Santé

Cultiver l’optimisme

Être optimiste, ce n’est pas seulement voir un verre à moitié plein. C’est un travail de longue haleine qui nous permet de complètement revoir notre perspective et d’être moins susceptibles au découragement et à la dépression. Pour un enfant, c’est un outil qui le suivra toute sa vie et qui lui permettra de relativiser ses échecs et d’apprécier la réussite.

L’estime de soi

Pour Martin E.P. Seligman, président élu de l’American Psychological Association et auteur de L’école de l’optimisme : Développer la résilience chez l’enfant, « L’optimisme ou le pessimisme fondamental de votre enfant se forme maintenant. Il l’acquiert des réalités de ce monde, mais aussi de la façon dont vous le critiquez et dont vous vous critiquez vous-même. »

Il est vrai qu’en tant que parent, il est primordial de choisir judicieusement ses mots en parlant à un enfant. Des phrases assassines comme « Tu gâches toujours tout! » et « Pourquoi est-ce que tu es toujours méchant? » ont un impact important sur la façon qu’ont les enfants de se percevoir eux-mêmes. Un parent qui formule les choses ainsi en parlant à son enfant lui donne non seulement une mauvaise estime de lui, mais il lui donne aussi peu d’espoir de corriger le tir et de s’améliorer. C’est ainsi qu’un enfant peut baisser les bras et obtenir de mauvais résultats puisque ses efforts semblent toujours inutiles.

À la longue, un enfant qui entend ce genre de chose en vient à croire qu’il n’est pas un bon grand frère, qu’il ruine toutes les sorties en famille et, en somme, qu’il est de mauvaise compagnie. Pour Martin Seligman, cette critique est néfaste et peut mener à une dépression chez l’enfant et à l’obtention de moins bons résultats académiques et personnels. Perdre espoir en l’avenir, c’est exactement le contraire de l’optimisme et ce n’est pas un point de vue qu’un parent veut pour son enfant.

La réussite et les échecs

Pour quelqu’un d’optimiste, une réussite est extraordinaire et un échec est une opportunité d’apprendre quelque chose, même si c’est malgré lui.

Un enfant pessimiste, pour sa part, a tendance à croire que sa réussite est le fruit du hasard. Selon lui, c’est un coup de chance qui n’a rien à voir avec ses capacités. On peut alors s’imaginer ce qu’il pense d’un échec. En général, il croit que c’est de sa faute et se sent dévalorisé.

Afin d’aider un enfant à voir les échecs avec optimisme, ses parents peuvent lui présenter les échecs comme des défis qui les obligeront à se retrousser les manches.

Que faire pour aider les enfants à gagner en optimisme?

En plus d’exprimer notre fierté quand nos enfants réussissent et de les aider à voir les éléments négatifs comme des outils d’apprentissage, il y a de nombreuses façons d’aider un enfant à être optimiste.

Par exemple, nous pouvons leur apprendre à côtoyer des gens positifs. Les mauvaises langues et les gens qui aiment les conflits ne sont pas des personnes qui favorisent l’optimisme. Toutefois, afin de ne pas devenir négatives à notre tour, il faut faire ressortir les qualités de gens positifs plutôt que de dénigrer des gens négatifs et encourager notre enfant à s’entourer de personnes qui l’aident à se sentir bien tel qu’il est.

Nous pouvons aussi apprendre à notre enfant à ne plus se rendre systématiquement coupable de ce qui lui arrive. En lui expliquant qu’il est dans un processus d’apprentissage, comme nous le sommes tous, il finira par se sentir en contrôle de sa vie et aura le pouvoir de changer des comportements ou des actes jusqu’à ce que les choses s’améliorent. C’est ainsi qu’il deviendra une personne optimiste et active plutôt qu’une personne pessimiste qui se définit comme une victime.

Est-ce que ce n’est pas un peu naïf que d’être optimiste?

Il ne faut pas confondre optimisme et naïveté. Il ne s’agit pas d’enseigner aux enfants à fermer les yeux en croyant que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes. Il faut plutôt en faire des personnes d’action qui croient que rien n’est impossible et qui mettent toutes les chances de leur côté afin que les choses s’améliorent avec le temps.

Comme dit Martin Seligman : « L’optimisme n’est qu’un outil, mais un outil puissant. Appuyé par de solides valeurs et de grandes ambitions, il rend possibles l’accomplissement individuel et la justice sociale. »

C’est un travail à long terme qui demande de prendre conscience de l’angle et des mots que vous choisissez pour parler à votre enfant, mais le jeu en vaut la chandelle. Il est probable que cet exercice vous donnera à vous aussi un regain d’optimisme.


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