Famille

Et si on levait nos yeux de ces écrans ?

Présenté par le gouvernement du Québec

Chaque génération de parents se trouve devant des défis particuliers selon la période qui verra naître ses enfants. Bien que les discussions sur le rapport aux médias sociaux et à la publicité aient teinté la représentation, par exemple, des millénariaux, c'est la génération alpha qui retient l'attention de la recherche. Les premiers représentants des alphas, ce sont les enfants qui entrent actuellement dans l'adolescence, des enfants qui sont nés en pleine ère technologique.

Alors que la plupart d'entre nous avons été témoins de l'arrivée nouvelle des cellulaires et d'Internet dans notre jeunesse, nos enfants y sont exposés dès leur naissance. La génération alpha, est arrivée au même moment que l'iPad et Instagram. C'est quand même marquant quand on considère que bon nombre d'entre nous avons probablement eu notre premier contact avec les réseaux sociaux au début de l'âge adulte. L'impact est différent, disons.

Alors que l'avènement de la télévision rassemblait une dizaine de personnes autour du seul écran de la maison, comme pour un rendez-vous important, aujourd'hui, il n'est pas rare de compter une dizaine d'écrans (télévision, tablette, ordinateur, cellulaire) dans un seul logis. En moyenne, on trouve 7,3 écrans par foyer en Amérique du Nord. Bien que la technologie soit utile au quotidien et apporte plusieurs avantages et possibilités, il est facile pour les jeunes de tomber dans la surutilisation et la surexposition. En effet, on note que plus de la moitié des jeunes d'âge scolaire consomment une dizaine d'heures et plus d'Internet par semaine, et qu'une grande majorité ne ferme pas les écrans en soirée ou même après l’heure du coucher. Ce ne sera pas une surprise de savoir que ces habitudes tendent à augmenter la sédentarité et ont des conséquences néfastes sur la qualité du sommeil. Comme toute chose, c'est l'équilibre qui peut être plus difficile à atteindre.

Vous savez comme moi qu'un simple " cinq minutes pour gérer mes courriels " peut facilement devenir un moment qui s’étire pour faire défiler ses différents réseaux sociaux si on ne fait pas attention. En tant qu'adulte, la ligne peut être difficile à tracer, alors imaginez en tant qu'enfant. Plusieurs sources le confirment : l'idéal est d'éviter complètement les écrans avant l'âge de deux ans. Le plus important à retenir est que l'écran ne doit pas remplacer le parent, au contraire. Si nous sommes tentés de nous fier à un épisode de Pat Patrouille pour avoir un petit 20 minutes de sursis, il faut s'assurer en tant que parent d'être capable de garder le contrôle. Il est vrai que, pendant la pandémie, les écrans sont devenus essentiels à notre survie (j'exagère à peine), mais aussi pour briser l'isolement. Il faut tenir compte du contexte et éviter de nous culpabiliser entre nous. On peut s'entendre pour dire qu'il est bien plus facile de bannir les écrans de la vie d'un premier bébé, que de celle du troisième, par exemple. La clé, c'est la recherche de l'équilibre au mieux de nos compétences et de notre situation.

Voici donc un survol des recommandations detemps d'écran, pour l'utilisation récréative.

Pour nos bambins de moins de deux ans, la recommandation est de zéro temps d'écran. Placer un bébé devant la télévision ou la tablette nuit grandement à son développement global. Privilégions la motricité libre pour nos bébés, donc la stimulation amorcée par le bébé, par les sons et le toucher, dans le processus de la découverte de son environnement, et ce, sans écran en arrière-plan

Entre 2 et 5 ans, l'enfant ne comprend pas encore tout ce qu'il observe, même dans une émission créée pour son groupe d'âge. Installons-nous plutôt devant des bacs sensoriels, allons jouer au parc, créons un parcours moteur dans le salon, construisons des cabanes de coussins… Et si les écrans sont progressivement intégrés dans sa vie, la recommandation est de ne pas dépasser une heure par jour.

Pour nos amours de 6 à 12 ans qui ont commencé l'école, essayons de limiter les écrans à deux heures par jour. Bien entendu, à cet âge, monitorer l'utilisation des technologies est moins simple étant donné qu'elle n'est plus seulement récréative. Surveillons alors, en tant que parents, les sites que notre jeune fréquente pour éviter la prise de risque en ligne et assurons-nous qu'il comprenne les effets négatifs que peuvent apporter les réseaux sociaux. Discutons ensemble de l'impact des photos retouchées sur l'estime de soi, priorisons les sorties et activités en famille, entre amis ou en solo, allons choisir ensemble un livre sur un sujet qui le passionne, commençons un casse-tête ou un jeu de société en famille!

En ce qui concerne nos ados de 13 à 19 ans, on encourage le parent à encadrer et limiter les périodes d'utilisation d'écran, et à considérer le contexte et la personnalité du jeune. L'utilisation du cellulaire ne doit pas remplacer les interactions sociales. Encourageons notre ado à inviter ses amis à la maison! Privilégions aussi les moments de qualité avec notre enfant, soyons attentifs à un changement d'habitudes ou de comportement (anxiété, image corporelle négative, réponses impulsives en ligne, etc.). Encourageons-le à s'investir dans des activités sportives et culturelles. Intéressons-nous aux nouvelles tendances, à ce qu'il aime.

Il serait intéressant d'observer la place que prennent les écrans chez nous. Est-ce que nos activités sont variées, ou est-ce que la télé roule quasi en permanence ? 

Et nous-mêmes ? Comment est notre propre utilisation ? Rappelons-nous qu’en tant qu'adultes, nous sommes des modèles auprès de nos enfants. Éloignons notre téléphone à l'heure des repas, donnons-nous des objectifs de lecture pendant les devoirs, organisons des soirées jeux de société une à deux fois par semaine… Regardons-nous un peu plus dans les yeux, quoi!

Image de Carole-Ann Paul

Perpétuellement en quête d'équilibre, Carole-Ann oscille entre l'extravagance et la convention, la zénitude et la névrose, le besoin de routine et le goût de l'aventure, la neutralité visuelle et les couleurs; bref tout est une dualité ou un dilemme pour elle. Passionnée de littérature, formée en Sexologie, et obsédée de design intérieur, Carole-Ann est aussi une fière maman monoparentale de trois jeunes enfants qu'elle essaie de guider à travers les aléas de la vie du mieux qu'elle le peut.


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