Si vous avez des enfants d’âge scolaire, vous n’êtes pas sans savoir que la rentrée des classes a été plutôt mouvementée cette année. En effet, la pénurie d’enseignants s’est fait grandement sentir, et pour cause. Le manque de soutien et d’accompagnement offert aux jeunes enseignants, l’accès difficile aux ressources spécialisées pour les élèves en difficulté et la dévalorisation du métier sont responsables d’un taux de « décrochage enseignant » de plus en plus alarmant. Je vous propose donc de prendre un petit moment aujourd’hui pour exprimer votre gratitude aux professeurs qui vous entourent et ainsi entamer la revalorisation de ce si beau métier.
Parce que, qu’on se le tienne pour dit, pour ceux et celles qui l’exercent, ce métier a beau ne pas être de tout repos, c’est tout de même le plus beau qui soit. Pourquoi? Parce qu’ils sont animés d’une réelle passion, d’un réel désir de former de futurs adultes responsables et renseignés, d’un feu sacré qui les pousse à affronter l’adversité. L’adversité, c’est de faire face aux parents qui ont toujours quelque chose à leur reprocher, c’est de devoir sortir de l’argent de leurs propres poches pour acheter des collations et du matériel dans les milieux plus défavorisés, c’est de se donner corps et âme et de se faire quand même sans cesse critiquer dans les journaux, à la radio et à la télé.
Ma mère est enseignante et, d’aussi loin que je me souvienne, je l’ai vue travailler tous les soirs jusque très tard pour préparer, planifier et corriger. Avec le temps, elle aurait pu s’asseoir sur ses lauriers et se contenter de reprendre ses planifs et activités des années passées, mais elle a toujours choisi de se renouveler, de varier ses méthodes et ses projets et d’aller plus loin pour éveiller l’intérêt de ses élèves. C’est ça, le feu sacré. Travailler sans compter pour former les adultes de demain et faire une différence dans la vie des enfants d’aujourd’hui.
Personnellement, j’ai été marquée par de nombreux enseignants dans ma vie, et je peux affirmer que mon parcours scolaire n’aurait pas été le même sans eux. Je me souviendrai toujours de ma prof de 5e année, Lysanne Martel Jobin, qui nous faisait sentir tellement importants et compétents, de mon prof d’histoire, Rémi Bertrand, dont la passion contagieuse faisait de l’histoire la matière préférée de tous ceux et celles qui entraient dans sa classe, et de ma prof de français, Marie Beauregard, dont la flamme inébranlable m’a motivée plus que jamais à faire de notre belle langue mon métier. Je pourrais en nommer bien d’autres encore, et je suis certaine que vous aussi; je profite donc de cette journée pour leur dire, du fond du cœur, un grand merci.
À vous tous qui travaillez avec acharnement pour le bien-être de nos enfants, qui les aimez, les consolez, les rassurez et les inspirez, sachez que votre travail est grandement apprécié et ne doutez jamais que vous faites la différence pour tous ceux et celles qui se retrouvent en votre présence.
Bonne Journée mondiale des enseignants!