Santé

Mon bébé n'est pas comme je l'avais imaginé

Votre bébé n’est pas comme vous l'aviez imaginé durant votre grossesse et voilà que la culpabilité et des sentiments contradictoires vous assaillent. Voici quelques pistes de réflexion sur une question tabou.

Après la naissance de votre bébé, vous êtes « une femme heureuse » et c'est un sentiment partagé par le papa, la famille, les amis et aussi, dans une moindre mesure, les autres enfants... C'est vrai, accoucher provoque une sacrée dose d'adrénaline.

Mais les séjours à la clinique étant de plus en plus courts, vous voilà souvent repartie à la maison, avec une épisiotomie ou une césarienne ou sans, et avec une grosse fatigue. Très vite, aussi, s'enchainent les tétées, les nuits courtes, les maux de dos.

Le rêve, alors, ne rejoint pas forcément la réalité

On ne vous préviendra jamais assez de la réalité d'un bébé à la maison. Les cours, pendant la grossesse, sont là pour vous préparer physiquement et échanger avec d'autres mamans et les sages-femmes. On échange surtout sur le bébé dans le ventre. Les magazines, l'entourage et les mamans elles-mêmes parlent du bébé idyllique : un petit ange doux, grassouillet, qui fait des risettes et qui sent bon... telles sont les images fortes véhiculées par l'ensemble de la société. Mais chaque naissance et chaque grossesse ont leur histoire, avec des petits bobos, à prendre au sérieux.

Le sexe que l'on n'avait pas imaginé

Déjà au moment de la lecture de l'échographie, une déception peut naitre : vous aviez envie d'une fille, le médecin annonce un garçon! Patatras, le prénom prévu ne marche plus et puis Mamie adore les petites filles!

Quel sens y a-t-il à préférer un sexe par rapport à un autre? Ce n'est jamais innocent. Peut-être que le papa a idéalisé cette nouvelle petite tête blonde, avec ses propres projections. Mais normalement vous avez du temps pour y penser jusqu'à l'accouchement. Néanmoins, il peut rester une frustration et c'est important d'en parler avec votre compagnon, votre gynécologue ou psy, avant la naissance.

Le retour à la maison est chaotique

Une fois le jour de la sortie prévue, l'organisation de ce moment est aussi importante que celui du départ à l'hôpital. Et pourtant, c'est parfois chaotique, les parents sont excités, les enfants maladroits et c'est peut-être en janvier avec -30 ° que tout le monde revient à la maison, avec des grippes ou des angines, y compris vous. Chacun doit trouver sa place, dans la maison, y compris votre bébé qui souvent partage votre chambre. Alors, commencent les nuits courtes et le manque de sommeil.

La fatigue, suivie du baby blues

On aimerait qu'il y ait plus de médecins et de journaux qui informent mieux sur cette période de fatigue. Votre corps change en un temps record : après être restée 9 mois en lien très étroit avec votre bébé, d'un seul coup, il n'est plus là, et votre corps, lui, n'est pas revenu encore à sa forme d'avant la grossesse... Souvent des kilos à perdre, en plus des autres choses à faire. Les nuits trop courtes dans les semaines qui suivent l'accouchement sont aussi sources de grande fatigue. Vous êtes facilement à bout et fragile! Parfois, vous pleurez et vous vous trouvez stupide!

Sentiment d'ambivalence, voire de déception

Vous ressentez une certaine ambivalence entre la joie d'avoir enfin ce petit être cher, mais vous n'aviez pas imaginé pendant votre grossesse que ce serait un tel chambardement dans votre vie. Seules les mamans qui en sont à leur deuxième ou troisième grossesse le savent.

Vous pouvez aussi ressentir une certaine déception : il n'est pas exactement comme vous le vouliez. On parle alors de distorsion d'image, car vous le rêviez blond, il est roux, il devait être grand, mais il est très petit. Vous trouvez qu'il pleure beaucoup, qu'il ne boit pas assez, etc. Alors, le rêve s'effondre et votre moral aussi commence à jouer au yo-yo.

La culpabilité vous assaille

Le fait que votre moral aille mal, que le petit Arthur ne ressemble pas au petit garçon que vous auriez aimé avoir et vous n'êtes pas loin de vous dire que vous n'êtes pas une bonne mère... Vous vous sentez coupable de vouloir aller au cinéma alors que le petit Arthur vous empêche de le faire et vous le maudissez, après une heure de pleurs dans son berceau!

Mais sachez une chose : les super mamans et les super bébés n'existent pas! Votre bébé est bien réel et vous allez devoir vous apprivoiser l'un l'autre. Vous allez sûrement rouspéter, pleurer, regretter même!! La patience doit vous aider. Par contre, votre récupération physique joue un rôle primordial.

Que ne devez-vous pas faire?

  • Ne cherchez pas à être une « super maman ».
  • Ne comparez pas votre bébé à celui de votre voisine.
  • Ne courez pas toute la journée, avec un emploi du temps ultra chargé.
  • N'écoutez pas celles qui disent que leur bébé est un « ange ».
  • Ne restez pas seule avec votre bébé toute la journée.Ne pleurez pas toute seule dans votre coin.

Que devez-vous faire?

  • Demandez de l'aide à votre retour de la clinique, surtout à quelqu'un de bienveillant.
  • Faites de la place au papa pour les soins de votre bébé.
  • Faites la sieste quand bébé dort.
  • Retrouvez des photos de vous et de votre conjoint quand vous étiez bébés et parlez!
  • Partagez vos émotions ambivalentes à un médecin, à un psy.
  • Dès que possible, organisez-vous des moments pour vous, sans votre bébé et ne culpabilisez pas.
  • Reprenez le chemin du couple et laissez votre enfant grandir : il vous montrera la voie.

L'important, c'est vous

Vous avez mis au monde un bébé, qui est déjà une belle réalisation. Maintenant, il est important de vous occuper de vous aussi pour pouvoir vous occuper de votre bébé. N'hésitez pas à demander de l'aide même aux autres enfants, qui souvent aiment participer. Et à la prochaine grossesse, vous saurez, avant l'accouchement, combien l'arrivée d'un bébé est un vrai raz de marée qui demande de l'organisation et du soutien.

Martine Jouffroy Valton
Psychothérapeute

Psychothérapeute gestaltiste diplômée du Centre d’intervention gestaltiste de Montréal, Martine a suivi ses études de psychothérapie clinique en 1995 et a elle-même suivi une thérapie de 5 ans avec des psychothérapeutes d’orientation gestaltiste, à Montréal. Cette orientation lui correspond, car elle aide les personnes dans l’ici et maintenant. Elle a accompagné des personnes en fin de vie et des familles touchées par des maladies génétiques ou le SIDA. Actuellement, elle est coach en entreprise dans le domaine de la communication et du marketing ainsi que plus récemment dans le domaine des recrutements d’experts internationaux pour la commission européenne à Bruxelles. Elle a aussi une pratique privée du coaching en face à face et apprécie particulièrement cette activité très personnalisée. Elle a un site Internet sur lequel elle explique davantage ses services, dont le coaching par téléphone ou par courriel moyennant des frais. Pour la joindre : mjouffroy@hotmail.com ou au téléphone +32-485-614-234.


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