va etre tres longt a cicatriser avec le temp sa va parti tu ne pourra jamais oublier parle sens va voir un psy sa va t'aider moi ses se que j'ai fait et ce que je faitencors sa m'aide beaucoup.jespere que j'ai pus t'aider 

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puce24

Inscrit le :
15 sept. 2009

Posté le: 15 septembre 2009 23:04:32 EDT  
bonjour je lit depuis plusieurs jours des forums pour maider a passer au travers mon avortement qui date de vendredi dernier tout allait bien meme apres lavortement jusqua temps que je revenienne a la maison depuis ce temps je pleure je pense au bb que jai tuer ( ma situation ne permettait pas que je le garde) mon chum a ete merveilleux en fds avec moi maide bcp mais jai encore des saignement je narrive pas a oublier ca jai pas le gout de rien ni de faire lamour Sad et je me demandais combien de temps tout revien a la normale jai telement de peine que jarrive difficilement a dormir je prend des pillules et ca marche pas g perdu 10lb depuis ce temps entk si ya des filles qui peuvent maider jaimerais bien chu tanner de me faire dire par quelques amies de tournée la page pis darreter den parler je pense quici cest la bonne place !!!

merci  

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nana2178

Inscrit le :
11 juin 2009

Posté le: 18 juin 2009 16:51:45 EDT  
bonjour sa fait pas longtemp que je connais le forum j'ai vecu un avortement sa vera un ans bientot je m'en terriblement je le vie tres mal sachent que j'attendez des jumeaux et qu'il y qu'un bebe qui et parti le deuxieme bebe et rester et du coup je les garder .et ce que quelle qu'un et passer par la 

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lolalo16

Inscrit le :
18 juin 2009

Posté le: 18 juin 2009 14:01:55 EDT  
bjr a toutes
Voila jvien de trouver se site et j ai envi d ecrire aller je me lance ... Voila g 23ans et mman d 1 tiote de 5ans , il ya 2 semaine g appis ke j ete enceinte de 2 mois :s alors ke j ai tjr mes regles!! enfin bn je l appren a mon cheri ki de suite tombe denu fo l avouer gros choc , maintenan kel decision prendre je n est pa tro de tem ... nous decidon de le garder, l annonce aux famille pass tres bien , juske a se fameux jour ou , mon copain m appel , il avai u 1 discution av c paren ki eux fesai les fo cu (dsl ) e kil n ete pa kestion de garder cette enfan , la fraza ete soi tu avorte soije te kite OUI OUII c bien sa !!! etan tres malade nozé vomissemen vertige je pri kelke jour de repos et reflechis pas mal ossi , je decider dc d avorter , pas pr luii , ma avan tout pr moii , au fon je ne suis pa prete !!! voila le rdv es pri prmardi 23 juiin Sad g bocou d aprehension de peur , mais de lire vos temoignege m aide bocou ,merci a toute de fer partager cette experience!!!!!  

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petite cynthia

Inscrit le :
22 avr. 2009

Posté le: 22 avril 2009 19:29:22 EDT  
a chacun son histoire
Vos histoire me font pleurer. Moi aussi, j'avais envie d'écrire mon histoire, qui me fait encore mal...

C'est arrivé il y a environ 3 ans. J'allais au cégep, habitais avec des collocs. J'étais avec mon copain depuis presqu'un an, il dormait chez moi presque tous les soirs. Je voulais arrêter de prendre la pilule, trouver quelque chose de plus naturel. Une amie m'a conseillé la méthode du calendrier et de prendre le condom durant les jours de fertilité de mon cycle. Un matin je savais qu'il y avait quelque chose. J'ai passé quelque jour à n'en parlé à personne, à ne pas vouloir m'acheter de test de grossesse. Puis je suis allé voir l'infirmière au cégep. J'ai fait un test. Positif. "Ça se peut pas", que je me suis dis. L'infirmière était merveilleuse, on a parlé un peu.

Je suis de ces personnes qui ont toujours été ouvert à l'avortement. Travaillant avec des enfants "poqué" je me suis toujours dit qu'une maman devait vouloir et être prête à aimer. Et qu'avorter, c'était pas pire que de "tuer" des bébé en prenant le condom ou tout autre méthode de contraception.

Ce soir-là, j'ai dit à mon copain: "j'ai été voir l'infirmière. Le test était positif. Elle m'a donné un rendez-vous. Je me fais avorter."
J'avais tellement peur d'en discuter. De ce que les gens allaient penser. C'était juste pas le temps, on était encore au cégep. J'avais 22 ans, il en avait 20.
Il m'a serré dans ses bras. On a pas discuter. Il a tout accepter, je savais que ça faisait son affaire.
Je n'ai pas pleuré, je ressentais rien de spécial. J'en ai parlé avec une amie, c'est tout. Elle m'a dit qu'elle aurait fait la même chose que moi.
Habituellement, j'en aurais parlé avec ma soeur jumelle avec qui je suis si proche, mais elle avait déménagé bien loin depuis quelques mois, et je ne voulais pas parler de tout ça au téléphone. Elle venait me visiter bientot...

Une semaine après, je me suis sereinement (ou inconsciemment) fait avorter.
J'ai pleuré un soir. Sans trop savoir pourquoi. Puis tout était fini. Personne ne le saurait et la terre continuerait de tourner.

Deux semaines après, ma soeur jumelle venait me visiter. Elle m'anonçait qu'elle était enceinte, qu'elle aurait un bébé! Ça m'a tellement fait de la peine, comme si on était prédestiné à être enceinte en même temps, et j'avais tout brisé. Elle a eu une belle grossesse. J'étais heureuse pour elle. Le matin de son accouchement, elle m'a appelé pour me dire qu'elle avait eu un beau garçon. J'ai pleuré toute la journée. J'ai tellement pleuré.

La vie a continué. Je suis maintenant enceinte de 38 semaines. Je vais accoucher très bientôt. Et parfois dans ma grossesse, dans mes lectures de préparation, je lie des trucs qui me font pleuré et terriblement repenser à mon avortement. Je suis avec le même copain que lors de mon avortement. J'ai toujours eu peur de lui en parler. Je sais que je vais pleurer, que ça va le mettre mal à l'aise. Qu'il va me serrer dans ces bras, me dire que ce n'est pas grave. Bref, vouloir me consoler, mais ne rien comprendre.
J'aurais aimé ça qu'on en parle, bien avant... le jour que j'ai choisi de me faire avorter, j'aurais aimé qu'on puisse en discuter et faire un choix éclairé ensemble, et pas toute seule. J'avais tellement peur, ne pas en discuter était tellement plus facile. Encore aujourd'hui, ne pas en discuter demeure tellement plus facile. Même si je suis extrêmement contente d'attendre un bébé bien souhaité aujourd'hui et que ce soit lui le père de mon bébé.
Il y a la raison: je sais qu'aujourd'hui, on est prêt, c'était pour le mieux, on a pu réaliser des projets avant celui d'avoir notre famille.
Il y a le coeur: j'écris tout ça, je pleure. Je ne sais pas pourquoi. Mon coeur se serre quand j'y pense.

C'est tellement lourd comme secret, les gens jugent tellement. Je n'en ai pratiquement jamais parlé à personne.
À ma dernière visite chez ma sage-femme, j'ai dit à mon copain que je ne voulais pas qu'il vienne. J'ai raconter cette histoire à ma sage-femme. J'ai pleuré. Je crois que ça m'a fait du bien. Elle m'a dit "tu dois te pardonner", j'ai pleuré.

Ma date d'accouchement est prévue dans 8 jours. Je travaille pour guérir mon coeur, pour l'offrir tout entier à mon nouveau bébé.

 

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Charloudelidou

Inscrit le :
08 déc. 2008

Posté le: 1 février 2009 16:14:46 EST  
Je vois qu'il y a un bon 3 mois que personne n'a ajouté à ce sujet mais bon, je prend une chance, j'y ajoute mon expérience!

J'ai présentement 27 ans et je suis maman d'une fille de 8 semaines, désirée sur toute la ligne. Mais quand j'avais 23 ans, je suis tombée accidentellement enceinte (condom crevé, apparemment, même si nous on a rien remarqué!). Comme j'ai toujours eu des règles courtes et que je saignais encore dans mon premier trimestre, je me suis pas rendue compte que j'étais enceinte jusqu"à ce que les symptômes deviennent trop insistants! Bref j,en étais à 11 semaines quand je l'ai su. J'étais avec mon chum depuis 3 ans et j'étais aux études, mon chum me faisait vivre, et je savais dès le test de grossesse que je ne voulais pas le garder. Et pourtant, on a failli! Jusqu'à ce qu'on se rende compte que pour nous, ca n'avais pas de bon sens. On avait ni les moyens ni la maturité pour s'occuper d'un bébé. La décision a été plus dure pour mon chum parce qu'il voulait vraiment des enfants. Je me suis fait avorter à 13 semaines, limite du premier trimestre.

Je suis peut-être dans la minorité mais j'ai pleuré beaucoup avant l'avortement, mais pas du tout après. Je me sentais soulagée d'un poid énorme, et je n'y ai plus repensé après, même quand je suis tombée enceinte de ma fille, je n'ai pas fait de lien, parce que pour moi c'était tellement différent comme situation, un bébé voulu et attendu! Je n'ai jamais compté les mois non plus, mais ma mère, oui, et elle y pense encore. C'est plus dur pour elle que pour moi (et pourtant elle m'a appuyée dans ma décision d'avorter). Mon chum et moi on est encore ensemble et ca a été une de ces épreuves qui vous rapprochent beaucoup. On entend pas souvent celles qui ne regrettent pas, parce que je pense que c'est très mal vu de ne pas avoir de remords suite à un avortement, et on se sent anormale de penser comme ca. Pourtant j'ai rencontré beaucoup de femmes qui avaient été dans ma situation et qui ne regrettaient pas non plus! Je me sentais d'abors coupable de ne pas me sentir coupable! mais finalement, ca dépend de tellement de facteurs, je me dis que j'ai juste pris la bonne décision pour moi et c'est tout.  

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Lilie

Inscrit le :
26 août 2008

Posté le: 3 novembre 2008 21:20:35 EST  
Bonjour a toutes,

Ca me touche aussi de lire vos témoingnage, on en parle pas souvent avec cette profondeur et je suis soulagé de savoir que je ne suis pas la seule qui ai eu mal après cette épreuve difficile.
Pour tes questions Douce naissance: Mon chum est la seule personne de confiance avec qui je me sens à l'aise d'en parler, je sens que mes amis ne comprennent pas bien ce que j'ai vécu. Au moins j'ai mon chum! J'ai fait le lien très vite entre mes vaginites, qui emmenait des douleurs lors de relation sexuelle parce que c'est apparu presque quelques jours après l'avortement. Comme mon chum actuel était alors mon partenaire il a fait le lien assez vite lui aussi (il n'etait pas le père, c'est un peu compliqué) Pour ce qui est le l'accouchement, lors de la poussé je n'ai pas fait le lien avec l'avortement donc je n'en ai pas parlé, ca aurait peut-être aidé mais je pense que je n'étais pas à ce stade. J'ai fait de bonnes réflexions sur ce sujet depuis que j'ai mon fils, je sentais que j'avais beaucoup de difficulté a "briser" des liens avec lui. Il a maintenant 18 mois et je suis d'avantage capable de me le laisser aller, je pense que comme je suis plus consciente de cet aspect ca va m'aider pour mon deuxieme accouchement. J'accoucherai d'ailleurs avec une sage-femme à la maison! Je suis bien contente de cette décision et avec une sage-femme elle est plus consciente de cet aspect de moi.
Merci de ton écoute 

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Bisoux-Lou

Inscrit le :
03 nov. 2008

Posté le: 3 novembre 2008 11:03:43 EST  

Bonjour!
J'aimerai vraiment vous racontez mon histoire. Même si elle date d'il y a 2½ ans, j'ai encore de la difficulté à accepter ce que j'ai fait.. Je viens tout juste de découvrir votre forum et je trouve ça génial de pouvoir échanger avec des gens qui ont des expériences semblables.

Comme je vous l'ai dit, il y a de cela environ 2½ ans. J'avais alors 17 ans. Je fréquentais un garçon qui en avait 22. Bref.. en avril 2006, je suis tombée enceinte de lui, mais je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite. J'étais dans les préparatifs de mon bal et tout me stressait. Au début juin, je me suis mis à être malade à presque tout les matins. Je me disais que c'était surement le stress. Ça m'est pas venu à l'idée tout de suite et pour ce qui est de mes règles je m'en préoccupais pas vraiment étant donné mon irrégularité. Le 23 juin, mon bal de finissant tout est parfait... !!! Le garçon en question m'accompagne, j'ai passé une très belle soirée. Le dimanche, 25 juin, je commence à me poser des questions. J'en ai parlé à une compagne de travail de confiance, elle me dit qu'elle a un test chez elle de venir le chercher après le travail. Le lendemain matin, je me réveille tôt. Personne à la maison, c'est le temps de faire le test. SEIGNEUR! Il est positif.. j'étais carrément sonnée! Je ne savais pas quoi faire! Le garçon avec qui j'étais est responsable, mais pas suffisament pour avoir un enfant, car il en est encore un !!! Je ne me voyais pas avoir un enfant avec lui et me faire avorter me fesait terriblement peur et je ne me voyais pas faire ce geste, car j'avais à cette période là un préjugé contre les femmes qui se fesaient avorter. Quand je l'ai dit au garçon en question, il m'a dit qu'il ne se sentait pas assez responsable pour élever un enfant, mais qu'il allait respecter mon choix. J'ai alors rencontré mon médecin de famille pour avoir des conseils. Je lui ai demandé des informations sur les options qui s'offraient à moi. J'ai finalement choisi l'avortement, je ne voulai pas forcer quelqu'un à avoir un enfant qui ne veut pas, mais si ça n'aurait été que de moi, je n'aurai jamais fait ça. Le garçon en question m'a accompagné au CHUL et a été à mes côtés lors de l'intervention. À partir de ce moment, j'ai senti que mon monde s'écroulait. J'ai toujours regretté ce choix. Encore aujourd'hui, il m'arrive de me réveiller la nuit et de réclamer mon bébé. À chaque fois que je regarde mes photos de finissant avec ma belle robe, je sais qu'à l'intérieur de mon ventre qu'il y a un petit bébé. À chaque fois que je vois un enfant qui aurait environ l'âge de mon bébé, je me demande à quoi il/elle ressemblerait. Aurait-il/elle mes traits? C'est étrange, mais j'ai toujours senti que ça aurait été un garçon.

Présentement, je ne suis plus avec ce garçon. Je suis avec un merveilleux jeune homme (qui est soit disant l'ami de l'autre). C'est génial, car « le père » s'était confié à lui, donc il connait mon histoire... je n'ai pas besoin de lui caché quoi que se soit ou de me sentir obligé de lui en parler. Il me respecte. Je me sens vraiment bien de vous avoir raconté tout ça. Merci beaucoup. J'aime vraiment lire vos histoires. Ça m'aide énormément. J'espère qu'un jour être capable d'accepter tout ça. Smile

 

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douce_naissance

Inscrit le :
22 oct. 2008

Posté le: 28 octobre 2008 20:29:29 EDT  
Allo Vally,

je suis tout à fait d'accord avec toi lorsque tu dis qu'il est difficile de faire la part des choses en ce qui à trait aux raisons qui ont orienté la décision d'avorter et celles qui ont guider le choix de garder le présent bébé. Je remarque aussi souvent que les femmes ressentent du regret face à leur choix d'avortement passé lorsqu'elle se retrouve dans une nouvelle situation qui pourrait être idéale pour un bébé. Je crois pourtant que si ces femmes pouvaient se remettre dans la situation vécue lorsqu'elles ont choisi l'avortement dans le passé, elle choisirait probablement la même chose. Comme tu le dis si bien, la vie change et les choix que l'on fait sont orientés par les situations vécues dans notre vie, donc nos choix changent aussi.

Merci du temps que tu as pris pour me faire part de ton expérience, c'est très apprécié. Wink  

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Vally

Inscrit le :
11 nov. 2007

Posté le: 27 octobre 2008 16:24:58 EDT  
Mon accouchement a super bien été. Ça été un accouchement vaginal. Mon chum, ma mère et ma soeur étaient présents pour me soutenir la dedans. Finalement, bébé est arrivé avec quelques jours d'avance, soit le 1er juillet. En gros, j'ai perdu les eaux à 1 heure du matin dans ma salle de bain puis je suis partie pour la maternité sans même avoir de contraction. Le lendemain midi, donc presque 12 heures plus tard, j'ai accepté le ocytocine pour déclencher le travail ce qui a fonctionné très rapidement. Au milieu de l'après-midi, je n'en pouvais plus de la douleur alors j'ai accepté l'épidurale. Bébé bougeait tellement pendant l'accouchement qu'il s'est changé de position: sa tête était face au plafond et pointant vers ma hanche gauche. Il a eu quelques détresses cardiaques et sur l'heure du souper, on a dû commencer les poussées parce que son coeur avait baissé à 30 battements par minute. Le médecin a utilisé les forceps pour "montrer le bon chemin" a bébé. Pendant tout le travail, j'étais très calme et concentrée sur l'arrivée imminente de mon bébé. Je pense que c'est une des seules fois où je n'ai pas pensé à mon premier bébé qui aurait très bien pu naître cette date-là lui aussi. Je n'ai pas l'impression d'avoir été très influencée par ma première grossesse rendue à ce stade là. Je crois que c'est surtout lors des 16 premières semaines, donc le nombre de semaines complétées la première fois, que j'ai fait le parallèle entre les deux bébés. Quand je lisais sur le développement du foetus de 12 semaines, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que j'étais passée par là avec l'autre aussi... tandis qu'après ça, c'était de la nouveauté, seulement associée au nouveau bébé.

Si je peux me permettre un conseil tiré de mon expérience: Lors d'une grossesse subséquente, qu'elle soit voulue ou qu'on ait pris la décision de garder un bébé accidentel, ça peut être difficile de faire la part des choses entre les raisons qui nous ont poussé autrefois à se faire avorter et celles qui font qu'on aura ce bébé-ci. Par exemple, la première fois, tout l'aspect monétaire avait joué beaucoup dans la balance. Les gens autour de moi m'avaient tellement dit qu'un bébé ça coûtait très cher pour me convaincre que j'avais bien fait de ne pas avoir le bébé, que rendu au deuxième, je me suis mise à paniquer: aurais-je les moyens de le faire vivre? Bref, ce que je veux dire par là, c'est que peu importe les raisons pour lesquelles ont a choisi l'avortement, c'est raison de sont pas absolue: chaque grossesse comporte une décision différente parce que notre vie a changé: la situation financière, amoureuse, le travail, la maturité, le réseau social, etc. Tout ça font en sorte qu'on a pu ne pas être prête une fois mais l'être maintenant. Ça m'a pris du temps à comprendre ça... 

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douce_naissance

Inscrit le :
22 oct. 2008

Posté le: 27 octobre 2008 14:53:51 EDT  
Bonjour Thalie et Vally

Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre. Tous ces témoignages sont tellement importants afin de nous aider, moi et mes collègues, à mieux comprendre la réalité des femmes qui vivent un avortement. Vos témoignages sont toujours très intéressant et apportent tous des points différents les uns des autres mais tout aussi importants.

Vally, peux-tu partager avec moi ton récit d'accouchement? Si tu as le goût de m'en parler, j'aimerais que tu me racontes si tu as accouché vaginalement (avec médication ou non) ou par césarienne? J'aimerais savoir comment tu as vécu ton accouchement, et le passage de ton bébé, est-ce que durant le travail ou l'accouchement tu as été influencé par ton avortement, surtout que ta dates prévue d'accouchement était pratiquement la même que le foetus que tu as perdu. Cet aspect m'intéresse également, car je souhaite examiner et connaître l'impact que l'avortement peut avoir auprès d'une femme en travail et sur son accouchement. Merci!!!

Merci à vous toutes!
Je vous comprends d'avoir de la peine et n'oubliez jamais que vous avez le droit d'en avoir et de la vivre même si l'avortement était votre choix, car ce choix de tout façon a été influencé par bien des raisons. Je crois que c'est peut-être pour cela que vous avez parfois tant de peine, si vous aviez été dans des situations idéales votre choix aurait probablement été bien différent. 

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Vally

Inscrit le :
11 nov. 2007

Posté le: 27 octobre 2008 04:27:54 EDT  
En octobre 2003, je suis tombée enceinte. Par accident bien sûr... je l'ai appris seulement le 18 décembre et à ce moment là, j'ignorais être aussi avancée dans ma grossesse et comme c'était le temps des fêtes, j'ai attendu après cette période de "réjouissance" pour consulter... Dès le départ, j'ai été en état de choc: je ne voulais ni être enceinte, ni me faire avorter. J'étais d'ailleurs contre l'avortement, que je considérais comme un meurtre, un acte lâche de personne irresponsable. Ah la vie, quelle leçon tu m'as donné.... facile de juger les fille qui se font avorter quand on est jamais tombé enceinte au très mauvais moment! Quand mon chum et moi avons consulter, nous avons tout de suite écarter la possibilité de donner le bébé en adoption: on ne se sentait pas capable de savoir que notre enfant vivait quelque part et de se demander si il était bien traité, si ce n'était pas le commis de l'épicerie du coin, etc. À mon grand désarroi, j'en suis venue à la conclusion que la meilleure solution était de sacrifier ce bébé pour se bâtir un avenir nous permettant à mon amoureux et moi de réaliser notre rêve plus tard d'avoir une famille nombreuse... Mais entre la tête et le coeur, il y a une marge...

Lors de la consultation médicale, le docteur m'a envoyé passé une échographie de datation puisque j'ignorais de combien de semaines j'étais enceinte. J'étais rendue à presque 15 semaines... la personne qui a fait l'échographie ignorait pourquoi j'étais là (elle était venue remplacer à pied lever une collègue pendant sa pause) et m'a annoncé que j'avais de la chance: on voyait très bien le sexe du bébé pour l'âge peu avancé de ma grossesse! J'allais avoir un petit garçon et ma DPA était le 7 juillet. Elle avait l'air si contente de ça que je n'ai pas osé lui dire à quel point elle venait de me rendre la tâche encore plus difficile, moi qui allait tuer ce petit être... qui avait maintenant un nom et une existence un peu plus tangible maintenant que j'avais eu la stupidité de le regarder sur le moniteur... je me suis finalement fait avorté à 16 semaines.

Physiquement, l'intervention s'est bien passée. Psychologiquement, ça été toute autre chose. Je ne sais pas si je pourrai un jour être complètement réconciliée avec ma décision... j'y pense encore très souvent à mon petit garçon. C'est très difficile à vivre pour moi et plusieurs personnes ne comprennent pas ma peine puisque j'ai "choisi" de ne pas avoir cet enfant. C'est comme si ça m'enlevait le droit d'être triste.. comme si je n'avais pas le droit de l'avoir aimé malgré tout ce bébé là! J'ai beaucoup de colère accumulée contre mon conjoint, car il ne voulait vraiment pas avoir cet enfant. J'aurais aimé qu'il soit fort, qu'il me dise que tout irait bien et qu'on y arriverait... au lieu de cela, il m'a supplié de ne pas détruire nos vies, de penser à nos rêves et de nous donner les moyens d'y arriver. J'ai beau avoir prise moi-même la décision finale, ça reste qu'il n'a pas eu l'attitude que mon coeur souhaitait. Mais bon, il est humain, il a droit a ses faiblesses lui aussi Wink

À l'été 2007, nous avons enfin atteint le moment idéal pour concevoir un enfant. Ironie du sort, je suis tombée enceinte en octobre... d'un garçon... pour le 9 juillet! Le destin est parfois un peu cruel... j'ai vraiment très mal pris la nouvelle quand j'ai su que c'était un garçon, entre autre parce que j'associais énormément avec ma première grossesse et que j'avais passé tellement de temps à me convaincre que ce petit garçon aurait gâché me vie que j'avais maintenant l'impression que celui-ci aussi me la gâcherait! Je dois aussi dire que suivre l'évolution de ma grossesse aux mêmes époques que la précédente était très difficile, que ce soit quand je lisais sur le développement du bébé durant le premier trimestre, quand l'infirmière des cours prénataux nous a montré un faux foetus de 16 semaines ou quand j'ai réalisé que les sensations bizarres ressenties la veille de mon avortement était les premiers mouvements du bébé (et oui, j'ai la "chance" de sentir ça très tôt...).

Après la naissance de mon fils, j'ai finalement réalisé que ma décision d'avorter avait été la meilleure: s'occuper d'un enfant demande un investissement de soi, une maturité et une solidité du couple qui auraient fait défaut il y a 5 ans. Je n'aurais pas pu profiter pleinement de la maternité à ce moment là et je suis tout à fait certaine que mon couple n'aurait pas résister. Donc, jamais mon fils n'aurait vu le jour. Et, comme je l'aime plus que tout au monde, ça me donne enfin l'impression de ne pas avoir pris cette décision pour rien. Le sacrifice de bébé Bruno (le nom hypothétique donné à mon premier garçon) n'a pas été vain finalement.

Pour terminer, je dois dire que bien que je sais maintenant que j'ai pris la bonne décision, je crois que je resterai malgré tout marquée à tout jamais par cet événement. Ça été extrêmement difficile à vivre sur le plan émotionnel, et je ne pense pas qu'un jour je pourrai y penser en gardant les yeux secs. Je le vis vraiment comme un deuil, parce que au fond de moi-même, j'aime ce petit être là et je le vois évoluer au fil des ans comme si il avait été là. J'espère de tout coeur qu'il a compris ma décision et m'a pardonné de l'avoir rejeté...

Voilà, j'espère que ça pourra t'aider à aider des filles qui auront elles aussi à faire ce choix puis à vivre avec leur décision.  

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thalie3

Inscrit le :
10 sept. 2008

Posté le: 27 octobre 2008 01:56:27 EDT  
bonjour douce_naissance,

tu m'avais encoyé un courriel, mais j'ai décidé de répondre sur le forum car, par expérience personnelle, les témoignages peuvent souvent mettre un baume sur certaines blessures...

désolée, je sais d'avance que ce sera un très long texte...

j'étais en sec. 5, mon chum était en 1ere année du Cégep... ça faisait presque 1 an qu'on était ensemble (en fait c'était notre 2ème essai, on était sorti ensemble environ 8-9 mois quand j'étais en sec. 3)... à l'époque je prenais la pilule... donc il ne mettait plus de condom... j'ai commencé à avoir du retard... on est allé au CLSC, clinique jeunesse... le résultat était négatif, mais pas concluant selon le médecin... elle voulait que je revienne 1 semaine plus tard si mes règles n'étaient pas arrivées... je retourne... même résultat... elle me dit encore une fois de revenir 1 semaine plus tard... (elle n'a jamais proposé de passer une prise de sang)

entre temps, mon chum et moi on se laisse... ça n'allait plus très bien entre nous... on s'aimait bcp, mais nous avions des caractères trop différents... au 3ème test, je suis seule au rdv... résultat ++++ Sad je ne savais plus quoi penser... ni quoi faire... elle m'a dirigé vers une travailleuse sociale pour m'aider à prendre LA bonne décision... j'informe mon ex... lui il est content... me dit qu'il veut que je garde ce bb... je pleure... j'arrive à la maison... raconte tout à mes parents (ma mère: la crise du "qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu", mon père: "ça va aller, on va trouver une solution")...

À l'école, je suis en concentration musique... un jour, on va faire un concert dans une autre école... Rosalie-Jetté... l'école pour les filles-mères à Mtl... partout je voyais des jeunes filles de mon âge, certaintes plus jeunes, qui avaient un gros ventre ou qui trainait leur p'tit bout d'choux... elles avaient l'air fatiguée, à bout de nerf... ça m'a complètement mis à terre... j'avais de la peine pour elles... Sad et tout d'un coup, j'ai réalisé que je pourrais me trouver à leur place d'ici quelques mois... PAF la claque sur la gueule comme on dit !!!!

AH oui... avec la dernière date de mes règles, le médecin arrive à la conclusion que j'en suis à la 8-9ème semaine... donc il faut vraiment que je me grouille pour me décider... après quelques consultations avec la T.S (Merci Annie), quelques semaines plus tard... je prends la décision de me faire avorter... En plus, dès que j'ai su que j'étais enceinte... j'ai commencé à être très malade... je sais même pas si le Diclectin existait en 1992 mais on me l'a jamais prescrit... je n'ai rien gardé jusqu'à mon avortement... je me suis même ramassée à l'hôpital en ambulance à 2 reprises pour déshydratation extrême et faiblesse généralisée, j'ai eu droit à du merveilleux soluté... les Dr m'ont dit qu'à ce stade, j'avais tellement perdu de nutriments et de poids (presque 20 lbs) que le bb était en danger...

Mais voilà que je suis rendu trop avancée pour me faire avorter à l'hôpital... il faut que j'aille en clinique privée... mon ex, qui me boude, décide quand même de venir avec moi... sûrement pour me faire changer d'idée... on me fait une écho = 14.3 semaines... OMG ! j'ai vu le p'tit être qui était en moi sur l'écran... mais j'étais complètement en dénit... Le Dr me dit "selon ton état avancé, on doit procéder en 2 étapes. 1- insérer des tiges laminaires qui fera dilater le col, tu sentiras des contractions... 2- le lendemain, on procède à l'avortement/curetage. On te donnera un léger sédatif (Ativan) et on administre par intraveineuse un autre sédatif (J'ai appris après que c'était de la morphine). Tu seras réveillée tout le long de la procédure, mais ne sentiras rien... tu auras des saignements après, comme si tu étais menstruée... le coût de l'intervention ??? 360$... pcq au privé...

je ressors du rdv avec mon ex (qui m'avait écrit une longue lettre me priant de changer d'idée)... j'ai déjà mal au ventre un peu, les tiges laminaires font vite leur boulot... il me ramène à la maison en taxi... mes parents sont là avec moi... je n'ai pas bcp dormi cette nuit là... très tôt le lendemain matin (le 11 février 1992) j'avais bcp de contractions... ma mère appelle la clinique qui lui dit de ne pas attendre l'heure de mon rdv et de me présenter maintenant avec quelqu'un qui pourra me raccompagner... mon p'tit papa vient avec moi... (jamais je n'oublierai ça)...

Dans la clinique il y a quelques femmes... on a toutes le même regard... triste, apeuré, culpabilité... etc... très vite je suis appelée... mon père m'embrasse et me dit qu'il sera dans la salle d'attente... je me couche sur la table... le Dr me dit "tu peux bien avoir mal au ventre, tu as même expulsé les tiges"... il m'injecte la morphine et me donne l'Ativan... en plus on me met un masque avec du protoxyde d'azote (c'est un gaz hilarant)... je me suis très vite endormie et je n'ai rien senti, ni rien vu... MERCI ! je me réveille allongée sur une chaise longue dans une salle de repos, où il y a d'autres femmes comme moi... l'infirmière me demande d'aller aux toilettes afin de lui donner ma serviette pour vérifier qu'il n'y a pas d'hémorragie... tout est beau... ça y est, c'est fini... je peux partir qu'elle me dit... je suis faible... mon père m'aide à marcher...

la nuit qui a suivi mon avortement a sans doute été la pire de ma vie... j'ai eu un état de manque à cause de la morphine, j'ai fait une crise de nerfs pcq je voulais mon bébé... j'ai pleuré et crié presque toute la nuit en me prenant le ventre et en me roulant dans mon lit... mon père et ma mère qui tentaient de me consoler du mieux qu'ils pouvaient... pauvre eux... ça a été vraiment pénible... Crying or Very sad Crying or Very sad ça m'a pris quelques jours pour m'en remettre et je suis retournée à l'école... la vie continuait... parcontre je n'ai eu aucun suivi de la part du CLSC après l'intervention... chose que je déplore aujourd'hui...

ça a pris 3 ans à mon ex pour me pardonner d'avoir été à l'encontre de sa demande et de ses valeurs (il voulait même que je mène la grossesse à terme et lui donner l'enfant... chose que je n'aurais jamais été capable de faire)... un jour, sa blonde lui annonce qu'elle est enceinte... elle accouchera en octobre... je serai la 1ere personne qu'il appelle pour aller voir sa fille à l'hôpital... je n'ai jamais été capable de la toucher ni de la prendre... je suis partie en pleurant... il a couru vers moi... il m'a pris dans ses bras et m'a dit qu'il comprenait et me pardonnait à présent... ça a été l'élément déclencheur pour ma guérison et mon deuil de notre bébé... aujourd'hui mon ex est mon meilleur ami et j'ai même gardé ses 2 filles... j'étais présente à son mariage et sa maman m'a aussi pardonnée... on s'aimera tjrs... on a bcp vécu d'émotions ensemble... c'est un lien très spécial avec lui... sa femme est au courant de tout...

aujourd'hui j'ai un conjoint depuis 2 ans... il a un fils de 4 ans... ça a fait remonté bien des émotions et je voulais un bébé avec lui... en juillet il m'a fait la grande demande... soit de faire enlever mon stérilet Very Happy ... je suis enceinte de 11.3 semaines (la journée que j'ai vu le +, je me suis tapée une gastro-entérite qui a duré 4 jours... je me disais ça y est on recommence l'enfer... mais finalement avec du recul, je pense plus que c'était mon subconscient qui m'a joué un mauvais tour)... le jour J du 14.3 arrive bientôt et j'avoue que ça me tourmente pas mal... je suis bcp plus consciente de l'avancement de ma grossesse maintenant... surtout que j'ai failli le perdre à cause d'un décollement placentaire + hématome qui n'est tjrs pas résorbé... évidemment ma culpabilité est revenue et je me disais qu'on me punissais maintenant pcq je n'avais pas voulu garder l'autre... j'en ai parlé à mon conjoint et à mon Dr... ça m'a enlevé un gros poids sur les épaules...

malgré tout, je sais que j'ai pris la bonne décision pour lui (bb) et moi à cette époque... j'ai terminé mon sec, pu faire une tournée en France avec l'orchestre symphonique de l'école, fait 2 DEC et aujourd'hui je suis en mesure de prendre soin d'un petit être qui dépendra entièrement de moi pour les années à venir... et aussi j'ai pris le temps de choisir qui sera son papa...

je ne peux pas dire que je suis complètement remise de cette épreuve de ma vie car il y a encore des choses qui me rappelle tout ça (des chansons, des émissions à la télé) et à chaque année je me dis "il/elle aurait X années maintenant"... donc je ne pense pas qu'on guéri... on apprend à vivre avec et à surmonter ça... mais ça devient de plus en plus facile avec les années qui passent...

voilà... mon long récit... c'était la 1ère fois que je mettais le tout par écrit, bien que je n'ai jamais caché le fait que j'ai eu un avortement... j'ai tjrs cru que si j'en parlais, qu'un jour je pourrais aider une jeune fille (il y en a tellement qui veulent un bb et qui sont elles-mêmes un enfant) ou une femme avec mon histoire... j'essaierai de faire mon récit d'accouchement plus condensé Embarassed Wink    

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douce_naissance

Inscrit le :
22 oct. 2008

Posté le: 26 octobre 2008 23:04:33 EDT  
merci muscade pour ton témoignage.

Tu sais, pour ce qui est des spasmes que tu ressens lors des pénétrations, je crois sincèrement que tu as raison, cela peut provenir des suites de l'avortement que tu as vécu. Je ne pense pas que ca peut provenir de l'avortement lui même, mais plus du fait que lorsque tu fais l'amour tu risques de devenir enceinte (même si avec les méthodes de contraceptions c plus difficile) donc ton subconscient se dit que si ton corps empêche les relations sexuelles en créant des spasmes douloureux, il y a plus de chances que tu n'ais pas à revivre la situation douloureuse de l'avortement. Ton subconscient ne fait pas la différence entre le fait que tu prennes un moyen de contraception ou non, il voit simplement que tu fais l'amour donc tu peux devenir enceinte et il veut t'empêcher de revivre ce que tu as déja vécu.

Je pense qu'en en parlant souvent avec ton conjoint, ou une personne en qui tu as confiance peut t'aider aussi pour ton accouchement. Le fait d'être consciente de ces spasmes et du fait qu'à l'accouchement ils peuvent aussi se produirent et d'en parler afin de dénouer les émotions au fur et à mesure qu'ils se présentent, peut être grandement bénifique pour toi. Tu peux peut-être essayer de te préparer mentalement à laisser passer ce bébé qui passera à travers ton col et ton vagin pour naître à la vie afin de refuser catégoriquement que ces spasmes se produisent lors du passage de ton bébé. Comment te prépares-tu pour l'accouchement? quelles sont tes attentes, comment imagines-tu la naissance de ton bébé?

Merci d'avoir pris le temps de me répondre.
Bonne chance et félicitation pour ton ouverture d'esprit. 

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muscade19

Inscrit le :
10 sept. 2008

Posté le: 26 octobre 2008 10:22:44 EDT  
Bonjour douce_naissance,

Pour ma part, j'ai vécu un avortement le 25 juin 1998, à l'âge de 15 ans. La raison? Je me savais beaucoup trop immature pour élever un enfant, malgré la présence à mes côtés de mon chum, qui m'a accompagnée et soutenue dans mon choix. Je suis d'ailleurs encore avec lui aujourd'hui. Pendant plusieurs années, j'ai un peu effacé cet événement de ma mémoire: seuls quelques amis proches et mes parents étaient au courant. Mon conjoint, pour sa part, en a beaucoup plus parlé avec sa famille. En fait, jusqu'à dernièrement, je croyais avoir surmonté facilement mon avortement.

Il y a environ 2 ans, mon conjoint a commencé à parler bébé. Il en a en fait toujours voulu, et, si ce n'avait été que de lui, on aurait gardé le premier. En fait, c'est à ce moment que, rétrospectivement, les problèmes sous-jacents liés à mon avortement sont ressortis: tristesse, état légèrement dépressif, insomnie, etc. Sur le plan physique, c'est surtout une forte douleur lors de la pénétration (spasme du périnée) qui se manisfeste encore aujourd'hui. C'est ma meilleure amie et mon conjoint qui m'ont aidé à réaliser d'où tous ces symptômes venaient. Bref, j'ai travaillé sur moi, et je m'en suis finalement sortie. Pour le spasme du périnée, un docteur m'avait dit, il y a quelques années, qu'il n'y avait rien à faire: mon corps se rappellerait toujours de la douleur des pénétrations. Donc on relaxe, et on endure!

En décembre 2007, j'ai arrêté les anovulants pour commencer les essais BB. Et voila que, le 25 juin 2008, 10 ans exactement après mon avortement (je l'ai réalisé plus tard), je fais un test de grossesse: +++!!! Honnêtement, ça a été l'un des plus beaux jours de ma vie! Depuis que je suis enceinte, on dirait que je me suis encore plus réconciliée avec moi-même: je réussis à penser à mon 1er BB plus sereinement, et je n'ai plus de trémolos dans la voix en en discutant avec mes amis/conjoint/famille/médecin... Sur conseil de mon gygy, je compte aussi aller voir un sexologue pour régler mon problème de spasmes. En fait, c'est quelque chose que je compte faire pour mon conjoint, qui se sent responsable de ma douleur, et qui le vit difficilement.

Voila! Pour la partie accouchement, je ne peux pas t'aider, puisque ce sera la première fois que je vivrai cela. Je n'ai par contre pas plus d'appréhensions que mes amies qui en sont à leur premier...

Si tu as des questions, n'hésite pas! 

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douce_naissance

Inscrit le :
22 oct. 2008

Posté le: 24 octobre 2008 13:27:25 EDT  
Bonjour Lilie,

Mon Dieu, ça me touche tellement ce que tu me racontes. Je te remercie énormément de la confiance que tu me portes où que tu portes à ma profession en me racontant tout cela, ça me touche beaucoup et je suis très contente que cet exercice t'ait fait du bien. Tu dis ne pas en parler ouvertement, et que même tes amis, pour la plupart, ne savent pas ce que tu as vécu, pourquoi ne pas en avoir parlé à ceux en qui tu avais confiance?

Je trouve très intéressant ce que tu dis à propos des irrégularités physiques vécues (vaginite, cycle menstruel irrégulier) que tu attribues au malaise ressentis dans ton corps. Ça arrive tellement souvent des choses comme cela pour des problématiques même différente de celle de l'avortement. Est-ce que tu en étais consciente lorsque tu le vivais que ce pouvais être dû à des malaises dans ton corps peut-être relié à la décision de l'avortement?

J'aimerais revenir sur ton accouchement. Je te félicite grandement d'avoir fait une recherche intérieure afin de travailler ce qui physiquement et psychologiquement étaient peut-être inter-relié. Tu as cherché des réponses à tes malaises et tu as pris le temps de faire ce travail intérieur si important selon moi. Je crois sincèrement que c'est ta conscience et ton ouverture d'esprit qui t'a permis de voir des pistes de solution et d'oser creuser afin d'explorer tes hypothèses. Bravo! Lors de ton accouchement il est certain que tout se travail intérieur t'a aidé, tu l'avais déjà explorer et tu l'a exploité lors de ton accouchement. Pour ce qui est de la poussée en 4 heures, tu sembles dire que tu la relis à une crainte à laisser sortir ton bébé, une certaine mémoire corporelle qui se serait réveillée. En as-tu parler à quelqu'un durant la poussée? Si non, crois-tu que ça t'aurais aidé à canaliser tout ceci?

Je te remercie de ton encouragement, du temps que tu as pris pour répondre à ma demande. C'est tellement apprécié! 

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Lilie

Inscrit le :
26 août 2008

Posté le: 23 octobre 2008 22:24:34 EDT  
Bonjour Douce naissance,

Je vais essayé de t'aider le plus possible et en même temps, ca me fait du bien d'en parler, je suis encore très émotive à ce sujet quand j'y repense. J'ai vécu 2 avortements, un j'avais 18 ans l'autre à 20 ans, j'ai maintenant 27 ans. J'ai un magnifique petit garçon de 18 mois et j'en porte un autre depuis 20 semaines. Je n'ai jamais regretté le choix que j'ai fait à 2 reprises, j'aimais beaucoup les papas les 2 fois mais je savais que je ne voulais pas qu'ils soient les pères de mes enfants. Je n'étais pas assez mature psychologiquement ni financièrement. J'ai toujours voulu avoir des enfants mais j'ai toujours su que je voulais donner le meilleur de moi à mes enfants, j'en suis maintenant capable et c'est ce qui fait que je vis bien avec ma décision. Les gens à qui j'en ai parlé sont
très rares, même maintenant, mes amis ne savent pas pour la plupart ce que j'ai vécu, je n'ai pas vraiment le gout de m'exprimer a ce sujet à n'importe qui parce que les gens comprennent mal je pense. J'en ai parlé beaucoup avec mon conjoint actuel parce que lors du dernier avortement, même si il n'était pas le père c'est lui qui m'a accompagné lors de l'avortement, il a vu l'effet que ca a eu dans ma vie. À la suite du dernier avortement, je pleurais souvent sans raison apparente, j'ai fait une vaginite chronique pendant au moins 2 ans! j'avais beaucoup de douleur lors des relations sexuelles, j'ai eu des problèmes avec l'équilibre de mes hormones, j'avais des cycles menstruelles de 40 à 60 jours! J'avais un malaise dans mon corps au niveau des organes reproducteurs, c'est difficile de dire que c'est seulement la faute de l'avortement mais je suis convaincu que ca laisse des traces.
Mon désire d'avoir des enfants a été très fort à partir de ce jour, je me retenais jusqu'a ce que mon conjoint et moi nous nous sentions vraiment prêt. J'ai réussis a tombé enceinte très facilement. J'avais beaucoup travaillé sur moi, physiquement et psychologiquement j'avais un cycle plus régulier et les vagites se controlait bien. Je pense d'avantage à mon avortement depuis que j'ai mon garçon, je sais maintenant le bonheur qu'un enfant apporte. C'est certain que pendant la grossesse j'y pense plus, c'est plus concret... j'ai du mal a l'expliquer, je vis ma peine et j'en parle avec mon conjoint, je me dis que tout arrive pour une raison et que j'aimais ses bébés même si je n'ai pas voulu les mettres au monde. Je donne mon 100% avec mes enfants et j'apprécie mon garçon à 200% parce que je l'ai tellement souhaité! Mon accouchement a très bien été, entièrement naturel, 7 heures de travail dont 4 de poussé!! J'avais une certaine crainte à le laissé sortir peut-être des mémoires corporelles... J'ai bien gèré la douleur et je pense que le travail que j'ai fait par rapport aux avortements a été bénifique pour mon accouchement parce que je suis aller voir profondément en dedans de moi et pendant le travail je n'avais pas peur d'y retourner.
Je pense que c'est assez long! J'espere t'avoir été utile, comme je n'en parle pas souvent ca me fait du bien.
Si tu as d'autres questions n'hésite pas. 

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