Découvrir un joyau du Québec
Les enfants de la ville et les parents qui travaillent fort ont souvent de la difficulté à décrocher et à se reposer complètement. Dans l’espoir de fermer l’ordinateur, de passer du bon temps en famille et de se ressourcer un peu, les parents dépensent parfois de grosses sommes d’argent alors que le repos véritable est accessible ici, aux quatre coins de la province. Nous l’avons découvert en visitant la Sépaq de Rimouski, un endroit où les animaux sont maîtres et où la nature est tout ce dont on a besoin pour donner aux enfants des souvenirs impérissables. C’est Michel Fournier, le directeur, qui a partagé avec nous sa passion pour la nature et qui nous a expliqué tout ce qu’il y avait à faire sur les lieux.
L’ABC de la truite mouchetée : pour former la relève
Depuis quelques années, la Sépaq a entrepris de redonner aux familles l’envie de pêcher. Le programme qu’ils ont mis au point pour y arriver fonctionne vraiment. En compagnie d’un pêcheur passionné et vraiment sympathique, les enfants de moins de 16 ans peuvent y apprendre à faire des nœuds pour attacher un hameçon et reconnaître les différents types de mouches. On leur remet aussi un guide en papier glacé qui ne craint pas l’eau et qui leur permet de mémoriser l’information. Une fois la petite formation terminée, ils partent vers l’étang aménagé pour eux et le moniteur leur apprend à lancer la ligne comme il faut et à attraper le poisson avec un filet.
Dans notre cas, c’est Gabriel qui a aidé les enfants à attraper tous les poissons auxquels ils avaient droit en vertu du permis qui est remis à tous les enfants de 9 ans et plus. Une canne à pêche leur a aussi été prêtée et Gabriel les a aidés à vider les poissons parce que ma fille grimaçait à l’idée de les toucher. C’est une expérience extraordinaire pour les enfants qui y gagnent un apprentissage unique qui leur servira d’activité extérieure toute leur vie.
Tout pour passer un magnifique séjour!
À quelques mètres du chalet, des embarcations sont amarrées pour faciliter la pêche en famille. C’est un grand plaisir pour les grands enfants qui veulent ramer, observer les canards et repérer des poissons. C’est aussi un moment de calme pour les enfants de la ville qui ont l’habitude d’être stimulés à chaque instant. Dans une chaloupe, au milieu d’un lac, vêtu d’une veste de sauvetage, il ne reste que ses sens pour s’occuper et c’est extrêmement reposant. On observe les vagues qui reflètent le soleil du matin et les canetons qui suivent leur maman. On écoute les oiseaux qui chantent tous différemment. C’est un moment de calme où on a besoin de rien, sinon d’un peu d’eau à boire et de bonnes bottes de pêche.
Les adolescents préfèreront peut-être le kayak, pour aller plus vite que leurs parents. Ils pourront en faire tant qu’ils voudront sur le lac puisque plusieurs kayaks sont disponibles près du camping.
Il est aussi possible de faire de la randonnée sur la plus haute montagne de la réserve qui a été renommée le mont Bernard Voyer en l’honneur de cet explorateur de la région. Tout au long de la randonnée de onze kilomètres, des bornes racontent ses principales aventures, dignes des plus grands héros de vos enfants. Une fois au sommet de la montagne, votre famille aura une magnifique vue sur le lac.
Finalement, les enfants et leurs parents pourront emprunter des vélos et se promener sur la route qui est bloquée à la circulation afin que les familles s’y sentent en parfaite sécurité.
Bien se préparer
Chaque site de la Sépaq a ses particularités. Le site de Rimouski, très loin dans la forêt, offre un grand lac, un étang pour les enfants et un camping où les outardes ont élu demeure. On y trouve aussi de petites attentions intéressantes pour les enfants comme le centre historique où les familles de campeurs pourront aussi manger quand il fait mauvais et les jolies mangeoires à chauve-souris. Dans la région de Lanaudière, c’est un immense territoire qui attend les familles et à Port-Daniel, les cours de pêche sont donnés dans un bassin réservé aux familles. Les autres sites, de Matane à La Vérenderye, offrent tous des paysages à couper le souffle et des activités intéressantes.
Selon Michel Fournier, il est important d’appeler avant de se rendre sur le site pour savoir comment se préparer, s’il faut acheter beaucoup de nourriture et des bouteilles d’eau, par exemple. C’est aussi pour que les directeurs puissent vous accueillir avec ce qui vous plaira le plus. Il nous a expliqué : « Si les gens appellent avant de réserver, je peux choisir un chalet avec eux. Des gens qui ont besoin de solitude et de tranquillité vont préférer un chalet un peu isolé. Je vais placer ceux qui préfèrent rencontrer d’autres familles plus près de l’action, à côté du camping. Si vous me dites que vous avez peur de l’eau, je ne vais pas vous envoyer à un chalet près d’un ponton qu’il faut traverser pour se rendre au chalet. C’est aussi pour ça que c’est une bonne idée d’appeler avant de réserver. »
Des vacances qui font du bien
Quand notre vie nous essouffle et qu’on a besoin de vacances, c’est le meilleur endroit où aller. Comme monsieur Fournier nous l’expliquait, les adolescents en difficulté reviennent transformés d’une expérience en nature. Ils n’y ont plus la pression sociale qu’ils vivent dans leur milieu ni le côté réglementaire de la vie quotidienne. Ils peuvent pratiquer des activités sportives et découvrir des animaux dans leur habitat naturel.
D’ailleurs, nous y avons vu des familles de canards, des lièvres, un castor, une marmotte et six orignaux qui nous ont regardés calmement en se demandant bien ce que nous faisions là. Nous avons malheureusement manqué les lucioles, on nous a dit de revenir en juillet prochain pour les voir, mais nous avons évité la canicule et regardé les étoiles dans un ciel plus clair que jamais.
Des vacances reposantes à très bon prix
Pour trois jours de pêche, de randonnée et un chalet chauffé et éclairé, il faut seulement débourser 436 $. C’est nettement moins que de passer ce même temps à l’hôtel ou très loin de la maison, et c’est tout aussi dépaysant. En plus, vous n’avez pas besoin de craindre l’achalandage, avec seulement dix chalets et un petit camping, c’est un endroit en pleine nature qui ne risque pas d’être plein de vacanciers, même pendant la haute saison.
En partant du chalet, nous avons dit un dernier au revoir à notre nouvel ami Michel, que je tiens à remercier de son accueil chaleureux. Il nous a dit que la plupart des gens qui louent un chalet pour trois jours y retournent pour une semaine l’année suivante. Nous n’avons pas eu de difficulté à le croire. D’ailleurs, probablement que l’an prochain nous reviendrons en famille avec un peu plus d’expérience de pêche et avec beaucoup plus de nourriture pour oublier la ville et décrocher une nouvelle fois de notre vie virtuelle…
Pour connaître les sites et réserver un chalet, visitez le site de la SÉPAQ.
