Papa

Les enfants de l'infopublicité

Le téléviseur. Objet de débat intarissable. Générateur de préjugés à la manne. Lorsqu’on aborde le sujet de la télévision et des enfants, on se sent généralement obligé de se justifier.

Comme si l’ombre de la culpabilité planait sur le parent, on tente d’établir le juste ratio « vie active » versus « télé ». Mais la honte du parent à cet effet est-elle légitime? 

Je ne fais pas exception à la règle : mes enfants sont friands du téléviseur et, à mes yeux, s’en abreuvent en quantité massive. Je suis loin d’être puriste à cet égard. Je considère ce médium comme riche en informations, assimilations, déductions et compréhensions qui inculquent à l’enfant des facultés insoupçonnées. Ressource de divertissement toujours disponible et instantanée, je la crois complémentaire à de saines habitudes de vie. 

Au quotidien

Bien sûr, mes enfants possèdent leur routine matinale que je m’efforce à modifier tellement les mêmes épisodes « Dora/Diego/Cornemuse/et autres » ont défilé en boucle jusqu’à m'occasionner des haut-le-cœur. Je tente d’étendre leurs goûts et leur faire apprécier une certaine diversité. Je les considère chanceux de bénéficier de réseaux spécialisés et d’une si vaste sélection d’émissions. Parfois, j’ai droit à des trouvailles intelligentes (« Le Club Des Doigts Croisés », « Sam Chicotte »), de l’abrutissement (« Boobah! »), des traductions ridicules (je vous défie d’endurer le massacre en règle des comptines1de votre tendre enfance de « Baby TV »). Il y en a pour tous les goûts. J’ai découvert un comédien extraordinaire en Denis Houle dans le rôle de M. Craquepoutte dans « Toc Toc Toc ». Dino et Marianne m’éblouissent littéralement par leur créativité en animant avec brio « Mini-TFO ». Mais malheureusement, aucun de ceux-ci ne vole la vedette à l’idole actuelle. Et j’ai nommé… Vince Offer.

La publicité incidieuse

Mieux connu sous le sobriquet du « gars du Shamwow! », Vince Offer est le grand manitou derrière les fameuses infopubs qui font fureur au petit écran. Plusieurs firmes de marketing considèrent sa prestation du « Shamwow! » comme l’une des publicités les plus efficaces de l’histoire2. Dans son élocution accélérée, il met à profit son sens du marketing en le jumelant à un humour douteux (Dans l'annonce du Slap Chop, il enfile les « you’re going to love my nuts », « la vie est bien assez triste, on n’a pas besoin de pleurer plus »). Les enfants assistent à l’incarnation du capitalisme dans sa plus brute expression.

Je n’ai pas l’intention de dénigrer ni de vanter ces produits. Je me questionne simplement sur la pertinence de ces infopubs durant la diffusion des émissions destinées aux gamins. Dans notre demeure qui sert également de service de garde en milieu familial, les enfants connaissent certaines répliques de ces infopubs par cœur et s’amusent même à imiter Vince.

J’espère être le seul parent dont le fils a osé lui demander un « Slap Shop » pour son 6e anniversaire. J’exhorte le ciel qu’aucun autre poupon mis à part ma fille n’ait fait une crise devant l’étalage de « Shamwow » au Costco dans le but de s’en servir comme doudou. Récemment, lors d’une maladresse hors du commun, un biberon de lait m’a explosé en pleine figure. Alors que je nettoyais le dégât, les gamins ont crié en coeur que c’était « vraiment Shamwow! »

Le rôle des parents

Je ne crois pas que le mandat des télédiffuseurs soit d’éduquer les enfants ou de leur présenter que des modèles de société. Je m’interroge simplement de la portée de ce symbole de mercantilisme sauvage sur une jeunesse naïve. Ce qui m’irrite autant réside dans le fait que les enfants, qui ne possèdent encore aucune notion de l’argent, peuvent être déjà prisonniers de l’engrenage de la société de consommation. Je crains les effets sur ces jeunes êtres influençables confrontés à des besoins créés de toutes pièces.

La honte du parent versus la télé s‘avère, selon moi, justifiée et j’éprouve du mal à l’assumer. J’aimerais que les enfants puissent distinguer le bon grain de l’ivraie. Nous devrions stimuler leur méfiance face à ces vendeurs de pacotilles aux vertus miraculeuses. Car avec Vince Offer, nous sommes à des années lumières de Lise Marchand qui animait jadis Samedi-Jeunes. Adepte banni de l’Église de Scientologie, il aurait battu une prostituée qui l’avait préalablement mordu. Dans ses loisirs, il poursuit en justice tout ce qui respire, incluant probablement sous peu l’auteur de ces présentes lignes. Son incursion dans le domaine du cinéma a été marquée par le dégoût et le scandale.3 Le portrait de Vince Offer n’est pas sans rappeler le phénomène de la fin des années 80, Pee-Wee Herman. L’interprète, Paul Reubens, a vu sa carrière florissante compromise lorsqu’il a été surpris à se masturber dans un cinéma voué à la projection pornographique. Le diffuseur a annulé aussitôt la série ce qui a entraîné l’anéantissement du personnage4.


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