Plus d'un enfant sur cinq au Québec peut être désigné comme vulnérable, selon une étude qui sera publiée sous peu par l'Institut de recherche en politiques publiques. Ces enfants sont toutefois moins à risque de basculer dans la délinquance s'ils fréquentent un service de garderie de qualité.
L'étude met en relation des facteurs de risque, comme une faible scolarité parentale ou des dysfonctions familiales, avec des indicateurs d'adaptation de l'enfant, tels que son comportement ou son développement cognitif.
Un enfant qualifié de vulnérable évolue dans un environnement où au moins quatre facteurs de risque sont cumulés. Il est plus susceptible de développer un « désordre émotionnel ou comportemental ». L'une des auteurs de cette recherche, Christa Japel, professeure à la Faculté de sciences de l'éducation de l'UQAM, souligne que ce ne sont néanmoins pas tous les enfants vulnérables qui deviendront délinquants ou décrocheurs. Les chercheurs affirment qu'un service de garde de qualité et accessible, particulièrement dans les milieux défavorisés, constitue un bon « facteur de protection » pour mettre l'enfant à l'abri de ces risques.
Ils recommandent également une hausse des ressources destinées au dépistage et à la prévention, surtout en début de la scolarisation.
Leur recherche se base sur un échantillon de plus de 2 000 enfants nés au Québec entre 1997 et 1998, participants à l'étude longitudinale sur le développement des enfants du Québec.
Source : Presse Canadienne