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Je le savais! Je ne suis pas folle!

À toutes les fois, « je le savais ». Pourtant, jamais, je n’ai pu empêcher quoique ce soit. Comme douée d’un sixième sens, je vois toutes les catastrophes arriver. Les erreurs médicales, les gros ou les petits bobos, l’amour qui meurt, la maladie et surtout… mes échecs. Je peux tout prévoir. Quelle chance (pas vraiment).

Mais voilà, je ne suis pas clairvoyante. Je n’ai pas de don.

Je suis malade.

Anxiété paralysante

Je souffre de troubles anxieux, caractérisés (entre autres) par l’hypervigilance. Je suis en état d’alerte 24h/24. J’accorde une importance démesurée à tous les détails. J’analyse, j’interprète, je surinterprète les mots et les gestes de tous et chacun. J’évalue les risques en permanence. Forcément, sur le lot, quelques-unes de mes pires craintes finissent par se concrétiser et me donnent alors le loisir de crier à tue-tête : « Ah ! Je le savais ! ».

Ça se fait tout seul. La machine n’arrête jamais. Jamais. Pour mon cerveau, je vis en terrain hostile et il me donne les outils pour survivre. Seulement voilà, cette menace est une chimère. Pour vivre avec moi, il faut être habillé d’amour et armé de patience. Ça « je le savais ». Par contre, j’ignorais que j’étais malade et qu’avoir des enfants exacerberait mon problème.

Palpitations, visions apocalyptiques, peurs irraisonnées et paralysantes… Ma vie est rapidement devenue un gouffre sans fond de pensées obscures et de barrières érigées par mes propres craintes. Jusqu’au jour où, n’en pouvant plus de moi-même et par amour pour mes enfants que je voyais affectés par mes angoisses, j’ai décidé d’aller consulter un psychologue.

Une mère cool

Au fil des visites, j’ai appris plein de choses que je ne savais pas. Par exemple, je sais maintenant que je ne suis pas folle, qu’il y a un nom pour ce dont je souffre et qu’il existe divers traitements pour vaincre tout ça. Même si aller chercher de l’aide était plus difficile que la gestion combinée de mes peurs, ça valait le coup. Je vais mieux, mes enfants vont mieux et je desserre (enfin) un peu les dents.

Il m’aura fallu près de vingt années de souffrances, la perte de plusieurs amis amoureux et la naissance de trois petits monstres avant de réaliser que je n’avais pas un don, mais bel et bien un problème. Aujourd’hui, comme dirait mon aîné, je suis une mère « tellement plus cool ».

Et ça, malgré toutes mes analyses, jamais je n'aurais pu deviner que c'était possible. 

De l'aide

Au cas où, vous aussi vous auriez des dons (!), voici quelques ressources :
La fondation des maladies mentales
Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale
Portail santé et mieux-être du gouvernement du Québec


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