École alternative: pour/contre/témoignage?

Pédagogie Montessori
Bonjour,
Dans le cadre de mon master 1 MEEF (métiers de l'enseignement et de la formation), je réalise une étude sur l'efficacité de la pédagogie Montessori.
Ce questionnaire est anonyme. Les réponses que vous apporterez me permettront de confronter théories et expériences concrètes.
Je remercie d'avance tous ceux qui donneront de leur temps afin de faire progresser cette étude.

Etude sur l'efficacité de la pédagogie Montessori. (Version parents d'élèves):

https://docs.google.com/forms/ [...] sp=sf_link

Etude sur l'efficacité de la pédagogie Montessori. (Version élèves/ anciens élèves):

https://docs.google.com/forms/ [...] sp=sf_link 

Bonjour,
C'est vraiment super toute l'information que j'ai lue même si elle date d'il y a 2 ans mais est-ce que quelqu'un peut me dire comment on fait pour connaître le niveau de l'cole de mon quartier? L'école qui me revient c'est l'école Sauvé à Deux-montagnes dans le CSSMI, qu'el qu'un en a déjà entendu parler?


Merci beaucoup!! 

Je suis aussi dans la commission scolaire des Milles Iles. Où est l'école alternative? Sais-tu quelle école offre l'international?
Merci 

J'ai fait mon primaire et mon secondaire dans une école internationale (2 écoles différentes qui offraient le programme pour leur première année). Ma soeur a fait son secondaire dans une autre école internationale (ça faisait plus d'années que cette école là offrait le programme) et c'était un peu différent (elle avait moins de travaux que moi). Je crois que le programme d'éducation internationale peut être abordé de façon différente selon les écoles.

En gros, il y a des aires d'interaction (environnement, apprendre à apprendre (avoir une méthode de travail), santé et formation sociale, homo faber (esprit créatif) et service communautaire) et des "attitudes". Les enseignants doivent nous faire faire des projets pour qu'on intègre ses aires d'interaction et attitudes là. Les projets doivent tenter l'ouverture sur le monde (et sur les matières hahaha).

Dans le concret, là où je suis allée, ça voulait dire plus de travaux, du service communautaire obligatoire, des projets scolaires (travaux) multidisciplinaires, matières enrichies et cours d'espagnol. De plus, les profs et les directions ont un grand souci de performance! Comme ils sélectionnent les élèves sur la base des résultats scolaires, c'est très important pour eux de mettre de la pression sur leurs élèves pour qu'ils aient des notes parfaites.

Au primaire, mes parents m'avaient inscrits (contre mon gré) en me disant que ça allait être super amusant, que nous allions faire plein de jeux en classe, etc. Finalement, nous avions plus de travaux, on faisait juste de la matière en classe et comble de malheur, nous avions même des activités parascolaires sur l'heure du dîner ou après les cours obligatoires qui étaient en fait les cours d'espagnol. 1 fois par année, nous avions un brunch communautaire (tous les parents devaient nous envoyé à l'école avec un plat partagé, idéalement inspiré d'un autre pays). Nous devions aussi remettre des petites réflexions sur les aires d'interaction de temps à autre. De temps à autre (1 fois par année), quelqu'un venait donner une conférence sur un autre pays. Nous avions aussi dû inventer un nom de "pays" à notre classe, élire un représentant, et s'inventer 4 mots.

Au secondaire, nous avions régulièrement des travaux de 5-10 pages à remettre (presque 1 par semaine; souvent en équipe de 2: desfois 2 la même semaine (de différentes matières)). Nous devions aussi, à tous les jours, tenir un journal de bord pour dire de quelle façon nous intégrions les aires d'interaction dans notre quotidien. On avait des conférences sur les autres pays de temps en temps. Il y avait un voyage au Costa Rica en 4ième secondaire (payant bien sûr). En 5ième secondaire, nous devions faire un projet d'intégration (un gros projet qui nous brûlait tout au long de l'année scolaire, avec un gros journal de bord sur les aires d'interaction). La direction et autres enseignants mettaient énormément de pression sur les résultats scolaires (85% comme moyenne générale c'était faible selon le directeur). Nous avions un nombre d'heures de service communautaire à faire à chaque année (je ne me souviens plus trop, ça l'augmentait en cours d'année, ça revenait à un bon 3-4 heures par semaine de septembre à juin il me semble). Disons que rendu en secondaire 5, nous étions tous super stressés, sur le bord du burn out, et démotivés de l'école.

Et honnêtement, on avait tellement de travaux écrits à remettre qu'on n'avait pas le temps de vraiment intégré les aires d'interaction et les attitudes prônées dans notre vie de tous les jours (comment prendre soin de ma santé et de mes relations interpersonnelles quand j'en ai pour 2 heures de devoirs par soir en plus de passer toute ma fin de semaine à faire un fichu travail écrit de 10 pages?). Et mes diplômes attestant que j'ai fait un secondaire à l'internationale ne me donnent rien de plus non plus. La seule différence que j'ai vu (au cégep et à l'université) par rapport à ceux qui ne l'ont pas fait est que j'ai développé une méthode de travail qui me permet de faire mes travaux plus rapidement que les autres...

Bref: travaux, travaux, pression pour la performance. - je n'enverrai pas mes enfants à l'internationale, à moins qu'ils y tiennent absolument!
 

ton commentaire est positif mais ici, j'ai bien peur que tu sois dans l'erreur. Comme l'a dit la personne précédente, on apprend le contenu académique PENDANT les activités et les projets. Par exemple, on va apprendre l'orthographe et la grammaire en écrivant des textes et en se faisant corriger par nos pairs sous la supervision de l'enseignante; on apprend les mathématiques en jouant au magasin (faux argent et petite caisse); on apprend la géométrie en jouant avec les blocs; etc etc. En bout de ligne, on apprend tout le temps, qu'on soit en 'projet' ou en 'cours'. Je pense qu'un enfant ne va pas dans une école alternative pour performer au niveau académique : il y va pour former son individualité, son autonomie, et plein d'autres bases solides. Il va avoir toutes les mêmes connaissances que les autres enfants en bout de ligne, mais va les avoir appris à un autre rythme et différemment.  

Moi je suis pour a 1OO%. J'espère que ma fille pourra aller a une école alternative. C'est super le fun de ce que j'entends parler.

Une amie de ma tante a commencer ce programme cette année avec sa fille qui va a la maternelle. C'est pas considéré comme alternatif mais comme la professeur enseignait dans une école alternative elle fonctionne pas mal de la même manière. Tout les mardi avant midi elle va a l'école de sa fille & "fait" un cours d'ordinateur. Elle joue a des jeux d'apprentissage exemple adibou avec la moitié de la classe pendant que le prof fait autre chose avec l'autre moitié & elles inter-changent par la suite. Sa l'air super. C'est sure que pour les écoles qui sont des "vraies" écoles alternatives il faut de bonne note. C'est très sévère aussi puisqu'ils voient tout ce que les autres élèvent voient en 4O% (environ) du temps puisque le 6O% du temps ils font des projets et tout.

Si vous avez la chance & bien sur que votre enfant adore l'école & a BEAUCOUP de facilité tenté l'expérience. Moi je vais voir rendue la j'aime mieux un programme régulier si elle a de la misère que trop lui en mettre sur les épaules. 

- Si vous aviez à choisir entre Coeur à coeur et Les Perséides , vous choisiriez laquelle?
Perséides, sans hésiter. Évidemment, ça va avec mes commentaires précédents. Je préfère le régulier à l'alternatif.


- Si vous aviez le choix entre Les Percéïdes, Coeur à Coeur, des Pins, Les Lucioles, Rose-des-Vents et Horizon-du-Lac , vous choisiriez-quoi? Des Pins: 1 classe par niveau et 1 ou 2 classes multi-niveaux (je travaille avec les plus vieux alors je ne connais pas très bien 1er, 2e cycles, mais il me semble qu'il y a des classes multi 1ère/2ième). Je n'aime pas les classes multi-niveaux non plus ( bah ouais, j'imagine que finalement, je suis une traditionnelle dans l'âme ). C'est un milieu assez rural avec ce qui vient avec comme clientèle. Rose-des-Vents, même chose. Très petit et rural. Horizon-du-Lac, clientèle la plus défavorisée de Ste-Marthe. Je la mettrais pire que Perséides. Alors je suppose que Perséides demeure le meilleur choix. Toutefois, pour travailler à Des Pins présentement, je peux dire que les profs sont vraiment super !!! La cafétéria est délicieuse (haha ! pour vrai, c'est vraiment de la qualité, varié et santé).

- L'école internationale, c'est quoi? Une école avec un programme enrichi. Apprentissage de l'anglais dès la maternelle et une troisième langue dès la 3ième, si je ne m'abuse. Multiples projets à caractère culturel, ouverts sur le monde et sur la communauté. Implication sociale. Beaucoup de devoirs et de leçons. Horaire de 8h45 à 15h45 plutôt que 7h50 à 14h40 comme les écoles régulières (l'alternatif suit également cet horaire). Ça exige beaucoup d'autonomie et de gestion de temps. Le transport est offert même aux élèves hors secteur. L'école Terre-des-Jeunes l'offre. C'est sur la 25ième avenue à St-Eu.  

Je voulais dire aussi que j'ai enseigné à Ste-Anne-des-Plaines, un des milieux les moins évidents. Une école primaire cotée 9/10 aussi. Franchement, c'était très bien malgré tout ! Des enseignants super dévoués et très compétents, des éducatrices et des services sociaux. Et pour les élèves, j'ai vu franchement pire dans des milieux beaucoup plus favorisés. La classe de sixième, d'ailleurs, étaient pas mal forte, cette année-là.

 

Je veux juste faire une parenthèse par rapport à l'indice de défavorisation car c'est ça qui t'interpelle par rapport à ton école de quartier. Cet indice là, il est basé sur le revenu familial, le statut d'emploi des parents (actifs, inactifs) et la scolarisation des mères du quartier. Une école qui a un indice de défavorisation élevée, ça veut dire qu'elle est située dans un quartier où les familles vivent près ou sous le seuil de pauvreté, qu'il y a plusieurs parents sans emplois et qu'une grande proportion des mères du quartier n'ont pas de diplômes d'études secondaires.

Comme c'est un facteur de risque du décrochage, l'école (ou plutôt la commission scolaire en lien avec l'école) reçoit donc une enveloppe budgétaire supplémentaire de la part du ministère pour mettre des programmes en place. Ces programmes là, tu peux les voir dans le programme éducatif (club des petits déjeuners, plus de services aux élèves, parascolaires gratuits, etc.).

Je te dirais que c'est beaucoup la direction de l'école qui va alimenter la couleur de l'école: autant dans les écoles favorisées que dans les écoles défavorisées. Certains vont passer une bonne partie de leur budget dans le «look» de l'école (peinture, cour de récréation, etc.), alors que d'autres vont le passer dans les services et activités aux élèves.

Et pourquoi déjà craindre les amis que ton enfant pourrait se faire dans une école défavorisée? Au tout début du primaire, les enfants sont encore très près de leurs parents. Si tu supervises adéquatement ton enfant, il va probablement savoir s'entourer d'amis qui ont le potentiel d'être des amis positifs.  

J'ai étudié en enseignement, mais je travaille dans un autre domaine. Je vais très souvent en classe et ma présence est toujours appréciée des enseignants et des enfants. Il y a des parents moins à l'aise en classe, mais ce n'est pas parce qu'ils ne savent pas accorder un participe passé qu'ils n'ont pas leur place à l'école. La force de l'alternatif c'est la co-éducation et la mise en commun des connaissances et des ressources de chacun. C'est un milieu riche, démocratique et stimulant. Je suis persuadée que le fait de voir leurs parents s'impliquer dans l'école motive les enfants.