L’arrivée d’un enfant chamboule toute la famille, malgré la joie que cela apporte. On dit que la famille est plus grande que la somme de ses parties, c’est-à-dire que le changement (changement d’emploi d’un parent, conflit entre un parent et la famille élargie) l’ajout (une naissance, une adoption) ou le retrait d’une personne (par exemple, un grand enfant qui quitte le nid) a un impact sur tous les membres de la famille et sur tous les sous-systèmes familiaux. Qu’entend-t-on pas « sous-systèmes familiaux »?
Ce sont ces relations qui se créent et se maintiennent à l’intérieur même de la cellule familiale; la relation entre les conjoints, la relation entre maman et enfant 1, maman et enfant 2, papa et enfant 1, papa et enfant 2, la dynamique quand c’est papa qui est avec les enfants, quand c’est maman qui est avec les enfants, etc.
Routine chamboulée
Disons que l’arrivée d’un petit chérubin provoque bien des changements dans une routine établie depuis un certain temps. Les parents sont plus fatigués, moins patients et plus irritables par le fait même; maman est moins disponible qu’avant pour l’ainé; papa ne peut plus lire systématiquement l’histoire quand il tente d’endormir bébé; l’heure du bain de fiston ne se déroule plus avec les deux parents; fillette ne bénéficie plus de la présence de ses deux parents dans les gradins lors de ses cours de patinage, etc.
Ces modifications peuvent générer des frustrations, un sentiment de jalousie et d’incompréhension chez l’aîné… et c’est tout à fait normal! Jusqu’à tout récemment, il était enfant unique, non? Il était le plus grand et le plus petit de la famille, ce qui n’est plus le cas maintenant. Il doit apprendre à partager l’attention de ses parents, sa chambre, ses jouets et son espace. Il grandissait jadis dans une maisonnée relativement calme et maintenant, les pleurs de bébé s’entendent en bruit de fond. Ouille!
Bons gestes à poser
Bien que plusieurs émotions et situations restent inévitables, il est important de bien préparer notre aîné à ce qui s’en vient. Selon son âge, il se peut qu’il n’arrive pas à anticiper toutes les modifications qui seront apportées à son quotidien.
Si notre enfant est tout petit (entre 1 et 4 ans), certains gestes simples peuvent être initiés; ces gestes pourront l’aider à s’imaginer ce à quoi ça ressemblera lorsque bébé sera là et à répondre à certaines de ces questions.
Voici des exemples.
- Lui faire flatter la bedaine de maman
- Lui faire parler au ventre rond (eh oui!) en lui disant qu’ainsi, son petit frère ou sa petite sœur s’habituera au son de sa voix,
- L’inclure dans certaines étapes de la préparation de la venue de bébé (achat d’un toutou/doudou pour le petit, par exemple)
- Lire des albums où le personnage principal vit la même chose ou encore,
- Visionner une émission ou un film dans lequel un enfant deviendra un grand frère ou une grande sœur
Plus l’enfant est vieux, plus on peut l’impliquer dans les diverses tâches précédant la venue de bébé : l’emmener faire l’achat des meubles de la chambre du petit à venir, solliciter son avis sur la décoration de la chambre, etc. Tout ceci lui fera sentir qu’il a un rôle à jouer, que ce rôle est important et surtout, valorisé.
Bon agrandissement familial!