Tout est une question de traditions
Cette année, un peu malgré nous, nos traditions seront chamboulées. Pas de grandes réunions familiales, pas même de souper intime avec nos parents. Nous avons demandé à nos lectrices de nous envoyer leurs témoignages à ce sujet. Celui de Julie nous a particulièrement touchés :
Témoignage de Julie Dumoulin, Blainville
Pour moi, Noël, c'est synonyme de famille. La famille, c'est grand, c'est réconfortant, c'est l'essence même de l'amour pur.
Ma mère, qui a toujours tout fait pour tout le monde sans attendre quoi que ce soit en retour, est aux prises avec une maladie neurodégénérative (syndrome corticobasal). Mon père, son mari des 46 dernières années, est l'homme le plus généreux, dévoué et attentionné qui soit.
Mes parents sont tellement précieux pour moi. C'est de l'or et plus encore !
Ne pas pouvoir partager ce moment unique à Noël avec eux cette année, ça m'arrache le cœur.
Savoir que mes parents ne verront pas leur petite-fille cette année à Noël, ne la serreront pas dans leurs bras, ne verront pas ses yeux qui brillent de bonheur, me remplit d'une tristesse profonde.
Savoir que je n'aurai pas droit à ce temps précieux en compagnie de mon mari, de ma fille et de mes parents, c'est m'enlever un privilège fondamental.
Cette année, on va vivre un Noël chacun dans notre petit cocon. Noël, sans la chaleur humaine de la famille.
On va s'échanger nos cadeaux sur le balcon, un gros bec soufflé au passage. On va ensuite s'organiser un souper en visioconférence et on va en profiter pour déballer nos cadeaux.
Mais le plus gros cadeau, cette année, on ne l'aura pas. Le cadeau de se prendre dans nos bras et de se dire à quel point on s'aime en se regardant dans les yeux.
Ce ne sera pas un Noël comme les autres, c'est certain, mais on va tout faire pour que cette journée soit comme toutes les autres années.
J'espère vraiment qu'on pourra se reprendre en double à Noël prochain, parce que des câlins et des bisous, j'en ai des tonnes en réserve que j'ai hâte de pouvoir enfin donner à mes parents.
Pour la famille de Julie et pour toutes les autres familles qui vivront douloureusement les prochaines semaines, nous devons rester forts.
Dans l’espoir que les familles puissent se retrouver et fêter l’arrivée du printemps ensemble, on vous souhaite de passer un doux temps des Fêtes.
Article écrit par Michèle Laplante