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Petit guide de survie pour salles d’urgence

Certains parents passent leur vendredi soir aux urgences. C’est comme ça. C’est de la faute à personne, sauf aux mains du petit dernier. Elles étaient occupées à tenir une peluche lorsqu’il a chuté…

Crédit :Pexel.com

Lorsqu’il s’est relevé, le visage ensanglanté, avec une sorte de deuxième bouche béante sous le menton, on ne peut pas dire que j’étais maître de la situation. J’étais plutôt en mode panique. Bon, avec trois enfants, je m’attendais bien à ce qu’un jour ou l’autre ça se termine ainsi. Mais c’est comme le reste… on finit par compter sur notre chance et se dire que ça n’arrive qu’aux autres.  

C’est ainsi que lui, ses deux bouches, moi et ma panique, nous sommes partis aux urgences. Il est 19h. En arrivant, on passe au triage et c’est officiel, mon garçon de quatre ans aura droit à ses premiers points de suture. Joie. Après avoir bien emballé le menton de mon fils (pour arrêter le saignement), on nous retourne dans la salle d’attente.   

La cafétéria est fermée

Les heures tournent. Nous n’avons rien avalé pour le souper, le petit a mal « gros comme ça » qu’il mime avec ses bras et moi, j’ai froid. On part donc à la recherche d’un truc à grignoter et d’une couverture pour moi. J’avais un manteau, mais c’est Fiston qui en bénéficie parce que, lui aussi, est gelé comme une crotte, la fatigue n’aidant à rien.

Notre petite excursion nous apprend que la cafétéria est fermée et que notre seul espoir pour manger se trouve dans la machine distributrice. Au menu : chips, chocolat, biscuits sucrés, jus, eau gazeuse et petits sandwiches pas de croûte à la couleur douteuse. On opte pour les biscuits. Au point où nous en sommes…

Les couvertures sont limitées

La gentille infirmière du triage m’apprend que malheureusement, les couvertures sont limitées et qu’on devra passer notre tour. Elle va voir ce qu’elle peut faire pour nous et nous ramène une jaquette d’hôpital pour nous abrier. C’est mince comme solution, mais c’est mieux que rien. Merci madame!

Après minuit, un seul médecin aux urgences

Il est rendu minuit lorsqu'un infirmier, lisant probablement le désespoir sur mon front et certainement inquiet pour ma circulation sanguine (44 livres d’amour dorment dans mes bras depuis trois heures), m’aborde pour me dire à quel point il est désolé que nous ayons à attendre si longtemps. D’un même souffle, il m’explique qu’après minuit, les urgences doivent se débrouiller avec un seul médecin. Pas de chance pour nous : ce soir, les ambulances et les cas graves se succèdent. On devra attendre, même si le dossier de Fiston est classé niveau 3 (dont la condition de santé nécessite une intervention médicale rapide mais qui peut supporter un certain délai.)

À 4h40, Fiston voit finalement le médecin : une seule larme coule sur sa joue alors que le médecin lui zippe sa deuxième bouche.

Pendant nos presque dix heures d’attente, j’ai fait une liste mentale de toutes les choses que j’aurais dû apporter avant de quitter la maison en coup de vent. Pour votre prochain passage aux urgences, voici tout ce que vous devriez amener pour survivre à dix heures d’attente avec un enfant de quatre ans. En espérant que vous n’aurez jamais besoin de l’utiliser.

Quand je vais aux urgences, je mets dans ma petite sacoche...

  • De l’eau
  • Des mouchoirs
  • Des livres
  • Des trucs à grignoter
  • Un petit coussin de voyage pour supporter la tête de votre mini
  • Le fil de votre téléphone
  • De la patience en quantité industrielle et de la compassion pour le personnel

P.S. Même si ce fut un moment que je qualifierais d’in.ter.mi.na.ble, je n’ai que de bons mots envers le personnel hospitalier. Des perles de douceur et de gentillesse. Puis, j’imagine qu’eux aussi, ils préfèreraient nettement être plus nombreux, voir les urgences se libérer plus rapidement et subir moins d’agressions verbales (sérieusement, il y a des patients qui sont intenses).

Publication initiale le 2 mars 2017

Maman Zarb

Rédactrice web, stratège, gestionnaire de communauté, artiste et mère de trois garçons, elle déteste les étiquettes. Ses enfants le confirment ; Annie est une attachante maman zarb (ce qui veut dire bizarre en verlan) qui déborde d’imagination et qui adore se mettre en déséquilibre. Toujours un peu dans la marge, elle habite l’autoroute 15 à cheval entre la rive nord et Montréal. Ses billets sont souvent le fruit de ses longues heures à jouer dans le trafic. Confrontée au TDAH, elle s’est intéressée au sujet et tient un blogue sur le sujet. Si non, vous pouvez la suivre sur sa page Facebook.


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