Ce trouble fait référence à des difficultés importantes et persistantes en lecture, écriture et en orthographe que l’on qualifie de dyslexie (lecture)/dysorthographie (écriture). Il est important de souligner que la dyslexie est toujours associée à une dysorthographie. Cependant, la dysorthographie peut exister en l’absence d’une dyslexie.
On reconnaît généralement trois types de dyslexie/dysorthographie :
- De surface : L’enfant qui présente une dyslexie de surface peut lire les mots réguliers (ex. lavabo) et les non-mots (ex. ramilufé) mais il a de la difficulté à lire les mots irréguliers (ex. monsieur, oignon). L’enfant qui présente une dysorthographie de surface, écrit au son. Par exemple, le mot « loup » sera écrit « lou », le mot neige sera écrit nège. L’enfant présente un déficit de la voie dite d’adressage.
- Phonologique : L’enfant qui présente une dyslexie phonologique a de la difficulté à associer les lettres aux sons. Il peut lire les mots très fréquents, aussi bien les mots réguliers que les mots irréguliers qu’il a appris en lecture globale. Par contre, il éprouve des difficultés importantes dans la lecture des non-mots. L’enfant qui présente une dysorthographie phonologique éprouve des difficultés importantes dans l’écriture des non-mots. L’enfant présente un déficit de la voie d’assemblage.
- Mixte : L’enfant qui présente une dyslexie mixte, éprouve des difficultés dans la lecture des mots réguliers, irréguliers et des non-mots. L’enfant qui présente une dysorthographie mixte, éprouve des difficultés dans l’écriture des mots réguliers, irréguliers et des non-mots. La forme est dite mixte parce que l’enfant éprouve des difficultés autant dans la lecture ou l’écriture par décodage que dans la lecture ou l’écriture globale par mémorisation visuelle de la forme écrite des mots. L’enfant présente donc un déficit de la voie d’assemblage et de la voie d’adressage.
Quels sont les critères diagnostiques?
L’enfant qui est dyslexique :
- A une intelligence normale
- Évolue dans un environnement affectif, social et culturel normal
- A une scolarisation normale
- Ne présente ni lésion neurologique ni déficit perceptif (auditif ou visuel)
- Présente des difficultés en langage écrit qui persistent en dépit d’une intervention
- Présente un retard significatif de deux ans en lecture par rapport aux enfants du même âge. Étant donné que l’apprentissage explicite de la lecture au Québec ne débute qu’en première année, un enfant scolarisé ne peut être considéré « dyslexique » avant la troisième année du primaire.
Dossier préparé par l’École d'orthophonie et d'audiologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal pour Mamanpourlavie.com. Les mots en italiques renvoient au Glossaire sur la dyslexie.