Famille

Retomber sur ses pieds après une mise à pied

Un congédiement, une dure étape dans une vie professionnelle. Et personne n’est à l’abri. Mode d’emploi pour mieux aborder la transition.

Non, cela n’arrive pas qu’aux autres. Avec notre économie en mouvance et toutes les restructurations d’entreprises, les pertes d’emploi se multiplient. Comment absorber ce choc et retomber sur ses pieds? Adecco vous livre les conseils de Louis Verreault, spécialiste du domaine pour une division d’Adecco.

Au quotidien, Louis accompagne des gens, parfois immédiatement après leur mise à pied. « Il arrive que l’on rencontre des gens dans les minutes qui suivent le congédiement, indique Louis. Ces gens sont souvent bouleversés. Notre rôle est de les amener à focaliser sur les actions à entreprendre dans les heures et les semaines à venir. L’idée est de les aider à se concentrer sur le positif. »

Le courage de le dire aux proches

La première démarche qui nécessite une bonne dose de courage est certes l’annonce aux proches. Selon la situation, certains peuvent être tentés de taire l’événement pendant une période. Or, Louis Verreault et son équipe n’encouragent pas cette décision. Au contraire, mieux vaut le dire rapidement pour s’assurer du soutien de ses proches. Si la personne a accès à un programme d’aide aux employés, il est également judicieux de consulter un professionnel.

« Il faut d’abord en parler avec son conjoint et décider ensemble la façon de l’annoncer à la famille. La meilleure attitude à adopter est d’y aller avec franchise et sans détour », conseille-t-il. Après l’annonce, il est approprié de sécuriser les enfants s’ils sont en âge de comprendre la situation. Il convient de les rassurer sur le fait que le quotidien va continuer de suivre son cours et que maman va entreprendre des démarches pour retrouver du boulot.

« D’ailleurs, il faut signifier aux enfants l’importance de leur aide durant la recherche d’emploi, poursuit le spécialiste. La personne doit pouvoir parler ouvertement de ses démarches. »

Un regard dans le rétroviseur

De l’avis de Louis Verreault, il importe pour les gens en perte d’emploi de regarder vers l’avant plutôt que de rester figés sur le congédiement. « Se tourner vers le passé génère de la mauvaise énergie, souligne-t-il. Cela peut paraître cruel, mais il faut passer rapidement à une autre étape, même si le contexte fait mal et semble injuste. »

La personne doit donc procéder à une revue complète de ses expériences, ses compétences, ses habiletés et ses contributions aux anciens employeurs. Si l’entreprise le propose ou si les moyens financiers le permettent, il est pertinent d’obtenir de l’aide d’un conseiller en réorientation ou en transition de carrière pour profiter d’un autre éclairage. Autrement, il existe différents outils gratuits d’évaluation de compétences sur la plupart des portails d’emplois reconnus tels Jobboom, Workopolis, Monster, etc.

« Cette revue de compétences permet de se concentrer sur ses forces, son expérience et son talent. Cet exercice amène à réaliser ce que l’on a à offrir plutôt que de se laisser envahir par le doute, estime le spécialiste. Une mise à pied peut entraîner une remise en question même s’il s’agit d’une restructuration. Certains vivent du découragement et d’autres de l’insécurité par rapport à leurs compétences. Mon but est de leur faire voir la situation comme une occasion d’un nouveau défi de carrière. »

Un pas vers l’emploi souhaité

L’étape suivante consiste à s’interroger sur l’emploi idéal et réaliste compte tenu des compétences, des habiletés et du parcours professionnel. Il faut donc porter une réflexion sur les attentes liées à l’emploi visé :

  • Le type d’industrie et d’employeur;
  • La culture d’entreprise et l’environnement de travail recherchés;
  • Le mode de relation souhaité avec le patron et les collègues;
  • Le niveau de responsabilité attendu en lien avec les capacités et la réalité familiale;
  • Les conditions de travail espérées;
  • Le temps accordé chaque jour au travail et aux déplacements vers le boulot en fonction des obligations;
  • Les mesures de conciliation travail et vie personnelle visées.

« Tous ces points définis doivent devenir des objectifs tout en gardant en tête la possibilité de compromis à faire en cours de route, mentionne Louis Verreault. C’est pourquoi il importe de distinguer les priorités réelles afin de déterminer les attentes qui pourront faire l’objet d’éventuels sacrifices. »

En mode action

Enfin, Louis Verreault ne recommande pas de période de transition entre l’annonce du congédiement et le début de la recherche d’emploi, surtout si l’indemnité de départ est maigre. Il va sans dire que l’ajout d’un stress financier peut avoir un effet néfaste sur les démarches.

« Si les moyens financiers le permettent et que le besoin se fait sentir, la personne peut prendre une pause. Sinon, il est préférable de se concentrer sans tarder sur le positif. Il faut agir pour ne pas se retrouver dans une spirale descendante. Plus on attend et plus une pression s’exerce sur le taux de succès », ajoute-t-il.

Pour une recherche d’emploi efficace, la carte de visite demeure un CV qui reflète les compétences et les réalisations passées en lien avec l’emploi visé. De l’avis de notre expert, cette étape est trop souvent escamotée ou sous-estimée, mais elle peut exiger une bonne vingtaine d’heures.

Bien entendu, un CV attrayant devrait faire clignoter votre candidature sur les écrans radars des employeurs. Au moment de passer à l’action, il est aussi primordial d’informer son réseau de ses démarches. Plusieurs personnes décrochent un poste par l’entremise d’un proche ou d’une connaissance.

« Comme la personne se consacre à une recherche active, on estime que la durée de la recherche ne dépasse pas trois ou quatre mois en moyenne. En raison du contexte économique actuel, il n’y a plus de nuage gris au-dessus de la personne ayant perdu son emploi. Les employeurs n’entretiennent plus vraiment de préjugés », conclut M. Verreault. De quoi rassurer et donner un élan vers un nouveau défi de carrière!

En collaboration avec Annie Boutet, rédactrice.

Tracy-Ann Lugg
Vice-présidente régionale d’Adecco

Maman de quatre enfants en retour progressif à raison de 4 jours semaine depuis son dernier congé de maternité, Tracy occupe le poste de Vice-présidente régionale d’Adecco depuis 2004. Gestionnaire de plus de 100 professionnels du domaine RH essentiellement et de 1400 employés temporaires à travers la province, Tracy est sensible aux besoins de ses employés et aux nouvelles réalités du marché de l’emploi. La conciliation travail et vie personnelle fait partie de ses préoccupations quotidiennes envers ses employés. Adecco, 514-845-4255.


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