Quand confiance rime avec performance
La confiance ou le manque de confiance en ses capacités d’apprentissage est lourd de conséquences. En effet, selon plusieurs recherches résumées ici, les élèves qui ont confiance en eux participent davantage aux cours, se fixent des objectifs d’apprentissage plus élevés, cherchent davantage à comprendre la matière en profondeur et persévèrent plus lorsqu’ils font face à des difficultés.
À l’inverse, quand un élève se sent peu efficace dans une matière, il a tendance à la négliger. Certains se désintéressent même de leur scolarité, ce qui peut engendrer des répercussions négatives pour leur avenir.
Attention à nos messages
On veut ce qu’il y a de mieux pour nos enfants : c’est normal. Parfois, on ne se rend pas compte que nos paroles peuvent nuire à leur confiance.
Voici un exemple concret. Alexia et Olivier ont tous deux obtenu 55 % à leur examen d’anglais. La maman d’Alexia lui dit : « Franchement, tu aurais pu te forcer. » Il n’y a pas 36 façons d’interpréter ce commentaire.
Le papa d’Olivier lui dit plutôt : « Bravo, mon grand! Tu as obtenu 5 % de plus qu’à ton dernier examen. Tu vois le fruit de tes efforts. J’espère que tu es fier de toi. Continue comme ça. Je sais que tu es capable de réussir. »
Toute une différence, n’est-ce pas? Ces deux jeunes ont obtenu la même note. Toutefois, selon vous, lequel a le plus confiance en ses capacités?
Stratégies pour faire face aux difficultés
On a beau avoir confiance en ses capacités, ce n’est pas un abri antinucléaire contre les difficultés. Voici donc quelques questions que votre jeune pourrait se poser pour faire face aux obstacles qui parsèment sa route.
Questions à se poser
- Comment dois-je m’y prendre pour réussir mon examen? Par exemple, en révisant efficacement et en réalisant beaucoup d’exercices.
- Est-ce que j’ai besoin d’aide? Si oui, comment l’obtenir? En posant des questions à mon enseignant, en révisant avec des copains, en assistant à une séance de récupération?
- Qu’est-ce que je ne peux pas contrôler? Mon gros rhume, par exemple. Qu’est-ce que je peux contrôle ? Faire la liste de toutes les notions que je dois connaître pour le prochain examen et les classer par ordre de priorités.
On est plus fort que l’on pense
La confiance en soi dépend du degré de conscience de ses qualités. Pour aider votre enfant à prendre conscience de ses ressources et de ses qualités, faites-lui écrire le journal de ses réussites et des échecs surmontés. Il constatera qu’il est bien plus « hot » qu’il ne le croit!
Ses réussites. Que sait-il faire? Et ici, on ne parle pas seulement de l’école. « Je sais faire de beaux dégagements au soccer, je sais faire des biscuits au chocolat, je sais consoler mes amis quand ils sont tristes, je sais compter jusqu’à 100… » Votre enfant pourra se reporter à ses réussites lorsqu’il aura le moral et la confiance dans les talons. Il pourra aussi bonifier son journal au fil du temps.
Ses erreurs. Il pourra également faire le point sur ceux-ci et détailler la façon dont il les a surmontés. Qu’est-ce qui n’a pas marché? Est-ce que j’étais assez préparé? Qu’est-ce qui m’a induit en erreur? C’est en comprenant ses erreurs qu’on évite de les reproduire.
Sources
Tutorat Zoé
Benoit Galand, enseignant et chercheur à l’Université catholique de Louvain
