Famille

Les souvenirs olfactifs

Les souvenirs olfactifs nous font souvent vivre une émotion à un moment inattendu. Ils nous prennent un peu par surprise et nous font parfois rire, parfois pleurer, parfois réfléchir.

Le gazon

Pas n’importe lequel, le gazon frais coupé. Il sent les journées à jouer dehors à la corde à danser, à l’élastique ou au cloche-pied l’été. Pour moi, il sent un peu la nostalgie de notre génération où, très petits, nous sortions avec nos amis pendant que maman popotait, puis qu’elle sortait nous crier : « Venez souper! » et que nous répondions « Pas tout de suite, encore un peu s’il-vous-plait! ». Les journées passaient en un éclair. Le gazon, ça sent aussi le ballon-poire, la marelle, l’élastique, la craie. Le gazon, ça me donne envie de jouer à la cachette toute la journée!

Le foin coupé

Si vous habitiez à la campagne, l’odeur du foin coupé vous ramènera à la maison l’instant d’un respire. Il vous rappellera le temps des foins où tout le rang sentait bon. Si vous étiez de la ville, vous vous souviendrez plutôt des visites à la ferme lors des sorties scolaires. Le foin, ça sent la nature, le calme sans le bruit de la ville. Quand je roule dans un champ l’été, j’ai envie de sortir de la voiture, de m’assoir, de fermer les yeux et de juste relaxer en regardant le soleil se coucher.

Les lilas

Ils sentent les vacances qui arrivent bientôt et le suspense! Le suspense? Quoi, vous n’avez jamais été « voler » des lilas à une voisine pour ramener un beau bouquet à la maison? Moi non plus, je n’aurais jamais fait ça, voyons (hum! hum!)! Ne m’en voulez pas, j’aimais tellement les lilas… J’ai en mémoire qu’ils sentent la fête des Mères à plein nez! J’ai toujours trouvé triste le fait qu’ils étaient là pour une trop courte période de temps. Ils parfumaient la ville entière le matin lorsque je marchais pour aller à l’école. Je crois que je pourrais vous nommer toutes les maisons qui en avaient, tellement j’étais enivrée par leur parfum. Tout devrait toujours sentir le lilas tout le temps!

La pluie

La pluie, c’est le mélange du gazon mouillé et de l’odeur des vers de terre qui font des chemins pour faire respirer la terre. Quand j’étais petite, les gouttelettes arrêtaient le temps, tout devenait sombre dans la maison, c’était le calme qui s’imposait et l’excitation de savoir si l’électricité allait tenir le coup. À l’automne, c’est l’odeur des feuilles qui s’intensifie au sol et qui prend toute la place dans mes souvenirs. C’est aussi le parapluie et les bottes d’eau pour me rendre à l’école, c’est les flaques qui éclaboussaient ma meilleure amie quand je devenais coquine. Mais c’est surtout l’espoir de voir un arc-en-ciel se pointer le bout du nez à travers les nuages…

L’odeur d’un feu de camp

Que ce soit dans la cour, dans un camp de vacances, au chalet ou en camping, le feu de camp rappelle souvent le rassemblement. Parfois, il rappelle aussi au passage une chanson précise, souvent la seule chanson qu’un oncle connaissait et qu’il chantait à répétition avec sa grosse guitare. Dès que j’ai mes enfants dans les bras autour d’un feu, j’ai envie de leur murmurer dans l’oreille « Feu, feu, joli feu… » Ils m’écoutent en fixant les flammes et les tisons qui craquent. Pour ceux ou celles qui ont passé une partie de leur enfance dans les scouts, le feu, c’est le sentiment du devoir accompli pour pouvoir manger un bon festin dans une gamelle et pour se tenir au chaud pour la nuit. En bonus, un feu de camp, ça se marie si bien avec une bonne guimauve, n’est-ce pas?

Les crayons de cire

Mes crayons de cire se trouvaient toujours dans une grosse boite dans l’armoire de la cuisine. Ça sentait la belle carte que j’offrirais à une amie ou à ma grand-maman. Le crayon de cire, ça me rappelle la maternelle quand il restait qu’un tout petit morceau de rien de crayon bleu et que je devais finir de colorier le ciel du parc que je venais de tracer. Je le tenais presque du bout des ongles pour pouvoir l’utiliser jusqu’à la dernière miette. Ce que j’aime du crayon de cire, c’est que son odeur n’a jamais changé, il sent la même chose qu’il y a 20 ans et j’espère qu’il sentira la même chose quand je serai une grand-maman et que je dessinerai autour de la table avec mes petits-enfants!

La pâte à modeler

Dès que j’ouvre un pot pour mes enfants, c’est instantané : mon nez plonge dedans, je prends une grande respiration et je leur fais sentir. La pâte à modeler pour moi, c’était une activité spéciale, presque une récompense. Je pouvais passer des heures à faire des serpents ou des pizzas avec ma sœur. Je me souviens que j’avais toujours envie d’en manger et, c’est automatique, dès que j’y pense, le souvenir de son mauvais goût trop salé me fait grimacer! La pâte à modeler, c’est la créativité, c’est chanter bonne fête une centaine de fois avec un gâteau un peu croche qui tient dans la paume d’une petite main.

Les poupées

Les joues des poupées ont des odeurs particulières, elles sentent les câlins quand nos petits bras la serraient pendant une peine ou pour la bercer. Certaines avaient une odeur de parfum plus prononcée et d’autres sentaient simplement la poupée. Parfois, je la promenais dans sa poussette et d’autres fois je lui faisais manger de la bonne purée. J’étais un peu possessive de ma poupée préférée, je n’aimais pas trop la partager, c’était la mienne, c’était presque mon bébé pour vrai et je voulais tellement en prendre soin.

Un livre neuf ou vieux

Avouez qu’ils n’ont pas la même odeur du tout. Un nouveau livre sent la rentrée scolaire, la librairie; il me donne l’impression d’un nouveau départ, d’avoir l’exclusivité de quelque chose! Un vieux livre, lui, sent la vieille bibliothèque, le bazar, la boite de livres trouvée dans le grenier, il respire l’histoire! Que ce soit la rentrée ou l’histoire, j’aime et j’ai toujours aimé l’odeur des livres. Ils me donnent envie de plonger dans une nouvelle aventure. Ils me rappellent l’école primaire, mon vieux pupitre et la naïveté que j’avais. Le temps passe si vite!

La sauce à spaghetti de maman

Il y a autant d’odeurs de sauces à spaghetti que de mamans dans le monde. En ce moment, vous vous dites surement que c’est celle de votre maman la meilleure. Vous avez raison. C’est toujours celle de notre mère la meilleure! Dès que je rentre chez elle et que ça sent sa sauce, je ne voudrais pas être ailleurs. Elle goute presque toujours pareil et quand il y a une petite différence, je le sais. Je crois que nous pourrions jouer au goûteur les yeux fermés avec 10 choix différents et je saurais laquelle est la sienne. L’odeur est réconfortante, mais son goût l’est encore plus!

Les odeurs arrivent souvent à nous transformer en Sherlock Holmes du passé pour tenter de trouver d’où provient la senteur. Lorsque le mystère est résolu, le sentiment en lien avec le moment remonte à la surface comme un tsunami et nous fait vivre un moment très intime avec toutes les petites portes cachées dans notre tête et dans notre cœur. C’est un peu ça le pouvoir des odeurs! Et vous, laquelle vous rappelle le plus de souvenirs?
Geneviève Jetté

Éducatrice à l’enfance de profession, bricoleuse, amoureuse et passionnée de littérature jeunesse, Geneviève est la maman de Louka (5 ans) et Rémi (2 ans). Sa vie familiale à la maison est teintée de peinture, de dessin, d’aquarelle, de lectures, de thés, de musique et de projets. C’est lorsqu’elle s’est mise à pleurer dans la section littérature jeunesse d’une librairie adjacente au Cegep qu’elle fréquentait que Geneviève a su que le domaine de la petite enfance était l’univers qui lui collerait à la peau pour toute sa vie. Blogueuse pour la boutique Mère Hélène, elle signe aussi Tatouée Maman sur Mamanpourlavie.com et la chronique Consommation dans les revues Bébé Magazine et Grossesse Magazine. Son principal défi : chasser la routine à grands coups de créativité pour rendre le train-train quotidien plus agréable. Vous pouvez la suivre sur sa page Facebook.


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