Bien élevé ou poli?
Un enfant bien élevé a confiance en lui et en les autres, dont ses parents. Il respecte les limites instaurées et il sait qu'elles lui sont bénéfiques. Il se sent en sécurité, son environnement est banalisé, ses repères affectifs identifiés, bref, il s'est construit en toute autonomie. L'enfant poli est sage et docile, mais peut se rebeller à tout moment et remettre en cause un mode de vie qui lui a été imposé sans qu'il sache pourquoi. Attention, s’il se rebelle vous n'aurez rien gagné quant à son autonomie : élever n'est pas dresser.
Comment faire face aux situations difficiles?
Entre 18 mois et 3 ans, l'enfant vit une période d'opposition : il dit non, s’oppose aux règles, crie et fait des bêtises. En fait, il teste la réalité et l'autorité représentées par ses géniteurs ou les personnes qui s'occupent de lui. C'est justement à ces moments-là qu'il faut instaurer des règles de vie, en étant très attentif à ce qu'il les comprenne et ne les applique pas que le temps de vous faire plaisir, sur le moment.
Si vous rentrez dans la bataille en faisant régner la terreur, la menace, la violence, vous obtiendrez des résultats de court terme, basés sur la peur et non sur la compréhension. Pour cela, vous devez être ferme et souple en même temps, en ayant aussi recours à l'humour et à l'intelligence de votre enfant. Car il peut vous démontrer toute son intelligence si vous le considérez comme un adulte en devenir et non comme un petit qui doit être dressé.
Pourquoi est-il si dur d'élever un enfant?
Quand l'enfant nait, tous les parents ont envie de lui faire plaisir et d'imaginer des relations paisibles. C'est possible pendant quelque temps, mais même un tout petit bébé a ses exigences de boire, de sucer, de manger, de dormir, des exigences qui ne vont pas avec forcement votre propre emploi du temps. Alors, on compose et des compromis apparaissent pour que règne l'harmonie. Or très vite, il faut imposer des règles, des limites à ne pas dépasser, car sinon c'est l'anarchie. Cela peut être la loi de l'enfant, mais pour qu'il se construise, il doit rencontrer des refus, des frustrations qui vous font ressentir comme la « méchante » maman ou le « méchant » papa...
Surtout ne confondez pas être juste et rigoureux avec injuste et autoritaire. Votre enfant reconnaitra inconsciemment que votre refus doit l'aider à grandir et non pas le frustrer pour tout et n'importe quoi : à vous d'évaluer ce qui est de l'ordre du possible et de l'impossible. Il vous en sera reconnaissant plus tard.
Lecture inspirante
Comment bien élever son enfant sans crise de nerfs?
Clémence Denavit Éditions Leduc 239 pages, ISBN : 9782848991245