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Je suis une matante. Ouep.

Toute ma jeunesse - parce que oui, à 39 ans, je peux nommer ainsi cette époque lointaine et brumeuse teintée de vapeurs éthyliques – j’ai crains le jour où je me « matantéiserais ». Pour moi, vivre loin du bitume Montréalais, des bars, des restos branchés et des grands parcs urbains me semblait comparable à la mort. M’imaginer avec une famille, à faire la course aux aubaines dans les grands centres pour arriver à joindre les bouts d’un budget familial, c’était assez pour me donner la nausée. Bref, je n’étais probablement pas différente de tous les ados de ce monde.

Mais la vie… la vie est une sacrée joueuse de tours. Un jour, je me suis réveillée avec 3 enfants, une maison en banlieue, un chien, une caravane et une passion soudaine pour le jardinage. Tien toi! « Matantéisée » jusqu’au bout des ongles – qui non, ne sont pas manucurés – mais ignorante de mon état. Du moins, jusqu’au Festival Santa-Térésa.

Le Festival Santa-Térésa, c’est LE gros événement qui a transporté tous les hipsters de Montréal, dans notre petite ville de la couronne nord. Comme c’était à deux minutes de chez nous, les enfants et moi y sommes allé.

C’était étrange. C’était un genre de retour vers le futur où tout le monde portait les mêmes vêtements qu’en 1990. Ces mêmes fringues que mes sœurs et moi avons voulu brûler au début des années 2000, tellement on les trouvait laides. Mêmes coupes de cheveux aussi… mêmes lunettes. Ben coudon.

Alors qu’on jouait à un jeu de poches géant, un jeune homme – une vingtaine d’années, disons – parlait avec son copain. Malgré moi, mon oreille s’est glissée dans leur conversation, peut-être à cause de leurs regards insistants : « Check la madame avec ses 3 garçons (euh… c’est moi, ça?) elle n’est pas si pire pour son âge. » Un coup de tonnerre en plein épicentre de mon orgueil : MADAME et PAS SI PIRE. J’imagine que c’est un compliment. Ben coudon.

Mon plus vieux – seulement 10 ans – regarde la liste des invités et me fait part de son désir d’assister au spectacle de Loud. « De KÉSSÉ? que je lui dis ». À mon tour, je regarde la liste et fudge : je ne connais aucun des artistes qui y figurent. À croire que je vis dans une grotte. Faut dire que c’est tout comme, puisque je n’écoute pas la radio -  les animateurs me tombent sur le gros nerf. Un autre symptôme de la « matantéisation », j’en ai bien peur. Ben coudon.

Puis soudainement, j’ai eu l’envie de retourner à la maison. C’était fort, très fort, comme besoin. Me retrouver en clan, c’est tout ce que je voulais. Ce n’est ni la musique trop forte, ni les artistes inconnus, ni le style… c’était juste moi. J’ai su, à ce moment-là, que j’étais une matante et que ça ne me dérangeait pas.

Tu sais que tu es une matante quand :
  • 20 ans auparavant tu portais les mêmes vêtements que les jeunes d’aujourd’hui
  • Tu as toujours 25 ans dans la tête, même si tes seins hurlent le contraire
  • On te dit que tu « devais être belle, quand tu étais jeune »
  • On t’appelle « madame »
  • Tu as compris que la banlieue c’est pas la mort, juste un endroit où tu peux te loger sans te ruiner et faire pousser tes légumes
  • Tu sais que, bien souvent, la famille c’est la seule chose qui reste après les déferlantes
  • Tu ne connais AUCUN des artistes d’un festival et tu t’en fiches puisque tu préfères le doux babille de ton bébé et le rire de tes enfants, anyway.
  • Au moment de lire ces lignes, tu apprends que le terme hipster n'est plus à jour... Ben coudon.

Mais… une matante qui sait qu’elle est matante, est-elle moins matante?  


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