Mieux vaut une maman heureuse qui biberonne....

On entend souvent ce genre de phrase lorsque quelqu'un est à bout d'allaiter : " Mieux vaut une maman heureuse en donnant un biberon qu'une maman malade( malheureuse) qui allaite. "

Cette afirmation me semble plutôt discutable.... Pour qui est-ce mieux ? La maman ? Le bébé ? La société ?Sommes-nous réellement plus heureuse lorsqu'on arrête d'allaiter pour biberonner ?

Ayant eu moi-même de nombreux problèmes d'allaitement, je peux affirmer que oui, l'allaitement m'a rendu malade pendant 4 mois ( faible production,DAL, palais creux donc réapprentissage de la bonne position à 1 mois) gercures,crevasses, 3 mastites, 1 abcès( qui m'a fait souvent perdre connaissance durant un mois lorsque j'allaitais) , antibiotiques,muguet durant 1 mois, etc. ). J'y tenais et j'ai persévéré( 14 mois).

Selon cette affirmation, je n'aurais donc pas donner le mieux pendant ces 4 mois.

Quand je remets tout cela en perspective, je me demande si persévérer malgré tout serait la meilleure attitude à adopter pour un second SI ( je sais bien que le prochain allaitement peut être très différent, mais SI ) l'allaitement nuit à mon état de santé...

L'affirmation dépend-t-elle de celle qui allaite selon ses priorités ou est-elle universelle à toutes les mamans ?  

C'est incroyable de vous lire les filles... La pression qui est mis sur certaines mamans par rapport à l'allaitement me sidère complètement. Je suis fondamentalement convaicue que l'allaitement apporte beaucoup à l'enfant et qu'il est important d'encourager les mamans à allaiter, celles qui le désirent et qui peuvent le faire, mais de là à en faire une obsession, ya des limites quand même Je trouve que nous sommes en train de dénaturaliser complètement ce geste en agissant de la sorte.

Et je vais venir briser un second mythe concernant les pays où l'allaitement est pratiqué à plus de 99%. Il est faux de penser qu'il s'agit d'un allaitement exclusif sur plusieurs mois dans tous ces pays. Le congé maternité étant de seulement 3 mois ou moins dans plusieurs pays en développement, les mamans doivent rapidement intégrer le biberon de boullie (eau et céréales). Très peu de femmes tirent leur lait car les conditions d'hygiène et climatique ne sont pas favorables à sa conservation. Le message véhiculé sensibilise les femmes à allaiter le plus longtemps possible, même s'il y a intégration du biberon. Mais lorsque la femme ne peut pas, pour x raisons, il n'y a pas d'acharnement. C'est le contraire même, Les femmes, ayant elles-mêmes allaitées pour la plupart, savent très bien ce que peut être la douleur, la fatigue et l'épuisement d'une maman allaitante.

De là mon analyse personnelle: Le jour où les mamans et les grands-mamans des mamans, les soeurs et les amies des mamans auront tenté l'allaitement pour la plupart, un plus support sera offert à la maman qui désire allaiter ou qui fait le choix d'arrêter. 

Ronnie... Ça me rejoint ce que tu as écrit car il s'est passé un peu la même chose pour moi mais ça a été vite pris en main et mon allaitement a été sauvé.
Il est VRAI que seules 1 à 3 % des femmes n'auront pas assez de lait et devront soit prendre de la dompéridone et/ou d'autres produits. Pourtant nous sommes plus nombreuses à avoir des problèmes de production...
On s'est aperçus quand mon fils avait 2 jours (encore à l'hôpital, le départ était prévu pour le lendemain matin) qu'il avait vraiment perdu trop de poids et qu'il démontrait des signes d'hypoglycémie (il avait des "trémulations", des tremblements, et était vraiment trop somnolent). Il n'avait pas assez bu... Tu veux te tuer quand on te dit ça pour emmener ton bébé se faire mettre un soluté... Mais je savais que je ne manquais pas de lait puisqu'on m'en avait fait tirer pour donner du lait à la cuillère à mon bébé qui n'était pas réveillable quelques heures plus tôt. Le problème dans notre cas, c'est qu'il s'est étouffé 40 minutes après sa naissance avec des sécrétions prises dans sa gorge et après qu'ils l'aient soigné il était comme épuisé de ça et ne voulait que dormir alors il se réveillait trop peu souvent et quand il se réveillait et que je le mettais au sein il ne buvait que de trop courtes minutes avant de se rendormir...
Comme je savais que je ne manquais pas de lait et que le mal était déjà fait, j'ai pris les 3 jours où il a été gardé aux soins intermédiaires (dont 2 sous soluté) pour bien repartir mon allaitement, entourée par les infirmières. J'ai eu la chance de pouvoir bénéficier après mon congé d'une chambre réservée aux mères de bébés hospitalisés alors j'ai pu être là jour et nuit auprès de lui et me reposer entre les boires.
Si je n'avais pas su à cause que j'avais tiré mon lait plus tôt que je ne manquais pas de lait, s'il n'y avait pas eu de causes médicales expliquant sa perte de poids, si je n'avais pas eu de chambre pour pouvoir demeurer près de lui tout en me reposant... J'aurais probablement arrêté. Je suis chanceuse en quelque sorte.
Il y a aussi des bébés qui prennent mal le sein sana que la mère s'en rendent compte et qui tètent mais sans stimuler la production de lait qui chute donc rapidement, des bébés au réflexe de succion encore insuffisant et qui ont besoin d'un petit coup de pouce (comme la compression du sein...) jusqu'à ce qu'ils soient plus efficaces. Mais ces situations sont toujours difficiles à détecter seules et on a besoin qu'une personne expérimentée mette le doigt sur le bobo rapidement, avant que ça ne devienne difficile de renverser la vapeur.

Plein d'autres mamans ont donné de beaux témoignages et j'ai bien aimé lire ce post car il permet vraiment une meilleure compréhension des deux côtés et je sens qu'il n'y aura plus autant de "guéguerres" sur le forum... On va toutes mieux se comprendre je crois et c'est très bien.

J'encourage toutes les femmes à essayer d'allaiter si elles en ont ne serait-ce qu'une toute petite envie, j'ai adoré allaiter mon garçon et je souhaite que mon prochain allaitement soit une aussi belle expérience. 'Mais je sais aussi que ce n'est pas facile un allaitement qui démarre mal, que certaines ont eu en plus un accouchement difficile, que c'est très angoissant de penser que notre enfant est peut-être insuffisamment nourri ou qu'on risque de se rendre très malade et de ne plus pouvoir s'en occuper pendant une certaine période...
Bref, je sais que ce n'est pas si facile qu'on essaie parfois de nous le faire croire.
Je fais mon mea-culpa: je coanime (comme marraine) des cours prénataux sur l'allaitement environ une fois par 2 mois avec l'infirmière qui donne le cours, et on hésite parfois à parler des difficultés de peur d'effrayer les indécises... On a décidé récemment d'arrêter de craindre cela car c'est le contraire qui se produit: les mamans nous appellent complètement désemparées à la plus petite difficulté en ne comprenant pas que ce ne soit pas que magnifique... On parle maintenant des difficultés en leur disant qu'elles sont pour la plupart surmontables quand on est bien entourés, qu'on réagit vite (si on attend que nos ger¸ures deviennent des crevasses avant de demander de l'aide pour repositionner bébé, on va souffrir longtemps avant que ça guérisse...), qu'on contacte les bonnes personnes, on a toutes les chances de notre côté pour réussir.
J'espère sincèrement ne pas participer d'aucune façon à faire se sentir coupable une seule mère... 

Marie-Lili : Oui! Ils ont la même date!! C'est spécial hein??? Le matin du 22 août, je suis allée souhaiter bonne fête à mon petit monstre de 2 ans dans son lit et 5 minutes après, j'ai crevé mes eaux ! Moi et mon chum on capotait!! Nous sommes donc 3 lions dans la maison car mon anniversaire est le 11 août!  

marieeve1982: Le pire c'est qu'à sa 2ième grossesse, ma meilleure amie avait un taux d'hormones anormalement élevé dans le sang...ce qui lui a causé un infarctus 5 jours après l'accouchement.... Elle était en train d'allaiter sa fille et paf! On a bien fallit la perdre....C'est injuste car c'est une fille en top forme qui fait attention à elle! Mais bon....Elle avait une chance sur 27000 que ça lui arrive et malheureusement ça lui est arrivé....Elle a donc dû faire le deuil de son allaitement. Le cardiologue lui a interdit de continuer car dans sa condition, c'était trop dangereux car ça aurait trop stimulé son coeur. J'ai accouché de mon 3ième garçon 6 semaines après qu'elle ait mis au monde sa fille et je pense que me voir heureuse et sereine face au biberon l'a aidé à faire son cheminement. Ça la stressait! Elle qui n'avait jamais eu besoin de préparer de lait maternisé..elle pensait qu'elle devait stériliser les biberons et patati et patata...Je lui ai expliqué comment moi je fonctionnais autant à la maison que pour les sorties...Je l'ai consolé lorsqu'elle ressentait de la nostalgie face à son allaitement et je l'ai aidé je pense à dédramatiser la situation. Je lui ai également fait comprendre que le fait d'allaiter sa fille lui a probablement sauvé la vie car elle était éveillée grâce à ça. Sinon, ça aurait pu lui arriver en dormant et elle serait simplement morte dans son sommeil. Bref, sa fille aura bientôt 10 mois et ma grande amie est sereine depuis quelques mois face à tout ça. Je lui ai souvent dit que je comprenais sa peine et sa déception, mais que l'important c'est qu'elle soit en vie pour donner le biberon à sa poulette. Je pense donc que biberon ou sein, toutes les mamans devraient se supporter et se respecter.... 

Ta façon de voir l'allaitement me rejoins beaucoup. Je n'ai pas allaité non plus. Ma meilleure amie est enceinte de 6 mois et je sais qu'elle tient beaucoup à allaiter. Je l'encourage déjà en lui faisant part de choses que je lis (surtout à travers les témoignages de filles d'ici). Je lui dis de bien s'entourer... etc... Je lui souhaite vraiment de vivre une belle expérience !!!



Je suis entièrement d'accord. Il s'agit souvent d'une question de perception. Quand on est à l'aise et confiant de notre choix... on est tellement bien !  

madi emma tu ma fait bien rire...

merci du compliment je fait des efforts lol
 

Bonjour! Te lire a fait remonter en moi toute sortes de souvenirs. J'ai dû moi aussi faire un deuil de l'allaitement après 3 mois d'essais INTENSIFS (dompéridone à haute dose, tire-lait, maraine d'allaitement qui a tout essayée pour m'aider...merci à elle!), mais sans entrer dans les détails, 3 mois après la naissance de mon fils, j'ai tout arrêté. J'ai eu beaucoup de chance de trouver le soutien de plusieurs mamans à MPLV. À l'époque, j'avais trouvé un post où en discuter, et les commentaires blessants ou négatifs ont été plutôt rares, et je ne remercierai jamais assez les mamans qui m'ont encouragés à l'époque.

Aujourd'hui, mon garcon a 9 mois, et tout cela est derrière moi, je ne ressent plus de peine. Ça a été un long cheminement, et aujourd'hui, j'apprécie ce genre de débat, surtout celui-ci qui est très respectueux. 

Salut les filles!
Wow! Quel débat fait de façon respectueuse! Je suis une maman de trois beaux garçons et même si je sais que certaines filles ne comprennent pas cela, aucun d'eux n'a été allaité. Et ça ne me gêne pas du tout de dire que je n'ai pas essayé. Ça ne m'a jamais intéressé et pour moi, la question ne se posait même pas. C'était le biberon that's it. Je n'ai jamais ressentis de la culpabilité ni de la honte face à mon choix. Même si je sais très bien qu'à la base, nos lolos sont fait pour ça , juste à penser que je pouvais mettre mon sein dans la bouche de mon bébé me faisait ressentir un grand malaise. Peut-être que pour moi, mes seins ont une connotation trop sexuelle......J'avais du lait à la tonne et j'avais TELLEMENT hâte que ça cesse de sortir! J'ai dû mettre des pads d'allaitement pendant 1 mois car dès que bébé pleurait, j'étais carrément innondé de lait . Ça me dégoutait . Par contre, je trouve ça très beau une maman qui allaite son petit-poux et je lève mon chapeau aux mamans qui le font. Ma meilleure amie tenait absolument à allaiter son premier et pour elle, ce fût une expérience merveilleuse qui a duré 9 mois. Elle ne m'a jamais jugé par rapport au fait que l'allaitement ne m'intéressait pas. C'est même moi la biberonneuse qui l'a encouragé à continuer son allaitement dans les premières semaines car au début, elle trouvait l'adaptation un peu ardue. Je savais que ça lui tenait à coeur donc je l'ai motivé. L'important je pense, c'est le respect des choix de chacune. Oui la pression sociale est forte, mais je crois que lorsqu'on est ferme, personne ne nous achâle avec ça. Dès le départ, j'ai fais savoir au personnel médical que mon choix était fait en toute connaissance de cause et que je ne voulais pas entendre parler d'allaitement. Après l'accouchement, l'infirmière qui s'occupait de nous m'a demandé une fois rendue dans ma chambre avec un petit air hautain (elle savait très bien que je voulais pas me faire achaler avec ça car c'était clairement indiqué dans mon dossier) : '' Vous donnez le sein ou j'apporte un biberon? ''. Je lui ai répondu: '' C'est marqué quoi dans mon dossier?'' Elle me dit: '' Biberon''. Alors je lui ai dit que sa question n'était pas pertinente . Le lendemain soir, la même infirmière est venue me voir lors de son début de chiffre pour me dire qu'il y avait une petite cachette de biberons dans une armoire pas loin de ma chambre et que je pouvais me servir car ça me ferait moins loin à marcher au lieu de me rendre au poste des infirmières. Je pense vraiment que lorsqu'on a l'air certaine de son choix, personne ne nous met de pression même si je suis bien consciente que la pression sociale existe. Moi j'ai été chanceuse: mes proches m'ont toujours respectés dans mon choix, je ne me suis jamais sentie observer dans un lieu public lorsque je donnais le biberon. Peut-être que je n'ai tout simplement pas remarqué car disons que ça me passe 10 pieds par dessus la tête. Je nourris mon enfant et c'est ça l'important. Je suis une maman heureuse et j'ai une superbe relation avec chacun de mes garçons. Ma philosophie de vie c'est vivre et laisser vivre. Quand on aime nos enfants, on leur donne, qu'on le veuille ou non, le meilleur de soi-même...biberon ou pas....

 

bonjour contente de voir un débat qui ne prend pas en feu de paile!!!

et bien je voulais juste faire part de mon expérience..

c'est bien vrais que le lait maternel a de nombreux bienfaits et que sur tout les plan c'est meilleur que le lait comerciale..jen doute pas ..j'en ai jamais doutée

jai voullus allaiter des le debut jai été a des cour prénateaux qui ne donnais aucun renseignement sur les biberons mais dans ma tete jallais allaiter .... rendus a l'acouchement je me suis rendus compte que ce n'étais pas aussi évident et que sa prenais des qualitée comme la patience pour y arriver ....

jai eu une opération car un de mes deux seins navais pas de glande alors il ne se developais pas.....
je prends pas sa comme excuse ya plein de femme qui réussise malgrée sa....

jai quitter lhospital a 36 heures et j'ai signé un refus de traitement..les infirmiere etais folle!! elle ne mapportais pas de préparation nourrison ..et quand jai décider de dire je nallaite plus pour 24 heure(mes seins etais en sang a cause dune infirmiere qui ma dit de continuer a allaiter et ce pendant 4 heure()elle mon ingnorée et on refuser de mapporter du lait mon marie a du en acheter!!!!!! me fille avait faim j'étais décourager et le pédiatre ma fortement sugéré dattendre un peu car mes blessure n'allais que sagraver.....

rentré a la maison jai été tres tres tres triste..je sentais l'échec...je me suis réfugier sur mplv et que vois je ...des femmes des maman la..qui étais suposer sentraider qui me disais que je ne donnais pas le meilleur de moi que je choisisais la facilité......

sa ma fait tellement de peine..... c'est sur que jaurrais pus faire du mix(un seul seins (celui qui produisais) et biberons() mais mon chum et moi avons conclus que le biberons allais suffire et mon chum etais tres heureux de cette situation......

alors nont seulement je vivais mon echec mais jai vue que tout le monde me jugais....autant sur le site que dans la vrais vie.........

je pense sincerement avoir pris la bonne décision et je pense aussi etre une bonne maman ......

je donne toujours ce que je peut ...au meilleur de mes connaisance et au meilleur de mes capacitées malheureusement pour allaiter quand ses dure il faute des qualitée ...que je ne possede peut etre pas....mais j'en ai plein dautre

apres 8 mois je peut dire que mon deuil est fini.....je suis enceinte et non je n'allaiterais pas.......je ne veut pas revivre tout sa...

égoiste réaliste je sais pas mais jaime ma fille du plus profond de mon coeur je me leve encore la nuit ...je joue avec elle .je sort tout les jours ..je lui donne mille et un calin et bec ..je la porte ....je la stimule je linvite au dépasement ...mais non je n'allaite pas...

je m'apelle chloe et maintenant je suis fier de moi car je suis allaise avec mon choix..je reve a un tat de maman assie en cercle qui jase entre elle ...et qui se supporte biberons a la main ou pas!

 

wow Foune ! C'est vraiment un super temoignage! Une tres belle histoire pour tes "filleules" d'allaitement

preparation commerciale Ok j'avoue, on ne dit pas beurre commercial aux arachides. Bon. Mais je n'aime pas le mot lait maternisé non plus. Preparation pour nourrissons me semble un terme approprié.