L’enfant qui souffre d’un TDAH aura beaucoup de mal à se contrôler. Plus souvent qu’autrement, à cause d’un dysfonctionnement des fonctions exécutives, il agira avant de réfléchir.
Il faut ajouter à cela un facteur de risque supplémentaire : l’hypersensibilité. On la retrouve fréquemment chez enfants qui ont un TDAH. Toujours à fleur de peau, ils sont plus enclins aux sensations fortes, à celles qui déclenchent un plaisir instantané et ne penseront pas aux éventuelles conséquences de leurs actes.
Vivre dans le présent, sans penser à demain
Le trouble du déficit de l’attention rime souvent avec ICI et MAINTENANT. Comment faire, dans ce contexte, pour protéger notre enfant et l’aider à surmonter cette particularité nommée impulsivité?
Comme pour tout le reste, il faut intervenir avec beaucoup de patience, d’amour et… d’explications. On doit, au mieux de nos capacités, aider notre enfant à se connaitre. En arrivant à mieux décortiquer son impulsivité – éléments déclencheurs, contextes, émotions, etc. – il sera plus enclin à se protéger lui-même.
Trois mots-clés
Arrêter, réfléchir et agir; ces trois étapes doivent devenir un réflexe, avant de plonger dans l’action.
Une manière efficace d’y arriver, c’est d’utiliser des pictogrammes. On peut les plastifier et les garder à porter de la main. Lorsque l’enfant semble vouloir s’engager sur la voie de l’impulsivité, on lui montre les cocards afin de diriger son action.
Arrêter : Avant de poser un geste, on doit se poser quelques instants.
Réfléchir : On doit se demander si je m’engage vers un bon ou un mauvais choix. On se demande ce que les parents diraient s’ils me voyaient.
Agir : Si l’action est sans danger, je procède. Si ce n’est pas le cas, je m’abstiens.
Écrit par Annie Harvey
Source : DysPositif, Association Québécoise des Neuropsychologues du Québec